Indicateurs «Science et Technologie» Science et technologie en Suisse Bilan de la dernière décennie 1990-2000/2001 Office fédéral de la statistique Bundesamt für Statistik Ufficio federale di statistica Uffizi federal da statistica OFS BFS UST Neuchâtel, 2002 La série «Statistique de la Suisse» publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) couvre les domaines suivants: 0 Bases statistiques et produits généraux 1 Population 2 Espace et environnement 3 Vie active et rémunération du travail 4 Economie nationale 5 Prix 6 Industrie et services 7 Agriculture et sylviculture 8 Energie 9 Construction et logement 10 Tourisme 11 Transports et communications 12 Monnaie, banques, assurances 13 Protection sociale 14 Santé 15 Education et science 16 Culture, médias, emploi du temps 17 Politique 18 Administration et finances publiques 19 Droit et justice 20 Revenus et qualité de vie de la population 21 Développement durable et disparités régionales Statistique de la Suisse Indicateurs «Science et Technologie» Science et technologie en Suisse Bilan de la dernière décennie 1990-2000/2001 Rédaction Editeur Elisabeth Pastor, Office fédéral de la statistique (OFS) Office fédéral de la statistique (OFS) Office fédéral de la statistique (OFS) Neuchâtel, 2002 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 1 IMPRESSUM Editeur: Conception et réalisation: Complément d‘information: En collaboration avec: Diffusion: Numéro de commande: Prix: Série: Domaine: Internet: Langue du texte original: Autre langue: Page de couverture: Graphisme/Layout: Copyright: ISBN: 2 Office fédéral de la statistique (OFS) Elisabeth Pastor, OFS Elisabeth Pastor, Section hautes écoles et science, OFS, tél. 032 713 62 99, e-mail: [email protected] May Lévy, Jacqueline Mojon Office fédéral de la statistique, CH-2010 Neuchâtel Tél. 032 713 60 60 / Fax 032 713 60 61 / E-Mail: [email protected] 139-0102 5 francs Statistique de la Suisse 15 Education et Science Le présent rapport ainsi que les informations détaillées sur les indicateurs Science et Technologie sont disponibles sur Internet à l‘adresse suivante: www.science-stat.admin.ch Français Ce rapport existe également en allemand (No. de commande: 139-0101) Roland Hirter, Berne OFS OFS, Neuchâtel 2002 La reproduction est autorisée, sauf à des fins commerciales, si la source et mentionnée. 3-303-15223-3 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLE DES MATIÈRES Table des matières 1 Introduction 5 2 Tableau de bord des indicateurs Science et Technologie (Chiffres et bilan) 7 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 Contexte S-T Input S-T Processus S-T: Coopération internationale Output S-T Impact S-T 8 10 12 14 16 3 Conclusion 19 Abréviations 21 Glossaire 23 Références bibliographiques 27 Graphiques G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 Nouveaux docteurs en S-T, comparaison internationale, 2000 Ressources humaines en S-T en Suisse, 2001 Ressources humaines en S-T en Suisse, évolution indexée 1991-2001 Dépenses intra-muros de R-D en Suisse selon le secteur d’activités, 2000 9 9 9 11 Personnel de R-D en Suisse selon le secteur d’activités, 2000 11 Dépenses intérieures brutes de R-D, comparaison internationale, 2000 11 Personnel de R-D et chercheurs (ou diplômés universitaires), comparaison internationale, 2000 11 G8 Contributions financières publiques aux participants suisses des 3ème, 4ème et 5ème programmes-cadres de recherche de l’Union Européenne selon le secteur bénéficiaire, évolution 1992-2001 13 Participation suisse au 4ème programmecadre de recherche de l’Union Européenne selon le domaine de recherche 13 G 10 Participation suisse au 5ème programmecadre de recherche de l’Union Européenne selon le domaine de recherche 13 G 11 Demandes nationales de brevets déposées, comparaison internationale, évolution 1981-1998 15 G 12 Balance des paiements technologiques, paiements, comparaison internationale, 2000 15 G 13 Taux de couverture des industries de haute technologie selon la branche économique, comparaison internationale, 2000 15 G 14 Hosts pour 1000 habitants en comparaison internationale, évolution 1997-2001 17 G 15 Equipement TIC des ménages suisses, évolution 1990-2000 17 G 16 Utilisation d’Internet en Suisse selon le sexe, évolution 1997-2002 17 G9 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 3 INTRODUCTION 1 Introduction Pourquoi ce document ? Cette publication accompagne la diffusion des principaux indicateurs de la science et de la technologie1 (S-T) sur Internet. La diffusion sur Internet se veut essentiellement un outil permettant d’obtenir facilement et rapidement des informations quantitatives sur le système scientifique et technologique suisse. Le but de ce document est de rendre plus évidents les liens entre les indicateurs et de donner une image plus globale du système S-T suisse. Cette publication ne prétend pas être un rapport complet sur la S-T en Suisse. La description du système S-T suisse présentée dans les pages suivantes est réalisée à l’aide de quelques indicateurs clés choisis essentiellement parmi les principaux indicateurs de la S-T développés par l’OCDE. Ces indicateurs ont l’avantage de permettre aussi bien des comparaisons dans le temps que des comparaisons internationales. Ils montrent l’évolution de la S-T en Suisse et la situent par rapport aux autres pays de l’OCDE. Les points forts et les faiblesses du système sont ainsi mis en évidence. Importance de la science et de la technologie Les changements survenus dans le monde depuis 10 ans, tels que la réalisation du marché unique de l’Union Européenne et l’introduction de sa monnaie unique, l’effondrement de l’Union soviétique et l’émergence de l’Europe de l’Est, la libéralisation croissante des échanges et la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont créé de nombreux remous dans l’économie mondiale. Parallèlement à ces changements politiques et économiques, le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) a profondément modifié les processus de production entraînant une division internationale du travail et une interdépendance des 1 économies toujours plus importante. La mondialisation qui en résulte rend la concurrence de plus en plus acharnée et c’est en grande partie sur le plan des connaissances et des compétences de la population qu’apparaissent les différences à l’origine des écarts de compétitivité des pays. Le processus de mondialisation n’épargne pas la Suisse, qui, fortement interdépendante de l’économie internationale, se trouve confrontée aux nécessités d’adaptation et aux conséquences que tous ces changements entraînent. Pour rester compétitive face aux autres pays occidentaux et s’imposer sur les marchés mondiaux, la Suisse s’oriente vers une économie fondée sur le savoir et entre dans la société de l’information. Cette transition rend la science et la technologie ainsi qu’une politique de la science et de la technologie plus que jamais nécessaires. Le système S-T suisse est-il suffisamment solide et les moyens mis en œuvre sont-ils suffisants pour doter la Suisse d’une économie de la connaissance dynamique et concurentielle ? Remerciements La présente publication est le fruit d’un travail d’équipe au sein du programme science de la Division de la société et de la formation de l’OFS. Elle n’aurait pu se réaliser sans le soutien de l’OCDE, sans l’apport de l’Observatoire de l’EPFL, sans l’aide des experts de l’Office fédéral de l’éducation et de la science et des différentes sections de l’OFS qui nous ont transmis des données ou apporté leur avis tout au long de l’accomplissement de notre travail. Nous les en remercions tous vivement ! Les termes en italique sont définis dans le glossaire. 