Exercices contraception Correction. 2.1 : La contraception oestroprogestative : Nous recherchons le mode d’action de la pilule oestroprogestative. Saisie Déduction Le doc 1 représente l’évolution du taux de LH en fonction du temps, au cours de 3 cycles, 1 normal et 2 sous pilule. On voit que - Le premier cycle est marqué par un pic J’en déduis que le mélange correctement dosé de LH le 14 iéme jour du cycle. d’O. et de P. inhibe la production de LH. - Les 2 cycles sous pilule montrent une O + P exerce un retrocontrôle négatif sur disparition du pic de LH. l’hypophyse ce qui réduit la sécrétion de LH et empêche l’ovulation. La pilule oestroprogestative est contraceptive car elle bloque l’ovulation en inhibant le pic de LH qui déclenche celle-ci. http://www.contraceptions.org/html/pilule.htm http://www.aly-abbara.com/livre_gyn_obs/termes/contraception_hormonale.html http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/medecine-2/d/pilule-combinee_5230/ voir les « sujets connexes » pour aller plus loin. Un article de « la Recherche » qui permet de réviser… http://www.larecherche.fr/content/impression/article?id=19046 2.2 : La pilule du lendemain http://artic.ac-besancon.fr/svt/act_ped/svt_lyc/eva_bac/sbac2006/bac2006-eau.htm Nous allons préciser les conditions d'utilisation de cette contraception d'urgence et proposer une hypothèse argumentée sur son mode d'action. Saisie Connaissances Interprétation Le doc 1 représente l’évolution plasmatique (dans le sang) des taux de levonorgestrel en fonction du temps et de la prise de comprimé, comparée aux taux de progestérone d’un cycle normal On voit que - Un pic de levonorgestrel consécutif à la La molécule ingérée passe dans le sang, où sa prise de chaque comprimé. concentration augmente rapidement. - Le premier pic dépasse le taux de Nous savons que la période de risque progestérone 48h après l’ovulation, maximal (fécondité maximale) se situe entre mais seulement pendant 6 heures. 48h (durée de vie d’un ovocyte) avant - La deuxième prise maintient ce pic au- l’ovulation jusqu’à 3/4 jours après (durée de dessus du même taux de progestérone vie des spermatozoïdes) pendant 12 h. Donc cette contraception d’urgence semble nécessiter un taux sanguin supérieur au taux max. de progestérone en phase périovulatoire. -On se demande quel est le lien avec la progestérone ? -Et pourquoi cette molécule baisse dans le sang nécessitant 2 prises successives pour maintenir les taux ? Doc 2 représente la comparaison de la structure du levonorgestrel et de la progestérone. Je vois que Nous savons que la progestérone est une - Globalement ces molécules se hormone agissant sur des cellules cibles par ressemblent fixation sur des récepteurs spécifiques (voir - Une partie de la molécule et identique : exercice7 page 336) grâce à une site = complémentarité de forme On peut faire l’hypothèse que cette molécule peut se fixer sur les mêmes récepteurs que la progestérone grâce à une identité de forme d’un site de la molécule, donc sur les mêmes peut se fixer sur les mêmes récepteurs que la progestérone grâce à une identité de forme d’un site de la molécule, donc sur les mêmes cellules cibles. Cette identité ferait donc entrer les 2 molécules en compétition. Cela expliquerait - Que le taux de levonorgestrel baisse dans le sang après la prise (fixation sur les cellules cibles) et - La nécessité de maintenir un taux supérieur à celui de la progestérone afin qu’elle sature les récepteurs et soit efficace. Sachant que les cellules cibles de la progestérone sont - Les cellules de l’endomètre - Les cellules du myomètre - Les cellules du col de l’utérus - Les cellules de l’axe hypothalamo hypophysaire On peut faire l’hypothèse qu’elle perturbe l’activité normale de ces cellules et contribue à empêcher une gestation en - Limitant le de l’endomètre ( nidation) - Modifiant l’activité du myomètre (élimination prématurée de l’endomètre) - Modifiant la glaire cervicale ( perméabilité au spermatozoïdes) Le document 3 représente l’évolution du taux de LH en fonction du temps et de la prise d’un traitement au levonorgestrel. Je vois que Je sais que le pic de LH (hormone - L’évolution sans traitement montre un hypophysaire) marque une ovulation. pic de LH Donc avec le traitement, l’ovulation est - Qui disparaît lors d’un traitement. supprimée. Le levonorgestrel agit bien aussi sur l’axe hypothalamo hypophysaire en inhibant son activité, empêchant l’ovulation. Mise en relation. Le levonorgestrel est un analogue de la progestérone (doc2) son identité de structure spatiale lui permet de se fixer sur les mêmes récepteurs donc d’agir sur les mêmes cellules cibles. - Pris avant l’ovulation, il permet de bloquer l’ovulation en inhibant le pic de LH (doc3) = effet contraceptif si rapport en période pré-ovulatoire. - Pris en période péri-ovulatoire et en quantité suffisante (doc1) il se fixe sur les cellules cibles utérines et (et du col) et