07/04/2014 Machines Hydrauliques J. Albagnac, L. Cassan, V. Roig 1H avril-mai 2014 1 Plan Turbo-Machines Hydrauliques : pompes centrifuges, turbines hydrauliques • • • • Introduction générale Chapitre 1 : Connaissances de base sur les turbo-machines Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines (présentation du BE 1) Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle 2 1 07/04/2014 • Introduction générale Diverses technologies de convertisseurs en mécanique des fluides : * « Machines Hydrauliques » : - capsulismes : pompes volumétriques alternatives ou rotatives - Dans le cadre de ce cours : turbo-machines : transfert entre un rotor (partie mobile) et le fluide ( Pompes & Turbines ) * pompes magnétohydrodynamiques (MHD), génératrices MHD * éjecteurs pour le pompage etc ... 3 • Introduction générale Turbo-machines hydrauliques : hypothèse : écoulement incompressible ! (compresseurs & turbines à gaz ou vapeur vus en 2H et 3H) A quoi servent ces machines hydrauliques ? (1) production hydroélectrique : turbines (machines motrices) extraient l’énergie du fluide (2) stations de pompage : pompes (machines génératrices) fournissent de l’énergie au fluide Ex. d’enjeu avec la centrale de Gezhouba : lieu : Chine, fleuve Yangtse 21 turbines eau très chargée H très variable : 6 à 27 m Q de l ’ordre de 1000 m3/s par turbine ex : masse d ’une roue = 420 t Roue de turbine Kaplan 176 MW Quelques noms de groupes industriels : Alstom Power, VA Tech, ITT Flygt, Sulzer , Coyne & Bellier 4 2 07/04/2014 • Introduction générale Il existe de nombreuses technologies de machines hydrauliques ! Et de nombreux modes d ’utilisation ! Problèmes pour l ’ingénieur : Choix d ’une technologie optimale, adaptée au cahier des charges d ’une installation ⇒ Comprendre (1) les principes de fonctionnement interne, les spécificités des diverses machines, leurs classifications (2) les contraintes d ’une mise en fonctionnement sur réseau & mettre en œuvre des calculs pratiques, savoir dimensionner des installations Ex. pour une pompe : αi H ω R Relat°entre (H, Q, vitesse ω, dimens° R, angles αi) ? Q • Introduction générale (3) Savoir choisir une machine ! (ex. grandes classes de turbines) Turbines à action (fonctionnement à P cste, utilisation de l ’énergie cinétique (impact d ’un jet)) Exercice Turbines à réaction (machine fermée, utilisation de l ’énergie cinétique et des variations de pression, Equation d ’Euler) 3 07/04/2014 • Introduction générale Bibliographie Ouvrages édités : Lire l’une de ces 2 premières références (1) ou (2) (1) White F. M., 1998, Fluid Mechanics, Mc Graw Hill : chapitre 11 (2) Munson B. R., Young D. F. & Okiishi T. H., 2002, Fundamental of Fluid Mechanics, John Wiley & Sons : chapitre 12 (3) Spurk J. H., Aksel N., 2008, Fluid Mechanics, Springer (référence intéressante en mécanique des fluides) (4) D. J. Tritton, Physical Fluid Dynamics, 2d Edition, Oxford University Press, 1988 (Pour la partie N.S. en référentiel relatif) (5) M. Sedille, Turbo-Machines hydrauliques et thermiques, tome II, pompes centrifuges et axiales, turbines hydrauliques, 1967, Masson (référence complète, un peu ancienne) (6) R. Bidard, J. Bonnin, Energétique et turbomachines, 1979, Eyrolles (avec machines compressibles) (7) P. Henry, Turbomachines hydrauliques, choix illustré de réalisations marquantes, 1992, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes. (belles illustrations) Téléchargeables : (8) sous la direction de Chapallaz J. M. et Graf J., Petites centrales hydrauliques, Turbines hydrauliques, 1995, programme d’action PACER, Office fédéral des questions conjoncturelles, Berne (9) Techniques de l’ingénieur • 7 Connaissances de base Chapitre 1 : Connaissances de base sur les turbo-machines incompressibles 8 4 07/04/2014 • Connaissances de base • Plan du chapitre : – section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours – section 2 : Fonctionnement général des turbo-machines : . Description du mouvement du fluide dans différents aubages (Triangle des vitesses) . Outils de la mécanique des fluides (bilan de masse, relation d’Euler des turbomachines, Th de Bernoulli en référentiel tournant) 9 section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours • Les savoirs recherchés dans cet enseignement : (1) Assurer la mise en fonctionnement sur réseau => Calculer la contrainte énergétique imposée par le réseau externe à la turbomachine • Théorème de l ’énergie mécanique (2) Comprendre le fonctionnement interne d ’une turbomachine = comprendre comment avec différents aubages on génère des variations d ’énergie cinétique, potentielle ou des variations de pression entre l ’entrée et la sortie • Théorème de l ’énergie mécanique + Théorème du moment cinétique (ou équation d’Euler des turbomachines) & / ou Théorème de Bernoulli en repère tournant 5 07/04/2014 section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours • Théorème de l ’énergie mécanique (régime permanent, écoulement incompressible) Intérêt : 1er principe & 2d principe + écriture en f° de grandeurs mécaniques e s ρV 2 Q.