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 5 2 Tableau de bord des indicateurs Science et Technologie (Chiffres et bilan) TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T 2.1 Contexte S-T Les facteurs qui influencent le développement scientifique et technologique d’un pays sont multiples et complexes. Nous nous centrons ici sur deux d’entre eux: l’attitude de la population face à la science et la disponibilité d’une force de travail qualifiée. De l’attitude de la population face à la science et au progrès technique peut émaner le soutien de décisions politiques et l’élaboration de nouvelles lois dans ce domaine ainsi que l’exploitation économique des découvertes. D’elle peut émaner aussi les craintes et les méfiances qui freinent certaines recherches et leur développement. L’attitude et l’intérêt de la population pour la S-T est l’un des facteurs qui influencent sa formation et son engagement sur le marché du travail dans le domaine S-T. Ce sont les personnes formées en S-T (formation tertiaire) ou ayant acquis un savoir–faire en S-T qui constituent les ressources humaines en S-T: RHST. Les RHST sont considérées par l’OCDE et la Commission Européenne comme les ressources clés nécessaires à la croissance économique et à l’émergence d’une économie fondée sur le savoir. Contexte S-T en chiffres Ressources humaines en S-T Attitude de la population face à la science En 2001, 24% de la population active occupée est formée en S-T, 19% est active et formée en S-T et 5% est formée mais non active en S-T. Le niveau de formation de cette population active s’accroît. En 10 ans, le pourcentage de personnes formées et actives en S-T augmente de 49%. En 2001, 42% des personnes actives occupées travaillent dans le domaine de la S-T, contre 39% en 1996 et 34% en 1991. Selon une enquête de l’Observatoire de l’EPFL sur l’attitude du public face à la science1, en 2000, les Suisses soutiennent massivement la recherche scientifique (81%, ce qui est équivalent au soutien des Américains). 76% estiment que la S-T améliore leurs conditions de vie. Mais la population exprime également ses craintes face aux changements de mode de vie engendrés par la science (56%) et face à certaines applications des découvertes scientifiques (77%). Nouveaux docteurs en S-T Dans la nouvelle économie de la connaissance, la disponibilité en ressources humaines de haute qualification est essentielle pour la production et la diffusion de la connaissance. Les nouveaux docteurs en S-T représentent la «production hautement qualifiée» du système d’enseignement dans les disciplines qui seront d’une importance cruciale pour l’industrie dans la nouvelle économie. Avec 1,07 docteurs pour 1000 personnes de la tranche d’âge 25-34 ans, la Suisse est l’un des pays les mieux dotés en docteurs après la Suède (1,17). Elle se situe avant la Finlande (0,97), l’Allemagne (0,75), la France (0,71) et les Etats-Unis (0,47). Entre 1995 et 2000, ce taux a augmenté en Suisse de 35%. Bilan sur le contexte S-T La transition vers une économie fondée sur le savoir s’accompagne d’une hausse de la demande de travailleurs qualifiés. En Suisse, l’offre en ressources humaines hautement qualifiées augmente aussi. Si le taux de titulaires d’un diplôme universitaire ou d’un diplôme d’une haute école spécialisée est faible par rapport à celui des autres pays de l’Union Européenne, le nombre de titulaires de doctorats pour 1000 habitants (25-34 ans) est parmi les plus élevés de l’Union et ce taux augmente régulièrement. De plus, dans la population active, on observe une part toujours plus grande de personnes travaillant dans la S-T. Les exigences du marché du travail et le renforcement du secteur tertiaire expliquent cet accroissement ainsi que l’augmentation du pourcentage de personnes formées en S-T depuis 10 ans. Méthodologie : Sources: Les docteurs en S-T sont définis comme les titulaires d’un doctorat dans les disciplines suivantes: sciences du vivant, sciences physiques, mathématiques et statistiques, informatique, ingénierie et techniques apparentées, industries de transformation et de traitement, architecture et bâtiment. OFS/Eurostat OFS (ESPA) Les données sur les RHST proviennent de l’enquête suisse sur la population active (ESPA) de l’OFS. 1 8 Observatoire EPFL, science, politique, société, Enquête nationale sur les attitudes du public vis-à-vis de la science, de la recherche et des Hautes écoles, premiers résultats, EPFL, Ecublens, 2000. SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T Contexte S-T Nouveaux docteurs en science et technologie, comparaison internationale, 2000* G1 En o/oo de la population résidante permanante âgée de 25 ans à 34 ans Suède Suisse Finlande Allemagne France Royaume Uni Union Européenne Etats-Unis Pays-Bas Japon 0,0 0,2 *2000 ou année la plus proche 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 Ressources humaines en science et technologie (S-T) en Suisse, 2001 G2 En % de la population active occupée Population active occupée = 3 938 milliers Formée et active en S-T Non formée et non active en S-T 19% Non formée mais active en S-T 53% 23% 5% Formée mais non active en S-T Ressources humaines en science et technologie (S-T) en Suisse Evolution indexée 1991-2001 G3 Population active occupée 160 150 140 130 120 110 100 90 80 1991 1992 1993 1994 1995 1996 Formée et active en S-T Non formée mais active en S-T 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 1997 1998 1999 2000 2001 Formée mais non active en S-T Non formée et non active en S-T 9 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T 2.2 Input S-T Dans une économie fondée sur le savoir, le système scientifique revêt une importance accrue. Il est considéré comme la principale source de connaissances nouvelles et comme un élément capital de la transmission et de l’exploitation du savoir. L’effort financier national en faveur de la recherche et du développement (dépenses intérieures brutes de R-D ou DIRD) est un bon indicateur de l’importance accordée par un pays à son système S-T et de sa motivation à se tourner vers une économie fondée sur le savoir. Mais pour comprendre comment sont produites les connaissances scientifiques dont l’économie a besoin, il est aussi essentiel de connaître l’importance du personnel employé à ces travaux (personnel de R-D). Ressources financières de R-D en chiffres Personnel de R-D en chiffres En 2000, en incluant les assurances, 10 675 millions de francs sont dédiés à la R-D en Suisse. L’exécution de la R-D (dépenses) est assurée pour 74% (7890 millions) par le secteur des entreprises privées, pour 23% (2440 millions) par celui des hautes écoles. Le secteur de la Confédération et les autres institutions se partagent les 3% restant. On observe une lente augmentation du total des dépenses de R-D intra-muros, amorcée il y a une décennie. Depuis 1992, tous secteurs confondus, la progression annuelle est de l’ordre du pour cent. Le secteur des entreprises privées et celui des institutions sans but lucratif renforcent leurs dépenses intra-muros. Le secteur des hautes écoles maintient ses dépenses au niveau de 1992 mais le secteur de la Confédération réduit ses propres activités de R-D. Le rôle de l’étranger dans le développement de la R-D suisse est de plus en plus important. On relève d’une part, une augmentation du pourcentage de la DIRD financée par l’étranger (1992: 1,9%, 1996: 3,1%, 2000: 4,3%) et d’autre part, une augmentation des dépenses de R-D des firmes suisses à l’étranger. En 1992, le secteur des entreprises privées nationales a consacré pour la première fois à la R-D menée au sein des établissements affiliés à l’étranger (7090 millions de francs), un montant supérieur à celui consacré à la R-D en Suisse. Ce phénomène s’est renforcé en 1996 (8060 millions de francs) et en 2000 (9785 millions de francs). Avec 10 675 millions de francs, la Suisse a consacré 2,64% de son PIB à la R-D en 2000. En comparaison internationale, ce pourcentage la fait figurer dans le peloton de tête des pays de l’OCDE ayant proportionnellement la plus grande activité de R-D. Mais depuis 1996, la Suisse perd du terrain par rapport au Japon, aux Etats-Unis, à la Suède et à la Finlande. En chiffres absolus, les EtatsUnis investissent 46 fois plus que la Suisse dans la R-D, le Japon, 17 fois plus et l’Union Européenne, 30 fois plus. En Suisse, c’est dans le secteur des entreprises privées que se concentre la majeure partie des ressources humaines de R-D. En 2000, 69% du total (52 230 équivalents pleintemps: EPT) lui revient, 29% est absorbé par le secteur des hautes écoles et 2% par le secteur de la Confédération. Ce personnel de R-D a les caractéristiques suivantes: 62% de l’ensemble du personnel R-D en Suisse est doté d’un diplôme de niveau tertiaire, 49% occupe une fonction de chercheur, 31% est de nationalité étrangère et 26% est de sexe féminin. La Suisse compte dans sa population active une part relativement élevée de personnel de R-D: en 2000, sur 1000 personnes actives, près de 13 travaillent dans la R-D. En comparaison internationale, cette valeur est l’une des plus importante au sein de l’OCDE. La Suisse figure en 4ème ou 5ème position (en 2000) depuis près d’une décennie. Bilan sur les inputs S-T La complémentarité des rôles des secteurs public, privé et des hautes écoles favorise le