DDB et maladies systémiques - Accueil - DES de Pneumologie

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DILATATION DES BRONCHES :
et si c'était une maladie systémique ??
Louis-Jean COUDERC
Hôpital Foch, Suresnes, Service de Pneumologie
Faculté de Médecine Paris-Ile de France-Ouest
[email protected]
L'IDENTIFICATION DE L'ETIOLOGIE
DE LA DDB
INFLUENCE T'ELLE LA PRISE EN CHARGE ?
DILATATION DES BRONCHES : UN
PEU D'HISTOIRE…
1826 : René Théophile Hyacinthe Laënnec : description
des 4 premiers cas de DDB
(1)
1922 : Jean Athanose Sicard : bronchographie lipidiolée
1950 : Lynne Reid : corrélation anatomobronchographique
(2)
1988 : Alan Barker : update of an orphan disease
(3)
Quelle prise en charge en 2008 ?
1 – RTH Laennec : Traité de l'auscultation médicale et des maladies des poumons et du cœur. J.S. Chaude
Ed., Paris ; 1826 : 206-231
2 – Reid L.M. Thorax. 1950 : 5 ; 233-247
3 – Barker A. et al. Am. Rev. Respir. Dis. 1988 ; 137 : 969-978
DILATATION DES BRONCHES
Diagnostic
Clinique : toux chronique quotidienne avec expectoration
Tomodensitométrique : 3 aspects principaux
Dilatation de la bronche de calibre > 1,5 fois le vaisseau
adjacent
Absence de diminution du calibre de la bronche vers la
périphérie qui demeure visible à moins de 1 cm de la
plèvre, correspondant à une bronche de 7ème ou 9ème
ordre de 1,5 à 2 mm de diamètre
Dilatation kystique à la fin de la bronche
Autres aspects : épaississement des parois bronchiques ;
impactions mucoïdes ; trapping expiratoire (→ atteinte
bronchiolaire)
Barker A.F. N. Engl. J. Med. 2002 ; 346 : 1383-1393
Arakawa H. et al. AJR. 1998 ; 170 : 1379-1353
Webb W.R. et al. Radiology. 1988 ; 166 : 81-87
FAUT-IL FAIRE UN SCANNER A TOUTE
DDB ?
OUI pour
1 – distinguer DDB localisée ou DDB diffuse
2 - préciser la topographie prédominante des
lésions qui oriente vers une éventuelle étiologies :
lobe supérieur → mucoviscidose, ABPA
lobe moyen, lingula → MAC
lobes inférieurs → déficit immunitaire primitif ,
'idiopathique"
3 – éliminer une complication
Barker A.F. N. Engl. J. Med. 2002 ; 346 : 1383-1393
DDB : COMMENT REALISER LE
SCANNER THORACIQUE ?
Avec un scanner hélicoïdal
(1)
Avec des coupes fines millimétriques plus sensible que
les coupes de 5 mm, moins de variabilité
d'interprétation
(2)
Discussion avec radiologues quant à l'épaisseur des
coupes 1 mm vs 3 mm
(3)
Mais attention à l'irradiation des hommes < 40 ans et
des femmes < 50 ans
(4)
1 – Dodd J.D. et al. AJR. 2004 ; 187 : 414-420
2 – Lucidarme O. et al. Radiology. 1996 ; 200 : 673-679
3 – Remy Jardin M. et al. Eur. Radiol. 2003 ; 13 : 1165-1171
4 – Mayo J.R. et al. Radiology. 2003 ; 228 : 15-21
DILATATION DES BRONCHES :
pathologies associées
Dilatation des bronches localisées
Obstruction bronchique
Corps étranger
Tumeur
Compression extrinsèque par des adénopathies
Broncho-lithiase
Antécédents de pneumopathie
ETIOLOGIES DES DDB
STRANG, 1956
N = 209
PASTEUR, 2000
N = 150
Inconnu
24 %
53 %
Post infectieuse
74 %
29 %
Déficit immunitaire
0%
8%
Mucoviscidose
0%
3%
PR/MICI
0%
4%
Pasteur M. et al. AJRCCM. 2000 ; 162 ; 1277-1284
Strang C. Ann. Intern. Med. 1956 ; 44 : 630-656
ETIOLOGIES des DDB
Brompton Hospital, Londres,
Papworth, hospital, Cambridge
2001-2006
% (N = 165)
1995- 1997 % ( N = 150)
Post infectieuse
32
29
Sans cause
26
53
Dyskinésie ciliaire
10
1
APBA
8
7
Déficit immunitaire