∆se P + + ρgz = W&ext, A − m& ∫ δψ e 2 s W&ext , A ∆se g = g s − g e Notation : débit volumique Q V W&ext , A > 0 Convention : NB : s ∫ δψ e W&ext , A < 0 Perte (2d ( ∫ δψ ≥ 0) e principe) (Homogénéisation des entrées / sorties) & massique m& = ρQ (1) énergie cinétique du mouvement absolu Attention : s Puissance mécanique extérieure (W) débit volumique (1) (2) convention g z Vitesse absolue ! Puissances reçues par le fluide ou cédées par le fluide g (en m) est la perte de charge également notée δPt (et non ∆Pt !) (en référence au livre de Bennis) section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours On peut voir à partir de ce bilan d’énergie mécanique qu’entre l’entrée et la sortie d’une pompe on a une augmentation de pression et dans une turbine une baisse de pression Démo : (Volume de contrôle = Machine !) (système = fluide traversant la machine) • le bilan se simplifie pour un fonctionnement idéal (sans perte de charge) ( + 1 entrée & 1 sortie identiques, à même cote) W&ext , A = Q ( Ps − Pe ) (de mêmes signes !) W&ext , A > 0 Machine génératrice W&ext , A < 0 Machine motrice (pompe, ventilateur) la machine cède de l ’énergie au fluide accouplée à 1 moteur ou turbo-récepteur (turbine) la machine reçoit de l ’énergie du fluide accouplée à alternateur, dynamo ou turbo-générateur machine de compression dP > 0 machine de détente dP < 0 6 07/04/2014 section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours • Les savoirs recherchés dans cet enseignement : (1) Assurer la mise en fonctionnement sur réseau => Calculer la contrainte énergétique imposée par le réseau externe à la turbomachine La question : quel est le point de fonctionnement d’une machine sur un réseau (amont + aval) ? se traduit : quelle est la puissance à fournir au fluide, ou qu’il est possible d’extraire du fluide pour un débit donné ? se résout en répondant à : Quelle est la valeur de ce terme qui est imposée à la machine par l ’extérieur ? ρV 2 W&ext , A = Q.∆se P + + ρgz + m& ∫ δψ 2 int_ Machine (Th Energie mécanique pour Volume de contrôle : intérieur machine) On peut répondre à partir du cours Hydraulique en charge 1H: A e (Th Energie mécanique pour Volume de contrôle : circuit amont) s ldc amont ldc aval V2 P V2 P 0 = m& ( e + gze + e ) − ( A + gz A + A ) + m& ∫ δψ ρ ρ 2 2 amont B (Th Energie mécanique pour Volume de contrôle : circuit aval) W&ext , A V2 P V2 P 0 = m& ( B + gz B + B ) − ( s + gz s + s ) + m& ∫ δψ 2 ρ ρ 2 aval V2 P V2 P W&ext , A = m& ( B + gz B + B ) − ( A + gz A + A ) + m& ∫ δψ + m& ∫ δψ + m& ∫ δψ ρ ρ 2 2 aval amont int_ Machine 1444444444442444444 4444 4 3 14 24 3 Calculé en fonction du réseau constructeur 13 section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours On en déduit directement : Puissance que peut délivrer une turbine sous une chute de hauteur H et avec un débit Q : point A W&ext , A = − ρgQH + m& ∫ δψ + m& aval Q ∫ δψ + m& ∫ δψ amont H int_ Machine 14 24 3 constructeur Soit si on néglige les pertes de charge, en 1ère approximation : W&ext , A = − ρgQH point B Puissance que doit délivrer une pompe en aspiration pour assurer un débit Q : point B V2 P V2 P W&ext , A = m& ( B + gz B + B ) − ( A + gz A + A ) + m& ∫ δψ + m& ∫ δψ + m& ∫ δψ 2 2 ρ ρ aval amont int_ Machine 14 24 3 constructeur Soit si on néglige les pertes de charge : point A V2 P V2 P W&ext , A = m& ( B + gz B + B ) − ( A + gz A + A ) = m& g ( H tB − H tA ) 2 ρ 2 ρ Si circuit fermé (A = B) & on ne néglige pas les pertes de charge du réseau : W&ext , A = m& ∫ δψ + m& ∫ δψ = ρgQ ∑ δPt 14 aval amont amont , aval 7 07/04/2014 section 1 : Les deux problèmes de base de ce cours • Les savoirs recherchés dans cet enseignement : (2) Comprendre le fonctionnement interne d ’une turbomachine = comprendre comment avec différents aubages on génère des variations d ’énergie cinétique, potentielle ou des variations de pression entre l ’entrée et la sortie Le Th de l ’énergie mécanique toujours pour Volume de contrôle = intérieur machine ne répond pas forcément directement à cette question : e s W&ext , A cf la question est cette fois-ci : Comment créer la puissance nette W& net entre l ’entrée et la sortie de la machine ? W& net : Nouvelle définition ! (P − P ) W&ext , A = ∆se E& C + E& P + m& s e + m& { } ρ ∫ δψ int_ Machine Il faut en général d ’autres outils de la mécanique des fluides pour répondre : le Théorème de l’énergie mécanique, le Théorème du moment cinétique ou l’équation d’Euler des turbomachines &/ ou le Théorème de Bernoulli en repère tournant 15 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides hsection 2 : Fonctionnement général des turbo-machines : I - Description du mouvement du fluide dans différents aubages, (Triangle des vitesses) II- Outils de la mécanique des fluides 16 8 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Une machine = un rotor + un stator L’échange d’énergie a lieu entre le fluide et le rotor Le stator n’est là que pour faciliter le guidage de l’écoulement et le rendre optimal ou pour faciliter la récupération d’énergie ‘noble’ (sous forme de pression plutôt que d’énergie cinétique*) • On va voir que pour créer un échange d’énergie entre le fluide et un rotor il faut créer un différentiel de moment cinétique du fluide entre l’entrée (1) et la sortie (2) du rotor : il faut : (r2 Vθ 2 − r1 Vθ 1 ) ≠ 0 où r est la position radiale de la section et Vθ la vitesse azimutale absolue Dans les machines ce différentiel de vitesse est imposé par la forme des aubages. On étudie dans ce cours 2 types de machines caractérisés par des formes d’aubes simplifiées : les machines radiales et les machines axiales où les mouvements sont idéalisés * La pression est dite ‘noble’ comparativement à l’énergie cinétique qui se dégrade par dissipation visqueuse. 