DEPARTEMENT DES SCIENCES FONCTIONNELLES PHYSIOPATHOLOGIE Rue Tudor Vladimirescu, 14 300173 Timisoara, Romania Tel/Fax: +40 256 493085 CURS 5 Année universitaire 2014-2015 UNITÉ 12 LA PHYSIOPATHOLOGIE DU DIABÈTE SUCRÉ Plan de cours I. Le réglage endocrinien du métabolisme des substrats énergétiques Court rappel physiologique A. La phase anabolique B. La phase catabolique II. Le diabète sucré (DS) A. Définition, classification, critères de diagnostic, symptômes classiques, les caractéristiques majeures B. Etiopathogénese du diabète de type et C. Les complications aiguës du diabète D. Les complications chroniques du diabète I. Le réglage endocrinien du métabolisme des substrats énergétiques COURT RAPPEL PHYSIOLOGIQUE Le stockage et l'utilisation des substrats énergétiques (glucides, lipides et protéines) et les taux de la glycémie sont contrôlés par l'insuline et les hormones dites de contre-régulation. A. La phase ANABOLIQUE Conditions d'activation l'apport exogène des substrats énergétiques dépasse les besoins énergétiques de l'organisme (par exemple, la phase alimentaire) Régulation hormonale est fait par l'INSULINE (la principale hormone ANABOLISANT) libéré comme réponse l'augmentation de la glycémie, des aminoacides (AA) et des acides gras libres (AGL) Le substrat métabolique principal la GLUCOSE Les voies métaboliques anaboliques aboutissent la synthèse et au stockage des substrats énergétiques (Tabl.1). Tableau 1. Les voies métaboliques activées dans les phases ANABOLIQUE et CATABOLIQUE. Phase Hormones Métabolisme Métabolisme Métabolisme GLUCIDIQUE LIPIDIQUE PROTEIQUE ANABOLIQUE Insuline Captage tissulaire Captage des AGL Captage de glucose Synthèse des AGL tissulaire des Glycolyse Lipogenèse aminoacides Glycogénogenèse Synthèse de protéines CATABOLIQUE Hormones de Glycogénolyse Lipolyse Catabolisme contre-régulation Gluconéogenèse ß-oxydation des AGL protéique Cétogenèse B. La phase CATABOLIQUE Conditions d'activation l'apport exogène de substrats énergétiques est inférieur au besoins énergétiques de l'organisme (par exemple jeune, lors de l’inanition) Régulation hormonale est effectuée par les HORMONES DE CONTRE-REGULATION (antagonistes l'insuline) GLUCAGON (le principal), CORTISOL, EPINEPHRINE, STH, HORMONES THYROÏDIENNES Le substrat métabolique principal les ACIDES GRAS LIBRES (AGL) Les voies métaboliques cataboliques conduisent au métabolites finals, la libération d’énergie et la production d’équivalents réducteurs (Tabl.1). II. Le diabète sucré (DS) Définition: groupe de maladies métaboliques caractérisées par un déficit absolu ou relatif d’insuline responsable de l'apparition de L'HYPERGLYCEMIE avec l'évolution progressive vers les complications aiguës et chroniques. Classification 1. DS type insulino-dépendant 2. DS type insulino-indépendant 3. DS gestationnel: apparaît dans la deuxième moitié de la grossesse et est caractérisé par: (i) la résistance l'insuline (induite par la gonadotropine chorionique, la prolactine, le progestérone, le cortisol) et (ii) une sécrétion inadéquate d'insuline (dysfonction des cellules ß-pancréatiques) 4. Des autres types spécifiques de DS Diagnostic: les critères de l'American Diabètes Association (ADA) 2014 (A) Est défini comme DIABETE SUCRE la présence d'un des critères suivants: 1. Hémoglobine glyquée (HbA1c) 6,5% aux déterminations répétitives 2. Glycémie jeun 126 mg/dl deux déterminations 3. Glycémie heures 200 mg/dl dans le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) 4. Glycémie 200 mg/dl tout moment de la journée en présence des symptômes classiques du diabète (B) Est défini comme PRE-DIABETE la présence d'un des critères suivants: 1. Hémoglobine glyquée (HbA1c) 5,7 6,4% 2. Glycémie jeun modifié 110-125 mg/dl 3. Diminuer de la tolérance au glucose: glycémie heures 140-199 mg/dl dans le test HGPO Les symptômes classiques de DS 1. Polyurie (diurèse excessive) quand