l’athérosclérose dont il faut préciser le type d’accident, les circonstances de survenue et le
caractère documenté ou non du diagnostic. Pour les antécédents familiaux, il faut préciser le
degré de parenté des personnes atteintes, et même, dans certaines pathologies comme les
thrombophilies, rapporter ces informations à l’arbre généalogique de la famille.
Le mode de vie est important à préciser, non seulement pour déterminer les facteurs de risque
qui lui sont attachés, mais aussi pour adapter le projet de prise en charge thérapeutique aux
conditions de vie du patient.
La profession peut être à l’origine d’un risque vasculaire, ainsi la position debout immobile
prolongée pour la pathologie veineuse chronique (cf chapitre insuffisance veineuse chronique)
ou les longs trajets en avion pour la maladie thromboembolique (cf chapitre trhombose
veineuse profonde). Certaines maladies vasculaires sont même complètement d’étiologie
professionnelle et même reconnues comme telles sur le plan médico-social, comme le
syndrome des vibrations ou celui du marteau hypothénar. Ces derniers nécessitent non
seulement le recueil d’un historique professionnel, mais aussi, si le patient a exercé une
profession manuelle, la recherche de l’emploi de certains types d’outils (engins vibrants tenus
à la main) ou de gestes (percussion d’objets avec le talon de la main). Certains sports
pratiqués intensivement peuvent également induire des pathologies similaires (chocs répétés
au niveau des mains).
Par ailleurs, la plupart des maladies vasculaires sont multifactorielles, et l’évaluation des
facteurs de risque constitutionnels (âge, sexe, antécédents familiaux) mais surtout acquis et
donc modifiables (troubles métaboliques, traitements hormonaux, tabac, comportement
alimentaire, activité physique etc…). Ainsi en est-il de l’athérosclérose, des varices et de
l’insuffisance veineuse chronique, mais aussi de la maladie thromboembolique où l’on
distingue les facteurs de terrain et les événements déclenchants potentiels.
4. L’analyse des symptômes vasculaires
Comme pour les autres pathologies, la description de chaque signe fonctionnel ou symptôme
vasculaire doit en préciser l’ensemble de ses caractères.
Ainsi, pour une douleur, il faut en analyser le type, la topographie (siège et irradiation),
l’intensité, le mode évolutif (mode de début, durée, rythme), les signes d’accompagnement et
les circonstances d’apparition et de résolution, d’aggravation et d’amélioration. Notons que
dans la pathologie vasculaire, les circonstances sont plus informatives que le type de la
douleur ; c’est par exemple le cas de la claudication intermittente artérielle et de la gêne de
l’insuffisance veineuse). La plupart des douleurs vasculaires témoignent de la souffrance
tissulaire d’aval (artériopathies) ou d’amont (maladies veineuses), mais les vaisseaux eux-
mêmes peuvent être le siège de douleurs inflammatoires, thrombotiques ou d’une dissection
pariétale.
Les sensations d’extrémités froides ou chaudes doivent être confrontées à la mesure
objective de la température locale par la thermométrie ou au moins la palpation, avant d’être
attribuées à des variations de débit sanguin et donc à un mécanisme vasculaire.
Les plaintes du patient peuvent aussi concerner des changements de couleur, comme dans le
cas des acrosyndromes, ou des dysfonctionnements d’organes victimes de la pathologie
vasculaire : dyspnée, fatigabilité, dysfonction érectile.