17 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides hsection 2 : Fonctionnement général des turbo-machines : I - Description du mouvement du fluide dans différents aubages, (Triangle des vitesses) Passage important ! Comprendre l ’écoulement à l ’intérieur d ’une turbomachine demande de l ’attention ! 18 9 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides I.1/ Approximation d ’écoulement unidimensionnel (1) Effets 3D issus de la présence de couches limites (2) Effets 3D issus de la présence des aubages et de la rotation On adopte une représentation simple, 1D & globale, en se contentant d ’examiner les évolutions le long de l ’abscisse curviligne du filet fluide médian. 19 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides I. 2/ Référentiels du mouvement : • Nécessité de travailler en référentiel absolu et relatif (selon qu’on travaille sur le stator ou le rotor, avec le th. de l’énergie mécanique ou avec Bernoulli en réf. tournant …) => Il faut savoir décrire des mouvements absolus et relatifs ! => Il faut savoir définir : r Vitesse de rotation du rotor : ω r Vitesse absolue : Vr Vitesse relative : W ω (2) 20 10 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides I.2/ Définition, classification des machines en f° des trajectoires / axe de rotation dans le rotor Analyse des mouvements en coordonnées cylindriques (r, θ, z) (!) Mouvement le plus général : r r r r V = Vr + Vθ + VZ r r r r W = Wr + Wθ + WZ r r r r U = ω ∧ r = ωreθ Mouvements simplifiés : r Vθ r Vrr VZ Vocabulaire : vitesse azimutale vitesse radiale vitesse axiale Trajectoires du fluide dans le rotor a/ b/ c/ Machines « modèles » : r r a/ radiales VZ ≈ 0 r r b/ axiales Vr ≈ 0 r r WZ ≈ 0 re ≠ rs r r re ≈ rs Wr ≈ 0 (3-a) c/ hélices ou mixtes Etc ... + Commencer par identifier les entrées et sorties (!) re = ? rs = ? Pompes centrifuges et Turbines centripètes 21 (3-b) section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Exemple 1 d ’une Pompe radiale : NB : Pompe => machine centrifuge Dans le rotor : r r VZ ≈ 0 Vocabulaire : entrée 1 axiale : aspiration, sortie 2 radiale : refoulement Roue (Rotor) (M) : aubages mobiles (aubes, pales, grilles d ’aubes, ailettes), à vitesse de rotation cste autour de OO ’ l ’espace entre 2 pales : canal mobile, C : entrée des canaux mobiles, ouïe de la pompe (augmentation de Ec et de P du fluide) Stator (F) : corps de pompe (enveloppe) aubages fixes servant de diffuseur (conversion de l ’Ec en P) en aval du rotor, Volute (V) pour une transformation complémentaire de 22 l ’Ec en P 11 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Exemple 2 d’une Turbine Francis de type radial : NB : Turbine => machine centripète r r VZ ≈ 0 Dans le rotor : Vocabulaire : Eléments Statoriques : - en amont du rotor : Bâche spirale & distributeur (aubes statiques mais orientables) - En aval du rotor : diffuseur Bache spirale Rotor : aubages mobiles distributeur Illustration : Distributeur (jaune) réglé pour un débit minimum ou maximum (nb : la machine représentée n’est pas complètement radiale) 23 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Exemple 3 d’une Turbine axiale de type Kaplan : Dans le rotor : r r Vr ≈ 0 Eléments Statoriques : - en amont du rotor : Bâche spirale & distributeur (aubes statiques mais orientables) - et diffuseur en aval du rotor Spécificité suppl. Rotor : aubages mobiles et orientables 24 12 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Exemple 4 d’une Pompe axiale : Dans le rotor : r3 r2 r1 S1 Redresseur Eléments Statoriques : - En amont du rotor : conduit d’amenée - en aval du rotor : Redresseur (aubes statiques) et diffuseur + coude Rotor : aubages mobiles r r Vr ≈ 0 Complément : z r r V2 U1 r r W1 r V1 U1 r W2 S2 Schéma « déplié » du rotor Pour visualiser le mouvemt le long des aubes (feuille A4 roulée en cylindre puis dépliée) à r1 fixé à r2 fixé Rotor à r3 fixé empilage des 3 sections 25 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides • Exemple 5 d’une Turbine Francis hélico-centripète: Bâche spirale Directrices du distributeur Conduite forcée Stator : Bâche spirale, distributeur orientable, diffuseur Diffuseur Rotor : aubages mobiles en vert Dans cet exemple mouvements hélico-centripètes : Cad à la fois axiaux et radiaux ! Dans ce cours nous ne calculerons pas des aubages pour des mouvements aussi complexes de machines hélico-centripètes ! 