7 ( n = 11 = 7 + 4)
8
Crohn
3
1
Young
2
3
Pan bronchiolite
2
<1
Mycobactériose
2
0
Polyarthrite rhumatoide
2
3
Mucoviscidose
1
3
Inhalation chronique
1
4
→
122/165 = 74 %
70/150 = 46 %
Shoemark A. et al. Respir. Med. 2007
Postern M.C. et al. AJRCCM 2000
INFECTIONS DE L'ENFANCE ET DDB
1 – Rôle des infections de l'enfance → dégradation de la
fonction respiratoire à l'âge adulte :
étude prospective britannique de 1992 sujets nés en 1958
avant l'avant de 7 ans : 193 pneumonies → VEMS de 102
ml
(1)
2 – Intérêt de la vaccination
23 enfants italiens avec DDB : chez les 6 non vaccinés début
des symptômes après coqueluche (2) ou rougeole (4)
Diminution de la fréquence des DDB post-infections de
l'enfance dans les pays industrialisés.
MAIS demeurent fréquentes dans le reste du monde : Moyen
Orient, Asie centrale (40 à 70 % des DDB)
(3, 4)
1 – Johnston I.D. et al. N. Engl. J. Med. 1998 ; 338 : 581-587
2 – Montella S. et al. Vaccine. 2006 : 27 : 1332-1338.
3 – Banjar H.H. Ind. J. Pediatr. 2007 ; 74 : 149-152
4 – Steinfort D.P. et al. Respir. Med; 2008 ; 102 : 574-578
MUCOVISCIDOSE DE L'ADULTE :
MANIFESTATIONS EXTRAPULMONAIRES
1 – atteinte ORL : polypes nasaux
2 – atteinte pancréatique : insuffisance pancréatique
externe ; diabète
3 – atteinte intestinale : obstruction intestinale distale
4 – atteinte génitale : azoosperme obstructive
5 – voies biliaires : lithiase vésiculaire
Éléments majeurs d'orientation devant une DDB +++
Chinet Th. et al. Rev. Mal. Resp^. 2000 ; 17 ; 739-41
DIAGNOSTIC DE LA MUCOVISCIDOSE
1 – concentration augmentée de chlore dans la sueur
> 60 mEq/l (N < 40 mEq/l)
sensible 98 %
spécifique 95 %
économique
2 – recherche des principales mutations du gêne CFTR
3 – mesure de la différence de potentiel nasale
DILATATION DES BRONCHES :
pathologies associées
Dilatation des bronches diffuses
Mucoviscidose
Déficits immunitaires
génétiques
acquis
Infection à mycobactérie non tuberculeuse avium-intra cellulare
Aspergillose broncho pulmonaire allergique
Maladie ciliaire
Maladies systémiques : polyarthrite rhumatoide, maladies inflammatoires du tube
digestif, syndrome de Sjögren
Inhalation toxique
Pathologies congénitales diverses rares
déficit en alpha 1 antitrypsine
syndrome de Mounier Kuhn (trachéo-bronchomégalie)
syndrome de Williams Campbell (déficit en cartilage)
syndrome de Young
séquestration pulmonaire
syndrome des ongles jaunes
ETIOLOGIES DES
HYPOGAMMAGLOBULINEMIES
AVEC HYPO ALBUMINEMIE
Transitoire : infection aiguë
Intermittente : syndrome de fuite capillaire
Persistante : syndrome néphrotique
entéropathie exsudative
SANS HYPO ALBUMINEMIE
Transitoire : traitements immunosuppresseurs
infection virale (enfants)
Persistante : leucémie lymphoide chronique, lymphome
non hodgkinien, myélome
déficit immunitaire primitif
HYPOGAMMAGLOBULINEMIE ET
DEFICITS IMMUNITAIRES PRIMITIFS
I – DEFICIT IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE (DICV)
Incidence variable selon les régions, environ 1 cas/25000 habitants
en Occident
Variabilité des manifestations cliniques
DICV
Nl
IgG < 5 g/l
8-17
IgA 0,5-3,7
IgM 0,4-2,3
Lymphocytes B circulants : nombre normal
II – Autres déficits "voisins"
Déficit en IgA
Déficit en sous classes d'IgG
Déficit en anticorps polysaccharidiques
DEFICITS EN SOUS CLASSES D'IgG
Principalement en IgG2 → Ac anti antigènes polysaccharidiques de S.
