Des moustiques qui piquent

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Des moustiques qui piquent
L
es Canadiens sont naturellement attirés par
certaines activités extérieures. Nous
pensons immédiatement aux sports d’hiver
comme le ski, le curling et le hockey, et nous
sommes les champions frappeurs de mai à
septembre. Pas frappeurs de coups de circuit,
mais de moustiques, de mouches noires et de
toutes les autres bestioles qui bourdonnent, qui
piquent et qui envahissent nos grands espaces.
Cette année, avant de
vous hasarder dans
leur domaine, lisez ce
qui suit pour vous
donner une chance de
vous en sortir.
Si vous vous
renseignez sur
l’histoire ou le folklore canadiens, vous
n’aurez pas à chercher longtemps pour
trouver des anecdotes à faire dresser
les cheveux sur la tête à propos de
pionniers, de prospecteurs et de
commerçants ayant frisé la
folie – ou subi un choc
anaphylactique – à cause
d’essaims d’insectes gênants.
Les choses n’ont pas tant
changé depuis (demandez à
un campeur ou à un
randonneur ayant été forcé de
passer la nuit en forêt), bien que
nous comprenions mieux
pourquoi les insectes piquent et ce
que nous pouvons faire pour éviter
d’attirer leur attention.
C’est la faute aux
oiseaux et aux abeilles
Les piqûres font tout simplement partie du
processus de reproduction du maringouin et
de la mouche noire et seules les femelles
désirent rapporter quelque chose de vous.
Utilisant leurs rostres – pièces buccales
allongées et piqueuses – les femelles extraient
le sang d’un hôte (animaux, oiseaux et
humains) afin d’obtenir la
protéine dont elles ont
besoin pour produire des
œufs. L’ennui est que leur
salive contient des agents
anticoagulants qui
provoquent une réaction
allergène causant
l’enflure et les démangeaisons que nous
associons tous aux piqûres d’insectes.
Il existe des milliers d’espèces différentes de
moustiques dans le monde. Toutefois,
seulement 75 d’entre elles sont présentes au
Canada et ce ne sont pas toutes les espèces qui
piquent les humains. Plus d’une centaine
d’espèces de mouches noires vivent au
Canada, mais relativement peu d’entre elles se
nourrissent des humains, la majorité préférant
les oiseaux. Toutefois, rien que leur nombre,
leur bourdonnement incessant, leur habitude
exaspérante de se loger dans les cheveux et
sous les vêtements suffisent à rendre la plupart
des gens complètement fous.
Lorsqu’un maringouin extrait du sang de plus
d’une personne, les choses peuvent tourner
mal. Il est possible qu’une maladie se
Survivre au
fléau de l’été
La zone rouge et enflée entourant
une piqûre de moustique s’appelle
une papule oedémateuse — ah ce
moustique, j’ai papule éviter!
Mieux-être
BULLETIN
TRIMESTRIEL
Volume 9 • Numéro 2
Deuxième trimestre de 2002

Mesures de protection
La nature a doté les moustiques et les mouches
noires d’éléments très perfectionnés pour
chercher leurs cibles. Ces insectes possèdent
des capteurs de mouvement et de chaleur, et
peuvent reconnaître les produits chimiques
dégagés par votre respiration et votre sueur.
Tout de même, la bataille n’est pas perdue.
Voici quelques conseils pratiques
d’autodéfense :
• C’est à l’aube et au crépuscule que les
maringouins sont les plus actifs; planifiez
vos activités en conséquence.
• Les mouches noires ne sont pas actives
après la tombée du jour et ne piquent pas à
l’intérieur.
• Dans la mesure du possible, portez des
vêtements amples à tissu serré. Il est
absolument nécessaire de porter des
manches longues, de rentrer les pantalons
dans les chaussettes et de porter des
chaussures fermées si l’endroit est infesté
de moustiques.
• Lorsque vous jardinez, portez des gants et
un chandail, un chapeau ou un manteau
conçus expressément pour éloigner les
moustiques.
• Réparez les trous dans les moustiquaires
des fenêtres, des portes et des tentes.
• Placez un filet au-dessus des poussettes ou
des parcs d’enfants pour protéger les bébés
à l’extérieur.
• Les savons parfumés, les désodorisants et
les shampooings semblent attirer les
moustiques qui piquent. Utilisez-les avec
parcimonie lorsque vous campez, faites de
la randonnée ou vous promenez en canoë.
• Les mouches noires sont attirées par les
couleurs foncées tels le vert, le brun et le
rouge. Le jaune, l’orange et le blanc sont
celles qui les attirent le moins.
