MALADIES DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE
Fiche 3.11
P
ATHOLOGIES
,
PROBLÈMES DE SANTÉ
- Maladie de l'appareil circulatoire ORS Bourgogne
Contexte national
En France, comme dans tous les pays industrialisés, les
affections cardiovasculaires occupent une place prépondérante
dans la mortalité et la morbidité : elles constituent la première
cause de décès, le premier motif d’admission en affection de
longue durée et le troisième motif d’hospitalisation.
Entre 2001 et 2003, les affections cardiovasculaires ont
provoqué environ 159 400 décès en moyenne chaque année.
La moitié de ces décès sont causés par les cardiopathies
ischémiques et les maladies vasculaires cérébrales.
La mortalité par maladie cardiovasculaire varie
considérablement selon les pays et à l’échelle nationale selon
les régions. Actuellement, la France se situe parmi les pays qui
ont les plus faibles taux de mortalité pour les cardiopathies
ischémiques, pour les maladies vasculaires cérébrales et pour
l’ensemble des affections cardiovasculaires.
Les données de morbidité cardiovasculaire sont, en France,
très parcellaires, mais différentes sources permettent
néanmoins d’approcher l’ampleur de ce problème. Environ
360 000 admissions en affection de longue durée pour une
pathologie cardiovasculaire ont été prononcées en 2002.
D’autre part, les données hospitalières de 2002 montrent que
ces maladies ont représenté 1 345 300 séjours dans les
services de soins de courte durée, soit 8,9% de l’ensemble des
séjours.
Au cours des dix dernières années, la mortalité due à ces
affections a continué de diminuer régulièrement. Cette baisse a
été plus importante pour les décès par maladies vasculaires
cérébrales (37 300 décès en 2001-2003, soit une réduction de
20% en 10 ans) que pour les décès par cardiopathies
ischémiques (43 600 décès en 2001-2003, soit une réduction
de 10%).
Le vieillissement de la population, l’amélioration du pronostic
vital de l’infarctus du myocarde et l’absence d’un contrôle
efficace de l’hypertension artérielle chez un tiers des
hypertendus peut laisser penser que la morbi-mortalité par
insuffisance cardiaque va s’accroître dans les prochaines
années. En effet, l’incidence de l’insuffisance cardiaque double
pratiquement tous les dix ans d’âge. Les travaux réalisés en
milieu hospitalier font état d’une augmentation des admissions
hospitalières pour insuffisance cardiaque et d’une proportion
élevée de réadmissions dans les douze mois qui suivent la
première admission.
Plusieurs facteurs constitutionnels et comportementaux
influencent l’incidence des pathologies cardiovasculaires, et
sont souvent associés : hypercholestérolémie, hypertension
artérielle, diabète, tabagisme, alimentation et modes de vie. La
réduction de ces facteurs de risque passe non seulement par
des actions d’information collective auprès du grand public, par
une action spécifique auprès des patients, mais aussi par une
mobilisation de tous les professionnels de santé en matière de
dépistage et de prise en charge de la maladie. Un grand
nombre de décès par affections cardiovasculaires sont
considérés comme prématurés car ils surviennent chez des
personnes de moins de 65 ans : un peu plus de 15 000
personnes de cette tranche d’âge sont ainsi décédées par an
en France entre 2001 et 2003. Une partie de ces décès pourrait
être évitée grâce à des actions sur les facteurs de risque ou par
une meilleure prise en charge par les différents acteurs du
système de soins.
Un programme national triennal de réduction des risques
cardiovasculaires a été lancé en 2002 par le ministère chargé
de la santé. Il prévoyait de développer les actions de prévention
des facteurs de risque, de promouvoir l’éducation thérapeutique
et les recommandations de bonnes pratiques cliniques et
thérapeutiques ainsi qu’un renforcement du système de
surveillance épidémiologique des maladies cardio-vasculaires.
Spécificité en Bourgogne
Il existe un Registre dijonnais des accidents vasculaires cérébraux
(cf. service de Neurologie, CHU Dijon).
Publication de l’ORS Bourgogne
- Tableau de bord - Les maladies chroniques en Bourgogne, 2007.
A SANTÉ OBSERVÉE EN
OURGOGNE
AITS MARQUANTS
Faits marquants
Sur la période 2001-2003, on a dénombré en moyenne
chaque année 5 312 décès de Bourguignons causés par
des maladies de l'appareil circulatoire. Ils concernent un
peu plus souvent les femmes (54%) que les hommes. La
moitié de ces décès est due à des cardiopathies
ischémiques (28%) et des maladies vasculaires
cérébrales (22%).
On observe une surmortalité par maladies cardio-
vasculaires pour les hommes par rapport à la moyenne
nationale (+3%). La mortalité des femmes ne se distingue
pas de la moyenne nationale.
À l'intérieur de la région, on observe une sous-mortalité
pour la Côte d'Or par maladie de l'appareil circulatoire.
Les départements de la Nièvre et de l'Yonne présentent
une surmortalité par maladies de l'appareil circulatoire et
plus particulièrement par cardiopathies ischémiques pour
les hommes comme pour les femmes.
Au cours des vingt dernières années, les taux comparatifs
de mortalité ont diminué pour les hommes et les femmes
de la région comme au niveau national. Ceux des femmes
ont longtemps été significativement inférieurs à ceux
observés au niveau national mais, depuis 1998, ils ont
rejoint les valeurs nationales.
En 2002, plus de 10 500 Bourguignons ont été admis en
affection de longue durée pour cette cause. Dans la
moitié des cas, il s'agit d'hommes et deux fois sur trois de
personnes de 65 ans et plus.
Ces admissions en ALD sont motivées dans un tiers des
cas par une hypertension artérielle. Les infarctus du
myocarde et l’insuffisance cardiaque représentent chacun
une admission en ALD pour maladie de l’appareil
circulatoire sur quatre.
Fin 2005, on comptait plus de 95 000 Bourguignons en
ALD pour une maladie cardiovasculaire.
En 2002, on a compté 40 349 séjours hospitaliers en
courte durée de Bourguignons pour maladies de l'appareil
circulatoire. Ces pathologies représentent 16% des motifs
de séjours hospitaliers des Bourguignons de 65 ans et
plus (premier motif d’hospitalisation) et 8,5% des séjours
des 35-64 ans en 2002.