l’hyperglycémie 160-180 mg/dl, la glucose dépasse le seuil rénale et provoque la glycosurie la glycosurie induit une diurèse osmotique et l'élimination des grandes quantités d'eau la polyurie cause déshydratation extracellulaire 2. Polydipsie (soif excessive) l’hyperglycémie augmente l’osmolarité du plasma (hypertonie plasmatique) hypertonicité de plasma cause la migration de l'eau de l'espace intracellulaire vers l’espace extracellulaire avec la déshydratation intracellulaire (soif intense) augmentation aigue de l'osmolarité affect les NEURONES vertiges, coma 3. Polyphagie (faim excessive) est présente principalement dans le DS non-contrôlé de type la carence en insuline provoque l'épuisement des dépôts cellulaires des glucides, des lipides, des protéines et une diminution d'activité du centre de la satiété d'hypothalamus 4. Perte de poids: est présente principalement dans le DS non-contrôlé de type la carence en insuline cause la perte de la masse musculaire (le catabolisme des protéines) et du tissu adipeux (le catabolisme des lipides) l’hyperglycémie provoque polyurie et une déshydratation extracellulaire hypertonique Les principales caractéristiques du DS type et DS type sont présentées en Tableau 2. Tableau 2. Les caractéristiques majeures du DS type et 2. CARACTERISTIQUES DS type 1 Prévalence L’âge de début Type de début Poids corporelle Sécrétion d’insuline Mécanisme pathogénique La présence d’auto anticorps (auto Ac) Prédisposition génétique Facteurs environnementaux Complication aigué majeure Traitement 10% des cases La plus fréquente maladie Chronique en pédiatrie 20 ans pic puberté (11-13 années) Aigue Symptomatologie classique (polyurie, polydipsie, polyphagie) Fréquent avec céto-acidose Normal Perte récent en poids Déficit absolu (sévère) Au début la destruction d’un nr. réduit des cellules (associée aux facteurs environnementaux) Lors de l'évolution la destruction des 80% des cellules par un mécanisme immunologique (associée la prédisposition génétique) La masse de cellules détruites est remplacée par du tissue fibreux. Ac anti-cellules insulaire Ac anti-insuline DS type 2 90% des cases 30 ans pic après 65 années Progressif Signes non-spécifiques (asthénie, prurit, paresthésies) Rarement avec céto-acidose Obésité en 80% des cas Déficit relatif hyperinsulinisme Au début insuline-résistance (associée aux facteurs environnementaux) Lors de l'évolution dysfonction sécrétoire de la cellule (associée avec prédisposition génétique) La masse de cellules détruites est remplacée par un dépot amiloïde. Absent Réduite AHC positive 20% des cases Taux de concordance 50% chez les jumeaux monozygotes Les infections virales Les facteurs alimentaires Coma acido-cétosique (Acidocétose diabétique) Importante AHC positive 60% des cases Taux de concordance >90% chez les jumeaux monozygotes L’obésité Le syndrome métabolique Coma hyperosmolair (non-cétonique) Insuline obligatoire toute la vie Régime alimentaire Médication antidiabétique orale B. Etiopathogenèse du DIABET SUCRE I. Etiopathogenèse du DS type Les patients atteints de diabète de type montre un nombre normal de cellules bêta la naissance, mais perdent des cellules bêta par l'exposition initiale des facteurs environnementaux (infections, alimentation) qui représentent «l’événement déclencheur». La destruction d'un petit nombre de cellules bêta sous l'action de l’événement "déclencheur" lance un processus auto-immune, dépendent de la prédisposition génétique qui entraîne une réduction lors ded plusieurs années (5-7 ans) de la masse des cellules bêta. L'hyperglycémie se produit quand 80% des cellules bêta sont détruit. (a) Mécanisme MAJEUR Le mécanisme MAJEUR dans la pathogenèse du diabète sucré de type est un mécanisme auto-immun responsable pour la destruction progressive et sélective des cellules bêta du pancréas. (b) La prédisposition GENETIQUE un rôle mineur dans le DS de type (par rapport DS de type 2) et est liée la probabilité que les cellules bêta sont reconnus comme des cellules non-self. Ainsi, en présence des les haplo types HLA DR3, DR4, DQ (molécules de catégorie HLA de classe II impliquée dans présentation de l'antigène lymphocytes Th), le risque de diabète de type augmente de 5-8 fois. (c) Les facteurs ENVIRONNEMENTAUX Ont un rôle important dans la pathogenèse du diabète de type 1, ils sont les événements «déclencheur» responsable du déclenchement de la réaction auto-immune. Ils sont représentes par: Les infections virales (virus Coxackie, de rubéole, virus d'Epstein-Barr, le cytomégalovirus, le rétrovirus) qui déclenche la réponse auto-immune par la: destruction directe des cellules bêta libération de cytokines pro-inflammatoires (TNF-alpha, IL-1) mimétisme moléculaire Les facteurs alimentaires la consommation précoce du lait de vache (dans les premiers mois de la vie) qui déclenchent la réponse immunitaire par mimétisme moléculaire. II. Etiopathogenèse du DS type Les patients atteints de diabète type sont des patients obèses présentant un syndrome métabolique (facteurs environnementaux) et qui développent une résistance l'insuline Celle-ci induit une hyper-insulinémie compensatoire qui précède (de 5-10 ans) l'installation de l'hyperglycémie. Les sujets obèses présentant une résistance l'insuline (insulinémie normale ou élevée) développent le diabète de type seulement quand le dysfonctionnement sécrétoire des cellules bêta favorisée par la prédisposition génétique (des défauts polygéniques) vient de s’associer. (a) Les mécanismes MAJEURES 1. La RESISTANCE L'INSULINE Définition: la réponse sous-optimale des tissus périphériques l’insuline, caractérisée par une diminution de la capacité de l'insuline faciliter la pénétration du glucose, des acides aminés et des acides gras dans les tissus périphériques: le FOIE, le TISSU ADIPEUX et le MUSCLE SQUELETTIQUE. Les facteurs associés sont: l'obésité et le syndrome métabolique. Le mécanisme pathogénique : la diminution de la sensibilité des récepteurs de l'insuline par des défauts de signalisation intracellulaires (défauts postrécepteur) par ex., la diminution de l'expression du transporteur de glucose type GLUT dans le tissu musculaire et adipeux. Les conséquences : 1. Hyperglycémie chronique (glucotoxicité cause de la diminution du captage et stockage de la glucose sous forme de glycogène dans le foie et le muscle squelettique augmentation de la gluconéoglucogenèse hépatique (augmentation de la production hépatique de glucose) 2. Augmentation des acides gras libres due l’augmentation de la lipolyse dans le tissu adipeux, suivie par leur ré-estérification en triglycerides (TG) qui sont stockés dans les tissus non- adipeuses (lipotoxicité 3. Hypertriglyceridemie secondaire cause de l’augmentation de la production de VLDL dans le foie partir des AGL mobilisé du tissu adipeux 4. Hyper-insulinémie compensatoire La glucotoxicité cause l'activation des voies métaboliques secondaires vue le métabolisme de l'excès de glucose dans les tissus insuline-indépendantes et l’apparition des complications microvasculaires macrovasculaires. La lipotoxicité se manifeste par l’augmentation des dépôts des triglycerides dans les tissus non- adipeux avec des altérations des fonctions cellulaires l’augmentation de l'apoptose. 