pneumonia et H. influenzae
Peut être méconnu car parfois associé paradoxalement à une augmentation
des IgG1
IgG1
4,5 – 11,5
IgG2
1,5 – 6,5
IgG3
0,2 – 2,5
IgG4
0 – 1,5
Variabilité selon l'âge : IgG 3 souvent chez les adultes, IgG 2 chez les
enfants
l'ethnie
du taux d'IgG4 parfois indétectable chez des sujets sains
Associé à
Déficit en IgA
Syndrome de Buckley (hyperIgE, staphylococcie cutanéo-muqueuse ou
pulmonaires, hyperéosinophilie, anomalies osseuses de la face et de la
dentition)
Syndrome de Wiskott-Aldrich (eczéma, purpura thombopénique et micro
plaquettes)
Déficits immunitaires combinés sévères
DDB ET DEFICIT EN IgG 2
N = 65 avec DDB diffuse
Déficit en IgG2
isolé
N = 19
IgG2 et IgG 3 N = 1
IgG2 et IgG 4 N = 4
De GRACIA J. et al. Am. J. Respir. Crit. Care Med. 1996 ; 153 : 6505
AGAMMAGLOBULINEMIE (Maladie de
Bruton)
IgG < 1 g/l avec un taux de lymphocytes B sanguins
effondrés
Se révèle dans l'enfance
Dans sa forme classique atteint dans 90 % des cas les
garçons → mutation d'un gêne d'une tyrosine kinase
(BTK = Bruton-tyrosine kinase) : rôle dans la
maturation des cellules pré B et des lymphocytes B
Nombreuses variantes
HYPOGAMMAGLOBULINEMIE ET
SYNDROME D'HYPER IgM
Se révèle usuellement dans la petite enfance
Augmentation polyclonale des IgM (30 g/l) avec
diminution des IgG, IgA, IgE
Dû à un défaut d'expression de la protéine CD40L
empêchant le switch de l'IgM vers IgG, IgA et IgE
SYNDROME DE GOOD
Etude rétrospective de 10 cas
* Age au diagnostic de GS = 61 +/- 11 ans
* Manifestations révélatrices
Infections 6 bactériennes, virales, VZV, CMV, HSV
Médiastinales 2
* Manifestations non infectieuses associées
Iléite 3 ; cytopénies périphériques 2 ; myasthénie 1
* Taux moyen de gammaglobulines 3,4 +/- 1,8 g/l
* CD4 sanguins < 300/mm3 : 5/10
* Histologie thymique AB = 7 ; A = 1 ; B2 = 1
Thymectomie = 9 (+ lobectomie, 1). Radiothérapie = 3
* Durée moyenne de suivi 7,7 ans
* DCD 2 par progression tumorale
THYMOME ⇒ HYPOGAMMAGLOBULINEMIE
⇐
Trebbia G. et al. ATS. 2007
IMMUNOGLOBULINES IV ET DEFICIT
IMMUNITAIRE HUMORAL DE L'ADULTE
Quelle dose administrer ?
