Neptune, en grec Poséidon, et Amphitrite
Dernière mise à jour : 11-02-2017
Poséidon sur une monnaie grecque de Syracuse
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Neptune, ou Poséidon, fils de Saturne et de Rhéa,était frère de Jupiter et de Pluton. Sitôt qu'il fut né, Rhéa le cacha
dans une bergerie d'Arcadie, et fit accroire ensuite à Saturne qu'elle avait mis au monde un poulain qu'elle lui donna à
dévorer. Dans le partage que les trois frères firent de l'univers, il eut pour son lot la mer, les îles et tous les rivages.
Lorsque Jupiter son frère, qu'il servit toujours très fidèlement, eut vaincu les Titans, ses terribles compétiteurs, Neptune
les tint enfermés dans l'Enfer, et les empêcha de tenter de nouvelles entreprises. i1 les maintient derrière la clôture
infranchissable formée par ses flots et ses rochers.
Il gouverne son empire avec un calme impertur-bable. Du fond de la mer où se trouve sa paisible demeure, il a le
sentiment de tout ce qui se passe à la surface des ondes. Que les vents impétueux répandent inconsidérément les
vagues sur les rivages, qu'ils causent d'injustes naufrages, Neptune apparaît et, avec une noble sérénité, fait rentrer les
eaux dans leur lit, ouvre des canaux à travers les bas-fonds, soulève avec son trident les navires pris dans les rochers ou
enfoncés dans les sables, rétablit en un mot tout le désordre des tempêtes.
Il eut pour femme Amphitrite, fille de Doris et de Nérée. Cette nymphe refusa d'abord d'épouser Neptune, et se cacha
pour se soustraire à ses poursuites.
Mais un Neptune, ou Poséidon, fils de Saturne et de Rhéa,était frère de Jupiter et de Pluton. Sitôt qu'il fut né, Rhéa le
cacha dans une bergerie d'Arcadie, et fit accroire ensuite à Saturne qu'elle avait mis au monde un poulain qu'elle lui
donna à dévorer. Dans le partage que les trois frères firent de l'univers, il eut pour son lot la mer, les îles et tous les
rivages. Un dauphin chargé des intérêts de Neptune, la trouva au pied du mont Atlas, lui persuada d'accéder à la
demande du dieu, et, pour sa récompense fut placé parmi les astres. Elle eut de Neptune un fils appelé Triton et
plusieurs nymphes marines : elle fut aussi, dit-on, la mère des Cyclopes.
Le bruit de la mer, sa profondeur mystérieuse, sa puissance, la sévérité de Neptune qui ébranle le monde, quand
avec son tri-dent il soulève ses énormes rochers, inspirent à l'hu-manité un sentiment de crainte plutôt que de
sym-pathie et d'amour. Le dieu semblait s'en rendre com-pte, toutes les fois qu'il s'éprit soit d'une divinité, soit d'une
simple mortelle.
Il avait alors recours à la métamorphose ; mais le plus souvent, dans ses transformations mêmes, il conserva son
caractère de force et d'impétuo-sité.
On le représente changé en taureau dans ses amours avec une fille d'Éole; sous la forme du fleuve Énipée pour rendre
Iphiomédie mère d'Iphialte et d'Otus; sous celle d'un bélier, pour séduire Bisaltis; sous celle d'un cheval pour tromper
Cérès ; enfin sous celle d'un grand oiseau dans l'intrigue de, Mé-duse, et d'un dauphin avec Mélantho.
Son fameux différend avec Minerve au sujet de la possession de l’Attique est une allégorie transpa-rente où les douze
grands dieux, pris pour arbitres, indiquent à Athènes ses destinées. Ce dieu eut encore différend avec Junon pour
Mycènes, et avec le Soleil au sujet de Corinthe.
La table veut que Neptune, chassé du ciel avec Apollon pour avoir conspiré contre Jupiter, bâtit les murailles de Troie, et
que, frustré de son salaire, il se vengea de la perfidie de Laomédon en renversant les murs de cette ville.
Neptune était un des dieux les plus honorés en Grèce et en Italie. Il y possédait un grand nombre de temples, surtout
dans le voisinage de la mer : il avait ses fêtes, ses jeux solennels. Ceux de l'isthme de Corinthe et ceux du Cirque de
Rome lui étaient spécialement consacrés, sous le nom d'Hippius. In-dépendamment des Neptunales, fêtes qui se
célé-braient au mois de juillet, les Romains consacraient à Neptune tout le mois de février.
Près de l'isthme de Corinthe, Neptune et Amphitrite avaient leurs statues non loin l'une de l'autre, dans le même temple
: celle de Neptune était d'airain et haute de dix pieds et demi. Dans l'île de Ténos, une des cyclades, Amphitrite avait
tine statue colos-sale, haute de neuf coudées. Le dieu de la mer prenait sous sa protection les chevaux et les
naviga-teurs. Outre les victimes ordinaires et les libations en son honneur, les aruspices lui offraient particu-lièrement le
fiel de la victime, par la raison que l'amertume convenait aux eaux de la mer.
Neptune est ordinairement représenté nu, avec une longue barbe, et le trident à la main, tantôt assis, tantôt debout sur les
flots de la mer, souvent sur un char traîné par deux ou quatre chevaux, quelquefois ordinaires, quelquefois marins, ayant
la partie infé-rieure du corps terminée en queue de poisson.
Ici on le représente tenant son trident de la main gauche, un dauphin de la main droite, et posant un pied sur la proue
d'un navire. Par son attitude, son air calme et les attributs qui l'accompagnent, il ex-prime visiblement sa puissance
souveraine sur les eaux, les navigateurs et les habitants des mers.
Amphitrite est dépeinte se promenant sur les eaux dans un char en forme de coquille, traîné par des dauphins ou des
chevaux marins. Parfois elle tient un sceptre d'or, emblème de son autorité sur les flots. Les Néréides et les Tritons
forment son cor-tège.
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