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6.5. Procédés et équipements de transformation
Certaines opérations telles que le décorticage, le concassage/ dépulpage, la mouture sont,
non seulement primordiales, mais très contraignantes et nécessitent d’être mécanisées. Il
faut qu’un plan d’acquisition (décortiqueuses, concasseurs, dépulpeurs, moulin
approprié…), soit mis en œuvre au profit des groupements de transformation. Cette
disposition leur permettrait d’améliorer la productivité et de ce fait, les revenus de façon
substantielle.
Conclusion
Les perspectives sont prometteuses pour la production de la pulpe de baobab dont la
demande est de plus en plus forte notamment, aussi bien au plan national qu’international.
Mais le séchage des feuilles, la transformation de la pulpe en poudre de façon artisanale
constituent un frein important et une source de contamination microbienne qui méritent
d’être réglés afin de mieux valoriser la filière.
Références bibliographiques
Akouêhou G. S. (2008). Agrosystèmes forestiers et gestion du karité (Vitellaria paradoxa)
et du néré (Parkia biglobosa) dans les terroirs villageois de Partago au Nord-Bénin », in
BRAB, N° 62, 16p.
Akouêhou G. S. (2012). Evaluation et analyse socio économique des marchés des produits
forestiers non ligneux, cas du Néré, du Karité, du Rônier, du Baobab, du Pommier sauvage
et de l’Arbre à Pain : les chaines de commercialisation, les différents maillons, les
caractéristiques, les différents acteurs directs et indirects, les interrelations et les différents
flux dans les zones d’intervention du projet. Rapport FAO. Cotonou. (PA-PFNL) au Bénin :
(PCT/BEN/3305), 118p.
Azokpota, P. (2012). Technologie de transformation de six espèces forestières prioritaires
non ligneuses : Néré, Karité, Rônier, Baobab, Pommier sauvage et Arbre à Pain. Deuxième
rapport de consultation. Rapport FAO. Projet d’Appui à la promotion et à la valorisation
des Produits Forestiers Non Ligneux» (PA-PFNL) au Bénin : (PCT/BEN/3303, Bénin, 82p.
Assogbadjo, A. E. (2006). Importance socio-économique et étude de la variabilité
écologique, morphologique, génétique et biochimique du baobab (adansonia digitata l.) au
Bénin. Thèse de doctorat. Faculty of Bioscience Engineering, Ghent University, Belgium.
213
Assogbadjo A.E. (2010). Le baobab africain (Adansonia digitata L.): Techniques de
propagation. Manuel Technique 3. Rufford Small Grants Foundation. 15p.
Assogbadjo A.E., Adomou A., Lougbegnon T., Fandohan B & Sinsin B. (2011).
Réalisation de la monographie des sites identifiés d’aire de conservation communautaire de
la biodiversité et élaboration de la stratégie du gel du foncier. Volet biodiversité et
conservation. Agence béninoise pour l’Environnement, 56p.
3
Introduction
Le baobab (Adansonia digitata) est un grand arbre de la famille des Malvaceae qui a une
grande importance au plan économique dans les régions situées dans les zones sèches
(FAO, 2002 ; FAO, 2010). Au Bénin, le baobab est principalement disponible dans la partie
septentrionale du pays où il est utilisé par les populations locales aussi bien à des fins
alimentaires que médicinales, notamment à Natitingou, Ouaké et Boukoumbé qui
constituent les zones de fort peuplement. Pour ces populations, les produits dérivés de
baobab constituent une importante source de revenus (Assogbadjo, 2006 ; Assogbadjo,
2011 ; Akouèhou, 2012).
Les organes de baobab ont une haute valeur nutritionnelle. En effet, les feuilles constituent
une excellente source de protéines avec une composition en Vitamines C et en acides
aminés essentiels importants. Les organes sont utilisés sous la forme fraîche comme légume
ou sous forme séchée, moulue et tamisée donnant une poudre utilisée pour les sauces. Les
amandes, les graines et la pulpe de baobab sont fermentées pour donner, respectivement du
Tayohounta, du Dikouanyouri, et du Mutchayan, trois condiments locaux très consommés
dans la partie septentrionale du Bénin (Assogbadjo, 2006 ; Assogbadjo, 2011 ; Akouêhou,
2008 ; Azokpota, 2012).
Parmi les organes du baobab, la pulpe est la principale source de revenus pour les
populations. Elle fait l’objet d’une importante transaction commerciale entre le Nord et le
Sud du Bénin, générant ainsi d’importances ressources financières. Certaines entreprises
sur le plan artisanal utilisent la pulpe de baobab comme matière principale pour la
production de jus, de sirop, de purée (yaourt) et d’alcool (Akouèhou, 2012 ; Azokpota,
2012).
Cependant, de nombreuses difficultés freinent encore le développement de la filière baobab
au Bénin. Dans le contexte actuel menacé par les contraintes environnementales avec les
effets des changements climatiques, aucune information précise n’existe à ce jour sur la
disponibilité de la ressource.
L’offre des produits dérivés dans les terroirs de disponibilité ainsi que les revenus générés
par son exploitation sont peu connus. Par rapport aux technologies de transformation du
baobab, la non maîtrise de la qualité des produits finis, la mauvaise présentation des
produits, l’absence d’équipements appropriés pour certaines opérations difficiles telles que
le décorticage, le concassage/dépulpage et la mouture, le faible rendement de la production
du fait de l’ignorance des bonnes pratiques de Fabrication sont autant de défis à relever afin
de mieux valoriser la filière «baobab» (Azokpota, 2012).
La présente fiche technique a été élaborée à partir des enquêtes de filières réalisées dans le
cadre du Projet Produits Forestiers Non Ligneux. Elle vise à amener les différents acteurs
des maillons de commercialisation des produits du Baobab à appréhender l’état des parcs à
Baobab et leur production dans la zone cible du Projet, les voies de vulgarisation des
différents produits ainsi que les principales contraintes de leur valorisation (Azokpota,
2012).