Correction du concours d’entrée à l’école d’orthoptie 2012
Question 1 : la conservation du caryotype de génération en génération
- Le caryotype est la garniture chromosomique (forme et nombre) caractéristique d’une cellule ou
d’une espèce. Par exemple, chez l’Homme, toutes les cellules somatiques sont à 2n = 46 chromo-
somes avec n : nombre de paires de chromosomes homologues. / 0,5
- Schéma correct du cycle biologique de l’Homme montrant le fait que les cellules reproductrices :
spermatozoïdes et ovules produites par méiose ont n = 23 chromosomes et que la fécondation
rétablit la diploïdie : la cellule-œuf , cellule à l’origine de toutes les cellules de l’individu par
mitoses successives, possède 2n = 46 chromosomes. / 1,25
- Schéma correct du cycle biologique de Sordaria montrant le fait que les cellules reproductrices
asexuées de cet organisme, les spores, ont n = 7 chromosomes. Elles germent pour donner un
mycélium constitué de files de cellules à n = 7 chromosomes ; deux filaments mycéliens peuvent
fusionner pour donner des cellules à deux noyaux qui se soudent –équivalent d’une fécondation-
pour donner une cellule à 2n = 14 chromosomes qui sera à l’origine des spores réparties dans un
asque suite à une succession d’un méiose et d’une mitose. / 1,25
- L’Homme est un organisme diploïde car l’essentiel de son cycle biologique est réalisé avec des
cellules à 2n chromosomes (paires de chromosomes homologues). Seules les cellules germinales
-cellules à l’origine des cellules reproductrices ou gamètes- sont haploïdes (à n chromosomes) ;
Sordaria est un organisme haploïde car l’essentiel de son cycle biologique est réalisé avec des cel-
lules à n chromosomes. Seules les cellules à l’origine du périthèce –organe reproducteur de Sordaria-
sont diploïdes (à 2 n chromosomes). / 1
- Les deux évènements fondamentaux et complémentaires qui permettent la conservation du caryotype
d’une génération à la suivante sont la méiose : ensemble de deux divisions cellulaires successives
permettant la formation de quatre cellules haploïdes à partir d’une cellule diploïde et la fécondation :
fusion de deux cellules haploïdes donnant une cellule diploïde. / 1
Question 2 : du sexe génotypique au sexe phénotypique chez l’Homme
- Le sexe génétique est défini à la fécondation par la possession de la paire de chromosomes sexuels
XX pour le sexe féminin et par la possession de chromosomes sexuels XY pour le sexe masculin. / 0,5
- 1
ère
étape : stade phénotypique indifférencié avec deux gonades indifférenciées et deux paires de
canaux indifférenciés : canaux de Wolff et canaux de Müller. / 0,75
- 2
ème
étape : du stade génétique au sexe gonadique (à partir de la 7
ème
semaine de développement).
Sur le chromosome Y, le gène Sry est activé et son expression produit la protéine TDF qui entraîne
la transformation des gonades indifférenciées en testicules : acquisition du sexe gonadique mâle.
En l’absence de gène Sry (caryotype XX) et donc de protéine TDF, les gonades indifférenciées
deviennent des ovaires : acquisition du sexe gonadique femelle. / 1,25
- 3
ème
étape : du sexe gonadique au sexe phénotypique différencié (à partir de la 8
ème
semaine de
développement. La mise en place du sexe phénotypique mâle se fait sous l’action des hormones
testiculaires : testostérone –qui active la différenciation des canaux de Wolff en voies génitales
mâles- et A.M.H. qui entraîne la dégénérescence des canaux de Müller. En l’absence de ces
hormones, le sexe phénotypique femelle se met en place : les canaux de Wolff dégénèrent et les
canaux de Müller évoluent en voies génitales femelles : oviductes, utérus et vagin. A la douzième
semaine de développement embryonnaire, les organes sexuels externes mâle (bourses, pénis) ou
femelle (lèvres, clitoris) sont différenciés. Au 3
ème
mois de grossesse, les caractères sexuels
primaires sont différenciés. / 1,25
- 4
ème
étape : la puberté. Vers 10 à 12 ans en moyenne chez les filles, 12 à 14 ans chez les garçons,
les appareils sexuels deviennent fonctionnels chez le jeune garçon -1
ères
éjaculations- et chez la
jeune fille –début des cycles sexuels utérin (règles) et ovarien-. Les caractères sexuels secondaires
se mettent également en place. Ces deux mécanismes sont activés par les hormones sexuelles : la
testostérone d’origine testiculaire chez le mâle, les œstrogènes d’origine ovarienne chez la femelle. / 1,25