développement de la R-D en Suisse. Le fait que l’économie privée ait maintenu le volume de ses investissements dans la R-D nationale même pendant la récession des années 90 a permis de compenser le déclin des activités de R-D publiques fédérales. L’importance numérique du personnel de R-D ne suffit pas à assurer le développement de la R-D. La qualité (formation) des ressources humaines est aussi importante. La situation dans ce domaine évolue lentement mais de manière positive. Entre 1992 et 2000, les effectifs et surtout le niveau de qualification du personnel de R-D augmentent. En dépit des efforts d’encouragement entrepris, l’intégration des femmes dans ce secteur d’activités est encore relativement modeste. Méthodologie: Sources: Pour établir les chiffres sur la R-D, l’OFS a entrepris les différents travaux spécifiques suivants: une enquête sur la R-D dans le secteur des entreprises privées, un relevé sur les activités de R-D de la Confédération, un relevé dans les hautes écoles universitaires et dans les hautes écoles spécialisées, une enquête sur les activités de R-D des établissements de recherche du domaine des EPF. OFS,OCDE 10 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T Input S-T G4 Dépenses intra-muros de R-D en Suisse selon le secteur d’activités, 2000 Total = 10 675 millions de francs 2% Institutions privées sans but lucratif Hautes écoles 23% Confédération 1% 74% Entreprises privées (avec les assurances) Personnel de R-D en Suisse selon le secteur d’activités, 2000 G5 Total = 52 230 EPT 2% Confédération 29% Hautes écoles 69% Entreprises privées (avec les assurances) Dépenses intérieures brutes de R-D, comparaison internationale, 2000* G6 Personnel de R-D et chercheurs (ou diplômés universitaires), comparaison internationale, 2000* G 7 En % du PIB En équivalents plein-temps (EPT) par milliers d’actifs Suède Finlande Finlande Islande Japon Suède Etats-Unis Japon Suisse Suisse Allemagne Danemark Total OCDE France France Allemagne Royaume-Uni Union Européenne Italie 0,0 Norvège Union Européenne 1,0 2,0 3,0 4,0 0 *2000 ou année la plus proche 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 5 10 Personnel de R-D 15 20 25 Chercheurs 11 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T 2.3 Processus S-T: Coopération internationale Les résultats de la R-D ne dépendent pas seulement d’une masse suffisante de ressources intellectuelles, humaines et financières. Bien d’autres aspects peuvent favoriser le niveau de production du système S-T, en particulier le processus de recherche: le choix du projet, l’organisation du travail des chercheurs et le réseau de relations scientifiques. La coopération nationale et internationale entre scientifiques et entre institutions de recherche constitue l’un des aspects centraux du processus. Les indicateurs relatifs aux contributions financières et aux participations suisses aux trois instruments complémentaires de coopération européenne en matière de recherche: les programmes-cadres de recherche et de développement technologique (PCR), les projets EUREKA et les actions COST, donnent une idée de l’importance de la coopération scientifique internationale en Suisse. Coopération internationale en chiffres Les programmes-cadres de recherche (PCR) Les PCR de l’Union Européenne prennent une importance croissante depuis le milieu des années 80. La Suisse participe à ces programmes depuis 1986. Les contributions financières publiques totales (1992-2001) aux participants suisses des 3ème, 4ème et 5ème PCR s’élèvent à 621,2 millions de francs. La plus grande partie (61%) des contributions fédérales affectées aux participants des 3ème, 4ème et 5ème PCR sont destinées à des institutions du secteur des hautes écoles. La grande industrie absorbe 18% de ces contributions financières et les petites et moyennes entreprises, 14%. Les contributions octroyées à d’autres institutions représentent 7%. Traditionnellement, les moyens financiers accordés par la Confédération et prévus pour les PCR sont investis de manière prioritaire dans des projets servant à promouvoir les technologies de l’information et de la communication. Leur part dans le 4ème et dans le 5ème PCR représente respectivement 30% des projets. La participation des chercheurs suisses, bien que restreinte à certains projets et financée exclusivement par la Suisse, s’accroît fortement depuis 1992. On comptait 504 participants suisses dans le 3ème PCR (1991-1994), on en compte 1273 dans le 4ème (1995-1998). Le 5ème PCR qui n’est pas encore terminé compte déjà 913 participations. En même temps, de 1992 à 2001, la contribution financière publique annuelle aux participants suisses des 3ème, 4ème et 5ème PCR passe de 11 millions à 108 millions de francs. Autres activités de coopération européenne en matière de recherche Les projets EUREKA et les actions COST sont avec les PCR, les trois piliers de la coopération européenne en matière de recherche. Les actions COST sont axées sur la recher- che fondamentale, alors que les projets EUREKA favorisent la participation à des projets internationaux de recherche appliquée et de développement. La Suisse est un membre actif de COST depuis sa création en 1971. Ainsi au terme du premier semestre 2001, la Suisse participe à 135 actions sur les 160 en cours. La contribution financière de la Suisse aux actions COST de 1994 à 2001 est de 62,9 millions de francs. Depuis le lancement de l’initiative EUREKA en 1985, 445 partenaires suisses ont participé à 282 projets EUREKA. De 1993 à 2000, la Confédération a soutenu la participation suisse à des projets EUREKA à raison de 8,5 à 9,5 millions de francs par an. La Suisse participe encore activement à de nombreuses organisations internationales de recherche, comme par exemple: l’Agence spatiale européenne (ESA) - contribution de la Suisse de 1994 à 2001: 918,4 millions de francs - le Laboratoire européen pour la physique des particules (CERN) - contribution de la Suisse de 1994 à 2001: 277 millions de francs - le Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) - contribution de la Suisse de 1994 à 2001: 19,7 millions de francs - ou encore l’Organisation européenne pour la recherche en astronomie (ESO) contribution de la Suisse de 1994 à 2001: 55,7 millions de francs -. Bilan sur la coopération internationale Le coût et la complexité de l’infrastructure, la répartition mondiale des ressources et les enjeux scientifiques ne cessent d’accroître l’importance de la coopération internationale scientifique. La Suisse l’a bien compris et, malgré le fait qu’elle ne soit pas membre de l’UE, elle est grandement impliquée dans les projets de la communauté internationale et sa participation aux différentes organisations de recherche, aux PCR, aux actions COST et aux projets EUREKA est généralement en progression. Méthodologie: Sources: Les données relatives aux PCR proviennent de la comptabilité des projets déposés et approuvés à Bruxelles et de la contribution financière de l’Office fédéral de l’éducation et de la science, (OFES) pour les participants suisses aux PCR. OFES L’OFES publie chaque année un rapport sur la participation suisse. 12 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T Processus S-T: Coopération internationale Contributions financières publiques aux participants suisses des 3ème, 4ème et 5ème PCR selon le secteur bénéficiaire, évolution 1992-2001 G8 En millions de francs 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 1992 1993 1994 1995 Domaine des EPF Instituts fédéraux de recherche 1996 1997 1998 Hautes écoles Grande industrie 1999 2000 2001 PME Autres Participation suisse au 4ème PCR (1995-2000) selon le domaine de recherche G9 Total = 1 273 projets Autres programmes Technologies d’information et de communication 22% 30% Environnement 12% 13% Technologies industrielles 23% Sciences de la vie Participation suisse au 5ème PCR (1999-2001) selon le domaine de recherche G 10 Total = 913 projets Autres programmes Société de l’information conviviale 23% Environnement et développement durable 30% 10% 16% 21% Croissance compétitive et durable 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 Qualité de vie et ressources du vivant 13 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T 2.4 Output S-T Les résultats des activités S-T sont difficiles à mesurer. En effet, comment mesurer le savoir, output par nature immatériel et résultat d’investissements en grande partie aussi immatériels (formation et R-D) ? Une solution consiste à mesurer l’output du système