Ainsi, la dissolution des roches reste inégale à la surface de la Terre selon la latitude. La
combinaison de la température et des précipitations engendre une altération plus intense et
plus profonde à proximité de l’équateur.
. Les autres processus chimiques induisent une destruction irréversible des
minéraux des roches. Les agents principaux sont l’eau, la chaleur et l’oxygène dans l’air.
. L’oxydation (rouille) est un processus de réaction chimique produite par la
présence du dioxygène (O²) trouvé dissous dans l’eau. L’oxydation affecte tous les composés
ferriques, qui changent de couleur (rouge, brun).
. L’hydrolyse est une rupture de la roche due à l’eau. Elle détruit les structures
cristallines des roches du fait de la présence de l’ion H3O+ contenu dans l’eau.
. Les processus chimiques sont à l’origine de la formation des sols en surface
par réaction chimique des roches. Il s’agit de la pédogenèse. Les processus chimiques
induisent une modification chimique et physique des roches.
b/ Les processus mécaniques :
. Le plus important processus mécanique, c’est la variation des températures qui
entraîne une dilatation des matériaux. Ainsi, plus les variations de températures sont
fortes et rapides, plus la contraction et la dilatation des roches sont importantes. Ces
variations du volume des roches favorise la fissuration, puis le fractionnement de la roche.
C’est la thermoclastie : La variation de températures modifie le volume des roches
(contraction ou dilatation). Ce phénomène de thermoclastie est d’autant plus efficace lors
de l’alternance gel/dégel car il se produit un changement d’état de l’eau, entraînant une
variation du volume de l’eau qui accentue la fissuration de la roche. Ainsi, on appelle
gélifraction le processus de fissuration de la roche par la variation du volume de l’eau.
Les endroits les plus favorables à ces processus de thermoclastie et de gélifraction concernent
les lieux où il existe de fortes variations de températures dans un laps de temps très
court tels que les déserts ou les hautes montagnes.
. Les organismes végétaux sont un autre facteur d’altération des roches. Leurs
racines s’incrustent dans le sol et fissurent les roches sous-jacentes. Néanmoins, il est à noter
que les végétaux peuvent protéger les roches des précipitations du fait de leur présence.
. L’action des fluides en mouvement tels que l’eau liquide n’est pas négligeable :
vagues sur le littoral, gouttes d’eau sur un sol nu (effet « splash »), ruissellement de l’eau.
. L’action de la glace sur les roches : Les glaciers rabotent le substratum sur lequel
ils se situent.
. L’action de l’air en mouvement sur les roches est plus efficace lorsque on
observe la présence de particules solides dans l’air : c’est la corrasion éolienne, qui a lieu
de préférence dans les milieux désertiques. Lorsque les fluides transportent de petites
particules solides, l’altération des roches est alors favorisée. C’est le cas dans le lit d’une
rivière où l’eau transporte des galets qui ont un impact direct sur les roches.
. Les processus chimiques et mécaniques jouent de manière synchrone le plus
souvent lors de cette phase d’altération des roches.
2/ Le déplacement en surface des matériaux érodés :
a/ Les mouvements sur les versants :
. Les versants sont les endroits privilégiés de ces déplacements car ces
derniers sont animés par la force de gravité ou de pesanteur (doc4).
. La reptation ou le creeping : Il s’agit des mouvements les plus modestes
observés sur les versants, de l’ordre de qq cm par siècles. Ce phénomène est favorisé par la
croissance des plantes qui soulèvent les roches ou par les variations de températures.