Histoire des arts JE RÉVISE / Histoire des arts « Je révise » disponible en version interactive. Lib’ : audio « La Marseillaise ». La Marseillaise n’est pas née à Marseille ! 1) Se situer dans le temps 1. 1804 ; 2. 1792 ; 3. 1789 ; 4. 1801 ; 5. 1798 ; 6. 1789 ; 7. 1789 ; 8. 1792. 1) Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin est composé par Rouget de Lisle alors que la France est entrée en guerre contre la Prusse et l’Autriche. Des volontaires affluent vers le Nord-Est de la France. Parmi eux, des soldats originaires de la région de Marseille et de Montpellier, qui s’emparent de ce chant. Ils l’entonnent lorsqu’ils entrent à Paris en juillet 1792 : les Parisiens le rebaptisent spontanément La Marseillaise. 2) Comparer deux situations historiques (voir tableau ci-dessous) 3) Connaître le vocabulaire du chapitre 1. Suffrage censitaire ; 2. Le préfet ; 3. Souveraineté nationale ; 4. Légion d’honneur ; 5. Peuple ; 6. Code civil. La France avant 1789 Tous les pouvoirs au roi Français sujets Découpages administratifs complexes Société d’ordres, privilèges Droits seigneuriaux Censure Armée de professionnels Diversité des monnaies, des poids et des mesures Réglementation de la production et douanes intérieures Pas de liberté de culte Église riche 7 2) Les expressions « aux armes », « formez vos bataillons » ou « combats avec tes défenseurs » montrent que La Marseillaise est un chant de guerre. Le passage sur les « rois conjurés » indique qu’il s’agit également d’un chant révolutionnaire. FONDATIONS La France en 1815 Constitution séparant les pouvoirs Politiques et Français citoyens administratives Départements et communes Égalité de tous devant la loi Droits seigneuriaux abolis Liberté d’expression Armée de citoyens-soldats Sociales Économiques Religieuses Le Franc, poids et mesures unifiés Liberté d’entreprise et de commerce Liberté de culte Clergé salarié de l’État La France et l’Europe en 1815 [ pp. 88-99 du manuel ] Voir programme complet pp. 348-349 Programme officiel II. La Révolution et l’Empire Thème 3 – La France et l’Europe en 1815 Connaissances L’Europe, en 1815, donne l’illusion d’un retour à l’ordre ancien. Mais les guerres révolutionnaires ont répandu les idées de la Révolution française et engendrent en réaction le sentiment national. Démarches L’analyse d’une carte de l’Europe en 1815 sert de support à l’étude. Les témoignages sur l’affirmation du sentiment national sont mis en évidence notamment au travers d’œuvres artistiques au choix. Capacités Connaître et utiliser le repère suivant : Congrès de Vienne, 1815. Décrire les grandes transformations sociales, politiques et territoriales issues de la période révolutionnaire en Europe. Correspondance avec le manuel Chapitre 7. La France et l’Europe en 1815 x Cours – Un retour à l’ordre ancien ? x Dossier Histoire des arts – Goya et la nation espagnole x Dossier – L’Europe en 1811 et en 1815 x Histoire des arts – Goethe déçu par la Révolution française pp. 94-95 pp. 90-91 pp. 92-93 p. 99 x Dossier – L’Europe en 1811 et en 1815 x Dossier Histoire des arts – Goya et la nation espagnole x Histoire des arts – Goethe déçu par la Révolution française pp. 92-93 pp. 90-91 p. 99 x Cours – Un retour à l’ordre ancien ? x Exercices – pp. 94-95 pp. 96-98 Chapitre 7 x La France et l’Europe en 1815 19 © Éditions Belin 2011 OUVERTURE DU CHAPITRE [pp. 88-89] La France et l’Europe en 1815 x x Problématique Comment les souverains réorganisent-ils l’Europe après la période révolutionnaire et impériale ? Les guerres de la Révolution française et de la période impériale ont diffusé les idées nouvelles dans toute l’Europe et permis l’éveil d’un sentiment national au sein des empires. Après la chute de Napoléon Ier, la principale préoccupation des souverains est de maintenir l’intégrité de leur royaume et d’étouffer tout foyer révolutionnaire potentiel. x x Réponses aux questions