S-T, en aval de la recherche scientifique, dans les publications scientifiques et dans le développement technologique qui peut être considéré comme la concrétisation de la R-D. Les données sur les brevets servent de mesure partielle des résultats de la R-D concrétisés sous forme d’inventions. Les données sur la balance des paiements technologiques (BPT) et sur les échanges commerciaux des industries de haute technologie rendent compte de la diffusion des connaissances techniques (brevets, licences, coopération technique…) et des biens technologiques eux-mêmes. Elles indiquent dans quelle mesure ces connaissances technologiques sont sources de richesses ou de coûts pour les pays. Output S-T en chiffres Les publications scientifiques Selon le dernier rapport du Centre d’études de la science et de la technologie (CEST)1 sur les indicateurs de bibliométrie, la Suisse est généralement bien positionnée en comparaison internationale, tant sur le plan du nombre de publications que sur le plan de l’impact de ces publications (taux de citation). Les brevets Les statistiques de l’OCDE montrent depuis 1990 une forte croissance de la pénétration technologique (les demandes déposées par les inventeurs ne résidant pas en Suisse (DNR) ont plus que doublé) et de la diffusion technologique (les demandes de brevets déposées à l’étranger par des inventeurs résidant en Suisse sont multipliées par 3). Parallèlement, le nombre de demandes de brevets déposées en Suisse par des résidants (DR) a tendance à diminuer. Par conséquent, la Suisse voit son taux de dépendance technologique (DNR/DR) augmenter. Avec 3,08 demandes de brevets résidantes pour 10 000 habitants (coefficient d’inventivité), la Suisse se place en dixième position. Elle occupait le deuxième ou troisième rang, derrière le Japon et la Corée, de 1985 à 1994, mais depuis 1995, elle perd peu à peu sa position dominante. La balance des paiements technologiques (BPT) En Suisse, le solde de la balance des paiements technologiques fluctue mais reste positif depuis 1985. Les paiements comptabilisés dans la BPT en % de dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) donnent une indication de la part des technologies non incorporées étrangères importées en rapport avec l’effort de R-D intra-muros d’un pays. En 2000, ces achats de connaissances technologiques (paiements de la BPT) correspondent pour la Suisse à 30,4% de sa DIRD (13,9% en 1992). Produits et industries de haute technologie Dans les échanges internationaux des industries les plus intensives en R-D, le taux de couverture reflète clairement la spécialisation des pays. Dans l’industrie aérospatiale, la France et les Etats-Unis ont de loin le taux de couverture le plus élevé. Le Japon exporte aussi beaucoup plus qu’il n’importe dans le domaine de l’électronique et des machines de bureau et ordinateurs. La Suisse se distingue dans l’industrie des instruments et, avec la Suède, dans l’industrie pharmaceutique. Mais on constate, au cours des années 90, une perte de terrain dans certaines industries nationales de haute technologie, en particulier dans l’industrie pharmaceutique qui voit son taux de couverture passer de 3,4 en 1990 à 1,9 en 2000. Bilan sur l’output S-T Globalement, en 2000, la Suisse obtient de relativement bons résultats dans la production de publications et de brevets. Elle sait tirer profit de la diffusion des technologies non incorporées. Ces résultats prouvent l’intérêt que représentent la recherche et la technologie suisses pour l’étranger et la capacité de ce pays à diffuser à l’extérieur. Cependant, l’évolution de ces chiffres depuis 10 ans met en évidence l’interdépendance croissante des économies par rapport à la connaissance et à la production technologique. Méthodologie: Sources: Les données sur les brevets publiées par l’OCDE proviennent de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) qui publie depuis 1985 l’ensemble des données sur les brevets quelles que soient leurs voies de dépôt. OMPI, BNS, OCDE Les données sur la BPT publiées par l’OCDE proviennent de la «balance suisse des paiements» de la Banque Nationale Suisse (BNS). 1 14 CEST, La place scientifique suisse entre compétition et coopération 1994-1999. Une contribution à l’«Etat de la recherche en Suisse» et à la «Topographie de la place scientifique suisse», Berne, 2001. SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T Output S-T Demandes nationales de brevets déposées, comparaison internationale, évolution 1981-1998 G 11 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0 1981 1983 1985 1987 Japon Suisse 1989 1991 1993 1995 Etats-Unis Union Européenne 1997 1998 Pays nordiques Balance des paiements technologiques, paiements, comparaison internationale, 2000* G 12 En % de la DIRD Belgique Autriche Norvège Allemagne Royaume-Uni Italie Suisse Canada Finlande France Etats-Unis Japon 0% 10% *2000 ou année la plus proche 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% Taux de couverture des industries de haute technologie selon la branche économique, comparaison internationale, 2000 100% G 13 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 Suisse Etats-Unis Japon France Industrie aérospatiale Industrie électronique Industrie des machines de bureaux et ordinateurs 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 Suède Union OCDE Européenne Industrie pharmaceutique Industrie des instruments 15 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T 2.5 Impact S-T La vie en Occident est imprégnée de science et technologie. Son impact sur l’environnement, la santé, le bien-être et la manière de communiquer est toujours plus grand. Par exemple, le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) est à l’origine d’un nouveau type de société: la société de l’information. Si l’impact est souvent positif, la science et la technique apportent également des problèmes sociaux et environnementaux. Impact S-T en chiffres Développement de la société de l’information En 2001, la Suisse consacre aux TIC, les dépenses par habitant les plus élevées au sein de l’OCDE (3242 euros). Ces dépenses pour les TIC au niveau national représentent 9% du PIB. La Suisse se classe ainsi au troisième rang juste derrière les Etats-Unis et la Suède. On observe une croissance rapide de l’équipement des ménages suisses en matériel informatique au cours des années 90. La proportion de foyers disposant d’au moins un ordinateur personnel a plus que quadruplé en 10 ans, passant de 15% à 61%. Concernant l’infrastructure Internet, bien que le nombre d’ordinateurs raccordés à Internet (hosts) ait plus que triplé depuis 1997, la Suisse avec 74 hosts pour 1000 habitants en juillet 2001, se situe en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (101). Elle est par contre plus active en matière de sites web (17 sites pour 1000 habitants, en 2000) et de serveurs web sécurisés. L’augmentation rapide de ces derniers (192 par millions d’habitants, en 2001 contre 21 en 1998), montre l’intérêt de la Suisse à s’équiper pour faire face au développement du commerce électronique. L’utilisation d’Internet en Suisse a beaucoup progressé. En 2001, plus de 33% de la population utilise cet outil plusieurs fois par semaine (cercle restreint des utilisateurs: CRU), alors que ces personnes ne représentaient que 7% de la population en 1997. L’utilisation d’Internet n’est cependant pas égalitaire. Elle dépend fortement de l’âge, du sexe et du niveau de formation. En 2002, l’utilisateur type d’Internet est plutôt un homme jeune bénéficiant d’un haut niveau de formation. La Suisse, tout comme les autres nations industrialisées, consomme une quantité croissante d’énergie. Depuis 1990, la consommation finale d’énergie a augmenté de 11% en Suisse et elle augmente en moyenne de 1% par an. Sauf en 2001, où l’on assiste à un record avec une augmentation de 2%. Pourtant c’est aussi en partie grâce à la science et la technologie que l’homme arrivera à résoudre les problèmes qu’il crée et à trouver des solutions permettant un développement durable pour toutes les nations. Par exemple, la part des énergies renouvelables (soleil, énergie éolienne, biogaz, chaleur de l’environnement) dans la consommation finale augmente régulièrement en Suisse (+12,3% en 2001). Elle reste cependant, en 2001, toujours très faible (0,8%). Bilan sur l’impact S-T La S-T engendre un ensemble d’effets bénéfiques mais elle génère également des effets «pervers». Par exemple, le chemin parcouru par l’informatique depuis les années 50 est spectaculaire