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La smulaon occipitale
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Elsevier Masson
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VOS QUESTIONS
1. À quoi ça sert, pour quelles maladies ?
2. La smulaon occipitale est-elle couramment réalisée ?
3. Comment l’installaon de ce procédé se déroule-t-elle (électrodes, piles, ls, smulateur) ?
4. Que ressent-on une fois la smulaon occipitale en fonconnement ?
5. Quelles sont les chances de réussite de la smulaon occipitale ?
6. Quels sont les risques de la smulaon occipitale ?
7. Si je mets la smulaon trop forte, vais-je recevoir une décharge dans la tête ?
8. Quels sports est-il déconseillé de praquer suite à cee intervenon ?
9. D’autres précauons sont-elles nécessaires suite à cee intervenon ?
Fiches Paents
LES RÉPONSES D’EXPERTS
1. À quoi ça sert, pour quelles maladies ?
Depuis quelques années, la smulaon occipitale - qui consiste à smuler les deux grands occipitaux à
l’arrière du cou - est proposée comme une alternave pour traiter les paents sourant de certaines
céphalées chroniques quodiennes réfractaires au traitement médical. Les céphalées chroniques réfractaires
concernées sont essenellement la migraine chronique, les céphalées trigémino-autonomiques chroniques
(au premier rang desquelles l’algie vasculaire de la face chronique) et les céphalées cervicogèniques qui sont
des céphalées dont l’origine est une dysfoncon de la colonne vertébrale cervicale. Le caractère réfractaire
au traitement de ces céphalées chroniques quodiennes doit être conrmé par une équipe spécialisée dans
la prise en charge des migraines et céphalées.
2. La smulaon occipitale est-elle couramment réalisée ?
En dépit de son caractère peu invasif, il est important de rappeler que la smulaon occipitale est, à ce jour,
un traitement qui n’est proposé que dans le cadre de la recherche clinique ou de façon compassionnelle car
elle n’est pas encore ociellement reconnue par les autorités sanitaires.
3. Comment l’installaon de ce procédé se déroule-t-elle (électrodes, piles, ls, smulateur) ?
La smulaon occipitale est une technique de neuromodulaon qui consiste à implanter dans le haut de la
nuque deux électrodes sous-cutanées qui sont reliées par des ls sous-cutanés à un neuro-smulateur sous-
cutané implanté dans la région abdominale. Cee opéraon chirurgicale se fait sous anesthésie générale et
dure environ 1 heure et nécessite une hospitalisaon de 2 à 5 jours. Le matériel implanté est le même que
celui qui est ulisé pour réaliser une smulaon médullaire.
4. Que ressent-on une fois la smulaon occipitale en fonconnement ?
Une fois en fonconnement, la smulaon occipitale induit en général une sensaon de fourmillements
dans la région arrière du crâne et le haut de la nuque et agit comme un traitement de fond de la céphalée
chronique quodienne en diminuant la fréquence des céphalées et/ou leur intensité.
5. Quelles sont les chances de réussite de la smulaon occipitale ?
Létude de l’ecacité de la smulaon occipitale dans la migraine chronique qui fait férence a montré
que cee smulaon réduisait le nombre de jours avec céphalées de près de 40 %. Pour l’algie vasculaire
de la face, aucune étude contrôlée n’est disponible mais l’ensemble des cas rapportés dans la liérature fait
apparaître que 60 % des paents ainsi traités signalent une amélioraon de plus de 50 %. Pour la céphalée
cervicogénique, aucune donnée n’est disponible à ce jour.
Contrairement à la smulaon médullaire, il n’est le plus souvent pas réalisé de test de smulaon externe
pour essayer de ‘‘séleconner’’ les paents répondeurs. Lors de la smulaon médullaire, ce test de
smulaon externe est réalisé (conduisant à n’implanter dénivement le neuro-smulateur que si le paent
constate une amélioraon d’au moins 50 % pendant les 7 à 15 jours que dure le test) car l’eet thérapeuque
de la smulaon est immédiat. Pour la smulaon occipitale, un tel test n’est le plus souvent pas réalisé car
l’eet thérapeuque peut ne pas être immédiat faisant que le test de smulaon externe n’est pas prédicf
de l’ecacité à long terme de la smulaon occipitale. De même, la neurosmulaon transcutanée en région
cervicale et les inltraons cervicales ne sont pas prédicves de l’ecacité de la smulaon occipitale.
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6. Quels sont les risques de la smulaon occipitale ?
Les risques sont ceux de toute intervenon chirurgicale nécessitant une anesthésie générale. L’implantaon
du matériel (électrodes, ls et neuro-smulateur) expose à un risque infeceux en post-opératoire immédiat
comme toutes les techniques de neuro-modulaon reposant sur l’implantaon chirurgicale de matériel.
Néanmoins, la smulaon est considérée comme une technique peu invasive car les électrodes sont
implantées de façon supercielle.
Au long cours, la smulaon occipitale expose à deux complicaons principales. La première est une migraon
des électrodes rendant la smulaon inecace et imposant une nouvelle intervenon chirurgicale pour
reposionner correctement les électrodes. Cee migraon est favorisée avec les mouvements du cou et elle
est maintenant de plus en plus prévenue par l’ancrage que réalise le chirurgien lors de leur implantaon. La
seconde est un épuisement rapide du neuro-smulateur imposant son remplacement. Cet épuisement est
prévenu par un réglage opmal des paramètres de smulaon.
7. Si je mets la smulaon trop forte, vais-je recevoir une décharge dans la tête ?
La smulaon occipitale repose sur l’inducon de paresthésies ressenes comme des fourmillements dans
la région arrière du crâne et le haut de la nuque, ces paresthésies étant indispensables pour induire l’eet
thérapeuque. Laugmentaon d’intensité de la smulaon peut rendre ces paresthésies moins confortables,
imposant alors une réducon de l’intensité de smulaon. De même, certains paents constatent un caractère
désagréable des paresthésies la nuit du fait de l’appui de la nuque sur l’oreiller faisant qu’ils préfèrent interrompre
la smulaon pour la nuit avant de la remere en fonconnement le lendemain au réveil.
8. Quels sports est-il déconseillé de praquer suite à cee intervenon ?
Tous les sports imposant des mouvements violents et répétés du cou sont déconseillés car ils augmentent le
risque de migraon des électrodes.
9. D’autres précauons sont-elles nécessaires suite à cee intervenon ?
Sur le plan général, la smulaon occipitale juse les mêmes précauons que la smulaon médullaire,
notamment pour la réalisaon d’IRM et d’exposion aux champs électriques.
Comme pour la smulaon médullaire et toute autre neuromodulaon avec du matériel implanté, l’IRM est de
principe contre-indiqué car les champs magnéques générés par l’IRM peuvent altérer le neuro-smulateur
et induire un échauement des électrodes et des pares métalliques du matériel.
De même, comme pour la smulaon médullaire et toute autre neuromodulaon avec du matériel implanté,
l’exposion à un champ électrique (exemple de la soudure à l’arc) est déconseillé.
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