26 13 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides I.3/ Triangle des vitesses : décomposition des vitesses dans le rotor Il faudra apprendre à calculer toutes les composantes des vitesses en entrées et sorties du rotor et du stator respectivement et cela en coordonnées cylindriques ! Pour cela on a 4 relations : • Composition des vitesses : r r r V = U +W • Vitesse d ’entraînement du rotor : Notations : (4-a) r r r U =ω ∧r Vitesse absolue : Vitesse relative : (4-b) r V r W (attention à identifier r en entrée et sortie !!) • Définition des angles et triangle des vitesses (utiles en entrée et sortie de la roue ou des aubages fixes) r W α r V β r r α = (U ,V ) r U r r β = (U , W ) (4-c) r ω • Hypothèse de Calcul simplifié : r W r V tangent à l ’aube dans le rotor (5) tangent à l’aube dans le stator 27 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides exemple : Schéma des vitesses en entrée et sortie du rotor d ’une machine hydraulique radiale centrifuge avec entrée radiale π/2-β2 π/2-β2 r r r U = ω ∧ r azimutal r W tangent à l ’aube π/2-β1 NB : Ce schéma permet de faire le lien entre les angles du triangle des vitesses et les orientations des pales 28 14 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides hsection 2 : Fonctionnement général des turbo-machines : II- Outils de la mécanique des fluides : II.1/ Choix d ’un volume de contrôle II.2/ Bilan de masse II.3/ Théorème d ’Euler II.4/ Théorème du moment cinétique et relation d ’Euler des turbomachines Approche eulérienne globale II.5/ Analyse en lecture autonome d’une machine axiale II.6/ Théorème de Bernoulli en repère relatif en rotation uniforme 29 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides II.1/ Choix d ’un volume de contrôle • • Choix d ’un volume de contrôle fixe (entrée-sortie du rotor, ou entrée-sortie du stator) • Etude en régime permanent Approche homogénéisée, profils de vitesses uniformisés; indices 1 et 2 en entrée et sortie NB : Attention à bien visualiser ces sections d ’entrée-sortie pour des machines radiales ou axiales ! NB : Dans cet exposé on traite une machine radiale, à vous de lire les transparents pour 1 machine axiale 30 15 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides ∫ II.2/ Bilan de masse rr SC ρV .n dS = 0 NB : C ’est la vitesse absolue qui intervient ! (6) Ex1 de bilan de masse : machine hydraulique radiale En rouge : Volume de contrôle enveloppant le rotor : ( de type couronne annulaire ) r r VZ = 0 r r π/2-β2 r r ρV1 .n1 S1 + ρV2 .n2 S 2 = 0 π/2-β 2 m& = ρVr 2 S 2 = ρVr1 S1 π/2-β 1 ρVr 2 2πr2 b2 = ρVr1 2πr1 b1 31 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides II.3/ Théorème d ’Euler : (1) Volume de contrôle fixe et écoulement stationnaire : ∫ SC r rr r V r r ρV (V .n )dS = − ∫ PndS + ∫ Σ .ndS + ∫ ρgdv SC SC r V (*) VC Vitesse absolue par rapport à un référentiel Galiléen NB : Utile au calcul des poussées axiales des machines ou pour le calcul d ’une turbine Pelton NB : Intérêt moindre pour les calculs des pompes centrifuges et des turbines Kaplan ou Francis 32 16 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides II.4/ Théorème du moment cinétique et relation d ’Euler des turbomachines : • Enoncé du théorème du moment cinétique : Pour un Volume de contrôle fixe et écoulement stationnaire, O point fixe : ∫ SC r rr r V r r ρ OM ∧ V (V .n )dS = − ∫ OM ∧ PndS + ∫ OM ∧ Σ .ndS + ∫ OM ∧ ρgdv SC SC VC (**) Application : Démonstration de l’équation d ’Euler des turbomachines, qui est à la base de tous les calculs de ce cours 33 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides Du théorème du moment cinétique appliqué aux machines à l ’équation d ’Euler des turbomachines : Ex1 : machine hydraulique radiale Volume de contrôle fixe et, O point fixe appartenant à l ’axe de rotation z: En projection selon z : r rr r r r r r eZ .∫ ρ OM ∧ V (V .n )dS = eZ .∫ OM ∧ Σ.n dS + eZ .∫ OM ∧ ρgdv SC SC VC 1444424444 3 14 4 42444 3 14 4 42444 3 = m& ( r2 Vθ 2 − r1 Vθ 1 ) =0 = M OZ MOZ est le moment des forces exercées sur fluide à l ’intérieur du volume VC. Hyp. Écoulement uniforme en entrée (indice 1) et sortie (indice 2) Rque : MOZ est le moment des forces exercées sur fluide au niveau des aubes ! Cf le moment des forces de pression exercées sur S1 ou S2 est nul car ces efforts sont radiaux M OZ = m& (r2 Vθ 2 − r1 Vθ 1 ) Vitesse de rotation de la machine : ω autour de l ’axe z Puissance transférée vers le fluide par le rotor W& ext , A = M OZ ω = m& ( r2 Vθ 2 − r1 Vθ 1 )ω = m& (U 2Vθ 2 − U1 Vθ 1 ) (>0 si reçue par le fluide) W&ext , A = m& (U 2Vθ 2 − U1 Vθ 1 ) Equation d ’Euler des turbomachines ! (convention : 1, 2 = entrée, sortie du rotor) (7) 34 17 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides Exercice 1 : Sur l ’utilisation des triangles de vitesse, de la relation d ’Euler, et du bilan d’énergie mécanique 1/ Tracer les triangles des vitesses en entrée et en sortie d ’une pompe centrifuge telle que : D1=20 cm, D2=40cm, b2=0.5b1, la roue tourne à 1500 tr/mn V1=4m/s, α1=90° (entrée radiale), β2=150° donner les AN 2/ Quelle est la puissance par unité de débit Wext,A ? 3/ Calculer l ’augmentation de pression P2-P1. Indications : Wext,A=768 J/kg, surpression de 4.68 bar 35 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides II.5/ Analyse en lecture autonome d’une machine axiale Choix d ’un volume de contrôle fixe (entrée-sortie du rotor, ou entrée-sortie du stator) + régime permanent Approche homogénéisée, profils de vitesses uniformisés; indices 1 et 2 en entrée et sortie Volume de contrôle du rotor d ’une machine axiale : (de type cylindre évidé du cylindre constitué par le moyeux) Ra Rb S1 S2 S=π(Ra2 –Rb2) NBB : Pas d’encombrement des pales ! 