et la Suisse qui fait partie des pays de l’OCDE les mieux équipés en TIC tire de ces nouvelles technologies de nombreux avantages tant au plan économique que social. Mais l’utilisation de cette infrastructure n’est pas encore optimale et génère aussi certaines inégalités dans la population. Afin de contrôler le mieux possible les effets pervers du développement économique, scientifique et technologique, la Suisse s’est engagée en 1992, lors de la «Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable» à concevoir et mettre en œuvre une politique de développement durable. Développement technologique et environnement Le développement technologique dans les sociétés occidentales entraîne un accroissement de la consommation d’énergie et d’eau ainsi qu’une augmentation des déchets et autres nuisances à l’environnement. Méthodologie: Sources: Les données sur l’équipement TIC proviennent de l’enquête sur les revenus et la consommation (ERC) de l’OFS. L’univers de base de cette enquête est composé de la population résidante permanente de la Suisse. OCDE, OFS(ERC), REMP Les données sur l’utilisation d’Internet proviennent de l’enquête MA NET de REMP. L’univers de base de cette enquête est composé de la population résidante suisse âgée de 14 ans et plus. 16 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 TABLEAU DE BORD DES INDICATEURS S-T Impact S-T G 14 Hosts pour 1000 habitants en comparaison internationale, évolution 1997-2001 Etats-Unis Finlande Canada Suède Norvège OCDE Danemark Autriche Suisse RoyaumeUni Allemagne Japon Italie France Espagne Portugal 0 50 Juillet 1997 100 Juillet 1998 150 200 Juillet 1999 Juillet 2000 250 300 Juillet 2001 Equipement TIC des ménages suisses, évolution 1990-2000 G 15 Ménages équipés en % (au moins un bien) 100% 80% 60% 40% 20% 1990 CD Le -R cte O ur M Ca m vi éra dé o M od em Im pr im an te ce T llu él la ép ire ho pr ne O ivé rd pe in rs ate o u En nne r re l gi In st st a v re m llati idé ur ag on o né h to i-f ph i o on u e TV co ul eu r co Té pi léeu r Sc an ne r Co de nso je le ux 0% 1998 2000 Utilisation d’Internet en Suisse selon le sexe, évolution 1997-2002 G 16 Cercle restreint des utilisateurs 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Mai 97- Nov. 97- Mai 98- Nov. 98- Mars 99- Oct. 99- Avril 00- Oct. 00- Avril 01- Oct. 01Oct. 97 Avril 98 Oct. 98 Avril 99 Sept. 99 Mars 00 Sept. 00 Mars 01 Sept. 01 Mars 02 Femmes Hommes 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 17 CONCLUSION 3 Conclusion La science et technologie constitue le principal facteur de croissance qui sous-tend les économies fondées sur le savoir. La S-T permet-elle à la Suisse de figurer dans le cercle des nations qui misent sur le savoir? Les pages précédentes ont montré que la S-T est importante en Suisse et que ce pays est généralement bien placé dans les comparaisons internationales s’y rapportant. Afin de mieux évaluer les points faibles et des points forts du système S-T dans la perspective d’une économie fondée sur le savoir, nous allons passer rapidement en revue les principales caractéristiques de ces économies et les résultats obtenus par la Suisse pour chacune d’elles. Besoin accru en main-d’œuvre qualifiée: D’une manière générale le niveau de formation de la population augmente en Suisse depuis 10 ans. En ce qui concerne les ressources humaines en science et technologie (RHST), on constate une augmentation du nombre de personnes qui, dans la population active, exercent une profession scientifique ou technique ou une fonction de cadre supérieur. De plus, parmi ces personnes actives en S-T, le nombre de personnes formées en S-T, c’est-à-dire les personnes ayant obtenu une formation tertiaire, augmente également. En observant plus particulièrement le personnel de R-D, on remarque que si le nombre de personnes travaillant dans la R-D n’augmente que faiblement entre 1992 et 2000, la part des chercheurs dans l’ensemble du personnel de R-D augmente et un pourcentage toujours plus important de ce personnel possède une formation tertiaire. Cependant, en comparaison internationale, sur l’ensemble de la population en âge d’obtenir un diplôme tertiaire (23-26 ans), le pourcentage de personnes qui terminent une formation tertiaire dans une haute école universitaire ou une haute école spécialisée en Suisse en 2000 est relativement bas et se situe en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE. La Suisse se situe par contre au-dessus de la moyenne de l’OCDE en ce qui concerne son taux de titulaires de diplômes d’une formation professionnelle supérieure et son taux de titulaires de doctorats. L’augmentation du niveau de formation, si elle est positive en soi, ne permet pas cependant, de conclure sur l’adéquation ou les déficiences des formations scientifiques et technologiques par rapport aux exigences spécifiques requises par la société de l’information en développement. Certains secteurs de l’économie ressentent un manque de main-d’œuvre qualifiée. Investissement accru dans la recherche et le développement technologique: En Suisse les ressources humaines et financières injectées dans la R-D sont importantes. La Suisse fait partie des pays de l’OCDE qui ont par rapport à leur PIB, les dépenses de R-D les plus élevées. La Suisse se situe également parmi les pays les mieux dotés en personnel de R-D et en chercheurs. Mais le taux de croissance des ressources humaines et financières de R-D est faible. Les investissements publics destinés à la R-D stagnent et leur part dans l’ensemble des dépenses de R-D n’a cessé de baisser de 1992 à 2000. La part du financement par l’étranger de la R-D nationale augmente. Les dépenses de R-D des firmes suisses à l’étranger augmentent également, principalement dans les filiales installées aux USA. Par contre, selon le rapport américain de la National Science Foundation1, les firmes américaines n’investissent que très peu dans la R-D en Suisse. On peut parler ici de fuite de ressources financières nationales de R-D vers les USA comme on parle souvent de la fuite des cerveaux suisses vers les USA. Développement rapide des TIC: Les dépenses nationales consacrées aux TIC placent la Suisse en tête des pays de l’OCDE. Internet attire toujours plus de Suisses, mais l’accès à cet outil de la société de l’information reste encore très inégalitaire. Les hommes sont encore deux fois plus nombreux que les femmes à utiliser Inter- 1 National Science Board, Science and Engineering Indicators 2000, vol.1, National Science Foundation, Washington, 2000. 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 19 CONCLUSION net et le taux d’utilisation des personnes avec une formation universitaire est nettement plus élevé que celui des personnes n’ayant obtenu qu’une formation obligatoire. Multiplication des réseaux et des collaborations scientifiques: La Suisse s’investit toujours davantage dans la coopération scientifique internationale, notamment à travers sa participation aux Programmes-cadres de recherche et de développement technologique de l’Union Européenne (PCR). L’accord bilatéral de coopération scientifique et technologique Suisse-UE permettra bientôt à la Suisse de participer à ces programmes-cadres européens en bénéficiant en grande partie d’un statut d’égalité. Le taux de participation des petites et moyennes entreprises (PME) est encore relativement faible. diminue. Cela signifie que les demandes de brevets déposées par des non-résidents augmentent, favorisant ainsi la pénétration technologique. L’accroissement des dépenses de R-D versées par le secteur privé aux établissements affiliés à l’étranger ainsi que les dépenses de R-D de la Confédération destinées à des organisations et des programmes internationaux sont également un signe de l’internationalisation de la science et de la technologie. Rapidité des progrès technologiques, alimentés par la créativité scientifique: En Suisse, la production scientifique mesurée par le nombre de publications, et la production technologique mesurée par le nombre de demandes de brevets, sont importantes. La Suisse fait partie des pays de l’OCDE ayant le plus de publications pour 1000 habitants et un fort coefficient d’inventivité mais dans ce domaine, elle est en perte de vitesse depuis quelques années. Selon le rapport de l’Observatoire français des sciences et des techniques2, plus de la moitié des brevets déposés par des inventeurs résidant en Suisse, proviennent des firmes multinationales. Une large majorité des brevets déposés par ces grandes entreprises