Doc. 1 Pendant la période impériale, l’occupation par les troupes napoléoniennes entraîne des révoltes. Les populations rejettent la domination française au nom des idéaux que les guerres révolutionnaires ont diffusés : liberté, égalité des droits et souveraineté nationale. L’attitude même des personnages donne l’impression d’une liberté retrouvée, après la fin de l’occupation française. Doc. 2 La victoire est symbolisée par l’aigle impérial gisant sur le sol, aux pieds des souverains. Ces derniers se réunissent sous la croix. Mais derrière le principe religieux, ciment de la « Sainte Alliance », il s’agit bien d’un rapprochement politique. DOSSIER [pp. 90-91] Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : vidéo « Francisco de Goya », œuvre animée. Goya et la nation espagnole x x Problématique Comment Goya témoigne-t-il de l’affirmation du sentiment national espagnol ? Le Tres de Mayo demeure l’œuvre emblématique de la résistance espagnole à l’occupation napoléonienne. Goya peint ce tableau en 1814, alors que le roi Ferdinand VII est rétabli sur le trône et que les troupes françaises ont évacué le pays. Il s’agit d’ailleurs d’une commande du gouvernement provisoire espagnol, suggérée par Goya, tout comme le Dos de Mayo, dans lequel le peintre rend également hommage aux insurgés espagnols. x x Histoire des Arts 1) Doc. 1 et 2 Le Tres de Mayo est réalisé par Francisco de Goya en 1814. Il décrit la répression française contre les insurgés madrilènes, le 3 mai 1808. L’œuvre (266 x 345 cm) est conservée au musée du Prado à Madrid. 2) Au moment de l’insurrection, c’est le frère de Napoléon Ier, Joseph Bonaparte, qui dirige l’Espagne. Lorsque Goya réalise ce tableau, Ferdinand VII, qui avait dû abdiquer en 1808, a retrouvé son trône. 3) Doc. 1 Dans la partie gauche du tableau, des cadavres jonchent le sol, alors que d’autres hommes s’apprêtent à être fusillés par des soldats ou sont poussés vers le peloton d’exécution. Leur attitude exprime des sentiments divers : la peur, le désespoir, mais également le courage. Représentés de dos, les soldats français, par contraste, n’expriment aucun sentiment. 4) Doc. 2 et 3 Les Espagnols se révoltent au nom de leur aspiration à la souveraineté nationale, bafouée par l’autorité d’un souverain étranger imposé. Mais ils réagissent également contre la brutalité de l’occupation française, les exactions des soldats, puis contre la violence de la répression exercée contre les « patriotes ». 5) Goya souhaite rendre hommage au martyr subi par les insurgés madrilènes. Son message est celui de l’unité d’un peuple face à un ennemi commun, jusque dans le sacrifice. 6) Le peintre utilise les couleurs et la lumière pour donner de la force à son œuvre. Le personnage central du tableau, à gauche de la scène, est représenté par des couleurs très claires et se trouve en pleine lumière, ce qui renforce sa posture et son expression. À l’inverse, les soldats français sont déshumanisés : on ne distingue par leurs visages et ils demeurent dans l’ombre. 7) Par le choix du sujet, mais également par le traitement artistique de son œuvre, Goya montre une nation fière, unie et solidaire face à l’oppression. x x Bilan du dossier Les élèves doivent avoir compris que le contexte des événements représentés par Goya n’est pas le même que celui de la réalisation du tableau. Ils doivent également avoir retenu qu’un artiste peut mettre son talent au service d’une cause politique. Enfin, ils doivent pouvoir expliquer par quels procédés artistiques un peintre peut susciter l’empathie pour une cause. DOSSIER [pp. 92-93] Sur www.libtheque.fr : fiche d’activités. Lib’ : cartes animées. L’Europe en 1811 et en 1815 x x Problématique Quelles transformations territoriales sont décidées au Congrès de Vienne ? Le Congrès de Vienne met définitivement fin à l’influence de la France en Europe et scelle un retour à l’ordre ancien, confortant ainsi les puissances de la Sainte Alliance victorieuses. Mais dans cette nouvelle Europe, la montée en puissance des mouvements nationaux se poursuit, même si elle est temporairement étouffée. x x Réponses aux questions 1) Doc. 1 Les royaumes allemands, l’Italie et la Pologne. L’occupation des armées révolutionnaires puis, sous l’Empire, l’introduction du Code Civil et de Constitutions, ont contribué à cette influence. 