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BIOLOGIE CELLULAIRE (22 QCM)
Exercice 1 :
Les cellules cancéreuses sont capables de migrer, ce qui leur permet de coloniser
d’autres tissus (métastases). La migration met en jeu notamment des pseudopodes,
protrusions cytoplasmiques similaires aux filopodes. La transition epithélio-
mésenchymateuse (TEM) est un autre processus clé puisqu’il permet aux cellules de se
détacher des épithéliums.
Le but de cet exercice est d’étudier la régulation de ces mécanismes et le rôle du
cytosquelette dans l’apparition de pseudopodes.
Tout d’abord, on souhaite savoir quelles protéines sont surexprimées dans les
pseudopodes, par rapport au reste de la cellule. Pour cela on dépose des cellules issues
de 6 tumeurs métastatiques (cellules MDA-231 et MDA-435 de cancers du sein, cellules
Du-145 de cancers de la prostate, cellules HT1080 de fibrosarcomes, cellules U-251 et U-
87 de gliomes) sur un filtre possédant des pores de 1µm de diamètre. Ainsi seuls les
pseudopodes passent à travers les pores tandis que les corps cellulaires ainsi que les
noyaux sont retenus par le filtre.
Des lysats des pseudopodes, des corps cellulaires et des noyaux sont alors effectués. On
analyse l’expression des ARNm et des protéines et on sélectionne 6 protéines
surexprimées dans les pseudopodes des 6 types cellulaires par rapport au reste de la
cellule: desmoyokine (AHNAK), prothymosine-α, RPL23, Septine-9, calgizzarine
(S100A11) et elF4E.
Les protéines rhotekine G, calsequestrine S (protéines des corps cellulaires) et RDIF-α
(nucléaire) sont des protéines contrôles.
Dans la première expérience, pour vérifier la localisation des protéines choisies, on les
marque par immunofluorescence et on regarde leur distribution dans les 6 types de
cellules (Figure 1A). On mesure également le coefficient de colocolisation de chaque
protéine dans chaque type cellulaire par rapport à l’actine (celle-ci étant localisée dans
les pseudopodes) (Figure 1B).