provient des laboratoires de firmes à capitaux suisses et une relativement faible part émane des laboratoires de filiales en Suisse de firmes multinationales étrangères. Développement de sociétés de haute technologie (sociétés à haute valeur ajoutée et de forte croissance): Selon l’enquête de l’Observatoire de l’EPFL sur l’attitude du public face à la science3, la population suisse soutient la science et la recherche, mais ce n’est pas dans les technologies de pointe qu’elle considère qu’un renforcement de la recherche est le plus important. Elle préférerait qu’un effort plus grand soit fourni dans la protection de l’environnement, la santé et les énergies renouvelables. Les exportations de biens de haute technologie représentent une relativement faible part du total des exportations et cette situation ne s’est presque pas modifiée depuis 1980. Parmi les industries de haute technologie, seules l’industrie pharmaceutique et l’industrie des instruments exportent davantage qu’elles n’importent; mais le taux de couverture de l’industrie pharmaceutique diminue rapidement depuis la fin des années 80. La Suisse est donc encore prudente face à la haute technologie. Mais de plus en plus d’initiatives sont prises, au niveau privé comme au niveau public, pour favoriser la formation, la recherche et pour supprimer les barrières à l’innovation en Suisse. Importance de l’internationalisation de la science et du transfert de technologie: La Suisse est l’un des pays les mieux placés dans la diffusion technologique. Cette diffusion est en grande partie l’œuvre des filiales en Suisse des grandes firmes étrangères. Les demandes de brevets déposées en Suisse par des inventeurs ne résidant pas dans le pays sont également très importantes. Cette augmentation des demandes non résidantes montre l’importance du marché suisse pour les entreprises étrangères. Le taux d’autosuffisance (demande de brevets déposés par des résidents/demandes nationales) de la Suisse Vers une économie fondée sur le savoir Aux vues des conclusions précédentes: - augmentation de la main d’œuvre qualifiée, investissements accrus dans la R-D, développement rapide des TIC, multiplication des réseaux et des collaborations scientifiques, rapidité des progrès technologiques alimentés par la créativité scientifique, internationalisation et transfert de technologie, développement de sociétés de haute technologie – et malgré quelques faiblesses, il ressort que la situation nationale en matière de S-T est suffisamment saine pour engager la Suisse dans la voie de l’économie de la connaissance. 2 3 20 Observatoire des sciences et des techniques (OST), Science et technologie, indicateurs, Rapport 2000, Economica, Paris, 2000. Observatoire EPFL, science, politique, société, Enquête nationale sur les attitudes du public vis-à-vis de la science, de la recherche et des Hautes écoles, premiers résultats, EPFL, Ecublens, 2000. SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 ABRÉVIATIONS Abréviations BPT Balance des paiements technologiques CERN Laboratoire européen pour la physique des particules CEST Centre d’études de la science et de la technologie CITE-97 Classification internationale type de l’éducation, version 97 CITP-88 Classification internationale type des professions, version 88 CRU Cercle restreint des utilisateurs d’Internet (plus d’une fois par semaine) DIRD Dépenses intérieures brutes de recherche et développement DN Demandes nationales de brevets DNR Demandes non résidantes de brevets DR Demandes résidantes de brevets EMBL Laboratoire européen pour la biologie moléculaire EPFL Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPT Equivalent plein-temps (pour la R-D) ESA Agence spatiale européenne ESO Organisation européenne pour l’astronomie ESPA Enquête suisse sur la population active OCDE Organisation de coopération et de développement économique OFFT Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OMC Organisation mondiale du commerce PCR Programme-cadre de recherche et de développement technologique PIB Produit intérieur brut PME Petites et moyennes entreprises R-D Recherche et développement REMP Recherches et études des média publicitaires SA RHST Ressources humaines en science et technologie S-T Science et technologie TIC Technologies de l’information et de la communication UE Union Européenne 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 21 GLOSSAIRE Glossaire Balance des paiements technologiques (BPT) La balance des paiements technologiques (BPT) mesure les transactions commerciales relatives aux transferts techniques internationaux. Elle enregistre la contrepartie financière versée ou reçue pour l’utilisation de biens et de savoir-faire dans l’industrie. «Les opérations suivantes devraient être prises en compte dans la BPT: brevets (achats, ventes), licences liées aux brevets, savoir-faire (non breveté), modèles et études de conception, marques de fabrique (franchisage compris), services techniques, financement de la R-D industrielle en dehors du territoire national.» «Le taux de couverture des importations technologiques (...) est le coefficient obtenu en divisant les recettes (exportations) par les paiements (importations). Ce taux indique dans quelle mesure les pays peuvent répondre à leurs propres besoins d’importations technologiques par leurs exportations correspondantes. Le volume total des transactions (...), qui est la somme des recettes et des paiements donne le poids de chacun des pays dans le commerce international de technologie.» Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§11-12, p. 152. Brevets Un brevet est un droit accordé par un gouvernement à un inventeur en échange de la publication de son invention; il permet à ce dernier d’éviter, pour une période convenue, qu’un tiers ne puisse d’aucune façon utiliser son invention. Les données sur les brevets utilisées généralement englobent les demandes de brevets (et non pas les délirances de brevets). Les séries internationales de données sur les demandes distinguent quatre sous-catégories: • Les brevets déposés par les résidants d’un pays dans le pays en question (demandes résidantes: DR); • Les brevets déposés dans le pays par des non-résidants de ce pays; (demandes non-résidantes: DNR); • Le nombre total de brevets déposés dans le pays ou mentionnant le pays; somme des demandes résidantes et des demandes non résidantes; (demandes nationales: DN); • Les brevets déposés par les résidants d’un pays en dehors de celui-ci; (demandes à l’étranger: DE). Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§4-5, p. 151. Coefficient d’inventivité Le coefficient est calculé comme le nombre de demandes résidantes de brevets pour 10 000 habitants. Ce coefficient permet d’avoir une indication sur l’inventivité nationale. Principaux indicateurs de la science et de la technologie, OCDE, 1999/2, p. 67. Chercheurs Les chercheurs sont des spécialistes travaillant à la conception ou à la création de connaissances, de produits, de procédés, de méthodes et de systèmes nouveaux et à la gestion des projets concernés. Les chercheurs comprennent toutes les personnes classées dans le grand groupe 2 de la CITP-88 «professions intellectuelles et scientifiques» ainsi que «cadres de direction, recherche et développement» (CITP-88, groupe de base 1237). Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§311-313, p. 95. Les pays membres de l’OCDE utilisent deux démarches à l’égard de la classification du personnel de R-D, l’une fondée sur la profession ou la fonction (chercheur) et l’autre, sur le niveau de qualification formelle ou la formation (diplômé universitaire). Cette situation pose des problèmes de comparabilité internationale. La Suisse relève les deux aspects du personnel de R-D: la formation et la fonction. 