2. Le dysfonctionnement SECRETOIRE des cellules bêta Définition: la sécrétion inadéquate d'insuline nécessaire pour corriger l'hyperglycémie induite par l'insuline-résistance et par l’excès des hormones de contre-régulation. Facteur associé: la prédisposition génétique Mécanisme pathogénique : augmentation de l'apoptose des cellules bêta exposées au gluco-et lipotoxicité avec la formation des dépôts insolubles d’amyloïde. (b) Le prédisposition GENETIQUE Joue un rôle important dans le diabète de type 2 (il est considéré que seuls les patients ayant une prédisposition génétique viennent de développer le DS type 2) et consiste dans des défauts polygéniques en affectant: la masse ou la fonctionnalité des cellules bêta, la réponse cellulaire l'insuline, la synthèse hépatique de glucose et la synthèse pancréatique du glucagon. (c) Les facteurs ENVIRONNEMENTAUX Ont un rôle important dans la pathogenèse du diabète de type 2 le principal facteur environnemental en cause est l'obésité (suralimentation sédentarisme) présente chez 80% des patients atteints de diabète de type 2. Mécanisme pathogénique l’obésité induit une résistance l'insuline 1. La suralimentation est responsable pour l'hyperglycémie l’augmentation des AGL l’hyperglycémie favorise l’augmentation de la dégradation du glucose par la voie de la biosynthèse de l’hexose-amine et la réduction de la sensibilité des récepteurs pour l'insuline l’augmentation des AGL favorise le stockage intracellulaire du TG avec la réduction de la sensibilité des récepteurs pour l'insuline 2. Augmentation de la masse de tissu adipeux et changement de la sécrétion des adipokines (Tableau 3) 3. Production des cytokines inflammatoires de type TNF-alpha et IL-6 au niveau du tissu adipeux (par les adipocytes hypertrophiés macrophages) va bloquer les récepteurs de type PPAR- (les récepteurs activés par les proliférateurs des peroxysomes type qui servent normalement augmenter l'activité de GLUT-4 et la lipogenèse dans le tissu adipeux. Tableau 3. Les effets des adipokines dans l’obésité. Adipokine Niveaux de la Sensation sécrétion dans de faim obésité Resistine Adiponectine Leptine Sensibilité insuline dès les tissu périphérique Consume énergétique du organisme C. Les complications AIGUËS du diabète (les complications métaboliques) I. Coma ACIDO-CETOSIQUE est la complication aiguë majeure de DS type1 Causes: l’association de conditions: 1. La carence absolue en insuline qui est responsable pour : lipolyse dans le tissu adipeux taux plasmatiques des AGL captage des AGL par le foie de la disponibilité de substrat pour cétogenèse 2. L’excès de glucagon qui est responsable pour : du transport des AGL du cytosol vers la mitochondrie grâce l'activation du system carnitinique ß-oxydation mitochondriale des AGL excès d’acétyle-CoA et cétogenèse Facteurs précipitants : maladies intercurrentes: infections, les traumatismes, l'infarctus du myocarde, chirurgie arrêt d’administration de la l'insuline le stress facteurs émotionnels Conséquences (Tabl. 4): 1. Acidose métabolique sévère CETOACIDOSE 2. Hyperglycémie 250 mg/dl 3. Hypertonie plasmatique due hyperglycémie 4. Hyponatrémie la perte de Na+ par la diurèse osmotique et les vomissements 5. Hypokaliémie la perte de K+ par la diurèse osmotique peut être masqué par la sortie de K+ de cellules (en exchange avec les ions H+) déterminé par l’acidose métabolique devienne visible après l’administration d’insuline (qui correcte l’acidose métabolique et stimule la pompe Na+/K+) Tableau 4. Les manifestations du coma ACIDO-CETOSIQUE. Conséquences Cliniques Acidose Haleine caractéristique (odeur métabolique (pomme de reinette) cause de l'acétone Peau rouge et chaude Nausées, vomissements (stase gastrique) Respiration Kussmaul (à cause d’hyperventilation compensatoire pH <7,2) Hyperglycémie Polyurie, polydipsie, polyphagie Diminution récent en poids Hypertonie Signes de la déshydratation plasmatique extracellulaire hypertonique II. Coma HYPEROSMOLAIRE Paracliniques Cétonémie ++++ Cétonurie ++++ pH <7,3 HCO3 18 mmol/L Trou anionique 12 mmol/L Glycémie >250 mg/dl Glycosurie ++++ Osmolarité >360 mOsm/L Azotémie pré-rénale est la complication aiguë majeure du DS typé Causes: la manque de la compensation des pertes urinaires par un apport hydrique suffisant chez les diabétiques âgés en présence de facteurs précipitants Facteurs précipitântes: maladies intercurrentes: infections avec de la fièvre, des événements cardiovasculaires