* Usuellement 400 mg/kg/4 semaines
Taux cible d'IgG résiduel > 7-8 g
* Mais : malgré cet objectif, amélioration parfois modeste → majoration
secondairement des doses administrées → taux résiduel de 8 à 9 g/l
+ diminue fréquence et durée des infections
- pas des hospitalisations
surcoût
⇒ Débuter par doses standards puis adaptation si persistance d'infection
> 2/an
Pirofsky B. et al. Am. J. Med. 1984 ; 76 : 53-60
Eijkhout H.W. et al. Ann. Intern. Med. 2001 ; 135 : 165-74
DICV ET GAMMAGLOBULINES IV
Efficacité des gammaglobulines IV pour la prévention
des pneumonies
50 malades 42 +/- 15 ans
Avant IgG IV : 42/84 % pneumonie (11 récidivantes)
Après IgG IV : durée moyenne 6,5 ans
11/22 % pneumonie
Busse P.J. et al. J. Allergy Clin. Immunol. 2002
IMMUNOGLOBULINES IV
EFFETS SECONDAIRES
Réactions anaphylactoides
Prévention par administration lente des γ IV,
corticostéroides
Réactions anaphylactiques
Prévention par γ IV pauvre en IgA chez les malades
ayant un déficit en IgA
(1)
Céphalées, migraines, méningite aseptique
Prévention par anti migraineux
(2, 3)
Insuffisance rénale
Risque majoré par insuffisance rénale préalable,
diabète, > 65 ans, médicaments néphrotoxiques (4)
1 – Bjurkander J. et al. J. Clin. Immunol. 1987 ; 7 : 8
2 – Scribner C.L. et al. Ann. Intern. Med. 1994 ; 121 : 305
3 – Finkel A.G. et al. Headache. 1998 ; 38 : 317
4 – Cantu T.G. et al. Am. J. Kidney Dis; 1995 ; 25 : 228
ADMINISTRATION SOUS CUTANEE
DES IMMUNOGLOBULINES
Administration
Pour des malades le souhaitant
En 2 sites simultanément, en 2 heures
Dose totale entre 100 et 130 % de la dose IV
Après 1 administration IV initiale
Avantages
Taux sérique d'IgG plus constant
Fréquence moindre d'effets secondaires généraux 1 à 3
versus 8 à 18 %
Administration au domicile
Éviter les abords veineux centraux
Ochs H.D., et al. J. Clin. Immunol. 2006 ; 36 : 265.
Gardful A. et al. J. Clin. Immunol. 2006 ; 26 : 177
Radinsky S. et al. J. Allergy Clin. Immunol. 2003 ; 112 : 630.
TRANSPLANTATION PULMONAIRE ET
DDB ASSOCIEES A DEFICIT COMMUN
VARIABLE
Age
21 ans
32 ans
43 ans
37 ans
Greffe
uni
uni
CP
bi
Survie
145 jours
9 ans
166 jours
2 ans
Yeatman M. et al. J. Heart Lung Transplant. 1996
Beirne P.A. et al. J. Heart Lung Transplant. 2005
Hil A.T. et al. Thorax. 1998
GRANULOMATOSE CHRONIQUE
SEPTIQUE
Particularités chez l'adulte
* 4 % des cas diagnostiqués après l'âge de 30 ans
Formes de l'adulte plus fréquemment autosomiques que
liées à des mutations associées au chromosome X
* Age du plus vieux malade diagnostiqué : 69 ans
* Test au bleu de tétrazolium peut être proche de la
normale → importance des tests en cytométrie
* Importance thérapeutique majeure : prophylaxies anti
infectieuses (Itraconazole, TrimethoprimSulfaméthoxazole) ; immunomodulation : interféron
gamma
Liese J.G. Lancet. 1995 : 346 : 220-23
Schapiro B.L. et al. N. Engl. J. Med. 1991 ; 325 : 1786-90
Gallin J.I., et al N. Engl. J. Med. 2003 : 348 : 2416-22
DILATATION DES BRONCHES :
pathologies associées
Dilatation des bronches diffuses
Mucoviscidose
Déficits immunitaires
génétiques
acquis
Infection à mycobactérie non tuberculeuse avium-intra cellulare
Aspergillose broncho pulmonaire allergique
Maladie ciliaire
Maladies systémiques : polyarthrite rhumatoide, maladies inflammatoires du tube
