rapport à l’importation de semences protéagineuses par le développement en France d’espèces
comme le pois protéagineux, la fèverole dont les graines sont riches en protéines.
Les protéines :
On définit 4 groupes de protéines basée sur des différences de solubilité ce qui représente une
définition opérationnelle.
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Albumine : hydrosolubles
Globulines : solubles dans des solutions salines
Glutélines : solubles dans des acides ou bases faibles
Prolamines : solubles dans alcool
Les céréales contiennent des prolamines : zéine (maïs), hordéine (orge)
des glutélines : gluténines du blé qui interviennent en donnant
une structure au pain.
Les légumineuses contiennent des globulines : légumine, viciline.
Ces protéines sont stockées dans ce qu’on appelle des corps protéiques, (appellation ancienne
grains d’aleurones) généralement répartis dans tout l’organe de réserves, ou concentrés à la
périphérie de la graine chez les céréales par exemple (couche de cellules à aleurone).
Ce sont des organelles cellulaires bordés par une membrane qui proviendraient de la
transformation de vacuoles avec déshydratation.
Ces corps protéiques ont un diamètre de 0,1 à 25 µ. Ils ont une structure variable avec ou sans
inclusions (globoïde et cristalloïde)
La composition moyenne des corps protéines est la suivante :
Protéines : 70-80 %
Phytine : 10 %
Enzymes : Protéase, Phosphatases, glycosidases, ribonucléases.
La principale forme de réserve de phosphate dans les grains de céréales et les graines
oléagineuses est constituée par l’acide phytique (myo-inositol hexa phosphate). Le phosphate
de l’acide phytique peut constituer jusqu’à 90 % du phosphate total de la graine, dans le cas
du maïs notamment. L’acide phytique forme de plus un sel complexe de K, Mg, Ca, Zn, et Fe
appelé phytine et qui représente une réserve importante de minéraux dans la graine. Pour
permettre l’utilisation du phosphate et des cations minéraux contenus dans la phytine, celle-ci
doit être hydrolysée par des phosphatases spécifiques appelées phytases. L’activité phytase est
généralement très faible dans les graines en cours de maturation ou dans les graines sèches.
Cette activité augmente considérablement en début de germination.
En alimentation animale, la phytine contenue dans les graines utilisées pour la
nutrition des animaux monogastriques est considérée comme l’un des principaux facteurs
limitants de la valeur nutritive des graines. En effet, la phytine des graines ne contenant pas de
phytase à l’état sec (ce qui est le cas du maïs) n’est pas digérée dans le tube digestif de ces
animaux et elles est rejetée intacte dans les excréments, causant de graves problèmes
d’eutrophisation des eaux dans les régions d’élevage intensif. En l’absence d’hydrolyse de la
phytine, les minéraux fortement chelatés sont de plus inutilisables par l’animal, d’où la
nécessité paradoxale d’ajouter du phosphate inorganique et des cations minéraux aux aliments
à base de graines dépourvues de phytase, bien que ces graines possèdent déjà des teneurs
élevées en ces éléments.
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