Insectifuges
Les insectifuges contiennent des produits
chimiques qui empêchent l’insecte de
reconnaître sa cible. Lorsque vous les utilisez,
prenez ce qui suit en considération :
• Lisez au complet l’étiquette du produit
avant l’application.
• Appliquez le produit en petite quantité et
seulement sur les régions exposées.
Pour obtenir des exemplaires additionnels de cet article, visitez le site www.manuvie.ca/Canada/GB_v2.nsf/Public/ebnf.
• Utilisez-les uniquement dans des endroits
bien aérés. Ne les utilisez pas près des
aliments.
• N’utilisez pas les insectifuges sur les plaies
ouvertes, la peau irritée ou les coups de
soleil.
• Évitez le contact avec les yeux.
• Lavez la peau traitée au savon et à l’eau en
rentrant de dehors ou lorsque vous n’avez
plus besoin de protection.
• Ne laissez pas les enfants appliquer un
insectifuge. Évitez d’appliquer des
insectifuges sur les mains des enfants pour
éviter les possibilités de contact avec les
yeux ou la bouche.
• Gardez tout contenant d’insectifuge hors de
la portée des enfants.
transmette d’un humain ou d’un animal à un
autre. L’encéphalite est un exemple d’une
maladie présente au Canada qui est transmise
par un moustique. Sous les tropiques, les
maladies comme la malaria, la dengue et la
fièvre jaune peuvent toutes être propagées par
les moustiques. Le sida ne peut pas être
transmis biologiquement par les maringouins
parce que le virus du VIH ne peut pas passer
d’une espèce à l’autre.
Virus du Nil occidental
Au cours des dernières années, des reportages
sur le virus du Nil occidental, maladie dont les
oiseaux sont porteurs et qui est transmise aux
humains par les moustiques, ont soulevé
certaines craintes. Le premier cas connu
d’infection par le virus du Nil occidental en
Amérique du Nord a été rapporté à New York
en 1999. En 2001, le virus du Nil occidental a
été découvert chez des oiseaux en Ontario. Au
moment d’écrire ces lignes, aucun cas de
transmission du virus à l’humain n’avait
encore été déclaré au Canada.
Selon le feuillet d’information de Santé
Canada sur le virus du Nil occidental, le risque
de maladie grave attribuable à une infection
causée par le virus est peu élevé. La plupart
des personnes qui sont infectées par le virus
du Nil occidental n’ont aucun symptôme ou
présentent tout au plus des symptômes
pseudo-grippaux bénins. Dans de rares cas, le
virus du Nil occidental peut causer une
méningite (inflammation de l’enveloppe du
cerveau et de la moelle épinière) ou une
encéphalite (inflammation du cerveau). Ce
sont les personnes âgées, les jeunes enfants et
les personnes qui ont un déficit immunitaire
qui risquent le plus d’être atteints d’une
maladie grave.
Le virus du Nil occidental tire son
nom de la province du Nil occidental
en Ouganda où il a été isolé en 1937.
Récemment, le virus s’est déclaré en
Roumanie (1996, 1997), en Russie
(1999), aux américains (1999, 2000),
en France et en Israël (2000). Des
chercheurs américains sont en train
de mettre au point un vaccin.
Oeil pour oeil, dent
pour dent
Les mouches noires ont besoin d’eau en
mouvement pour se reproduire, mais les
maringouins n’ont besoin que d’une
petite quantité d’eaux dormantes. La
réduction de toutes les sources d’eaux
dormantes autour de votre maison ou de
votre chalet éliminera les zones de
reproduction. Les brouettes, les pots de
fleurs, les jouets d’enfant, les
barboteuses, les bâches et les couvertures
de piscine sont tous des sites potentiels
de reproduction. Nettoyez les baignoires
d’oiseau chaque semaine. Installez des
claies sur les citernes pluviales. Enlevez
tout objet obstruant les gouttières. Même
un vieux pneu contenant une petite
quantité d’eau peut être la source de
milliers de moustiques dans une saison.
La concentration chimique des insectifuges varie. Vous pouvez choisir une concentration
plus basse ou plus élevée selon la période pendant laquelle vous avez besoin de
protection. Pour obtenir des conseils en matière de sécurité de Santé Canada, consultez
le site http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/info/repell_f.html
Sources : Diverses sources ont été mises à profit pour la
rédaction du présent article, y compris Santé Canada,
Agriculture et Agroalimentaire Canada, le livre The
Explorer’s Guide to Algonquin Park écrit par Michael W.P.
Runtz et le site Web www.howstuffworks.com.
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par l’Assurance collective
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Nota :
Le bulletin Mieux-être est publié
uniquement à titre documentaire.
Il n’a pas pour but de fournir des
conseils médicaux.
GCQ202.1F (02/2002)