administration des diurétiques stéroïdes perfusion avec de solutions hypertoniques Conséquences: hyperglycémie persistante avec la glycosurie déshydratation sévère par diurèse osmotique 1. Hyperglycémie 600 mg/dl (800-2400 mg/dl) 2. Hypertonie plasmatique (l’augmentation de l’osmolarité plasmatique 360 mOsmol/L) due hyperglycémie déshydratation extracellulaire hypertonique sévère avec par azotémie pré-rénale 3. L’absence de l’acido-cétose. La cétogenèse N’EST PAS accéléré due un déficit relatif d’insuline qui est: suffisant pour que le système carnitinique NE SOIT PAS activée. insuffisant pour que la gluconéogenèse NE SOIT PAS activée 4. Acidose métabolique moyenne déterminée par rétention des acides organiques (diminution de la perfusion rénale et de la RFG) et cétonémie de faim. 5. Dans les formes graves, acidose métabolique sévère déterminée par l’accumulation d’acide lactique (seulement dans les cas de déshydratation avec choque et collapse vasculaire hypoxie tissulaire) III. Hypoglycémie Définition: diminution de la glycémie 60 md/dl (est grave cause des lésions niveaux du SNC!) Causes: SURdosage d’insuline (ou, plus rare, des antidiabétiques orales) 1. Complication fréquente du traitement parentéral avec insuline (choc insulinique) chez plus de 90% de patients avec DS type est favorisée d’une diminution de la réponse des hormones de contra-régulation 2. Complication rare du traitement oral avec les dérivés de sulfonylurée chez les patients avec DS type Facteurs précipitants: l’apporte alimentaire inadéquat effort physique accrue abus d’alcool Conséquences: troubles fonctionnelles et lésions cellulaire proportionnelle au grade, durée et vitesse d’installation d’hypoglycémie Formes cliniques: 1. Hypoglycémie aiguë les symptômes adrénergiques (d’avertissement) tachycardie, tremblements, transpiration, anxiété, faim impérieuse 2. Hypoglycémie chronique les symptômes neuroglycopeniques céphalée, irritabilité, troubles visuels, convulsions, coma 3. Hypoglycémie nocturne transpiration nocturne, céphalée matinale, difficulté de réveil RETENIR Les symptômes d'hypoglycémie varient d'un patient l'autre mais sont stable chez le même patient. Les symptômes adrénergiques (d’avertissement) disparaissent chez les patients présentant une neuropathie végétative ou chez les patients qui reçoivent des bêta-bloquants. Les périodes répétées d'hypoglycémie réduisent lors du le temps la réaction sympathique et provoquent une réponse retardée une hypoglycémie importante. D. Complications CHRONIQUES du DIABET SUCRE Sont les plus importants chez les patients diabétiques. Le diabète est une des principales causes d’insuffisance rénale chronique, des amputations et de la cécité. Classification I. Les complications microvasculaires: rétinopathie, la néphropathie, la neuropathie II. Les complications macrovasculaires: ATS accéléré et hypertension III. Les ulcères du pied IV. Les infections récurrentes I. Les complications MICROVASCULAIRES Caractéristiques: Sont localisées au niveau des capillaires avec l’épaissement de la membrane basale (MB), l'expansion de la matrice extracellulaire et la réduction de la perfusion tissulaire L’incidence des lésions capillaires dépend de la prédisposition génétique, de la durée du diabète et du contrôle glycémique Mécanisme pathogénique l’hyperglycémie chronique active voies métaboliques secondaires responsables de l’apparition des complications microvasculaires: 1. La glycation non-enzymatique des PROTEINES Caractéristiques: c’est la liaison irréversible de la glucose au niveau des protéines sanguines et tissulaires est le principal facteur responsable pour les lésions des glomérules rénales Les produits de la glycation sont les suivants: a. L'hémoglobine glyquée (HbA1c) est le résultat de la glycation d'hémoglobine et reflète le taux moyen de glycémie laquelle les érythrocytes ont été exposés lors des leurs 