devrait permettre de modifier suffisamment leur activité pour empêcher une fécondation ( circulation des spz.), une nidation voire une gestation. NB : le mécanisme d’action est assez mal connu (analogue ou antagoniste de la progestérone ?) Voir ICI : http://www.snv.jussieu.fr/vie/dossiers/levoru486/04actions.htm 2.2 RU 486. Pb : Nous allons tenter d’expliquer le mode d’action de la RU486 en tant que contragestatif (empêche la gestation). Saisie Connaissances interprétation Le doc.1 représente l’évolution des hormones ovariennes en fonction du temps au cours d’1 cycle normal et d’une gestation. Je vois qu’au cours d’un cycle normal, Je sais que les oestrogènes sont produits par - Les oestrogènes présentent un pic pré- le follicule en croissance au cours de la phase ovulatoire (avant 21/09) et un postpréovulatoire puis par le corps jaune après ovulatoire l’ovulation en mélage avec de la - La progestérone présente un pic postprogestérone : ovulatoire. La regression du corps jaune fait diminuer les - Les taux chutent à la fin du cycle et les taux d’hormones, l’utérus n’est plus stimulé, règles apparaissent. les règles éliminent la muqueuse développée au cours du cycle. Nous avons bien là les dosages hormonaux d’un cycle normal. - Au cours du cycle suivant La phase pré-ovulatoire se déroule normalement, puis, suite à l’ovulation, une grossesse débute Les taux d’oestrogènes et de progestérone augmentent fortement et se maintiennent à taux très élevés le 10/11 : + de 2 fois le taux max du cycle pour les oestrogènes et + 2mg/mL pour la progestérone. Sachant que les O. et P. sont produits par le corps jaune nous pouvons dire qu’au cours d’une grossesse débutante, le corps jaune ne dégénère pas et se maintient, maintenant puis augmentant le taux des hormones ovariennes qui assurent le maintien de la muqueuse utérine et permettant le bon déroulement de la gestation.. Le doc. 2 représente le résultat d’expériences d’injection d’hormones ovariennes et de prise de RU 486 sur la muqueuse utérine de lapine impubères. Je vois que Je sais que les hormones ovariennes produites - Seules les injections successives d’O par le follicule en croissance (O) puis le corps puis P permettent un développement et jaune (O+P) stimulent le bon déroulement du une maturation de l’endomètre. cycle utérin, Je peux dire que les O, en phase préovulatoire stimulent l’épaississement de la muqueuse utérine, puis les O et la P stimulent la dentellisation, la vascularisation et le maintien de la muqueuse en phase post- L’absorption de RU 486, en plus, ovulatoire. empêche la mise en place du cycle La RU 486 empêche l’action des hormones utérin ovariennes. Le doc 3a représente les résultats de marquages radioactifs réalisés avec de la progestérone et de la RU 486 marquée. Je vois que Sachant la progestérone est une hormone - La RU 486 se fixe sur l’endomètre cible qui agit sur des cellules cibles grâce à autant que la progestérone. une fixation sur des récepteurs spécifiques Je peux dire que RU 486 et P. ont les mêmes cellules cibles : se fixent sur les mêmes récepteurs présents sur les cellules de l’endomètre. - Si on injecte d’abord de la RU 486, on Nous confirmons que RU 486 et P. se fixent voit que la fixation de la progestérone sur les mêmes récepteurs que la est moindre. progestérone ; prenant sa place Le doc. 3b est une représentation en 3D des molécules de P. et de RU486. Je vois que Nous confirmons que la P. et la RU 486 ont la - Ces 2 molécules présentent une partie capacité de se fixer sur les mêmes récepteurs, identique, partie qui correspond au site de d’entrer en compétition. fixation de la P. sur son récepteur. Si la RU 486 ne joue pas le même rôle sur les cellules cibles elle va donc avoir un effet anti progestatif, empêchant l’action de la P. : cellules cibles elle va donc avoir un effet anti progestatif, empêchant l’action de la P. : - Pas de maturation de l’endomètre - Pas de maintien de celui-ci (par de l’activité du myomètre) apparition prématurée des règles et avortement. Mise en relation. Le bon déroulement d’une gestation nécessite le maintien de la muqueuse utérine, assuré par la hausse des taux d’hormones ovariennes, produites par le corps jaune qui, dans ce cas, ne dégénère pas.(doc1) O. puis P. stimulent le bon déroulement du cycle utérin (doc2). La RU 486 qui possède le même site de fixation que la P. à ses récepteurs spécifiques (doc3b), peut se fixer sur les mêmes cellules cibles (doc 3a) et enter en compétition avec la P., empêchant celle-ci de stimuler le maintien de la muqueuse (doc2) provoquant ainsi une interruption de la gestation par élimination anticipée de l’endomètre. Des sujets pour s’entraîner : Grossesse et progestérone : http://www.didac-tic.fr/bac/ts0309martinique/doc3.htm ( fait en classe) RU 486, HCG et progestérone : http://www.didac-tic.fr/bac/ts05polynesie/doc3.htm RU 486 : http://www.didac-tic.fr/bac/ts0709antilles/doc3.htm