2) Doc. 1 Ils sont situés dans la Confédération du Rhin, en Italie et en Espagne. Ils correspondent à des pays précédemment évoqués, ou bien, dans le cas de l’Espagne, à un royaume dans lequel l’occupation des troupes françaises renforce le sentiment national. 3) Doc. 1 et 2 En 1815, les frontières françaises sont ramenées à celles de 1789. La France a perdu le Nord-Ouest de l’Italie, Nice et la Savoie, ainsi que la Belgique, les Pays-Bas et le Nord de la Prusse. Les trois États ayant le plus étendu leurs possessions sont : l’Autriche, la Russie et la Prusse. 4) Doc. 1 et 2 Le Grand-duché de Varsovie, créé par Napoléon Ier en 1807, est démantelé par le Congrès de Vienne. La Prusse et l’Autriche intègrent chacune une partie de son territoire, tandis que le royaume de Pologne est confié à l’empereur de Russie. On assiste donc à un partage de la Pologne. 5) Doc. 2 L’Italie et l’Allemagne demeurent morcelées, alors que l’empire d’Autriche, le royaume des Pays-Bas et la Russie intègrent des territoires dont les populations aspirent à former une nation (Hongrois, Belges, Polonais). 6) Expression écrite et orale En 1811, les frontières de la France s’étendent jusqu’à la mer Baltique au Nord-Est, et jusqu’à la région de Rome au Sud. De plus, les États créés par Napoléon Ier 20 © Éditions Belin 2011 et dépendant de la France ont largement entamé les territoires de l’Autriche, de la Prusse et de la Russie. La défaite française de 1815 et le Congrès de Vienne bouleversent cette donne. La France est ramenée à ses frontières de 1789 et les puissances victorieuses étendent leurs territoires, annexant au passage certains États, comme la Pologne. Cette réorganisation de l’Europe porte toutefois en elle des foyers d’agitation dans la mesure où elle ne tient aucun compte des aspirations nationales des peuples. x x Bilan du dossier On n’attend pas des élèves qu’ils retiennent le détail des bouleversements territoriaux de l’Europe entre 1811 et 1815, mais qu’ils aient compris quelques idées simples : la fin de la suprématie française, le renforcement apparent des vainqueurs de Napoléon Ier, mais également la contradiction entre la nouvelle géographie politique de l’Europe et les sentiments nationaux. [pp. 94-95] COURS 1 Lib’ : audio « Schubert », cours lu. Un retour à l’ordre ancien ? x x Réponses aux questions Doc. 1 Ce sont ceux de la République : abolition des privilèges du clergé et de la noblesse, égalité de tous en droit et libertés individuelles. Le texte y ajoute les valeurs de paix et de fraternité. Doc. 2 Napoléon Ier recrée un État polonais, qu’il dote d’une Constitution et dans lequel il impose le Code Civil. Ces changements, abolis par le dépeçage de la Pologne après le Congrès de Vienne, sont en partie à l’origine des revendications nationales qui vont s’exprimer les années suivantes. Doc. 3 Mme de Staël lui reproche de pressurer les Allemands d’impôts et d’imposer la conscription au pays. Elle dénonce également la présence de soldats français, ainsi que le népotisme de l’Empereur : il place l’époux de sa sœur et l’un de ses frères à la tête de deux États de la Confédération du Rhin qu’il a créée. Doc. 4 La caricature montre des soldats français et l’Empereur luimême balayés d’Europe par deux soldats, anglais et prussien. Le Royaume-Uni et la Prusse mènent effectivement la coalition qui défait Napoléon Ier à Waterloo, le 18 juin 1815. Doc. 5 L’Angleterre, la Prusse, l’Autriche et la Russie. D’autres pays appartenant à la coalition, la Suède, les Pays-Bas ainsi que plusieurs États allemands ne sont pas représentés. Doc. 6 L’officier russe accuse les monarques européens d’avoir rétabli une oppression sur les peuples qu’ils ont privés de toute liberté. Victor Hugo, pour sa part, met l’accent sur le fait que le Congrès de Vienne ne tient aucun compte des aspirations nationales. EXERCICES [pp. 96-99] Sur www.libtheque.fr : fiches d’activités. 