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Le climat, l’environnement et le FMI
La stabilisation des niveaux de concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
exigera, au cours des prochaines décennies, une transformation radicale des dispositifs de
production d’énergie dans le monde. Les instruments budgétaires (comme la taxe sur le
carbone) constituent les moyens les plus efficaces pour répercuter les coûts
environnementaux sur le prix de l’énergie et promouvoir la mise au point de techniques de
production plus propres. Ils offrent en outre une précieuse source de revenus (permettant
en particulier de diminuer d’autres charges fiscales). Les politiques budgétaires ont
également un rôle important à jouer pour relever d'autres défis écologiques tels que la
mauvaise qualité de l'air et la congestion urbaine. Fixer le juste prix de l’énergie présente de
grands avantages pour les finances publiques, l’environnement et la santé, et l’initiative peut
provenir de pays individuels. Le contexte actuel, caractérisé par la chute des cours de
l’énergie, les pressions budgétaires et la nécessité de s’engager à limiter les émissions
avant la conférence de 2015 sur les changements climatiques, est propice à une réforme.
Le changement climatique est devenu un enjeu primordial de politique internationale.
Conformément à son mandat et à son domaine de compétence, le FMI centre sa réflexion sur
les enjeux budgétaires, financiers et macroéconomiques. Il donne également des conseils (par
exemple grâce à l’assistance technique fournie aux pays membres) pour la bonne élaboration
de réformes budgétaires et de réformes des méthodes de fixation du prix des émissions de
carbone, qui visent à promouvoir plus largement une croissance plus verte, particulièrement en
ce qui concerne les aspects pratiques liés à la détermination de prix appropriés dans les
secteurs de l’énergie et des transports afin de refléter le coût pour l’environnement.
Répercussions budgétaires
Les redevances globales sur les gaz à effet de serre, comme la taxe sur le carbone, sont
l’instrument le plus efficace pour encourager une moindre consommation d’énergie et le choix
de combustibles plus propres. Les taxes carbone peuvent aussi mobiliser un volume important
de recettes publiques. Elles sont un prolongement pratique du dispositif administratif existant en
matière de droit d’accise sur les carburants et satisfont aux propres intérêts des pays, compte
tenu de leurs avantages pour la santé et les domaines connexes.
Les systèmes de plafonnement et d’échange des droits d’émission sont une autre option, mais
en général, ils devraient être conçus sur le modèle fiscal en étant assortis de dispositions de
recouvrement des recettes et de stabilisation des prix.
Élaborer une riposte
Pour définir une politique budgétaire d’atténuation du changement climatique, de nombreux
éléments sont à prendre en compte :
le niveau approprié de pression fiscale et l’assiette adéquate, et le traitement des biens
échangeables;
le rôle de politiques d’accompagnement en matière de technologies;
l’utilisation des recettes et l’équilibre entre la taxe carbone et les autres impôts;
le traitement des produits forestiers et des autres émissions non liées à l’énergie;