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 23 GLOSSAIRE Demandes nationales de brevets (DN) Equivalent plein-temps (EPT) Ce nombre s’obtient en additionnant les demandes résidantes et les demandes non résidantes de brevets d’une période donnée. On obtient ainsi le nombre de brevets déposés en Suisse et désignant la Suisse, c’est-àdire, visant à protéger des inventions sur le marché suisse. Ces demandes nationales indiquent la taille du marché technologique d’un pays. Indirectement, ces demandes nationales donnent une indication sur le marché potentiel des biens et services industriels. Un équivalent plein-temps (EPT) peut être assimilé à une année de travail d’une personne travaillant à un taux d’activité de 100% et occupée à plein-temps dans la R-D (l’occupation à temps partiel est convertie en EPT; ainsi, une personne occupée à 50% pendant une année représente 0,5 EPT). Principaux indicateurs de la science et de la technologie, OCDE, 1999/2, p. 67. Industries de haute, moyenne et faible technologie Demandes non résidantes (DNR) Demandes de brevets déposées en Suisse et désignant la Suisse, par des inventeurs ne résidant pas dans le pays. Ce nombre indique la pénétration technologique potentielle. Principaux indicateurs de la science et de la technologie, OCDE, 1999/2, p. 67. Demandes résidantes (DR) Demandes de brevets déposées en Suisse et désignant la Suisse, par des inventeurs résidant dans le pays. Ce nombre donne une idée de la production technologique du pays. Principaux indicateurs de la science et de la technologie, OCDE, 1999/2, p. 67. Dépenses intérieures brutes de R-D (DIRD) «La DIRD est la dépense totale intra-muros afférente aux travaux de R-D exécutés sur le territoire national pendant une période donnée. Elle comprend la R-D exécutée sur le territoire national et financée par l’étranger mais ne tient pas compte des paiements effectués à l’étranger pour des travaux de R-D.» Elle correspond à la somme des dépenses intra-muros de chacun des 4 secteurs d’exécution (Entreprises, Etat, Enseignement supérieur, Instituts sans but lucratif). Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§296-298, pp.92-93. Les données relatives aux échanges internationaux des industries manufacturières proviennent de la base de données du commerce extérieur de l’OCDE. Partant de la classification internationale type par industrie (CITI), l’OCDE a rassemblé les industries manufacturières en quatre ensembles: • Industries de haute technologie: industrie aérospatiale; industrie électronique; industrie des machines de bureau et ordinateurs; industrie pharmaceutique; industrie des instruments médicaux, de précision, d’optique et d’horlogerie (instruments). • Industries de moyenne-haute technologie: matériel professionnel; véhicules automobiles; machines électriques, sauf communication; produits chimiques sauf pharmacie; autres matériels de transport; machines non électriques sauf de bureau. • Industries de moyenne-faible technologie: industries du caoutchouc et du plastique; construction navale; autres industries manufacturières; métaux non ferreux; produits minéraux non métalliques; ouvrages en métaux; raffineries de pétrole; sidérurgie. • Industries de faible-technologie: papier; imprimerie et édition; textiles, habillement et cuir; alimentation, boissons et tabac; bois et meubles. En regroupant ces quatre ensembles, on obtient le total des industries manufacturières. Les industries de haute technologie sont les industries les plus intensives en R-D. Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§385-386, p. 113. 24 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 GLOSSAIRE Host Un ordinateur mis à la disposition d’un seul ou de plusieurs utilisateurs qui peut envoyer ou recevoir des données via l’Internet. Le nombre d’hosts est déterminé par les adresses de l’ISP (Internet Service Provider) qui donnent accès à l’Internet. The COOK Report on Internet: http// www.cookreport.com. Personnel de R-D Tout le personnel directement affecté à la R-D, de même que les personnes qui fournissent des services directement liés aux travaux de R-D, comme les cadres, les administrateurs et le personnel de bureau. On peut classer ce personnel par secteur d’emploi et profession: • chercheurs (personnel travaillant à la création des connaissances) CITP-88, 2 et CITP-88, 1237 • les techniciens (personnel dont la tâche requiert une expérience technique) CITP-88, 31; CITP-88, 32 et CITP-88, 3434 • autre personnel de soutien (personnel de secrétariat et de bureau) CITP-88, 1; CITP-88, 4; CITP-88, 6; CITP-88, 8; CITP-88, 343 (à l’exception du groupe de base 3434). Manuel de Frascati 1993, OCDE, §§5.2.-5.4, pp. 89-98. Population active occupée Font partie des personnes actives occupées, les personnes d’au moins 15 ans révolus qui, pendant la semaine de référence, ont travaillé au moins une heure contre rémunération ou qui, bien que temporairement absentes de leur travail (absence pour cause de maladie, de vacances, de congé maternité, de service militaire, etc.), avaient un emploi en tant que salarié ou indépendant ou qui ont collaboré dans l’entreprise familiale sans toucher de rémunération. OFS, Indicateurs du marché du travail 2002, Neuchâtel, 2002, p.27. Programme-cadre de recherche et de développement technologique de l’Union Européenne (PCR) L’Union Européenne rassemble dans ses PCR, qui durent de quatre à cinq ans, les activités pour lesquelles la recherche et le développement technologique requièrent des efforts particuliers. Ces programmes sont dirigés par la Commission Européenne. Actuellement c’est le 6ème PCR qui est en cours (6ème PCR: 2003-2006, 5ème PCR: 1999-2002; 4ème PCR: 1995-1998 et 3ème PCR: 1991-1994). Participation: participants aux projets soutenus par l’Union Européenne et - pour la Suisse – également avec le soutien de l’Office fédéral de l’éducation et de la science (OFES). Publications Le terme «publication» désigne l’adresse institutionnelle de l’auteur ou de chacun des auteurs d’un article. La base de données contient les articles publiés dans les journaux scientifiques de renommée internationale. Un grand nombre de journaux, qui ne correspondent pas aux critères de sélection ISI (Institute for Scientific Information), ne sont pas saisis, ce qui peut avoir pour conséquence une sous-estimation de la production scientifique en particulier en sciences humaines et sociales et en sciences de l’ingénieur. CEST, La place scientifique suisse entre compétition et coopération 1994-1999. Une contribution à l’«Etat de la recherche en Suisse» et à la «Topographie de la place scientifique suisse», Berne, 2001, p. 14. Recherche et développement (R-D) La R-D englobe les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications. Manuel de Frascati 1993, OCDE, §57, p. 31. 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 25 GLOSSAIRE Ressources humaines en S-T dans la population active occupée Population formée et active en S-T: Activité: dirigeants, cadres supérieurs (CITP 122, 123, 131), professions intellectuelles et scientifiques (CITP 2), professions intermédiaires (CITP 3). Formation: degré tertiaire formation professionnelle supérieure (CITE 5B) et degré tertiaire hautes écoles (CITE 5A et CITE 6). Population formée mais non active en S-T: Activité: toutes les autres professions. Formation: degré tertiaire formation professionnelle supérieure (CITE 5B) et degré tertiaire hautes écoles (CITE 5A et CITE 6). Population non formée mais active en S-T: Activité: dirigeants, cadres supérieurs (CITP 122, 123, 131), professions intellectuelles et scientifiques (CITP 2), professions intermédiaires (CITP 3). Formation: degrés inférieurs au degré tertiaire. Secteur des hautes écoles Le secteur des hautes écoles comprend les hautes écoles universitaires (HEU), y compris les deux écoles polytechniques fédérales, (EPF), les établissements de recherche des EPF et les hautes écoles spécialisées (HES). Taux de couverture Le taux de couverture est obtenu en divisant la valeur des exportations par celle des importations. Un taux de couverture entre 0 et 1 signifie que la valeur des importations est plus importante que la valeur des exportations. Un taux de couverture supérieur à 1 signifie que la valeur des exportations est supérieure à la valeur des importations. Un taux de couverture égal à 1 signifie que la valeur des importations est égale à celle des exportations. Population non formée et non active en S-T: Activité: toutes les autres professions. Formation: degrés inférieurs au degré tertiaire. Manuel sur la mesure des ressources humaines consacrées à la science et à la technologie: «Manuel de Canberra», OCDE, Paris, 1995. Classification internationale type de l’éducation, CITE 1997. Classification internationale type des professions, CITP 1988. Science et technologie (S-T) Les activités de science et de technologie comprennent les activités systématiques étroitement liées à la production, à l’avancement, à la diffusion et à l’application de connaissances S-T dans tous les domaines des sciences et de la technologie. Cela comprend les activités comme la R-D, l’éducation et la formation scientifique et technique et les services scientifiques et techniques. Activités et incidences des sciences et de la technologie, statistiques Canada, 1998. 