PROJET
ICTAVRI - SETRA
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1. Conception générale
La définition du parti d’aménagement à long terme de la
liaison dépend des objectifs que se fixe le maître
d’ouvrage concernant la nature des fonctions et le
niveau de service assignés à la voie. Cette définition
nécessite d’effectuer le diagnostic de la situation et du
niveau de service existants et de se référer aux
différents avenirs d’évolution possible.
De cette réflexion découle le choix des caractéristiques
générales : le type de route qui détermine l’instruction à
appliquer, la catégorie de route qui conditionne les
principales caractéristiques géométriques du tracé, le
synoptique des échangeurs, des aires et des créneaux
de dépassement et, le cas échéant, la progressivité de
l’aménagement.
Ils requièrent une approche globale et se fondent sur
des études préalables prenant en compte l’ensemble
du contexte géographique, environnemental, les
aspects socio-économiques, les sujétions financières,
les contraintes d’exploitation et d’entretien.
1.1 Fonction de la VRI
La VRI constitue un axe structurant dont le trafic restera
limité. Elle relie principalement à moyenne ou longue
distance, agglomérations ou régions. Le rôle de ces
liaisons justifie un aménagement de qualité – offrant
aux usagers un bon niveau de serviceiii, un bon niveau
de sécurité, une fiabilité des temps de parcours, et un
bon niveau de confort, - alors que le choix d’une
autoroute ne se justifie pas, n’est pas envisagé pour
différentes raisons (contraintes environnementales,
financières, etc.) ou n’est accessible qu’à un horizon
trop éloigné.
La VRI est a priori adaptée à des trafics modérés à
terme (TMJA de l’ordre de 10 000 à 15 000).
1.2 Catégorie
La vitesse d’exploitation d’une VRI est normalement de
110 km/h.
A la différence des autoroutes, on ne retient, pour les
VRI, qu’une seule catégorie – c’est à dire un seul
niveau de caractéristiques de tracé en plan et de profil
en long – adaptée à cette vitesse d’exploitation.
Une section franchissant un site de relief
particulièrement difficile est à considérer comme “ hors
catégorie ” et bénéficie de règles particulières
énoncées au chapitre 8.
Dans tous les cas, l’itinéraire doit être traité de façon
homogène. Les règles d’enchaînement des éléments
du tracé (cf. § 3.1.2.) doivent être tout particulièrement
vérifiées.
1.3 Profil en travers (nombre de
voies)
Chacune des deux chaussées d’une VRI comporte
successivement des tronçons à une voie de circulation
(profil PT1) et à 2 voies de circulation (profil PT2),
hormis certains points singuliers (cf. § 4.3.)
1.3.1 Mode d’exploitation d’une
chaussée à 2 voies
Parmi les chaussées à 2 voies, on distingue :
les créneaux de dépassement, aménagés dans
des zones plates ou de déclivité modérée ;
les voies spéciales pour véhicules lents (VSVL),
implantées dans certaines rampes ou descentes
difficiles (cf. § 3.2.2 & 3.2.3.b), pour limiter la gêne
et le risque liés aux véhicules lents.
Le dépassement des poids lourds sera interdit dans les
créneaux de dépassement, mais autorisé dans les
VSVL.iv
1.3.2 Niveau de service et synoptique
des créneaux
Les conditions de circulation recouvrent principalement
deux aspects : le temps de parcours et la gêne due aux
autres usagers. Elles dépendent surtout du volume et
de la composition du trafic, de la topographie et des
possibilités de dépassement que procurent les
créneaux et, le cas échéant, les VSVL.
L’offre de dépassement sur une section sera
dimensionnée en fonction du niveau de service visé,
mais aussi des conditions de circulation de part et
d’autre de la section, des perspectives d’évolution de la
voie. A titre indicatif, on peut fixer cette offre à 20-25%
du linéaire.
Les créneaux sont judicieusement disposés en tenant
compte :
de la réalisation de VSVL dans des dénivelées
importantes ;
des contraintes exclusives (points d’échanges,
grands ouvrages, courbes à droite difficiles…) ;
des implications techniques et économiques de
leur implantation ;v