120 jours de vie b. La fructosamine est le résultat de la glycation des protéines plasmatiques et reflète la glycémie moyenne pendant les 2-3 semaines précédentes de sa détermination c. Les produits terminaux de glycation avancée (AGE, de ‘’Advanced Glycation Endproducts’’) sont le résultat de la glycation des protéines du paroi vasculaire et du plasma les AGE intracellulaires s'accumulent dans les cellules et modifient les protéines intracellulaires les AGE extracellulaires, modifient les protéines de la matrice extracellulaire les AGE plasmatiques agissent sur des récepteurs spécifiques au niveau des macrophages et des cellules endothéliales, appelés RAGE (« Receptors of Advanced Glycation Endproducts ») Conséquences de l'augmentation des AGE 1. Synthèse du collagène avec fibrose épaississement de la MB et expansion de la matrice extracellulaire 2. Augmentation de la perméabilité de la membrane glomérulaire protéinurie 3. Effets pro-inflammatoire, pro-oxydant et pro-coagulant effets pro-athérogènes 2. L'activation de la VOIE POLYOL Caractéristiques: c’est une voie secondaire de la métabolisation du glucose en quantité excessive dans des tissus qui NE nécessitent pas l'insuline pour le transport du glucose est le principal facteur responsable des lésions du nerf et du cristallin Mécanisme pathogénique: l’hyperglycémie chronique détermine la conversion du glucose en sorbitol sous l'action d’aldolréductase et en présence de NADPH comme cofacteur le sorbitol est convertie en fructose par l'action de la sorbitol-déshydrogénase Conséquences 1. Accumulation de sorbitol et le fructose avec hyperosmolarité intracellulaire qui déterminent: l'afflux d'eau avec des lésions de cristallin (œdème, cataracte) et des lésions nerveuses (endommagement de la gaine de Schwann) 2. Diminution de l'activité de la pompe Na+ K+ accumulation Na+ dans la cellule avec des lésions neuronales et la diminution de la vitesse de la conduction nerveuse 3. Activation de la PROTEIN-KINASE C Caractéristiques L'hyperglycémie chronique active la protéine kinase C présente dans des nombreux tissus Est le principal mécanisme responsable des lésions de la retine et aussi le mécanisme contributeur au lésions des glomérules rénales Mécanisme pathogénique: L'hyperglycémie chronique stimule la glycolyse, avec une production accrue de la glycéraldéhyde3-phosphate qui est converti en diacyl-glycérol (DAG) DAG active plusieurs isoformes de la protéine kinase C présente dans les cellules vasculaires de la rétine et des glomérules Conséquences: modification du débit sanguin local et de la perméabilité capillaire par la: 1. Réduction de la production d'oxyde nitrique (NO) 2. Expansion de la matrice extracellulaire 4. Stimulation de la VOIE D’HEXOSAMINE Caractéristiques: est le principal facteur responsable d’insuline-résistance aux niveaux des tissues insulinodépendantes est le facteur commun des lésions MICRO-VASCULAIRES Mécanisme pathogénique: l’excès i.c. de glucose conduit la déviation d’un intermédiaire de la voie de glycolyse (fructozo-6-P) par la voie de l’ hexose-amine, avec la synthèse de N-acétyle-glucosamine qui formera des liaisons covalente avec des protéines impliquées dans la signalisation intracellulaire. Conséquences: 1. Changements des facteurs de transcription de gènes responsables de l'aggravation de la micro-angiopathie. Les complications MICROVASCULAIRES sont (a) La rétinopathie diabetique Caractéristiques: c’est la principale cause de cécité est corrélée avec la durée de l'hyperglycémie et la présence d'hypertension Causes: ischémie rétinienne chronique due des changements dans les vaisseaux sanguins et l'agrégation plaquettaire accrue Evolution: les lésions de la rétine survient en étapes: rétinopathie non-proliférative des microanévrismes, petites hémorragies, exsudats rétinopathie proliférative des capillaires de néoformation et de la fibrose (b) La