26 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Références bibliographiques Publications de l’Office fédéral de la statistique (OFS) Autres publications Indicateurs «Science et Technologie». Science et technologie en Suisse, vue d’ensemble 1996/97, OFS, Neuchâtel, 1998. Elias, Jiri, «L’innovation en Suisse», La vie économique, Berne, 3/2000, pp. 6-14. Le développement durable en Suisse, éléments pour un système d’indicateurs, OFS, Neuchâtel, 1999. La Recherche et le développement dans l’économie privée en Suisse, 2000, economiesuisse/OFS, Zurich/ Neuchâtel, 2001. Indicateurs «Science et Technologie». R-D dans les hautes écoles suisses, finances et personnel 2000, OFS, Neuchâtel, 2001. Indicateurs «Science et Technologie». R-D: les dépenses de la Confédération, finances et personnel 2000, OFS, Neuchâtel, 2001. Indicateurs «Science et Technologie». R-D en Suisse en 2000, finances et personnel, OFS, Neuchâtel, 2002. Publications de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) La technologie et l’économie, les relations déterminantes, OCDE, TEP, Paris, 1992. Regard sur l’éducation, les indicateurs de l’OCDE, enseignement et compétences, OCDE, Paris, 2001. Principaux indicateurs de la science et de la technologie, 2002, vol. 1, OCDE, Paris, 2002. Manuel de Frascati 1993 sur la mesure des activités scientifiques et techniques. Méthode type proposée pour les enquêtes sur la recherche et le développement expérimental, OCDE, Paris, 1964. Banque de données PIST, OCDE, Division STI/EAS, Paris, mai 2002. Jeanneret, Philippe, «Encouragement du capital-risque», La vie économique, Berne, 7/2000, pp. 16-20. Zinsli, Paul-Erich, «L’accord de coopération scientifique et technologique Suisse-UE», La vie économique, Berne, 5/2000, pp. 34-37. Programmes-cadres de recherche et de développement technologique de l’Union Européenne, rapports annuels 1999, 2000, 2001 sur la participation suisse, OFES, Berne, 2000, 2001, 2002. Statistique globale suisse de l’énergie, 2001, OFE, Berne, 2002. Observatoire EPFL, science, politique, société, Enquête nationale sur les attitudes du public vis-à-vis de la science, de la recherche et des Hautes écoles, premiers résultats, EPFL, Ecublens, 2000. CEST, La place scientifique suisse entre compétition et coopération 1994-1999. Une contribution à l’«Etat de la recherche en Suisse» et à la «Topographie de la place scientifique suisse», Berne, 2001. Observatoire des sciences et des techniques (OST), Science et technologie, indicateurs, rapport 2000, Economica, Paris, 2000. Commission européenne, Chiffres clés 2001, édition spéciale. Indicateurs pour l’étalonnage des performances des politiques nationales de recherche, Bruxelles, 2001. National Science Board, Science and Engineering Indicators 2000, vol.1, National Science Foundation, Washington, 2000. Sur Internet Les indicateurs «Science et Technologie»: http://www.science-stat.admin.ch 2002 OFS SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 27 RENSEIGNEMENTS Services de renseignements statistiques dans le domaine «statistique de la formation et de la recherche» Hautes écoles universitaires (HEU) 032 / 713 67 97 032 / 713 66 86 [email protected] [email protected] Hautes écoles spécialisées (HES) 032 / 713 60 44 [email protected] Hautes écoles (HEU + HES) 032 / 713 62 32 032 / 713 65 99 [email protected] [email protected] Indicateurs des hautes écoles 032 / 713 63 04 032 / 713 65 99 [email protected] [email protected] Etudiants et examens (HEU + HES) 032 / 713 69 56 032 / 713 62 06 [email protected] [email protected] Prévisions de la formation 032 / 713 63 81 032 / 713 66 35 [email protected] [email protected] Débuts professionnels des diplômés 032 / 713 69 01 032 / 713 68 15 [email protected] [email protected] Personnel et habilitations des HEU 032 / 713 68 47 [email protected] Personnel des hautes écoles spécialisées 032 / 713 62 32 032 / 713 60 44 [email protected] [email protected] Finances (HEU + HES) 032 / 713 67 61 032 / 713 69 63 NN [email protected] Science et technologie (S-T) 032 / 713 68 28 [email protected] Indicateurs «Science et Technologie» 032 / 713 68 28 032 / 713 62 99 [email protected] [email protected] Recherche et développement (R–D) 032 / 713 68 28 [email protected] R–D dans l’économie privée 032 / 713 68 16 [email protected] R–D de la Confédération et du secteur des hautes écoles 032 / 713 66 24 [email protected] Société de l’information 032 / 713 61 49 [email protected] Indicateurs de la société de l’information 032 / 713 68 20 032 / 713 67 26 [email protected] [email protected] Formation prof. supérieure (degré tertiaire) 032 / 713 66 93 [email protected] Formation et maturités professionnelles 032 / 713 66 93 [email protected] Maturités et brevets d’enseignement primaire 032 / 713 67 97 [email protected] Statistique scolaire 032/ 713 62 43 [email protected] Bourses et prêts 032 / 713 62 71 [email protected] 28 SCIENCE ET TECHNOLOGIE EN SUISSE, BILAN DE LA DERNIÈRE DÉCENNIE, 1990-2000/2001 OFS 2002 Programme des publications de l’OFS En sa qualité de service central de statistique de la Confédération, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a pour tâche de rendre les informations statistiques accessibles à un large public. L’information statistique est diffusée par domaine (cf. verso de la première page de couverture); elle emprunte diverses voies: Moyen de diffusion N° à composer Service de renseignements individuels 032 713 60 11 [email protected] L’OFS sur Internet www.statistique.admin.ch Communiqués de presse: information rapide concernant les résultats les plus récents www.news-stat.admin.ch Publications: information approfondie 032 713 60 60 (certaines sont disponibles sur disquette/CD-Rom) [email protected] Banque de données (accessible en ligne) 032 713 60 86 www.statweb.admin.ch La liste des publications mise à jour régulièrement, donne davantage de détails sur les divers moyens de diffusion. Elle se trouve sur Internet à l’adresse www.statistique.admin.ch>>Actualités>>Nouvelles publications. Education et science Deux sections spécialisées de l’Office fédéral de la statistique traitent les problèmes relatifs à la formation et à la science selon la répartition suivante des compétences: Section de la formation scolaire et professionnelle Tél. 032 713 64 99 – Elèves (degrés préscolaire, primaire, secondaire I et II et formation professionnelle supérieure) – Taille des classes (scolarité obligatoire) – Examens du degré secondaire II et de la formation professionnelle supérieure – Statistique des apprentis et maturités professionnelles – Formation continue – Personnel enseignant – Dépenses publiques d’éducation – Indicateurs de la formation – Evaluation des compétences des jeunes de 15 ans (PISA) – Evaluation des compétences des adultes (ALL) Section des hautes écoles et de la science Tél. 032 713 67 97 – – – – – – – – Maturités et brevets d’enseignement primaire Formation du degré tertiaire hautes écoles (étudiants, examens) Prévisions de l’éducation Personnel des hautes écoles Finances des hautes écoles Indicateurs des hautes écoles Débuts professionnels des diplômés Recherche et développement (R-D): Entreprises privées, Confédération et hautes écoles, vue d’ensemble suisse – Indicateurs de la science et de la technologie – Indicateurs de la société de l’information Des statistiques et des publications thématiques consacrées à ces domaines paraissent régulièrement. Des renseignements supplémentaires et des précisions au sujet des publications des deux sections peuvent être obtenus en appelant les numéros de téléphone ci-dessus. Plus que jamais, la science et la technologie sont essentielles pour améliorer les performances économiques et le bien-être social. Dans quelle mesure le système scientifique et technologique suisse est-il capable de mener l’économie suisse vers la croissance? Quels sont les points forts et les faiblesses de ce système? Les changements observés ces dernières années renforcent-ils l’influence de la science et de la technologie en Suisse? Comment se situe la Suisse par rapport aux résultats obtenus dans ce domaine par les autres pays de l’OCDE? Les indicateurs S-T présentés sur Internet et la description du système scientifique et technologique suisse présentée dans cette synthèse apportent des éléments de réponse à ces questions. N° de commande: 139-0102 Commandes: Tél.: 032 713 60 60 Fax: 032 713 60 61 E-Mail: [email protected] Prix: 5 francs ISBN 3-303-15223-3