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16]. Les index présentés par Lippert décrivaient le développement du talus et de
sa trochlée en quatre étapes : les quatrième, sixième et dixième mois de la vie
fœtale, et l’état adulte [15]. Il trouvait que les index de largeur augmentaient de
manière significative de 74,7 au cours du quatrième mois fœtal jusqu’à 85,3 à la
taille adulte. De même, avec les index largeur-longueur, il calculait une
augmentation significative avec l’âge, et concluait que la trochlée du talus
approchait d’une forme quadratique avec l’augmentation de l’âge [15].
Une étude majeure sur la morphométrie du talus était publiée par Schmidt [29, 30,
31]. Toutes les mesures avaient été faites selon la méthode de Bräuer [2]. Dans le
premier article, Schmidt rapportait une longueur totale de la trochlée du talus de
34,8 mm, une largeur antérieure de 28,9 mm et une largeur postérieure de 21,4
mm [29]. Dans sa thèse et plus tard dans son ouvrage, Schmidt distinguait ces
résultats [30, 31]. Il comparait l’os frais et l’os sec, et différenciait les côtés. Il
trouvait une longueur totale de la trochlée de 35,61 mm (± 2,88) sur 36 os frais, et
33,82 mm (± 3,27) sur 72 os secs. Dans les spécimens frais, la largeur antérieure
était de 29,93 mm (± 1,85) et la largeur postérieure de 21,03 mm (± 3,33) en
moyenne. Dans les os secs, la largeur antérieure était de 27,80 mm (± 2,89) et la
largeur postérieure de 20,67 mm (± 3,25). Par ailleurs, Schmidt rapportait une
différence de la longueur trochléaire selon le côté dans les spécimens frais, où le
côté droit était significativement plus grand que le côté gauche. De plus, la largeur
postérieure était significativement plus petite dans le côté gauche des spécimens
frais que dans le côté droit.
Platzer avait établi que les formes rectangulaire et trapézoïdale étaient présentes
chez l’adulte humain [17]. Platzer fut aussi le premier à déterminer une différence
selon le côté dans l’index de largeur de la trochlée du talus [18]. Il trouvait que la
différence entre la largeur antérieure et la largeur postérieure de la trochlée était
de manière significative augmentée du côté gauche.
Reimann et al. ont étudié la forme et la position de la trochlée du talus dans
plusieurs travaux [23, 24, 25, 26]. Selon ces travaux, la forme de la trochlée du
talus conduisait à des mouvements d’adaptation et de stabilisation de la fibula
dans les directions transversale, sagittale et longitudinale, et autour de son axe