n’apparaît pas sensiblement différent. Le Dr Florian Scotté, Oncologue à l’Hôpital Européen Georges
Pompidou - APHP souligne en particulier la notion de soins adaptés à chaque patient : « Il devrait y
avoir un tronc commun de soins de support, qu’il faut pouvoir ensuite adapter à chaque patient et à
chaque pathologie ».
o Les soins oncologiques de support, où en est-on aujourd’hui en France ?
Depuis le premier Plan Cancer, les soins de support se sont développés dans le secteur public comme
dans le privé et plusieurs initiatives pour comprendre les besoins des patients et tenter d’y répondre
sont nées de la volonté des acteurs de santé sur le terrain. Gilles Nallet, coordonnateur du réseau
régional de cancérologie en Franche-Comté, partage l’expérience de sa région : « La région a
restructuré son offre en cancérologie et a créé un institut qui regroupe l’ensemble des services de
cancérologie du territoire, un établissement dans lequel la transversalité est complète. Pour organiser
les soins de support, l’institut est parti du parcours du patient, depuis son entrée dans le parcours,
jusqu’à sa sortie, en prenant en considération les différentes étapes et les acteurs du soin, et en
impliquant les équipes de tous les sites ainsi que les acteurs onco-sociaux au sein des établissements
et à l’extérieur. Le travail majeur consiste à coordonner les services au sein des établissements, entre
les différents établissements et les acteurs extérieurs ». Dans les établissements privés, la mise en
place d’une offre globale semble facilitée du fait que les médecins prescripteurs des soins de support
sont également les décideurs. Mais de manière générale, les patients relèvent des difficultés à
trouver une offre près de chez eux ou à accéder aux soins de support existants. D’après le Dr
Espérou, UNICANCER Paris : « Les établissements de la fédération UNICANCER ont tous des DISSPO¤
ou équivalents dans lesquels sont regroupées les offres des soins de support, mais les patients ne le
savent pas toujours et n’y ont pas toujours un accès facile faute d’identifier les bons interlocuteurs ».
o Comment généraliser l’offre de soins de support et favoriser un meilleur accès pour
les patients ?
Les regards croisés des différents acteurs, professionnels de santé, institutionnels, politiques et
associations de patients, soulèvent trois problématiques majeures :
• L’organisation : la structuration de l’offre et l’adaptation des organisations sont des
enjeux majeurs. Alors que la plupart des établissements sont organisés par organe,
l’offre de soins de support se doit pourtant d’être une structure transversale au sein d’un
même centre. A l’heure où la prise en charge se fait de plus en plus en ambulatoire, il est
également nécessaire de coordonner en ville l’offre de soins prescrite par
l’établissement, afin d’assurer une continuité de l’accompagnement des patients.
• Le financement : en 2012 en France, environs 355 000 nouveaux cas sont diagnostiqués
chaque année pour 148 000 décès2. Parmi la dépense courante de santé, les soins et
biens médicaux bénéficiant aux patients représentaient 184 milliards d’euros en 20123,
dont 7.6% étaient consacrés au traitement du cancer4. La notion d’efficacité médico-
économique devrait être prise en compte dans l’évaluation des soins de support. Comme
¤Département Interdisciplinaire de Soins de Support aux Patients en Onco-hématologie
2 INCa - Epidémiologie des cancers - Données essentielles en France métropolitaine accessible ici : http://lesdonnees.e-cancer.fr/les-fiches-
de-synthese/21-epidemiologie/28-donnees-essentielles/26-epidemiologie-des-cancers-en-france-metropolitaine-donnees-essentielles.html.
Dernier accès le 19 décembre 2014.
3 DREES - Comptes nationaux de la Santé en 2012 accessible ici : http://www.drees.sante.gouv.fr/comptes-nationaux-de-la-sante-
2012,11188.html. Dernier accès le 19 décembre 2014.
4 Assurance Maladie - Rapport Charges et produits pour l'année 2015 accessible ici :
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/cnamts_rapport_charges_produits_2015.pdf. Dernier accès le 19 décembre 2014.
PFID311