B Testicule , glande endocrine
Rappel : une hormone est une substance informatrice produite par une glande endocrine, circulant via le sang, agissant à
faible dose en modifiant l’activité de cellules cibles qui possèdent des récepteurs spécifiques de cette hormone.
Les cellules de Leydig, localisées dans les espaces interstitiels séparant les tubes séminifères, associées à des capillaires
sanguins, synthétisent et déversent la testostérone, hormone mâle dans la circulation générale.
Seules les cellules cibles équipées de récepteurs spécifiques à la testostérone (cellules germinales, cellules pilifères , cellules
musculaires , neurones ....) vont réagir à la sécrétion de l’hormone d’où le développement des caractères sexuels primaires avant
la naissance puis les secondaires + la spermatogenèse à la puberté et enfin leur maintien durant l’âge adulte.
La testostérone est indispensable à la reproduction, elle détermine les caractères sexuels I et II et elle est nécessaire à la
spermatogenèse (stimulation des c du tube séminifère)
Chez l’homme pubère, la sécrétion de testostérone est stable durant toute sa vie, sans variations saisonnières importantes, à la
différence de nombreux mammifères qui ont un pic de sécrétion pendant certaines périodes de l’année (périodes de
reproduction).
Une étude plus précise révèle que la sécrétion, chez l’homme, n’est pas constante au cours de la journée mais présente des pics de
sécrétion ou pulses brefs séparés à intervalles réguliers. La sécrétion de la testostérone est pulsatile. Le rythme des pulses étant
stable, on considère que le taux de testostérone dans le sang ou testostéronémie est constant (fluctuations autour d’une valeur
moyenne).
II LA REGULATION DE LA SECRETION DE TESTOSTERONE
A L’hypophyse contrôle le testicule
Les expériences d’ablation d’hypophyse (hypophysectomie), de greffe et d’injections d’extraits hypophysaires montrent que
l’hypophyse agit sur le testicule par voie hormonale.
L’hypophyse est une glande endocrine cérébrale, elle est composée de 2 lobes : un lobe antérieur, l’antéhypophyse et un lobe
postérieur, la posthypophyse.
L’antéhypophyse produit 2 hormones stimulant les gonades : les gonadostimulines
• la LH (luteinizing hormone) qui stimule les cellules interstitielles de Leydig et donc la production de testostérone
• la FSH(folliculo-stimuling hormone) qui stimule les cellules de Sertoli et donc qui active indirectement la spermatogenèse
Les sécrétions de ces 2 hormones de composition voisine sont pulsatiles et synchronisées. Chaque pulse de LH déclenche un
pulse de testostérone.
B L’hypophyse est sous le contrôle de l’hypothalamus
L’hypophyse est suspendue par une tige dite pituitaire à l’hypothalamus, zone à la base de l’encéphale, et l’antéhypophyse est
reliée aux neurones hypothalamiques grâce à un réseau de capillaires particulier. L’ensemble constitue le complexe
hypothalamo-hypophysaire ou axe gonadotrope.
La destruction des neurones hypothalamiques entraîne un arrêt de la libération des gonadostimulines et de l’activité testiculaire.
Leur stimulation électrique provoque la sécrétion de LH et de FSH.
Les neurones hypothalamiques émettent de façon rythmique des potentiels d’action qui déclenchent la sécrétion à l’extrémité de
leur axone une hormone, la GnRH (gonadotrophine releasing hormone) ou gonadolibérine qui est déversée dans le réseau de
capillaires proche de l’antéhypophyse.
La sécrétion pulsatile de la GnRH stimule les cellules hypophysaires à LH et FSH qui à leur tour émettent des pulses de LH
et de FSH synchronisés.
La GnRH est une neurohormone c’est à dire un intermédiaire entre neurotransmetteur et hormone :
• elle est fabriquée par un neurone et déversée à l’extrémité de l’axone suite à une activité électrique du neurone.
• elle est transportée par le sang et elle agit sur une cible mais qui doit être proche (faible quantité émise, durée de vie courte) à
l’inverse des hormones classiques qui circulent dans tout l’organisme.
Il existe donc un système de commande hiérarchisé : Les pulses de la GnRH génèrent la libération dans le sang des
gonadostimulines FSH et LH et les pulses de LH déclenchent les pulses de testostérone.