digestif, syndrome de Sjögren
Inhalation toxique
Pathologies congénitales diverses rares
déficit en alpha 1 antitrypsine
syndrome de Mounier Kuhn (trachéo-bronchomégalie)
syndrome de Williams Campbell (déficit en cartilage)
syndrome de Young
séquestration pulmonaire
syndrome des ongles jaunes
Maladie à MNT pulmonaire
Facteurs prédisposant locaux
Tuberculose pulmonaire préalable
Bronchectasies
Mucoviscidose
Protéinose alvéolaire
Pneumoconiose
Fibrose pulmonaire
Pneumopathie lipidique
Achalasie, gastrectomie
Marras, Clin Chest Med 2002; 23:553
Witty, Medicine 1994; 73:103
Hadjiliadis, Mayo Clin Proc 1999; 74:45
Griffith, Am Rev Respir Dis 1993; 147: 1271
Immunodéficience vis-à-vis des MNT
pulmonaires
Absence de facteur
prédisposant
Prince, NEJM 1989; 321:863
Cas familiaux
Tanaka, AJRCCM 2000; 161:1643
Infections
plurimicrobiennes:
plusieurs espèces,
plusieurs souches
Wallace, AJRCCM 1998; 158:1235
Infection pulmonaire à MNT sans
facteur favorisant
Prédominance féminine, 6ième décennie
Griffith, Am Rev Respir Dis 1993; 147:1721
Huang, Chest 1999; 115:1033
Prince, NEJM 1989; 321:863
Association rapportée à prolapsus valvulaire mitral,
scoliose, pectus excavatum
Huang, AJRCCM 1998; 157:377
Iseman, Am Rev Respir Dis 1991; 144:914
Syndrome de susceptibilité
Mendélienne aux infections
mycobactériennes
Susceptibilité quasi élective aux
mycobactéries: tuberculose, BCG et MNT
Déficits immunitaires classiques éliminés
Mode de transmission variable
Plus de 200 malades identifiés depuis 1996
Casanova, Annual Rev Immunol 2002; 20: 581
Fieschi, Presse Med 2006; 35: 879
Réponse immune antimycobactérienne
Syndrome de susceptibilité
Mendélienne aux infections
mycobactériennes
Défauts Mendéliens de
l’axe IL-12 - IFNCatherinot, Rev Mal Resp 2005; 22:767
Fieschi, Presse Med 2006; 35:879
Défaut NEMO dans la
voie d’activation CD40
Filipe-Santos, JEM 2006; 7:1745
Défaut NADPH oxydase
par mutation gp91Phox
d’expression uniquement
macrophagique
Bustamante, soumis
SYNDROME DE SUCEPTIBILITE
MENDELIENNE AUX INFECTIONS
MYCOBACTERIENNES
Défaut
Complet IFN-γR1 sans expression
Complet IFN- γR1 avec expression
Complet IFN- γR2
Partiel dominant IFN-γR1
Partiel récessif IFN- γR1
Partiel récessif IFN- γR2
Partiel dominant STAT-1
Complet sans expression IL-12/IL-23Rβ1
Complet avec expression IL-12/IL-23Rβ1
Complet IL-12/IL-23p40
Catherinot E. et al. Rev. Mal. Respir. 2005 ; 22 : 767-76
Nb malades
identifiés
18
4
3
48
2
1
3
53
1
19
Prévalence des
mycobactérioses
= 100 %
= 90 %
ND
ND
ND
= 75 %
PRIMARY CILIAIRY DYSKINESIA
* 1/30 000 naissances
* Transmission autosomique récessive
* génétique très hétérogène
* Associée à un Kartagener dans 50 % des cas
* Manifestations extra respiratoires
→ polykystose rénale et hépatique, ; rétinopathie ; hydrocéphalie ;
malformations cardiaques ; atrésie biliaire
→ infertilité masculine et féminine (mais 50 % des PCD males sont
fertiles)
→ infections ORL à répétition
* Screening : NO exhalé : abaissé
* Diagnostic :
- battement des cils : fréquence, orientation, cinétique
- analyse ultrastructurale en ME
Bush A. et al. Arch. Dis. Child. 2007 ; 92 : 1136-40
ALLERGIC BRONCHO PULMONARY
ASPERGILLOSIS
First description > 50 years (1,2)
Diagnosis is often too late : > 10 years in 50 % of cases (3)
Prevalence of ABPA in asthma patients ?
