Le monde du milieu du XIXe siècle à la fin du XXe - Sen

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Le monde du milieu du XIXe siècle à la fin du XXe siècle
2éme Partie :
L’impérialisme en Afrique
8. LES SYSTEMES COLONIAUX (EXEMPLES FRANÇAIS ET
BRITANNIQUES)
INTRODUCTION
Après la conquête, les Européens ont été confrontés au problème de l’organisation des colonies. Ils
ont mis en place des systèmes d’organisation pour gérer et exploiter à leur guise les territoires
occupés. Les systèmes coloniaux les plus remarqués ont été le système colonial français et le
système colonial anglais.
Malgré des différences dans la forme, l’objectif était le même : tirer le maximum de profit par
l’exploitation économique des colonies.
I - LE SYSTEME COLONIAL FRANCAIS.
L’administration coloniale française était en général une administration directe visant l’assimilation.
Cette administration (cherchant à transformer progressivement les populations en citoyens français),
reposait sur l’envoi d’un grand nombre de fonctionnaires dans les colonies pour les diriger et les
gérer : gouverneur général, lieutenant gouverneur, commandant de cercle, etc. Toutes les décisions
étaient prises par la métropole.
Les habitants des colonies avaient des statuts différents, vu que l’empire colonial français
comprenait des colonies d’exploitation, des colonies de protectorat et des colonies de peuplement
A-LES COLONIES D’EXPLOITATION.
Elles dépendaient du ministère des colonies (créé en 1894). Parmi ces colonies il y avait le Sénégal,
la Guinée, la Côte d’Ivoire, etc. Ces colonies étaient regroupées en trois vastes ensembles : l’AOF
(créée en 1895), l’AEF(en 1910) et la fédération française de l’Est (FFE en 1897, avec Madagascar
comme principale colonie). Chacun de ces vastes territoires avait à sa tête un gouverneur général
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ayant sous ses ordres des lieutenants gouverneurs et des comandants de cercle. Ces territoires
étaient aussi appelées « Territoire d’Outre-mer » (TOM).
B-LES COLONIES DE PROTECTORAT.
Elles dépendaient du ministère des affaires étrangères. Ces colonies conservaient leur souverain
traditionnel. Le ministère des affaires étrangères y envoyait un Résident général pour contrôler
l’administration locale et diriger la politique étrangère. La France avait comme protectorats : le
Maroc, la Tunisie. Dans ces colonies, la France appliquait une administration indirecte.
C-LES COLONIES DE PEUPLEMENT.
C’était l’Algérie. Cette colonie dépendait du ministère de l’intérieur comme les départements
français. L’Algérie était un cas particulier de colonie ou la France avait fini par appliquer une
politique d’assimilation pour faire des Algériens des citoyens français.
III LE SYSTEME COLONIAL ANGLAIS.
Il était surtout basé sur l’administration indirecte. En effet, pour obtenir une plus grande dépendance
économique, l’Angleterre jugeait utile de laisser plus d’autonomie à ses colonies. La gestion des
colonies était donc plus souple, se faisant sur les réalités de chaque colonie. La métropole cherchait
à associer les colonies, au lieu de les assimiler.
On distinguait trois groupes de colonies anglaises en Afrique : les colonies de compagnies à charte,
les colonies de la couronne et les dominions.
A-LES COLONIES A CHARTE.
Elles étaient des territoires nouvellement acquis donc la gestion et l’exploitation étaient confiées à
des compagnies commerciales (dites compagnies à charte). Ces compagnies se chargeaient de
maintenir l’ordre et de gouverner grâce à des soldats et des douaniers britanniques. L’administration
était très dure, car les compagnies faisaient ce qu’elles voulaient. Parmi ces colonies à charte, il y
avait : le Nigéria, la Rhodésie (actuellement Zimbabwe).
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B-LES COLONIES DE LA COURONNE.
Elle dépendait du « colonial office » et étaient dirigées par des gouverneurs qui avaient sous leurs
ordres des fonctionnaires et des soldats britanniques. L’Angleterre y appliquait une administration
directe. Exemple : le Gold Coast (actuellement Ghana).
C-LES DOMINIONS
C’étaient des colonies dans lesquelles il y avait une importante population blanche (britannique).
Elles possédaient une autonomie car elles étaient pratiquement indépendantes. Elles disposaient
d’un gouvernement et d’un parlement. Le gouvernement britannique y était représenté par un
gouverneur général qui s’occupait de la politique étrangère et de la défense de la colonie.
L’Angleterre avait comme dominion en Afrique, l’Union sud-africaine (actuellement Afrique du
Sud).
III - L’EXPLOITATION ECONOMIQUE DES COLONIES.
Dans tous les systèmes coloniaux, l’exploitation économique des colonies était basée sur la
recherche du plus grand profit par la métropole. Il s’agissait de faire produire au maximum les
colonies dans tous les domaines et à moindre frais.
A-L’EXPLOITATION AGRICOLE ET MINIERE
Elle reposait sur l’exploitation des terres fertiles pour l’économie de plantation, en vue de ravitailler
la métropole en produits tropicaux pour la fabrication de produits industriels : savons, huile, tissus.
L’appropriation des terres aux dépens des indigènes se faisait :
soit par confiscation (c’est le cas de la Tunisie et de l’Algérie) ;
soit par l’exploitation de celles-ci jusqu’à épuisement ;
soit par la création de réserves pour les indigènes parqués dans les zones infertiles pour faire
de l’agriculture itinérante sur brulis.
Cette exploitation agricole a fait naitre dans plusieurs colonies une économie de traite : au Sénégal,
la traite de l’arachide, en Algérie la vigne et l’exploitation du bois dans le pays forestiers de
l’Afrique centrale (au Gabon par exemple).
Dans le domaine minier, (cuivre du Congo belge, diamants et or de l’Afrique du sud, plomb et Zinc
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de Rhodésie, phosphates de l’Afrique du nord) ont été pillées par les colonisateurs pour
approvisionner les industries européennes. Les métropoles étaient opposées au développement
d’industries locales exploitant sur place les minerais. Ces industries auraient concurrencé celles
d’Europe. Les colonies constituaient les réservoirs miniers des industries européennes.
B-L’EXPLOITATION COMMERCIALE ET FINANCIERE
Dans le domaine commercial, les colonies d’Afrique étaient étroitement liées à leur métropole par
une sorte de pacte colonial. Les importations et les exploitations se faisaient exclusivement avec la
métropole. C’est cette forme de commerce exclusif qui a entrainé après les indépendances le déficit
de la balance commerciale des anciennes colonies d’Afrique. Les populations colonisées étaient un
prodigieux marché pour la production industrielle européenne. Il suffisait de l’achat de faibles
quantités de produits par les indigènes d’Afrique, d’Asie (Chinois et Indiens) pour que le trafic de
produits (sucre, huile, savon…) atteigne des chiffres considérables.
En plus de cette exploitation commerciale, il faut y ajouter, dans le domaine des finances, les impôts
payés par les indigènes à l’administration coloniale, sans parler des taxes d’entrée et de sortie des
marchandises au niveau des ports.
L’exploitation commerciale et financière développa dans les compagnes indigènes le système de la
traite.
Conclusion
C’est en vu de l’organisation administrative et de l’exploitation économique des colonies, que les
nations européennes ont inventé des systèmes coloniaux selon les régions qu’elles occupaient et les
tempéraments des nations européennes. Si les formes étaient différentes, l’objectif des systèmes
coloniaux étaient identiques.
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