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REVUE DE PRESSE
"DE MEMOIRE DE PAPILLON"
de
Philippe BEHEYDT & Stéphanie MANGEZ
sur une idée de Michel de WARZÉE
Comédie Claude Volter
Avenue des Frères Legrain 98 / 1150 Bruxelles
Tél. : 02/762.09.63
www.comedievolter.be
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COMMUNIQUE DE PRESSE
"Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie,
un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. »
Ferdinand Foch
du Mercredi 1er au Samedi 25 octobre 2014
DE MÉMOIRE DE PAPILLON
Philippe Beheydt & Stéphanie Mangez
sur une idée de Michel de Warzée
Katanga (Congo) en 1961, Patrice Lumumba est face à son geôlier quelques heures avant son
exécution. Des années plus tard à Bruxelles, Raymond, ancien colonial, voit arriver chez lui sa
nouvelle garde-malade. Il leur reste peu de temps à chacun pour convaincre l'ultime
interlocuteur afin de trouver vérité et liberté.
Quelle est la limite entre le secret de famille et le secret d’Histoire ?
Sans répondre aux questions en souffrances (…), De Mémoire de Papillon pose la question
épineuse de la décolonisation et plonge dans une des pages les plus riches de notre histoire.
Le texte, teinté d’humour, et le quatuor de brillants comédiens font de ce huis-clos, entre
fiction et réalité
Un troublant suspense historique...
Avec : Diouc KOMA, Virgile M‘FOUILOU, Stéphanie MORIAU et Michel de WARZÉE
Mise en scène : Philippe BEHEYDT
Assistante à la mise en scène : Stéphanie MANGEZ
Scénographie : Marie-Christine MEUNIER
Musique : Hugues TABAR-NOUVAL
Costumes : Jackye FAUCONNIER
Création lumière & Régie : Sébastien COUCHARD
Stagiaire : Margaux HALDERS
Construction des décors : MCB Atelier
Une création et production de la Comédie Claude Volter avec la participation de la Cie
Maps (www.compagniemaps.be)
"Le temps est un joueur avide qui gagne sans tricher,
à tout coup, c’est la Loi… » Baudelaire
Durée du spectacle : 2h15 avec entracte
Représentations du 1er au 25 octobre 2014
du Mardi au Samedi à 20h15, le Dimanche à 16h
Relâche les Lundis
Réservation : www.comedievolter.be
& au 02/762.09.63 du lundi au vendredi de 11h à 13h et de 14h à 18h
Comédie Claude Volter
Av des Frères Legrain 98 - 1150 Bruxelles
Tél. : 02/762.09.63 /
www.comedievolter.be
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L’ECHO
Bernard ROISIN Édition du 7/10/2014
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Blog Le Soir
Le carnet de
Colette BRAECKMAN Mis en ligne le 2/10/2014
De mémoire de papillon, ou la tragédie de Lumumba questionnée par
les jeunes générations
Quand Lumumba quitte les livres d’histoire pour s’inviter chez Claude Volter
Patrice Lumumba est enfin sorti des livres d’histoire, des pamphlets politiques, de la
chronique judiciaire. Après une « relégation mémorielle » de plus d’un semi siècle, ce
personnage de tragédie occupe enfin la place qui lui revient : celle d’un héros…
Trahi, méconnu, sali, récupéré par les faussaires et les Judas, le voilà qui revient,
dans les bagages d’une nouvelle génération, qui pose, encore et toujours les mêmes
questions aux aînés : étiez vous, que saviez vous, qu’avez-vous fait ?
De manière très littéraire, l’écrivain Laurent Demoulin transforme Lumumba en
nouvel Ulysse et mêle la légende grecque aux réminiscences de l’histoire (1).