5 % to 20 %
higher in admitted patients and in patients with acute severe
asthma (39 % vs 21 %) (4)
1 – Hinson K.F. et al. Thorax : 1952 ; 7 : 317-333
2 – Pepys J. et al. Am. Rev. Respir. Dis. 1959 , 80 : 167-172
3 – Kirsten D. et al. Me. Klin. 1993 ; 88 : 353-356
4 – Agarwal R. et al. Chest. 2007 : 132 : 1183-1190
CLINICAL FEATURES OF ABPA
No gender predilection
Third/fourth decade
History of asthma, with a mean duration of 8 yrs 100%
Expectoration of brownish mucus plugs
50 %
Peripheral blood eosinophil count > 500/ml
75 %
Skintest against aspergillus type I/type III
100 % /80 %
Evelated IgE level/meanLevel
100 %/6400
> 1000 UI./ml
Elevated IgE-aspergillus specific
100 %
A normal serum IgE level excludes ABPA
ROSENGERG-PATTERSON CRITERIA
FOR THE DIAGNOSTIC OF ABPA
ARTEPICS
Asthma
Roentgenographic fleeting pulmonary opacities
T = skin Test positive type I rection
Eosinophila
Precipitating antibodies
IgE serum level > 1,000 UI/mL
Central bronchiectasis
Serum A. Fumigatus specific IgE
→ 6 of 8 makes the diagnosis of ABPA almost certain
Minor criteria
Aspergillus in sputum
Skin test positive type III
Expectoration of brownish black mucus plugs
Rosenberg M. et al. Ann. Intern. Med. 1977 ; 86: 405-414
Patterson R. et al. Arch. Intern. Med. 1986 , 146 : 916-918.
PATHOGENESIS OF ABPA
GENETIC FACTORS
CFTR gene mutation
IL-10 promoter polymorphisms
allele 1082 G : present → higher levels
allele 1082 G : present → lower levels
Surfactant protein 1-2 gene polymorphisms
IL15, TNF-α, IL-4, IL-13
Toll-like receptor gene polymorphisms
ABPA complicating cystic fibrosis
Conference consensus diagnostic criteria
1 – Classic diagnostic criteria. Cf
2 – Minor diagnostic criteria
Clinical deterioration not explained by an other etiology
IgE levels > 500 UI/mL
Immediate cutaneous reaction to aspergillus or IgE antibody to A.
fumigatus
One of the following :
Precipiting to A. fumigatus
Recent abnormalities on chest X-ray or thoracic CT-scan not
cleared by antibiotics.
