Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable | N° 55 novembre 2013
Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
www.developpement-durable.gouv.fr
Les conséquences déjà visibles au moment de la rédaction du rapport de
cette élévation de température moyenne sont :
à l'échelle globale, le réchauffement de l'océan sur les premiers
75 m de profondeur s'élève à 0,11°C (intervalle d’incertitude à
90% entre 0,09 et 0,13°C) par décennie sur la période 1971-2010,
l'étendue moyenne annuelle de la banquise arctique a diminué
au cours de la période 1979-2012 à une vitesse qui se situait très
probablement entre 3,5 et 4,1% par décennie,
le niveau moyen des mers s'est élevé de 19 cm (intervalle
d’incertitude à 90% entre 17 et 21 cm) au cours de la période
1901-2010.
Projections de la variation de la température moyenne
globale selon le Volume 1 du 5e Rapport du GIEC
Les courbes présentées ci-après montrent des projections de la température
globale de surface réalisées à l'aide de différents modèles climatiques et
de modèles du système terrestre. Ces modèles simulent les changements
à partir d'un ensemble de forçages anthropiques théoriques et arbitraires
permettant de couvrir les effets de différents scénarios des évolutions socio-
économiques possibles et imaginables "les profils représentatifs d'évolution
de concentration (RCP : Representative Concentration Pathway)".
Ces RCP sont identifiés par leur "forçage radiatif total" approximatif pour
l'année 2100 par rapport à 1750. Pour le GIEC, le forçage radiatif est
quantifié comme « le taux de transfert d’énergie par unité surfacique du
globe, mesuré dans les hautes couches de l’atmosphère », et il est exprimé
en « watts par mètre carré » (W/m2). Un forçage radiatif causé par un
ou plusieurs facteurs est dit positif lorsqu’il entraîne un accroissement
de l’énergie du système Terre/atmosphère et donc le réchauffement du
système. Dans le cas inverse, un forçage radiatif est dit négatif lorsque
l’énergie va en diminuant, ce qui entraîne le refroidissement du système.
Les climatologues sont confrontés au problème ardu d’identifier tous les
facteurs qui affectent le climat, ainsi que les mécanismes de forçage, de
quantifier le forçage radiatif pour chaque facteur et d’évaluer la somme des
forçages radiatifs pour un groupe de facteurs.
Par exemple les simulations climatiques appliquées au scénario RCP4.5, qui
correspond à un forçage radiatif total de 4,5 W/m² et à une stabilisation
de la concentration de gaz à effet de serre à 660 ppm (parties pour million)
équivalent CO2 après 2100, prévoient une hausse de la température de
2,2°C plus ou moins 0,8°C d'ici 2100.
Les prévisions saisonnières pour novembre et
décembre 2013, et janvier 2014
http://france.meteofrance.com/
Les modèles de prévision saisonnière proposent des évolutions très
différentes sur l'Europe pour le trimestre à venir, en termes de température
ou de précipitations. Ceci s'explique par une grande incertitude sur la
circulation atmosphérique. C'est souvent le cas lorsque les températures
océaniques dans la bande équatoriale des océans ne présentent pas
d'anomalies marquées par rapport aux normales saisonnières, c’est à dire
comme actuellement sans présence de El Niño ou de La Niña.
En France métropolitaine, aucun scénario n'est privilégié ni pour les
températures ni pour les cumuls de précipitation.
Les températures moyennes saisonnières pourraient être supérieures aux
normales sur les Antilles et la Guyane. Concernant les précipitations, la
saison à venir s'annonce plus sèche que la normale en Guyane.
La température moyenne du trimestre devrait être supérieure à la normale
à la Réunion et à Mayotte. Aucun scénario ne se dégage pour les
précipitations.
Pour les températures, aucun scénario ne se dégage en Nouvelle-
Calédonie et en Polynésie.
A Wallis et Futuna, les températures moyennes saisonnières pourraient
être au-dessus des normales. Pour les précipitations, aucun scénario n'est
privilégié.
Responsable de la publication : Dominique Marbouty
Rédacteur en chef : Philippe Boiret
Comité de rédaction : Henry Boyé, Daniel Burette, Bernard Flury-Hérard
Assistance mise en page et PAO : Véronique Vermesse, SG/SPSSI/ATL2 Benoit Cudelou
2013 - 2014 O-N-D 2013 N-D 2013 - J 2014
T RR T RR
France métropolitaine ? ? ? ?
Antilles ? ? > ?
Guyane ? ? > <
Réunion > ? > ?
Mayotte > ? > ?
Nouvelle-Calédonie ? ? ? ?
Wallis et Futuna > ? > ?
Polynésie ? ? ? ?
St-Pierre et Miquelon > ? > ?
T : température RR : précipitations Gris : pas de scénario privilégié
Orange : chaud ou sec Bleu : froid ou humide Vert : normal
Ministère de l’Écologie,
du Développement durable
et de l’Énergie
Conseil Général de l’Environnement
et du Développement Durable
Tour Pascal B
92055 La Défense cedex
Collège Gestion Intégrée de l’Eau,
Collège Energie et Climat
HadCrut4 : modèle du Met Office (http://www.metoffice.gov.uk/hadobs/hadcrut4)
MLOST : modèle de la NOAA (http://www.esrl.noaa.gov/psd/data/gridded/data.mlost.html)
GISS : modèle de la Nasa (http://www.giss.nasa.gov)
Pour la courbe "Moyenne décennale", l'épaisseur de la zone en gris donne la plage d'incerti-
tude à 90% de la moyenne des températures pour chaque période de 10 ans.
La partie gauche, entre 1950 et 2010, donne l'évolution observée de la température
moyenne du globe avec leurs intervalles d’incertitude à 90%.
La partie droite présente deux courbes d'évolutions de températures selon les profils repré-
sentatifs d'évolution de concentration RCP2.6 et RCP8.5, ainsi que leurs intervalles d’incer-
titude à 90%.
Les quatre barres à droite du graphique donnent l'estimation des moyennes et leurs inter-
valles d’incertitudes à 90% des températures moyennes sur la période 2081-2100.