Les plantes aromatiques - La Seyne-sur-Mer

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Le JARDIN des PLANTES AROMATIQUES : la SAUGE
Noms vernaculaires : sauge officinale, grande sauge
Nom scientifique : Salvia officinalis L.
Classification : Salvia officinalis
Utilisée depuis l’Antiquité, la sauge officinale tire son nom scientifique du latin salvare, qui veut dire « guérir ».
Les Égyptiens, et après eux les Romains, connaissaient déjà les propriétés de cette plante, souvent qualifiée
d’« herbe sacrée ». Depuis, elle est toujours cultivée dans les jardins comme plante aromatique et médicinale, ou
tout simplement pour la beauté de son feuillage et de ses fleurs.
Description
La sauge est un sous-arbrisseau ligneux pouvant atteindre une soixantaine de centimètres de hauteur. Elle appartient
à la famille des Lamiacées, dont font partie d’autres plantes aromatiques : le romarin, la lavande et le thym.
Source : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Salvia_officinalis_p1150380.jpg
Détail d’une fleur
Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/Salvia_officinalis_jfg1.jpg
Source : http://api.tela-botanica.org/img:000233676O.jpg
Licence CC-BY-SA
1 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
Ses tiges, dressées, sont quadrangulaires et légèrement pubescentes. Elles portent des feuilles de couleur gris
verdâtre, mesurant de 5 à 10 centimètres, longuement pétiolées, opposées, recouvertes de poils laineux et finement
dentées sur les bords.
La racine, profonde, permet une bonne résistance à la sécheresse.
Les fleurs d’un violet franc sont disposées en épis terminaux. Elles s’épanouissent d’avril à fin juillet. Leur calice
et leur corolle ont la forme bien particulière des fleurs de cette famille : elles sont formées de deux lèvres (d’où
l’ancien nom de la famille, les Labiées, de labia, signifiant lèvre). La lèvre supérieure de la corolle, recourbée, est
faite de deux pétales soudés tandis que l’inférieure présente trois lobes dont celui du milieu est plus développé que
les autres. Il n’y a que deux étamines assez longues donnant du pollen, au lieu de quatre habituellement chez les
plantes de cette famille : les deux autres sont réduites et font partie de l’ingénieux mécanisme développé par cette
plante pour assurer la pollinisation par les insectes. Les étamines côtoient un pistil allongé à extrémité fourchue.
Le fruit (un tétrakène) est formé de quatre parties, formant une croix au fond du calice. Il ne dispose d’aucune
particularité facilitant la dispersion de ses graines : sous l’effet de la gravité, elles tombent simplement au pied de
la plante mère.
Un ingénieux mécanisme permettant la pollinisation
Source : http://api.tela-botanica.org/img:000080422O.jpg !– Auteur Laurence GOURDEL
Licence CC-BY-SA
Lorsqu’une abeille ou un bourdon, par exemple, s’avance dans la fleur, à la recherche de nectar, sa tête appuie
sur une espèce de petite pédale formée par les deux étamines stériles régressées. Grâce à cela, les deux grosses
étamines basculent et déposent des grains de pollen sur le dos de l’insecte. Ceux-ci seront ainsi transportés vers le
pistil d’une autre fleur. Cette pollinisation par les insectes (= entomophile), est le moyen utilisé par 80 % des plantes
à fleurs.
Illustration : http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/Pollinisation/sauge1.htm
Où trouve-t-on cette plante ?
La sauge est originaire de la partie orientale du bassin méditerranéen. Commune en Europe, plus spécialement dans
les régions méridionales, elle est cependant rare à l’état sauvage. De nombreuses variétés vendues dans les jardineries dérivent de la sauge officinale.
Utilisation
La sauge est une plante médicinale et condimentaire utilisée depuis longtemps. Dans la Rome antique, on la considérait comme sacrée et donc capable de sauver et donner la vie. Il était de coutume que les femmes qui n’arrivaient pas à tomber enceintes boivent des infusions de sauge plusieurs jours de suite afin de pouvoir espérer une
2 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
grossesse. Au Moyen Âge, on lui attribuait le pouvoir de triompher de la mort : elle parfumait toutes les potions de
longue vie. On préparait aussi un vin aromatisé à la sauge.
Les feuilles de sauge contiennent comme principe actif une huile essentielle renfermant de la thuyone, du camphre
et du cinéol, également des résines, des principes amers, des tanins et une hormone de type œstrogène…
« Qui a de la sauge dans son jardin ne connaît pas le médecin ! » (dicton)
La sauge a des propriétés antiseptiques. Elle stimule l’appétit et traite les troubles de la digestion. Elle désinfecte et
décongestionne la gorge en gargarismes. Dans les dentifrices, elle élimine le tartre, exerce une action antiseptique
et renforce les gencives. Au cours de la ménopause, elle agit contre les bouffées de chaleur. Enfin, elle calme les
mycoses et réduit la transpiration. Notons que la sauge offre des espoirs dans le traitement des premiers stades de
la maladie d’Alzheimer, en calmant l’agitation et en améliorant les fonctions cognitives, du fait d’une action sur la
transmission de l’influx nerveux et la baisse des réactions inflammatoires.
