Résumé
La foresterie est l’un des piliers de l’économie du Nouveau-Brunswick. Plus de
20 000 familles de la province dépendent directement ou indirectement de ce secteur.
Depuis 1982, l’approvisionnement en bois provenant des terres de la Couronne a
régulièrement décru. C’est pourquoi, pendant des années, le secteur forestier a pressé
le gouvernement d’instituer des objectifs de récolte croissants. L’ajout d’un objectif de
récolte à la planification de l’aménagement forestier permettra de protéger
l’approvisionnement en matière ligneuse provenant des forêts publiques et d’élaborer
un plan d’aménagement plus équilibré.
La demande de produits verts, et plus précisément de produits forestiers, devrait
augmenter sensiblement à mesure que l'économie mondiale s'améliore. La protection et
l’augmentation régulière du volume de l’approvisionnement en bois provenant des
terres de la Couronne au Nouveau-Brunswick, qui est actuellement de 5,4 millions
de m3/année, permettront à la province et au secteur de prospérer grâce à de nouvelles
possibilités sur le marché intérieur comme sur le marché mondial.
Une politique publique appropriée, c’est-à-dire visant à maximiser le développement
économique par une utilisation judicieuse de l’approvisionnement en bois public,
attirerait sans doute des investissements dans la province et dans son secteur forestier,
ce qui créerait des emplois et des occasions d’affaires. Pour attirer ces investissements,
il est nécessaire d’augmenter l’objectif de récolte sur les terres de la Couronne.
Depuis 1962, des hommes et des femmes du Nouveau-Brunswick ont planté
700 millions d’arbres sur les terres de la Couronne. Si on y ajoute ceux qui ont été
plantés sur les terres privées et les terres industrielles en franche tenure, nous pouvons
nous vanter d’avoir planté plus de 1,2 milliard d’arbres.
Cultiver plus de bois sur les terres de la Couronne et les terres privées est la clé de
notre réussite économique future. L’assurance de l’augmentation des objectifs de
récolte est au cœur d’une nouvelle économie qui reposera sur les emplois verts.
On prévoit que la demande de produits forestiers gérés dans une optique de durabilité
et certifiés va grossir à mesure que les économies se rétablissent. Les possibilités
dépendront de l’approvisionnement en bois. Le Nouveau-Brunswick aura besoin
d’encore plus de bois pour répondre à cette demande et profiter de ce marché qui sera
en croissance. Nous devrons pouvoir compter sur le bois des terres de la Couronne et
sur celui des terres privées et même tenter d’en importer.