2. Relation entre la couleur des graines et leur poids moyen dans la population de lignées
recombinantes : feuille excel «Don triées couleur »
Nous venons de montrer qu’une part importante de la variation entre lignées pour le poids moyen
d’une graine pouvait être attribuée à des différences génétiques entre lignées, nous allons maintenant
nous intéresser à la relation entre la couleur des graines et leur poids. On rappelle que l’un des
parents du croisement possède de petites graines blanches, et l’autre, de grosses graines colorées.
D’autre part, nous savons que la coloration des graines est gouvernée par un locus, l’allèle C
conduisant au phénotype « graine pigmentée » étant dominant sur l’allèle c conduisant au phénotype
« graine blanche ».
Nous allons poursuivre l’expérience de Karl Sax et tester si l’on retrouve bien parmi les 100 lignées une
association entre la couleur et le poids d’une graine.
a) Mise en évidence d’un effet de la pigmentation des graines sur leur poids (feuille « Don
Triées Couleur »)
En séparant les lignées en deux groupes, selon la couleur des graines, et en utilisant les valeurs
phénotypiques moyennes de chaque lignée, on peut facilement estimer la moyenne de chaque classe
et, ainsi que les variances résiduelles intra-classe, et.
Calculer sous excel (feuille « Don Triées Couleur ») les effectifs, moyennes et variances
correspondant aux 6 valeurs définies dans le tableau ci-dessous.
Génotype cc = Blanc CC
= Coloré
Effectif N
B
N
C
Moyenne m
B
m
C
Variance résiduelle intra-
classe S
2B
S
2C
Que peut-on en conclure ?
Quels phénomènes biologiques peut-on évoquer pour expliquer cette liaison ?
b) La feuille excel « Distributions » permet de visualiser :
-la distribution (unimodale continue, ~normale) des 500 valeurs phénotypiques (Pij), de variance
(
σ
2
Pij
=
σ
2G
+
σ
2E
)
-la distribution des 100 moyennes (Pi.) dont la dispersion est légèrement réduite comparée à la
dispersion des valeurs phénotypiques (
σ
2
Pi.
=
σ
2G
+
σ
2E
/5). La réduction de dispersion est faible car,
dans l’exemple traité, la part de variance environnementale est minoritaire dans la variation
phénotypique (H2= 0,697 =>
σ
2E
/σ
2
P
= 0.303)
-la distribution des 41 lignées à grains blancs et celle des 59 lignées à grains colorés. Ces deux
distributions ne sont pas centrées sur la même moyenne, mais la différence n’est pas suffisante pour
être repérée quand on observe la distribution des 100 lignées. Seule la liaison avec le marqueur
« couleur » et un test statistique permet de repérer un QTL(*).
(*) QTL pour Quantitative Trait Locus, (ici région chromosomique) dont la variation allélique est impliquée dans la
variation d’un caractère quantitatif.