En cuisine, les feuilles séchées sont utilisées comme aromates. Elles dégagent une odeur forte et légèrement amère
qui parfume les plats de viande, de poisson et les soupes. Comme elle a des propriétés digestives, on en met dans
la viande grasse de porc ou de canard.
Lexique
Ligneux : rigide à cause de la présence de bois.
Quadrangulaire : à quatre angles, de section carrée.
Pubescente : recouverte de petits poils.
Calice : ensemble des sépales d’une fleur.
Corolle : ensemble des pétales d’une fleur.
Lobe : partie arrondie.
Étamine : partie mâle d’une fleur produisant le pollen.
Pistil : partie femelle d’une fleur contenant les ovules.
Nectar : liquide sucré contenu dans le fond des fleurs.
Antiseptique : qui détruit certains microorganismes.
Gargarismes : rinçage de la gorge avec un liquide qui est ensuite recraché.
Mycoses : infection de la peau due à des champignons microscopiques.
Sépale : enveloppe la plus extérieure de la fleur formée par de petites feuilles particulières. Les sépales sont assez
souvent verts.
PAistes pédagogiques :
– Pistes pour le collège http://www.la-seyne.fr/Jardins-Balaguier/01_aromatiques_coll%C3%A8ge.pdf
– Pistes pour l’école primaire http://www.la-seyne.fr/Jardins-Balaguier/01_aromatiques_%C3%A9cole_primaire.pdf
3 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
TYPOLOGIE du JARDIN MÉDIÉVAL
Au Moyen Âge, le jardin est un lieu clos, un espace dont l’utilité est de fournir l’essentiel des aliments mais aussi
des arômes et des remèdes, utilisés surtout dans les moments difficiles.
Description
Situé tout proche ou à l’intérieur d’un monument, comme un château-fort, une abbaye ou un monastère, il est
entouré de murs, de palissades constituées de pieux ou de clôtures faites de branchages ou d’osier tressé. Ces
clôtures ont deux raisons d’être : elles maintiennent à l’écart les animaux, les maraudeurs et en même temps, elles
repoussent les mauvais esprits. Organisé en figures géométriques parfaites, le jardin médiéval est divisé en plusieurs
espaces carrés. Il a la forme d’un damier, des allées séparant les carrés.
Un coin de ce jardin est le jardin des simples ou herbularius : c’est dans cette partie que l’on cultive des plantes
médicinales et aromatiques. Les espèces rencontrées sont notamment celles que l’on ne peut pas ramasser directement dans la nature. Vous retrouverez une description plus précise de ce type de jardin dans la fiche n° 8 sur les
plantes médicinales.
Ouvertures culturelles
Le
jardin des senteurs de
Figanières (83)
Le Jardin des Senteurs a été construit dans les hauteurs du village de Figanières en collaboration avec des jardiniers
paysagistes, sur le site des ruines du Château des Comtes de Vintimille. Comme son nom l’indique, les senteurs – et
notamment les senteurs provençales et méditerranéennes – sont l’élément essentiel de sa création. C’est un lieu de
découverte des différents effluves, avec en fond de tableau les ruines du donjon et l’église.
Les
jardins de l’abbaye du
Les
jardins du
Les
jardins du prieuré de
Thoronet,
près du
Cannet-des-Maures (83)
Nichée dans les vallons boisés de l’arrière-pays varois, le Thoronet est l’une des plus remarquables abbayes issues
de l’ordre de Cîteaux. Pour accéder à l’abbaye, il faut traverser un jardin typique de l’époque, parsemé de plantes
aromatiques et de fleurs.
Musée International
de la
Parfumerie (MIP),
à
Mouans-Sartoux (06)
Dans ce jardin botanique de deux hectares articulé autour d’un vieux canal d’irrigation et d’un bassin agricole, ayant
pour thème la plante à parfum, on trouvera une impressionnante collection de plantes odorantes et aromatiques,
dont un grand nombre sont utiles en parfumerie à Grasse.
Salagon,
près de
Forcalquier (04)
L’imposant prieuré des XII et XVI siècles s’entoure de plusieurs jardins thématiques, conçus par le Musée-conservatoire ethnologique de Haute-Provence. On trouve notamment au pied de l’église romane un grand jardin des Senteurs, qui s’articule en trois parcours : la botanique des odeurs, le parfum en herbes et les odeurs du quotidien :
Apiacées (coriandre, angélique, fenouil…) et Labiées aromatiques (avec les lavandes et les multiples sauges, roses
et jasmins).
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L’exposition permanente « Lavande et plantes aromatiques en
Haute-Provence » propose un parcours offrant la possibilité de découvrir la lavande et les plantes aromatiques, de la
cueillette à la distillation, à partir de jeux, d’objets, de sons
et d’odeurs.
Plan du jardin des Senteurs : http://www.musee-de-salagon.
com/dbimages/document/fichier/25/Plaquette2014.pdf
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_de_Salagon#mediaviewer/FileSalagon,_musée_et_jardinsjpg
4 – Jardin Musée Balaguier /© Réseau Canopé 2015
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