
5 Annexe IV
1969 à été estimé 5.8%, les immigrés proviennent essentiellement de la région de la
Mefou (Nord-Est de Yaoundé) et des autres départements du Centre-sud. Cet exode a
un impact négatif sur les communautés rurales, qui voit leur population vieillir, et le
niveau de vie se dégradé. L’exode apparaît donc comme un facteur de régression
économique et social dans les campagnes.
Economie
En 1985, le revenu moyen des population de Yaoundé était de l’ordre de 400,00 CFA
contre 200,000 CFA en zone rurale (Tiki Manga et Weise, 1994). Yaoundé est une ville
administrative, commerciale et agricole. Yaoundé est aussi la capitale de la région
cacaoyère, avec l’essentiel de la production annuelle du pays provenant de la région. La
culture du cacao fût introduite en 1858 par des missionnaires baptistes fuyant le Sao
Tomé, tout de suite adoptée par l'élite Douala, de larges plantations furent installées
long des rivières Mongo, Wuri et Dibamba vers 1907 (Monga, 1996). C'est seulement
vers 1910 que le gouvernement mis en place une politique de promotion de la cacao
culture de petite taille (1 à 2 ha), mais cette tentative ne pris essor dans la région du
Centre Sud (pays Beti) qu'après la première guerre mondiale. Le début de la
dégradation forestière dû à la culture de rente remonte donc à cette époque.
L'importance historique du secteur agricole dans le sud et centre du Cameroun est donc
un facteur important de modification des paysages forestiers. Les prises de décision
politiques faite au début de ce siècle dans le domaine agricole et industriel se reflètent
encore dans l’organisation spatiale des paysages forestiers d’Afrique centrale.
Agriculture
Avant 1940, la famille Beti était moins sédentaire et les pratiques agricoles incluaient un
cycle de culture en savane (zone d’origine des Beti) et un cycle en forêt. Mais le
développement des cultures de rentes entraîna une sédentarisation et introduisit une
division du travail, les femmes se concentrant sur les cultures vivrièreset les hommes sur
les cultures de rente (Eckert, 1996). Les larges superficies de forêts dégradées autour
de Yaoundé sont liées à la fois aux cultures vivrières et de rente. La durée de la jachère
est très courte de l'ordre de 3.9 ans autour de Yaoundé (IITA, 1996)
Le taux de déforestation annuel pour le Cameroun est estimé à 0.6 % par la FAO
(période 1980-90). Mais une étude récente a permis de vérifier que les taux de
déforestation autour de Yaoundé peuvent être jusqu’a 2 fois plus élevés que ce de la
FAO autour de Yaoundé et que l’expansion urbaine c’est ralentie pendant la période de
crise (après 1986) comparé à pré-crise, alors que l’expansion de l’agriculture sur la forêt
a été plus rapide pendant la crise (Laporte, 1999).
Les villages environnant sont spécialisés dans les cultures vivrières et maraîchères et la
production du bois de chauffe, bien que le revenu provenant du bois de chauffe soit en
augmentation constante, l'agriculture est le principal revenu pour la plus part des villages
autour de Yaoundé, celui des cultures pérennes (cacao) est secondaire, les villages les
plus riches étant ceux dont les revenus sont tirés à la fois des cultures vivrières et
pérennes, les villages les plus pauvres tirent essentiellement leurs revenus de la vente du
bois de chauffe (Demedou,1997). Il est possible que le bois de chauffe comme dans les
environs de Bangui soit le source de revenu importante pour les immigrés, une lutte