Désavantages
Plasma viro-atténué (PFC-VA) Plasma sécurisé par quarantaine (PFC-Q)
Peu d’études cliniques quant à l’efficacité,
la tolérance et la sécurité
Les nouveaux risques sont acceptés : le
pool de dons, le besoin de transfuser un
plus grand nombre de produits à cause de
la réduction du volume et de la teneur plus
faible en facteurs coagulants (10-20% plus
bas selon le cas), l’absence de stock de
quarantaine
Tolérance équivalente ou moins bonne
Efficacité équivalente ou moins bonne
Augmentation des coûts masquée à cause
de la réduction de volume du produit.
Frais pour une nouvelle procédure à
l’hôpital
Le risque infectieux n’est pas complètement
éliminé à cause des agents pathogènes non
testés qui n’ont pas été cliniquement
diagnostiqués chez le donneur pendant la
période de quarantaine (quatre mois)
Réaction plus lente aux fluctuations des
besoins
Maintien du stockage de quarantaine
D’un point de vue légal, les deux produits peuvent être utilisés ; ils sont considérés comme
équivalents. Le plus important avantage du PFC-VA est un profil de sécurité potentiellement
plus élevé, car ce procédé réduit les risques d’une transmission d’agents pathogènes pour
lesquels il n’y a pas de tests de détection et qui n’auraient pas été découverts chez le
donneur lors de la quarantaine. Cependant, cet avantage est contrebalancé par le fait que
les agents pathogènes ne présentent pas tous la même sensibilité au procédé, que le sang
doive être collecté en pool de dons et qu’il ne soit plus soumis à une quarantaine. Il faut
noter qu’en Suisse, pendant les dernières dix années (depuis la mise en place du système
hémovigilance actuel), l’utilisation prédominante du procédé PFC-Q n’a engendrée aucune
transmission d’infection lors d’une transfusion de plasma à un patient.
Excepté une toxicité théorique des quantités résiduelles minimales d’amotosalen lors du
procédé PFC-VA, les deux produits présentent une tolérance comparable. Mais il est
impossible de comparer leur efficacité sur la base des données existantes car nous ne
disposons d’aucune étude comparative et les études sur le PFC-VA avec une ampleur
pertinente sont particulièrement rares. Cependant, le volume résultant du PFC-Q est
supérieur de 20% ; la comparaison des facteurs de coagulation, sur la base de la
documentation existante, montre que le PFC-Q contient 10-20% plus de composants
important (tels que le fibrinogène) que le PFC-VA. Ces facteurs devraient également avoir
une pertinence économique pour le traitement avec du plasma transfusionnel.
Le CUH-LCH et le Service de transfusion sanguine Berne suivront de près tous les
développements dans ce domaine et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les
patients de la région reçoivent la meilleure thérapie transfusionnelle qui soit. Cependant,
pour le moment, les deux institutions sont d’avis que le plasma sécurisé par quarantaine
répond à toutes les exigences actuelles en matière de transfusion.
Si vous avez plus de questions, veuillez vous adresser à :
Dr. Stefano Fontana PD Dr. Behrouz Mansouri Taleghani
Responsable médecine Médecin-chef Service de
Service de transfusion médecine transfusionnelle
sanguine CRS Berne SA Clinique Universitaire d’hématologie et
Hôpital de l’île/ Hôpital universitaire Berne
Berne, octobre 2012