néphropathie diabétique Caractéristiques: c’est la principale cause d’insuffisance rénale chronique dialyse transplant rénal Causes: altération de la perméabilité des capillaire glomérulaire et glomérulosclerose Evolution progressive, en stades (Tabl. 5) Tableau 5. Les stades de la néphropathie diabétique Stade G1. G2. G3. G4. G5. Lésion renale chronique 0-2 RFG Cl.creat.end. (ml/min/1,73 m2 90 2-5 60-89 Normale Maladie rénale chronique 6-15 30-59 Microalbuminurie 15-20 15-29 Macroalbuminurie Syndrome néphrotique Réduite Inssufisance renale Age DS (années) 20 15 Excrétion urinaire des protéines Normale (c) La neuropathie diabétique Caractéristiques: c’est la plus fréquente complication chronique de l’hyperglycémie prolongée qui devint manifeste dés la deuxième décade d’évolution du DS Causes: l’activation de la voie polyol et l’altération de la microcirculation (vasa vassorum) qui vascularise les nerfs Evolution: progressive en étapes: 1. Neuropathie subclinique (asymptomatique) diminution de la vitesse de conduction nerveuse 2. Neuropathie clinique (symptomatique) avec formes: Polineuropathie symétrique distale (trouble sensitive) Polineuropathie diabétique végétative (trouble végétative) Mononeuropathie diabétique (trouble moteur) II. Les complications MACROVASCULAIRES DU DIABETE SUCRE (a) L`athérosclérose accélérée Caractéristiques début précoce dans les deux formes du DS, affectant également le deux sexe est favorisée de aspects: (a) Association fréquente du DS l’HTA et la dyslipidémie (syndrome métabolique) (b) Augmentation des mécanismes athérogènes, ex. l’athérogènicité des particules de LDL-C (LDL petites et denses, LDL oxydé, LDL glycosylée) (c) le DS est un facteur de risque indépendant du ATS cause de la hypertriglycéridémie secondaire de DS pas contrôlé (VLDL hyperglycémie chronique (similaire aux les complications micro vasculaire), hyper-insulinémie et insuline-résistante - est responsable de l'incidence de complications macrovasculaires aiguës avec évolution défavorable: l’IMA dans la maladie coronarienne l’AVC dans la maladie vasculaire cérébrale la gangrène dans l'artériopathie chronique obstructive des membres inférieurs (50% des amputations non-traumatiques sont dus l'artériopathie diabétique). (b) L’hypertension artérielle Dans DS type o HTA apparaitre après l’installation de la néphropathie (HTA secondaire) o est déterminé de RFG rétention hydrosaline (HTA de volume) Dans DS type o HTA apparaitre en avance de l’installation de la néphropathie (HTA primaire) o est déterminé de l’association obésité insuline-résistance hyperinsulinisme III. Les ulcères du PIED ("mal perforant") Causes: micro- si macroangiopathie responsables d’ischémie locale troubles de sensibilité due la neuropathie symétrique distale infections favorisées par l’ischémie locale Location chez niveau points de pression accrue (corresponde celui d’ulcère artériel) les points de doigts la plante du pied Complications: les lésions des ligaments et des muscles (flegmons du pied) les lésions des os du pied (ostéite bactérienne) jusqu'à la destruction (arthropathie Charcot) gangrène diabétique (nécessite amputation) 10 IV. Les complications INFECTIEUSES Facteurs FAVORISANTS 1. Micro-et macro-angiopathie réduisent la perfusion tissulaire l'hypoxie affecte la chimiotaxie et la capacité de phagocytose des neutrophiles et des monocytes Conséquences: la perturbation de la réponse inflammatoire l'invasion microbienne l’absence de signes inflammatoires la guérison défectueuse des blessures 2. L'hyperglycémie chronique stimule la croissance des micro-organismes affecter la libération de O2 l'hémoglobine de tissu (HbA1c) 3. Troubles de sensibilité cause de la neuropathie Types courants des INFECTIONS la pyélonéphrite et les infections des voies urinaires les infections de la peau et des muqueuses avec Candida les infections des tissus mous l’ostéomyélite 11