Stevens D.A. et al. Clin. Infect. Dis. 2003 : 37 : S. 225-264
TREATMENT OF ABPA
1 – Oral glucocorticoids (1)
→ Prednisolone 0,5 mg/kg/d x 2 wk
alternate days x 6-8 wk
taper by 5-10 mg/2 wk
→ Prednisolone 0,75 mg/kg/d x 6 wk
0,5 mg/kg/d x 6 wk
tapered by 5 mg/ 6 wk
Monitoring measurement of IgE/6 wk → 35 % decline in IgE level
Other therapies : inhaled corticosteroids ; omalizumab (2)
1 – Agaward R. Chest. 2009 : 135 : 805-826
2 – Van Der Ent. C.K. et al. Thorax. 2007 ; 62 : 276-7
TREATMENT OF ABPA
Anti aspergillus drugs
ITRACONAZOLE 200 mg x 2/d, 16 wk, then 200 mg/d x
16 wk
12 trials, 3 prospective → 94 participants
+ decreased the IgE levels > 25 %
- no improvement of lung function ,adrenal
insufficiency
→ After the first relapse or for sparing prednisolone in
patients with corticosteroids dependent ABPA
Wark P.A. et al. Cochrome Data Base Syst. Rev. 2003
Stevens D.A. et al. N. Engl. J. Med. 2000 ; 342 : 756-62
Wark P.A. et al. J. Allergy Clin. Immunol. 2003 : 111 : 952-7
DDB ET MALADIES INFLAMMATOIRES
INTESTINALES
Principales caractéristiques
La plus fréquente des manifestations respiratoires des MICI
Sévérité de la bronchorrhée
Survient après le début des manifestations digestives (sauf environ
15 cas), à des délais variables (3 mois - 30 ans)
Plus fréquemment associée à RCH, chez des femmes (67% ) de la
quarantaine (42 +/- 7 ans), non fumeuses (80 %)
Associée à d'autres manifestations extra -digestives (52 %)
Parfois après une colectomie
Améliorée par corticothérapie orale et inhalée (traitement
d'entretien)
Black H. et al. Chest. 2007
Camus Ph. et al. Eur. Respir. J. 2000
DDB ET MALADIE CAELIAQUE
Rare
Apparition simultanée des manifestations respiratoires
et digestives
Stabilité fonctionnelle respiratoire avec CSI + régime
pauvre en gluten
Mahadeva R. et al. Thorax. 1998
POLYARTHRITE RHUMATOIDE et DDB
* Prévalence de la BBD lors de la PR : variable
1à 4 % de DDB symptomatiques
environ 30-50 % si TDM systématiques
(1)
* Chronologie : apparition de la DDB avant ou APRES la PR
(2, 3)
* Evolution inconstamment parallèle de la DDB et de la PR
(2)
* Etiologies : présence d'une mutation du gêne CFTR chez les PR-DDB :
δF508 15,4 % vs 2,8 % pop. vs 0 % DDB ou PR générale
(4)
Association mucoviscidose-PR
(5)
Susceptibilité génétique ? HLA-DRB1* 0401
(6)
sous groupe PR + Sjögren ?
(7)
1 – Remy-Jardin M. et al. Radiology. 1990
2 – Lena H. et al. Rev. Mal. Respir. 1997
3 – Shadick N.A. et al. Medecine 1994
4 – Puechal X. et al. Eur. Resp. J. 1999
5 – Doyen V. et al Rev. Mal. Respir. 2005
6 – Toussinot E. et al. Ann. Rhem. Dis. 2000
7 – Perez T. et al. AJRCCM 1998
CRITERES DIAGNOSTIQUES DU
SYNDROME DE SJOGEN
= 4/6 dont l'histologie de la BGSA
Biopsies des glandes salivaires accessoires (au moins 4 lobules avec au
moins 50 lymphocytes)
Symptômes oculaires (au moins 1) : sécheresse quotidienne > 3 mois ;
lames artificielles > 3 fois/j ; sensation de sable
Symptômes buccaux (au moins 1) : sécheresse quotidienne > 3 mois ;
nécessité de boire lors de la prise d'aliments ; augmentation de la taille
des glandes salivaires
Signes oculaires (au moins 1) : test de schirmer ; test rose bengale ;
biopsie d'une glande lacrymale
Signes buccaux (au moins 1) scintigraphie ; sialamétrie ; sialagraphie
parotidienne
Anomalies immunochimiques (au moins 1) : anti SSA ou anti SSB ; FAN ;
facteur rhumatoide.
Fox R.I. Lancet 2005
DDB ET SYNDROME DE SJOGREN
Fréquence
N
50
32
37
60
31
24
Crestani B. et al. Rev Mal. Respir. 2007
% DDB
12
6
5
38
42
46
DDB ET INFECTIONS RETROVIRALES
HIV (1)
Très rapidement progressive
Lymphopénie DC4 initialement
Fréquence des surinfections bactériennes
Majorité de fumeurs
Pas améliorée par HAART
Parfois associée à un déficit humoral → rôle des gammaglobulines ?
