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I.1. Les empêchements dirimants en particulier (Cfr. canons 1083 – 1094 )
1. L'âge
Du point de vue de l’âge, un mariage est valide selon la loi actuelle de l’Eglise, quand il est conclu
entre un homme qui a 16 ans accomplis et une femme qui a 14 ans accomplis. En dessous de ces
âges le mariage est nul (Cfr. Canon 1083).
Toutefois, le Code de droit canonique donne l’autorisation aux Conférences des évêques de fixer un
âge minimum supérieur à ceux-là pour la célébration licite du mariage afin de s’accorder avec la
législation civile et de s’adapter aux circonstances spécifiques du milieu et de la culture. Licite ici
veut dire « ce qui n’est pas défendu par la loi ». Par conséquent, même si l’âge fixé par la
Conférence des évêques n’est pas atteint le mariage est valide.
2. L'impuissance
L’impuissance antécédente et perpétuelle soit du côté de l’homme, soit du côté de la femme, qu’elle
soit connue ou non de l’autre partie, absolue ou relative, rend de par le droit naturel lui-même le
mariage invalide. Si l’empêchement d’impuissance est douteux, que ce soit d’un doute de droit ou
de fait, le mariage ne doit pas être empêché. La stérilité n’est empêchement ni dirimant ni prohibitif.
De manière détaillée:
L’impuissance c’est l’impossibilité pour l’homme ou la femme, de réaliser l’acte sexuel complet.
Que cette impuissance soit absolue, c’est-à-dire qu’elle s’exprime vis-à-vis de toute personne, ou
relative, c’est-à-dire vis-à-vis de la personne avec laquelle on s’est marié, constitue un
empêchement pour le mariage. Mais pour que le mariage soit nul, cette impuissance doit être
antécédente, c’est-à-dire avoir existé avant et au moment de la célébration du mariage et être
perpétuelle dans le sens juridique d’incurable par des moyens ordinaires, licites et non dangereux
pour la vie. Si pour en guérir il faut recourir à des soins extraordinaires, compliqués et dangereux la
nullité pourrait toujours être déclarée.
Sans entrer dans d’autres considérations, disons qu’il y a impuissance chez l’homme quand il
manque l’un ou l’autre de ces trois éléments, à plus forte raison les trois ensemble: l’érection du
membre viril, la pénétration et l’éjaculation dans le vagin de la femme.
Le droit canonique exige seulement chez la femme, l’existence d’un vagin apte à recevoir le
membre viril. Il y a impuissance chez la femme si le vagin est absent, mal formé ou trop petit. Le
vaginisme d’origine psychologique est considéré comme une impuissance.
L’impuissance n’est donc pas à confondre avec la stérilité. Alors que l’impuissance revient à ne pas
pouvoir accomplir l’acte sexuel complet pour des raisons physiques ou psychologiques, la stérilité
consiste dans l’impossibilité d’avoir un enfant malgré l’acte sexuel complet. La stérilité n’est pas en
soi un empêchement de mariage. Par contre, s’il est prouvé que quelqu’un a dissimulé
volontairement (dol) sa stérilité, le mariage peut être déclaré nul pour défaut de consentement pour
dol.