Mais surtout, sur la scène de la Comédie Claude Volter, Michel de Warzée (2) a
entrepris un étrange périple, en compagnie de deux auteurs plus jeunes, Philippe
Beheydt et Stephanie Mangez. A quatre mains, ces derniers ont mis en scène le choc
des générations, apprivoisé les souvenirs très personnels du directeur du théâtre
Claude Volter dont le père, le juge Lemaire de Warzée d’Hermalle, est celui même
qui, à Stanley ville, condamna Patrice Lumumba à six mois de prison. Une sentence
que le futur Premier Ministre n’accomplit jamais car, les mains encore marquées par
les fers, il fut libéré avant le terme prévu pour pouvoir assister à la Table ronde de
1960.
Durant des décennies, le souvenir de ce procès a pesé sur la famille et souvent est
revenue la question lancinante : mais qui était donc Lumumba, quelle fut l’exacte
responsabilité des Belges ? Cette masse pesante du passé non dit et non résolu, il
fallait que deux jeunes auteurs y portent le scalpel, pour la délivrer du fantôme qui,
comme le disait naguère le cinéaste Raoul Peck, hante toujours les rues de Bruxelles
(où aucune place ne porte encore le nom du proscrit…)
Délivrés des non dits et des complexes du passé, les deux auteurs tissent une double
trame, aussi vraie à l’avers qu’au revers.
La première, à la fois familière et bouleversante, est celle de Raymond, un ancien
militaire qui, sans doute, participa à la mise à mort de Lumumba, un soir de janvier
au Katanga. Que s’est il donc passé, cette nuit le Congo bascula ? On ne le saura
pas plus aujourd’hui qu’hier, car la mémoire de Raymond, fort opportunément, est
défaillante (autant que celle des derniers protagonistes qui comparaîtront bientôt
devant un tribunal bruxellois et s’abriteront, eux aussi, derrière les brouillards
d’Alzheimer…)
Mais l’essentiel est ailleurs : ce qu’il faut retenir c’est que Raymond, comme tant
d’autres, a laissé au Congo une partie de son âme, qu’il n’a rien compris à la lutte,
aux aspirations du peuple congolais, qu’il assure avoir obéi aux ordres (de qui ? dans
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quel but ?)… Il s’est inscrit dans une histoire qu’ il ne maîtrisait pas, il a tenu son rôle
sans savoir qui écrivait la partie et il mourra à la fois innocent et coupable, hanté et
amnésique, traqué par une jeune femme qui le mitraille de questions et ne craint pas
d’humilier le vieux soldat…
Miracle de la mise en scène, à la fois extrêmement simple et évocatrice, deux
Africains évoluent dans l’ombre de Raymond. Ils rodent aux confins de la scène,
surgissent de la nuit, jaillissent des coulisses et s’imposent au premier plan des
cauchemars. Il sont là, omniprésents, Lumumba et son geôlier, un militaire
dégingandé, que le détenu s’obstine à appeler mon frère, qu’avec sa parole de
prophète, de tribun, il réussit à déstabiliser. Si les défaillances de Raymond
émeuvent, Diouc Koma, très convaincant dans le personnage de Lumumba, suscite
des réactions contrastées : dans la salle, des Belges d’un certain âge se contiennent,
comme si les haines d’hier n’étaient pas apaisées, d’autres sont gagnés par l’émotion,
et ne peuvent s’empêcher de se demander si les Belges, dans leur aveuglement,
n’auraient pas sacrifié un autre Mandela…
Adossé à de solides recherches bibliographiques, nourri par les souvenirs et les
fantômes issus d’histoires familiales, ce spectacle laisse aussi la part belle à
l’imaginaire. Il permet à chacun de se réapproprier Patrice Lumumba, de revisiter et
de reconstruire un drame qui oscille entre une histoire belge et une tragédie de
portée universelle…
Colette Braeckman
http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/
(1)Laurent Demoulin, Ulysse Lumumba, éditions Le Cormier
(2) Théâtre Claude Volter, de mémoire de papillon, jusqu’au 25 octobre à Bruxelles, une
pièce de Philippe Beheydt et Stephanie Mangez, sur une idée de Michel de Warzée
Photo Philippe Beheydt
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