HTLV-I ( 2)
320 séropositifs asymptomatiques japonais (sans hémopathie, ni
neuropathie)
50 DDB/95 bronchiolite
Rôle de la replication pulmonaire du virus ?
1 – Bard M. et al. Eur. Resp. J. 1998
2 – Okama F. et al. Radiology. 2006
DDB ET POLYKYSTOSE RENALE
* Fréquence accrue de DDB (n=95):
37 %polykystose avec DDB vs 13 % si insuffisance rénale autre
* Pas de territoire pulmonaire préférentiel
* Sévérité modérée
* Associée aux autres manifestations non kystiques :
valvulopathie cardiaque 26 %
diverticulose colique 83 %
hernie abdominale 45 %
anévrysme cérébral 4 %
* Anomalies génomiques PKD1/PKD2 → polycystin-1 et polycystin-2
Driscoll J.A. et al. Chest. 2008
DDB ET SYNDROME DES ONGLES
JAUNES
Syndrome rare, environ 100 cas publiés
Triade : ongles jaunes + lymphoedème + manifestations
respiratoires
DDB : 47 % des cas ; surtout bilatérale dans les lobes
inférieurs, associée à une pleurésie bilatérale (47 %
des cas)
Nombreuses pathologies associées. Rôle ??
Physiopathologie ?? (pas d'hypoprotidémie)
Evolution parfois favorable spontanément ; intérêt de la
vitamine E pour les ongles ?
Maldonado F. et al. Chest. 2008
PREVALENCE DE LA DDB LORS DU
DEFICIT EN ALPHA 1 ANTITRYPSINE
N = 74, PiZ
DDB symptomatique cliniquement 20/74 = 27 %
à prendre en compte pour
Interpréter le syndrome obstructif qui n 'est pas
exclusivement dû à l'emphysème
Evaluer les traitements substitutifs
Parr D.G. et al. AJRCCM. 2007 ; 176 : 1215-1221
DDB ET MALADIES SYSTEMIQUES
En pratique : importance majeure de l'INTERROGATOIRE
Age du début
Sinusite
infections respiratoires dans l'enfance : rougeole, coqueluche,
pneumonie
Antécédents de tuberculose pulmonaire
Asthme
Reflux gastro-oesophagien
Cas familiaux de DDB : arbre généalogique
Stérilité
Risque d'infection VIH
Symptômes extra pulmonaires : arthrite ; troubles digestifs ;
syndrome sec ; couleur des ongles
DDB ET MALADIES SYSTEMIQUES
Intérêt du TDM pour le diagnostic étiologique
DDB proximale → ABPA
DDB prédominant dans les sommets → muco
DDB lobe moyen/lingula → MNT
DDB lobe moyen/lobe inférieur → aspiration
DDB + trachéomégalie → Mounier-Kuhn
DDB ET MALADIES SYSTEMIQUES
Quels examens biologiques pour rechercher une
étiologie ?
Microbiologie : ECBC ; BAAR x 3
NFS ; IgE ; Prick Test ; IgE anti-aspergillaire
EPP ; IgG, IgA, IgM ; sous-classes IgG ; réponse
vaccinale pneumococcique
Sérologie HIV ,HTLV1
FAN ; latex ,waaler-rose ; anti-CCP
Etude génomique des mutations du gêne CFTR (test à
la sueur)
L'IDENTIFICATION DE L'ETIOLOGIE DE LA DDB
INFLUENCE T'ELLE LA PRISE EN CHARGE ?
* ABPA→ CS +/- antifungique
* Déficit immunitaire → gammaglobulines IV/ss-cut
* Mucoviscidose → conseil génétique
* MICI, PR → surveillance si anti-TNF/risque infectieux
⇒ OUI
Lieberman-Maran G. et al. Semin. Arthritis Rheum. 2006
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