36 18 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides Ex2 de bilan de masse : machine hydraulique axiale Volume de contrôle d ’une machine hydraulique axiale : (pompe à hélice ou pompe axiale) r r Vr = 0 r r U1 = U 2 + On considère que le fluide s’écoule le long d’un rayon moyen Rm=(Ra+Rb)/2 U 2 = U1 = U = Rmω S1 S2 Bilan de masse : ρS1V1z=ρS2V2z Pour les machines axiales incompressibles en général les sections S1 = S2 = S = π(Ra2 –Rb2) et S1=S2=S => V1z=V2z 37 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides Ex2 : Machine hydraulique axiale On conserve la relation d ’Euler et on a : U 2 = U1 = U W&ext , A = m& U (Vθ 2 − Vθ 1 ) (convention : 1, 2 = entrée, sortie du rotor) NB :Puissance transférée plus importante dans les machines radiales qu ’axiales (cf on varie U et Vθ dans les machines radiales, alors qu ’on ne change pas U entre l ’entrée et la sortie des machines axiales) 38 19 07/04/2014 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides Schéma des triangles de vitesses dans une Machine axiale : (entrées-sorties des rotors et stators) Ces 2 schémas dépliés montrent pour une turbine puis une pompe, l’évolution du triangle des vitesses à la traversée du stator et du rotor (dont l’ordre est inversé pour la pompe) depuis l’amont jusqu’à l’aval de la machine. (Les sections de passage du débit sont invariantes, les vitesses adéquates tangentes aux aubes …) Etage complet d ’une turbine axiale périodique Etage complet d ’une pompe axiale périodique Rotor (W tangent à l ’aube) V3 W3 r U V3 z = V2 z = V1z V1 V2 V1 r U W V2 1 Partie fixe V1 V3 z = V2 z = V1 z V2 W2 (V tangent à l ’aube) W2 W& ext , A = m& U (Vθ 3 − Vθ 2 ) < 0 { { <0 >0 V2 Partie fixe Rotor W&ext , A = m& U (Vθ 2 − Vθ 1 ) > 0 { { >0 > 0 moindre 39 section 2 : Fonctionnement général : triangle des vitesses, outils de la mécanique des fluides II.6/ Théorème de Bernoulli en repère relatif en rotation uniforme Dans le rotor le mouvement absolu ne peut être considéré comme permanent le long d’une ldc MAIS le mouvement relatif peut être considéré comme permanent et on peut définir une ligne de courant entre l ’entrée (1) et la sortie (2) du rotor et lui appliquer le théorème de Bernoulli par exemple pour examiner les variations d ’énergie ou de pression. Pour un fluide parfait et une rotation uniforme le théorème s ’énonce : (W22 − U 22 ) (W 2 − U12 ) + ρgz2 = P1 + ρ 1 + ρgz1 2 2 Pour un fluide réel et une rotation uniforme : P2 + ρ P2 + ρ (W22 − U 22 ) (W 2 − U12 ) + ρgz2 = P1 + ρ 1 + ρgz1 − ξ{ 12 2 2 ≥0 (8) (U = rΩ) Démonstration (cf Polycopié complet sur Moodle ou Tritton (4)) : NB : Il y a équivalence entre le {théorème de Bernoulli en mouvement relatif, le bilan d’énergie mécanique} & l ’équation d ’Euler Exercice imposé NB : Danger : savoir choisir le théorème de Bernoulli adéquat dans un rotor ou un stator !! Pour le rotor : écoulement permanent dans le référentiel en rotation ! => Bernoulli en réf. tournant Pour le stator : écoulement permanent dans le référentiel du labo. ! => Bernoulli en réf galiléen 20 07/04/2014 Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines 41 Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines • Questions posées : (1) Comprendre les évolutions de l’énergie mécanique et de la pression (Charge, Hauteur piézométrique) à l’intérieur d’une pompe (1) Analyser les pertes d’énergie (2) Comprendre la forme des courbes caractéristiques réelles en fonction du débit Q : Hmp(Q), η(Q) … Démonstrations et analyse précise en BE 1 !! 42 21 07/04/2014 Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines BE1 : Evolutions de l’énergie mécanique et de la pression à l’intérieur de la pompe (2) On examinera en BE l’évolution de la charge et de la hauteur piézométrique à la traversée d ’une pompe (1) On démontrera en BE que les Courbes caractéristiques à vitesse de rotation ω fixée ont la forme suivante Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines 2.1/ Les 3 Courbes caractéristiques d ’une pompe : : à vitesse de rotation ω fixée • Courbe caractéristique réelle Hmp(Q) • hauteur manométrique pompe(énergie totale fournie au liquide entre les sections d ’entrée et de sortie) : HmP = ∆esHtot Rendement η(Q) Zone optimale d’utilisation H th δJ f δJ S H mP (β2.>π/2) aubes courbées en arrière • NPSH(Q) (cf cavitation) hauteur d ’aspiration requise ou NPSH (Net Positive Suction Head) hauteur en m (β2.>π/2) aubes courbées en arrière Patm − PVS (T ) − has ρg (NPSHrequis) donnée constructeur (NPSHdispo) Domaine de cavitation Qcrit 44 Q 22 07/04/2014 Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines 2.2/ Courbes caractéristiques d ’une turbine (à ω constante) NB : les turbines ont des variables de réglages internes supplémentaires par rapport aux pompes. Il s ’agit de : -le degré d ’ouverture du distributeur x (rapport entre la section de passage et la section maximale autorisée), - l ’angle de calage des aubages rotoriques i Position fixe de l ’organe de réglage de débit Au lieu d’utiliser les courbes similaires à celles des pompes obtenues pour une géométrie d’aubes fixée, on utilise les Collines de rendement. Qu’est-ce ? A/ Courbes à ouverture du distributeur (notée A ici) fixe : (ou à réglage du pointeau fixe) Méthode d ’obtention : (1) essais sur modèles réduits, simulation numérique (2) conversion des courbes d ’essais pour les machines réelles en utilisant les lois de la similitude (3) Analyse théorique pour une turbine centripète utilisant la Formule