Fiche de vocabulaire:
«Fier»:
1. - (Le verbe «fier» (Fider/Foyer) vient du latin populaire «Fidare» qui signifie confier.)
- L'adjectif «fier» (Fer/Fir) vient du latin classique «Ferus» qui signifie sauvage, farouche, cruel. C'est ce mot
qu'il s'agit d'étudier.
2. En ancien français (il a le sens de «confier», comme en Latin. Il peut également signifier «assurer sa foi».
Le verbe «se confier» signifie «Avoir confiance») >> Les deux étymons produisent deux mots qui n'ont aucun
rapport.
>>L'adjectif a plusieurs sens: «terrible, cruel, fort, violent». Il pouvait se prendre dans un sens favorable et
défavorable, en parlant de personne ou de chose.
Il s'employait aussi pour signifier l'excellence, la supériorité en telle ou telle chose, et était souvent synonyme
de grand ou de fort.
Sur le plan moral, le sens positif correspond à digne, noble, élevé dans la hiérarchie, et le sens négatif à
orgueilleux, hautain.
3. (En français moderne le verbe «fier» signifie: Remettre, livrer à la foi de quelqu'un; manifester de la
confiance; accorder sa confiance à quelque chose ou quelqu'un.)
>>L'adjectif peut désigner une personne:
- Qui a le souci de sa dignité, qui se respecte (sans nuance péjorative).
- Qui éprouve une satisfaction d'amour-propre souvent fondée.
- Qui a de la trempe, du cran; qui fait preuve d'audace et d'énergie.
- Qui affiche une supériorité souvent illusoire, affectant des airs hautains et méprisants
(péjoratif).
4. Les paradigmes morphologies du mot sont:
- «Fierté» qui signifie vaillance et cruauté.
- «Fiercir» qui signifie devenir violent.
- «Fier-à bras» qui signifie fanfaron.
- «Fier», un adverbe, qui signifie fortement, très fort. La langue moderne a gardé une
acceptation affaiblie de ce mot.
5. Les paradigmes sémantiques sont:
- Fort, hardi, preu, vaillant, corageus.
- Félon.
- Orguellos, sorcuidiez, superbe, estout.
6. Exemple d'utilisation du mot dans Le Roman de la Rose. Il s'agit d'une œuvre poétique de 22 000 vers
octosyllabiques sous la forme d’un rêve allégorique. Il a été écrit en deux temps: Guillaume de Lorris a écrit la
première partie vers 1230-1235, puis l’ouvrage fut repris et complété par Jean de Meung entre 1275 et 1280.
La première partie raconte la cour d’un homme à son aimée. La seconde présente une discussion plus
philosophique de l’amour.
- Emploi du mot au vers 3523: «Ne me veil plus en toi fier»
Ici «Fier» à le sens de confiance. La traduction du vers est: «Je ne veux plus avoir confiance en toi»
- Emploi du mot au vers 15329: «et puis esme un cop grant et fier
Dans ce contexte «fier» à le sens de fort. La traduction du vers est: «et puis il calcule un coup grand et fort»
sources : Base de donnée numérique Classiques Garnier (Bu), Dictionnaire du Trésor de la Langue Française Informatisé
1 / 1 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !