génotypes viraux à l'origine de profils sérologiques inhabituels, voire de sérologies négatives (type O)
souligne l'intérêt d'inclure des antigènes spécifiques de ces types dans les tests. Les tests directs n'ont pas
d'intérêt dans le diagnostic des infections rétrovirales. Les techniques de quantification de l'ARN viral
pourraient trouver, très prochainement, une indication dans l'établissement du pronostic des infections à VIH
et le suivi des traitements antiviraux.
Virus de l'hépatite B
Au contraire des infections par le VIH, le diagnostic des infections par le virus del'hépatite B (VHB) est
complexe. Un certain nombre de marqueurs d'infection par le VHB peuvent être recherchés : des marqueurs
indirects (anticorps anti-Hus, anticorps anti-HBc totaux et IgM anti-HBc, anticorps anti-HBe) et des
marqueurs directs (antigène HBs, antigène HBe, ADN du VHB).
Dans un contexte d'hépatite aiguë, 4 marqueurs sont utiles : l'antigène HBs, les anticorps anti-HBc totaux, les
IgM anti-HBc et les anticorps anti-HBs. L'hépatite aiguë B est caractérisée par la présence simultanée de
l'antigène HBs, des anticorps anti-HBc totaux et, surtout, des anticorps anti-HBc de type IgM, en l'absence
d'anticorps anti-HBs. La disparition de l'antigène HBs et l'apparition des anticorps anti-HBs signent la
guérison de l'infection. Le malade gardera toute sa vie des anticorps anti-HBc et des anticorps anti-HBs, qui
peuvent cependant fluctuer. En cas de vaccination contre l'hépatite B, seuls les anticorps anti-HBs seront
présents.
Chez un malade porteur chronique de l'antigène HBs (présence de l'antigène HBs depuis plus de six mois),
les tests suivants pourront être utiles : antigène HBs, anticorps anti-HBs, anticorps anti-HBc totaux et IgM
anti-HBc, antigène HBe, anticorps anti-HBe, recherche de l'ADN du VHB. Dans tous les cas, l'antigène HBs
est présent et l'anticorps anti-HBs absent. Si l'antigène HBe est détectable (et l'anticorps anti-HBe absent), la
réplication virale est certaine et sera confirmée par la recherche d'ADN du VHB. Au contraire, si l'antigène
HBe est absent et l'anticorps ti-HBe présent, la recherche d'ADN viral est indispensable pour déterminer s'il
existe une réplication virale. Quel que soit le profil sérologique, l'existence d'une réplication virale est
associée à une maladie chronique du foie et à la contagiosité de l'individu pour le VHB. Elle peut conduire à
la mise en route d'un traitement antiviral.
Virus de l'hépatite C
Comme pour le VIH, le diagnostic des infections par le VHC repose en grande partie sur les tests
sérologiques. Deux tests ELISA de dépistage sont réalisés dans les conditions légales. Le résultat est
souvent confirmé par un test de validation de type immunoblot dont l'utilité est, aujourd'hui, mise en question.
Dans le contexte d'une hépatite chronique, la mise en évidence d'anticorps antiVHC est caractéristique d'une
hépatite chronique C et le sujet doit être considéré comme potentiellement contagieux.Les tests sérologiques
ont cependant des limites qui peuvent rendre nécessaire la recherche de l'ARN viral par PCR, exclusivement
dans les indications suivantes : le diagnostic des hépatites aiguës et chroniques séro-négatives, en
particulier chez l'immunodéprimé et chez l'hémodialysé, les sérologies dissociées et indéterminées, les
nouveau-nés de mère anti-VHC positive, la surveillance des traitements anti-viraux. La quantification de
l'ARN viral et la détermination du génotype viral pourraient trouver un intérêt futur dans la décision
thérapeutique.
dCytomégalovirus
Le cytomégalovirus (CMV) est un virus particulièrement important en pathologie néo-natale. Le diagnostic
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