d ’Euler (id démonstration sur pompes) Chapitre 2 : Courbes caractéristiques des Pompes & Turbines Courbes caractéristiques à vitesse constante B/ Colline des rendements H(Q) : Courbes à différentes ouvertures du distributeur => on construit un faisceau de courbes H(Q) auquel on superpose des lignes de rendement constant 23 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle 47 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Plan du chapitre 3 • • 3.1/ Analyse adimensionnelle • 3.2/ Conditions de similitude • 3.3/ Utilisation de la similitude • 3.4/ Vitesse spécifique, classement des machines Questions posées : Comment varie le fonctionnement d ’une machine quand on change la vitesse de rotation N ? Quelles sont les caractéristiques d ’une machine géométriquement semblable à une machine donnée mais de dimension différente ? Comment fabriquer une machine réelle à partir d’une maquette ? 48 24 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • 3.1/ Analyse adimensionnelle • Quels sont les nombres adimensionnels qui régissent le fonctionnement d’une machinede géométrie donnée ? • On étudie des familles de machines géométriquement semblables (caractérisées par une seule longueur de référence notée r) L’ensemble des machines d’une même famille est caractérisé par d’uniques rapports des dimensions linéaires à cette échelle de longueur r & par la constance des angles d’aubages homologues Quels rotors sont géométriquement semblables ? 49 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • 3.1.a/ Analyse adimensionnelle pour les pompes L’analyse adimensionnelle : 5 variables indépendantes : ρ, µvisc , r, ω, Q (volumique) 2 Nombres adimensionnels dont dépend le problème : L’usage => Nombre de Reynolds & coefficient de débit : Re = ρω r 2 µvisc δ= Q ω r3 ** • Choix de variables dépendantes pour caractériser le fonctionnement de la pompe : Hauteur manométrique H mP Rendement hydraulique d’aubages ηH On construit les nombres sans dimension qui caractérisent le fonctionnement. Les plus courants sont : µ= gH mP ω 2r 2 Pouvoir manométrique ou coefficient de pression ηH Rendement hydraulique d’aubages 50 25 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle NBB : la dépendance en Reynolds est faible (à grand Re), et on l’élimine donc ! Sauf pour du pompage de fluides très visqueux. • Le fonctionnement des pompes est caractérisé de façon générale par les relations entre nombres adimensionnels de la forme : µ=f1(Re,δ), ηH=f2(Re,δ) ... Les caractéristiques de toutes les pompes géométriquement semblables sont résumées par ces deux courbes ! Cela justifie l’essai de pompes sur maquettes par ex. 51 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • 3.1.b/ Analyse adimensionnelle pour les turbines NB : L ’ouverture du distributeur x et/ou l ’angle de calage des aubes du rotor i sont deux variables supplémentaires de réglage des turbines / pompes. N=6 (ou 7) variables indépendantes : ρ, µvisc , r, H, ω, x (et i) 3 (ou 4) Nombres adimensionnels dont dépend le problème l ’usage => Re = ρω r 2 µ visc µ= gH ω 2r 2 (9) Pouvoir manométrique x (et i) Choix de variables dépendantes pour caractériser le fonctionnement : débit Q (volumique) , Rendement hydraulique global ... On construit les nombres sans dimension qui caractérisent le fonctionnement. Les plus courants sont : δ= Q ω r3 (10) coefficient de débit ηt = Pmec Phyd Rendement hydraulique d’aubages ... Le fonctionnement en similitudes de turbines géométriquement semblables est donc régi par les relations entre variables réduites dites « coefficients de Rateau » : δ = δ (Re, µ , x, i ) ηt = ηt (Re, µ , x, i ) ... 26 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Attention ! Pas facile ! • 3.2/ Conditions de similitude Similitude = Machines géométriquement semblables (Chaque machine est caractérisée par une seule longueur r ) + Similitude de fonctionnement : Cad qu’en tous points homologues, on a des champs des vitesses absolues et relatives semblables (cf figure) (conservat° des angles du triangle des vitesses) Pour un fonctionnement de 2 machines (A) et (B) géométriquement semblables & fonctionnant en similitude on a : δA = δB (démo ci-dessous*) Peu de dépendance en Re => µ A = µB L ’analyse adimensionnelle permet alors d’écrire : * Démonstration : • Triangles des vitesses semblables & géométrie semblable => introduisons les facteurs c & λ tels que (angles conservés => Th. Thalès valable) r W r V ub = cu a vrb = cvra vθb = cvθa rb = λra bb = λba r u u =ωr * Triangles des vitesses semblables de 2 pompes du même type en similitude η A = ηB et … Qb ≈ vrb rb bb ≈ cvra λra λba ≈ cλ2Qa δb = Qb ωb rb3 = cλ2Qa c(ωa ra )λ2 ra2 ** H th )b = (u2 vθ 2 − u1 vθ 1 )b = c 2 H th ) a g = δa µa )b = gH th )b = µa ) a ub2 Nb : stricto sensu Re b = Re a demanderait cλ de vérifier µb =1 µa Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • Attention !! Si entre 2 machines géométriquement semblables les points de fonctionnement n’assurent pas que les triangles des vitesses soient semblables alors on ne peut pas utiliser les lois de similitude !!! Les angles du triangle des vitesses ne sont pas conservés entre n’importe quels points de fonctionnement (ωa, Qa) et (ωb, Qb) La similitude de fonctionnement demande donc d’être dans des conditions particulières des vitesses de rotation et de débits des 2 machines géométriquement semblables. • Exemple où il n’y a pas similitude entre des machines radiales a et b : rayon caract. rb = λra hauteur caract. bb = λba entraint. ub = cu a vitesse vitesse en θ vθb = cvθa vitesse en r vrb ≠ cvra (vrb = dvra ) Qb = 2πrb bb vrb = 2π (λra )(λba )vrb = λ2 vrb Qa = λ2 dQa vra λ dQa Qb d = = δa ≠ δa 3 ωb rb c(ωa ra )λ2 ra2 c 2 δb = donc pas de similitude ! même si : H th )b = (u 2 vθ 2 − u1 vθ 1 )b = c 2 H th ) a g µa )b = gH th )b = µa ) a ub2 dans ce cas particulier, mais fortuit !! 