1 Construire un récit historique 1) L’entrée des troupes françaises en Savoie entraîne la fuite du roi de Piémont-Sardaigne, souverain de la Savoie et du comté de Nice. Sur la caricature, il abandonne sa couronne et son sceptre. Au second plan, les troupes françaises mettent en déroute son armée. À gauche, des habitants semblent saluer son départ tandis qu’à l’arrière-plan, d’autres civils se réjouissent autour d’un arbre de la liberté. 2) Les Français suppriment le régime seigneurial ainsi que les privilèges des nobles et du clergé. 3) Comme ailleurs en Europe, les armées révolutionnaires renversent l’Ancien Régime et imposent les principes de 1789 : abolition des privilèges, introduction des valeurs de liberté et d’égalité devant la loi. 2 Composer un document 1) Au moins 15 caricatures correspondent à la consigne, aussi, on retiendra une sélection, même partielle. 2 et 3) En fonction des caricatures retenues, on valorisera les élèves qui ont souligné que les caricaturistes sont le plus souvent français, bien que des artistes étrangers soient également représentés (allemands, russes, italiens). Certaines caricatures diabolisent l’Empereur (« Le diable l’emporte ») ou le mettent en scène dans une danse macabre, d’autres ridiculisent la fragilité de sa situation après la retraite de Russie (« La justice et la vengeance divine poursuivant le crime »), d’autres moquent également la situation du « tyran » déchu (« Nicolas Philoctète dans l’île d’Elbe »). Quel que soit leur choix, les élèves doivent comprendre que, pendant la période 1813-1815, au cours de laquelle Napoléon Ier subit ses premiers revers graves, les représentations qui lui sont hostiles se multiplient. 3 Confronter des points de vue 1) Metternich, principal inspirateur du Congrès de Vienne, est Chancelier autrichien. Chateaubriand, écrivain français, a dû fuir la France lors de la Révolution. C’est néanmoins un libéral. Ils écrivent tous les deux quelques années après le Congrès de Vienne. 2) La période qu’ils évoquent est celle qui suit immédiatement le Congrès de Vienne et la restauration des monarques renversés par les conquêtes révolutionnaires et l’Empire. 3) Le constat est similaire : l’Europe entière est travaillée par des mouvements révolutionnaires, au lendemain de la chute de l’Empire. Toutefois, Chateaubriand est favorable aux nouvelles idées de liberté, tandis que Metternich les considère comme un danger mortel pour le nouvel ordre politique. JE RÉVISE / Histoire des arts « Je révise » disponible en version interactive. 1) 1. B ; 2. D ; 3. A et C. 2) Empires et royaumes : A. Royaume-Uni ; B. Prusse ; C. Autriche ; D. Russie ; E. Empire ottoman. Capitales : 1. Londres ; 2. Berlin ; 3. Vienne ; 4. Moscou ; 5. Constantinople. États à souligner : Russie, Autriche et Prusse. 3) 1. Guerres de la Révolution et de l’Empire ; 2. Diffusion des principes de la Révolution ; 3. Poids de la domination française ; 4. Affirmation du sentiment national ; 5. Un retour à l’ordre ancien ? Histoire des arts Goethe déçu par la Révolution française Goethe est favorable aux idées de la Révolution française et à l’arrivée des armées révolutionnaires parce qu’il pense qu’elles vont permettre la diffusion des idées des Lumières en Europe. Lorsqu’il constate que la domination française se caractérise par une « oppression » et un pillage, il exprime sa déception et son amertume. Chapitre 7 x La France et l’Europe en 1815 21 © Éditions Belin 2011