D'abord des éléments relatifs au médicament : le principe actif, les excipients, la galénique, le
mode d’administration.
Au niveau de l'individu, des facteurs non génétiques (interaction médicamenteuse ou avec
l’alimentation par ex), personne âgée donc dose plus faible (car considéré comme insuffisant
rénal et hépatique).
Ce qui nous intéresse véritablement ce sont les facteurs génétiques spécifiques d'un individu
donné : est-ce que tel individu, qui va recevoir le traitement, a tel profil génétique qui le rend
susceptible de présenter des effets indésirables majeurs ou au contraire résistant au traitement
malgré l'augmentation des doses ?
B. Modèles expérimentaux
Chez la souris, il est facile de concevoir des expériences : on contrôle la molécule, le mode
d'administration, l'environnement (température ambiante, couleur de la cage...) et le fond
génétique puisqu'on peut ajouter ou invalider un gène (gènes KO).
Donc dans le concept c'est simple d'élaborer l'expérience pour tester l'hypothèse. Il existe
néanmoins des problèmes pratique, notamment celui de l'environnement naturel : un gène
possède en effet un environnement naturel et il ne s'exprimera pas de la même manière dans un
autre environnement.
Par exemple, si on capture une souris sauvage mâle et qu'on la met dans un environnement avec
des souris sauvages femelles, celles-ci vont se mettre à disposition du mâle pour la reproduction,
alors qu'aucune autre information excepté le génome n'est présente.
Si maintenant on prend une souris modifiée génétiquement et qu'on la met en cage avec d'autres
souris sauvages, la souris modifiée va se faire massacrer par les autres, parce qu'elle est
différente génétiquement.
Autre cas : dans le cadre de la lèpre on teste le récepteur de la dopamine chez des souris KO pour
le gène codant le récepteur : les souris hétérozygotes sont normales, mais les homozygotes sont
incontrôlables, surexcitées… donc on ne peut pas travailler dessus.
Il s'agit de garder à l'esprit que les modèles expérimentaux ont leurs limites, même si sur le
papier l'expérience paraît adaptée et faisable.
On a tout de même pu démontrer chez la souris que, chaque fois qu'il existait réponse
particulière à une forme d'agression (administration d'une molécule ou ingestion d'un aliment)
il existait un ou des gènes qui jouaient un rôle majeur dans la variabilité entre les souris.
C. Variabilité en pharmacogénétique chez l'Homme
Chez l'homme on ne peut pas faire ce type d'expérience mais on dispose d'expériences que “la
nature” fait pour nous... (chaque naissance est une expérience, il existe de mutations des novo
tous les 10 millions de pb qui font qu'on s'adapte mieux ou pas)
Mot du prof : L'observation est donc capitale. Il faut observer ce qui nous entoure : j'observe que
tel individu a tel phénotype, tel patient qui a pris telle molécule et a eu tels effets...