54 27 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • Rappel définitions 3.3.a/ Utilisation de la similitude des pompes gH mP ω 2r 2 Q δ= 3 ωr µ= 1er exemple : Connaissant les courbes de fonctionnement d ’une pompe tournant à la vitesse ω1, déterminer le fonctionnement de cette même pompe, véhiculant le même fluide mais tournant à une vitesse différente ω2 : On ne peut faire le calcul que dans des conditions de similitude ! Fonctionnement 2 à vitesse ω2 ? Fonctionnement 1 à vitesse ω1 connu on connaît les caractéristiques HmP1(Q1) , η1(Q1) On cherche les caractéristiques en similitude (Q , H ,η ) 2 mP2 2 et notamment un point : (Q1 , H mP1 ,η1 ) dimension similitude r conservée δ1 = δ 2 µ1 = µ 2 η1 = η 2 Q2 ω2 = Q1 ω1 H mP 2 ω22 = H mP1 ω12 55 η1 = η 2 gHmP Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Connaissant HmP(Q) à ω1 on peut donc construire HmP(Q) à ω2 ! 1 2 Caractéristiques à diverses vitesse de rotation Commentaires : C1 : Les fabricants proposent divers ‘modèles de pompes’ en gardant un même corps de pompe (rotor + stator) mais en entrainant le rotor avec différents moteurs et en changeant la vitesse de rotation ω => ils peuvent ainsi proposer des produits assurant différentes courbes caractéristiques bien déterminées du plan Hmp(Q) ! C2 : Un moteur à vitesse de rotation réglable permet de se régler aisément un débit 56 28 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Exercice 1 : Une pompe de la famille définie par les courbes ci-contre a un rayon r=20cm, une vitesse de rotation ω=1500 tr/min. Estimer au point de fonctionnement optimal, (1) le débit Q, (2) la hauteur manométrique Hmp, (3) l’élévation de pression, & (4) la puissance sur l’arbre du moteur Warbre si on admet que le rendement mécanique ηm = 0,7 (5) le NPSH)requis et la hauteur maximale d’installation sans cavitation si on néglige la perte de charge dans le circuit d’alimentation ηΗ ηΗ 0,6 µ µ 0,4 0,2 µcavit µcavit X 10 0 δ (x 10) Indications de correction : Q~0,014m3/s; Hmp~51 m; ∆P~5 Pa; ηΗ~0,88; Warbre~11,8 kW NPSH)requis ~3 m; haspi<7 m µcavit = g ( NPSH ) ω 2r 2 57 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • 3.3.b/ Utilisation de la similitude des turbines (1) Changement de caractéristiques lié à un changement de taille d’une turbine Pbe : calculer les caractéristiques d’une turbine de forme géométriquement semblable à un modèle réduit pour lequel on connaît les courbes de performances Maquette ? µ1 = gH = µ2 ω 2r 2 δ1 = Q ωr 3 = δ2 Turbine en grandeur réelle Turbine Francis, centrale d ’Itaipu (18 turbines , 740 MW) (Photo P Henry) Démonstration : page ci-après en lecture autonome 29 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Démonstration : Fonctionnement 2 de la machine réelle ? Fonctionnement 1 de la maquette connu on connaît les caractéristiques : r1 dimension, angles & H1(Q1) , η1(Q1) à ω1 On cherche les caractéristiques en similitude : la dimension r2, pour les mêmes angles & (ω2 , Q2 , H2 ,η2 ) pour la similitude et notamment un point : (ω1 , Q1 , H1 ,η1 ) dimension similitude r transformée Q2 ω2 r23 = Q1 ω1 r13 δ1 = δ 2 µ1 = µ 2 η1 = η 2 H 2 ω22 r22 = H1 ω12 r12 cqft η1 = η 2 Rappel définitions gH mP ω 2r 2 Q δ= 3 ωr µ= NB1 : Si l’installation réelle impose (Q2 et H2) alors on en déduit ω2 et r2 par exemple. NB2 : puissance P=ρgQH, couple T=P/ω. 59 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle (2) Courbes représentatives du fonctionnement d’une famille de machines En pratique, le fonctionnement en similitudes de turbines n’est pas représenté par les courbes associées aux coefficients adimensionnels de Rateau : δ = δ ( µ , x, i ) η t = η t ( µ , x , i ) …!… • On utilise plutôt des Collines de rendement utilisant des variables réduites de la machine réelle qui correspondent à un fonctionnement en similitude avec une machine modèle travaillant sous une hauteur H = 1 m et avec un diamètre de rotor D = 1 m. •Ces variables réduites sont: La vitesse angulaire réduite N11 : vitesse (tr/min) de la machine modèle de diamètre 1m, qui fonctionnerait en similitude sous une hauteur de 1m Le débit réduit Q11 ; la puissance réduite P11 (en W ou kW) ; le couple réduit C11 : idem pour la machine modèle On définit ces variables à partir des données de la machine réelle (vraie vitesse de rotation N, vrai diamètre D, vrai débit Q, vrai hauteur H) : N11 = N D H 1/ 2 Q11 = Q D 2 H 1/ 2 P11 = P D2 H 3/ 2 C11 = C D3H Ces variables réduites N11, Q11, P11 et C11 ne sont pas adimensionnelles, leur valeur dépend du système d’unités utilisé. Mais D et H doivent être exprimés en m ! ( en raison de la similitude). Ces variables se conservent dans une similitude. • Les relations caractéristiques d’une famille de turbines sont donc données sous la forme : Q11 = f1(N11, x, i) ; C11 = f2(N11, x, i) ; P11 = f3(N11, x, i) ; η = f4(N11, x, i) Exercice formateur : retrouver les définitions de N11, Q11 et P11 en utilisant la similitude 30 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Exemple de Colline de rendement utilisant des variables réduites : Une représentation très utilisée des courbes de fonctionnement d’une famille de turbines consiste à tracer : (1) P11 ou Q11 en fonction de N11 avec x comme paramètre & (2) les courbes joignant entre eux les points d’égal rendement. Ces courbes sont nommées collines de la famille de turbines. Cas avec ouverture x réglable P11 = P D 2 H 3/ 2 N11 = N D H 1/ 2 Attention : selon les cas P=PHyd ou P=ηPHyd ! Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle • 3.4a/ Vitesse spécifique, classement des pompes centrifuges NB : Pour conserver un rendement appréciable & une taille raisonnable du rotor il faut choisir une classe de machine en fonction de ce que l’on appelle la vitesse spécifique ΩS (ou NS) Vitesse angulaire spécifique (ou nombre de tours spécifique) Concept basé sur les propriétés de similitude, utile pour le choix d’une pompe pour une application donnée, cf il permet une classification des pompes selon leur type. C’est une combinaison de µ et δ , qui se conserve donc dans la similitude, et qui permet d’éliminer r et ne fait intervenir que des grandeurs intéressant l’installation hydraulique, à savoir : Q, HmP et ω. Mais: DANGER cf ce n’est pas un nombre sans dimension ! ΩS = Q1 / 2 δ 1/ 2 = ω 3/ 4 3/ 4 3/ 4 g H mP µ NS = Q1 / 2 60 ΩS g 3 / 4 = N 3/ 4 2π H mP selon les auteurs en tr/mn Pour aller plus loin : démonstration : l’élimination de r entre µ et δ permet d’introduire un nouveau nombre adim conservé dans la similitude µ = gH ω 2r 2 = cste Q δ = 3 = cste ωr On définit donc Ns qui se conserve dans la similitude δ 2 Q 2ω 4 = = cste µ 3 g 3H 3 N S = g 3/ 4 1/ 2 Q1 / 2 2π δ = N 3/ 4 20 µ 3 / 4 H Q1/ 2 δ 1/ 2 = ω 3 / 4 3 / 4 = cste g H µ 3/ 4 Au sens de : Vitesse de rotation (en tr/min) d’une machine de la famille considérée fonctionnant en similitude et capable de débiter Q=1 m3/s sous H=1m ω= 2πN 60 62 31 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Classification des pompes en fonction de la vitesse angulaire spécifique (ou du nombre de tours spécifique) radiale axiale Dans ce tableau ΩS = δ 1/ 2 µ 3/ 4 Augmenter Ω S augmenter δ et diminuer µ passage de pompes radiales à des pompes hélico-centrifuges puis axiales … 63 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle 3.4.b/ Classification des turbines classiques, domaines d ’application Les types de turbines sont classés en fonction de la vitesse spécifique. Le plus souvent on utilise la définition suivante de NS : « le nombre de tours par minutes d ’une turbine en similitude qui fonctionnerait sous 1 m de chute en produisant 1kW. » Cela revient à écrire : NS = N 1/ 2 Phyd NB : N et Ns en tr/min ; H en m ; Phyd en kW H 5/ 4 NB : Il existe une autre définition de la vitesse spécifique dans la littérature : nq d ’une turbine travaillant sous 1 m de chute avec un débit de 1m3/s nq = N Q1 / 2 3/ 4 H mP Attention à bien identifier la définition avec laquelle on travaille ! 32 07/04/2014 Chapitre 3 : Analyse adimensionnelle Classification en 3 technologies principales … Roue de turbine Pelton Machine « à action » Roue d’une turbine Francis Machine « à réaction » Roue d’une turbine Kaplan Machine axiale « à réaction » On choisit la technologie en fonction de la chute à équiper : cad en fonction de (Q, Hn) ou mieux : en f° des vitesses spécifiques Ns ou nq Q H Règle élémentaire de choix des turbines : Vitesses spécifiques (Ns et nq ) et hauteurs d’utilisation des différentes turbines Type de turbines NS (tr/mn) Pelton 6 à 60 Francis 50 à 350 Kaplan 200 à 950 nq(tr/min) 2 à 20 16 à 120 65 à 300 Hn(m) 40 à >1 000 grand 6 à 250 moyen 2 à 20 petit Q (m3/s) Q<1 petit 1<Q<10 moyen 1<Q<20 grand 65 Merci de votre attention, des questions ? 66 33 07/04/2014 Formulaire (1/2) r Vitesse de rotation du rotor : ω s (P − P ) ∆ E& C + E& P = W&ext , A − m& ∫ δψ − m& s e s e { } ρ e (2) r (1) Vitesse absolue : Vr Vitesse relative : W W& int Machines « modèles » : r r WZ ≈ 0 re ≠ rs r r re ≈ rs Wr ≈ 0 r r a/ radiales VZ ≈ 0 r r b/ axiales Vr ≈ 0 Identification des entrées et sorties : re = ? (3-a) r r r V = U +W r V α β r r r U =ω∧r (4-a) r r α = (U ,V ) r U (4-c) r r (3-b) Pompes centrifuges et Turbines centripètes c/ hélices ou mixtes r W rs = ? β = (U , W ) r W r V (4-b) tangent à l ’aube dans le rotor (5) tangent à l’aube dans le stator r r r V = U +W 67 Formulaire (2/2) Volume de contrôle fixe (entrée-sortie du rotor) rr ∫ ρV .n dS = 0 ∫ SC ρV (V .n ) dS = − ∫ PndS + ∫ Σ .ndS + ∫ ρgdv ∫ SC ρ OM ∧ V (V .n )dS = − ∫ OM ∧ Pn dS + ∫ OM ∧ Σ .n dS + ∫ OM ∧ ρgdv SC (6) r rr r V SC r r SC r rr r V SC W&ext , A = m& (U 2Vθ 2 − U1 Vθ 1 ) (*) VC r SC r (**) VC Equation d ’Euler des turbomachines ! (7) ( Machines axiales et / ou radiales ) Pour un fluide réel et une rotation uniforme le théorème de Bernoulli en repère relatif s ’énonce : P2 + ρ µ= δ= (W22 − U 22 ) (W 2 − U12 ) + ρgz2 = P1 + ρ 1 + ρgz1 − ξ{ 12 2 2 ≥0 gH ω 2r 2 Q ω r3 (U = rΩ) (8) (9) Pouvoir manométrique (10) coefficient de débit 68 34