L’astronomie et l’astrophysique
L’astronomie et l’astrophysique sont les domaines de la physique qui étudient les astres,
c’est à dire les objets du ciel.
Il ne faut surtout pas confondre l’astrophysique et l’astrologie. Alors que
l’astrophysique est une science, qui mêle l’observation du ciel avec des télescopes aux
autres domaines de la physique, l’astrologie prétend faire des prévisions avec des
informations sur un ciel qui date d’il y a 2000 ans. Les prévisions de l’astrologie sont
donc à peu près aussi précise que la mesure du diamètre d’un cheveu avec un
décamètre...
L’astronomie observe les étoiles, les planètes, les galaxies, les
petits objets du système solaire, les nébuleuses,... Elle étudie
leur structure, leur évolution dans le temps. Elle tente de
comprendre comment les objets de l’Univers se sont formés,
comment l’Univers lui-même s’est formé,...
Vie et mort des étoiles
Les étoiles sont d’énormes boules de gaz très chaud. Elles sont
formées suite à la contraction, sous l’effet de sa propre gravité,
d’une nébuleuse protostellaire, nuage de gaz et de poussières
présent dans les galaxies. La matière de la nébuleuse se
contractant, la pression et la température au cœur du nuage
augmentent, jusqu’à atteindre les conditions d’amorçage des
réactions thermonucléaires (environ 15 millions de degrés).
L’hydrogène contenu dans le nuage se transforme alors en
hélium : la réaction dégage beaucoup d’énergie, sous forme de
chaleur et de rayonnement : le système commence à rayonner,
l’étoile est née.
Durant la majorité de sa vie, l’étoile est en équilibre entre sa gravité qui a tendance à
contracter l’étoile, et les réactions thermonucléaires qui ont tendance à pousser la
matière de l’étoile vers l’extérieur. Les réactions thermonucléaires impliquant
l’hydrogène continuent jusqu’à quasi-épuisement des réserves, moment auquel les
réactions nucléaires ne parviennent plus à compenser la contraction due à la gravité.
L’étoile se contracte, la pression et la température augmentent à nouveau en son cœur,
et on atteint les conditions de démarrage des réactions de fusion de l’hélium en carbone
(et ainsi de suite jusqu’à la formation du fer). Tous ces changements de nature des
réactions thermonucléaires s’accompagnent de flashs liés au dégagement d’énergie dans
l’espace interstellaire : la contraction du cœur de l’étoile crée une onde de choc qui
propulse les couches externes de l’étoile vers l’extérieur. C’est alors ce que l’on appelle
des supernovae, phénomènes très brefs (de l’ordre de quelques jours) pendant lesquels
l’étoile devient plus brillante que la galaxie à laquelle elle appartient.
Suivant la masse initiale de l’étoile, la supernova donne
naissance à une naine blanche (pour des masses comprises
entre 0,8 et 1,4 fois celle du Soleil), objet de la taille de la
Terre avec la masse d’une étoile. Pour les étoiles
initialement au-dessus de la limite de Chandrasekhar
(environ 1,4 masses solaires), le reste de l’étoile finit en
étoile à neutrons : objet encore plus dense, d’environ
10 km de diamètre, dans lequel la structure des atomes est
perdue : la gravité est tellement forte que les électrons ne
gravitent plus autour des noyaux, ils fusionnent avec les
protons pour fabriquer des neutrons.
Au-delà de 3,3 masses solaires, appelée limite
d’Oppenheimer – Volkoff, même les neutrons ne résistent
plus à la gravité, et un trou noir se forme. Toute la matière alentour s’effondre au cœur
du trou noir, et même la lumière ne parvient pas à s’en échapper.
Activité magnétique du Soleil
Au cours de leur vie, les étoiles ont une activité magnétique. Par exemple, le Soleil
possède un cycle d’activité de 11 ans (en 2008, il retrouve une activité importante après
une période de très faible activité). Cette activité est visible via les taches solaires, les
protubérances (voir les arcs de matière observés à la surface du Soleil sur la
photographie), les éjections de masse coronale.
Les orages magnétiques à la surface du Soleil émettent des
particules rapides et énergétiques dans le Système Solaire. Ces
particules, lorsqu’elles rencontrent la coque protectrice de la Terre
(appelée magnétosphère), sont déviées par celle-ci, et ne pénétrent
dans l’atmosphère de la Terre que par ses deux points faibles : les
pôles magnétiques. On observe alors des aurores polaires.
Grâce à un suivi précis et de longue haleine, les scientifiques ont pu mettre en évidence
des cycles solaires plus longs : 17 ans, 200 ans,... Le dernier grand minimum d’activité
du Soleil date du XVIIIéme siècle environ. En effet, au cours du règne de Louis XIV,
entre 1643 et 1715, aucune tache solaire n’a été constatée à la surface du Soleil. A la
même époque, la Terre vivait un “petit âge glaciaire”, pendant lequel les températures
avaient légèrement baissé. Les hivers étaient plus rudes, les récoltes moins fructueuses,
et les famines se sont multipliées en Europe. Ces famines sont l’une des origines de la
Révolution Française.
Un lien entre l’activité magnétique du Soleil et le climat sur Terre semble indéniable.
C’est pourquoi les scientifiques cherchent à comprendre tous les phénomènes
observables sur le Soleil.
Il est maintenant certain que le réchauffement climatique terrestre de ces dernières
décennies n’est pas dû à l’activité du Soleil, mais bien à celle des Hommes.