Julie Chapon Revêtement cutané 8 pages Photothérapie

REVETEMENT CUTANE – Photothérapie
Pharmacologie cutanée-action des agents physiques en thérapeutique dermatologique
28/04/2015
GOULLIOUD Marie
CR : Julie Chapon
Revêtement cutané
8 pages
Photothérapie
Pharmacologie cutanée-action des agents physiques en thérapeutique dermatologique
La photothérapie se pratique comme les cabines à UV pour bronzer, seulement les UV sont à visée
thérapeutique ici.
Les rayons UV appartiennent au domaine optique, avec des longueurs d'ondes courtes juste en dessous du
domaine du visible.
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Plan :
A. Principes et modes d'action
I. Les rayons ultra violet
II. Les phototypes
B. PUVA thérapie
C. UVB thérapie
D. Effets secondaires
I. Effets secondaires précoces
II. Effets secondaires tardifs
E. Indications
F. Contre-indications
REVETEMENT CUTANE – Photothérapie
Pharmacologie cutanée-action des agents physiques en thérapeutique dermatologique
A. Principes et modes d'action
I. Les rayons ultra violet
Plus la longueur d'onde est courte plus elle est énergétique et moins elle pénètre dans la peau.
UVC ( 200 < λ < 280) : bloqués par l'ozone (moins bien connus)
UVB ( 280 < λ < 320 ): bloqués par le verre
UVA ( 320 < λ < 400 ) : bloqués par le cristallin
UVA courts 320 < λ < 340 UVA2
UVA longs 340 < λ < 400 UVA1
(La prof a insisté sur cette diapo quand elle a évoqué les questions qu'elle avait rédigé susceptibles de tomber à
l'examen .. Les valeurs ne sont cependant pas à apprendre. )
Il existe en effet plusieurs sortes d'UV :
UV A : ils ont la longueur d'onde la plus longue des UV donc pénètrent le plus. Ils sont responsables de
la toxicité cutanée, ce sont eux qui induisent des modifications dans l'ADN des cellules de la peau
(toxicité indirecte) et expliquent l'altération de la peau chez les personnes âgées.
UV B : ils sont plus énergétiques et pénètrent moins profondément. Ils sont responsables des coups de
soleil (toxicité directe).
N.B : les crèmes solaires actuelles protègent contre les UV A et B ce qui n'était pas le cas auparavant, elles
offrent une meilleure protection. Par ailleurs, les UV A passent à travers les nuages.
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Les UV sont utilisés pour thérapie : les UVB altèrent l'épiderme et les A provoquent une altération plus durable
mais invisible de la peau (pas à l'origine de brulures cutanées).
II. Les phototypes
La quantité d'UV pour obtenir une réponse cutanée est liée à ces phototypes.
On les départage en 6 types (Classification Fitzpatrick) :
1. peau blanche, très sensible, toujours brulées, jamais bronzée (taches de
rousseur)
2. peau blanche, très sensible, toujours brulées, un peu bronzée
3. peau blanche, sensible, peu de coups de soleil, bronzage léger et
uniforme
4. peau mate, modérément sensible, peu de coups de soleil, bronzage
facile
5. peau mate, ne brule pas, bronzage facile (méditerranéens bruns,
asiatiques, arabes)
6. peau noire, insensible, aucun coup de soleil
B. PUVA thérapie
Il s'agit de l'application d'UVA après traitement de photosensibilisation (avec du psoralène) pour accroitre les
effets thérapeutiques des UV.
Le psoralène se prend quelques heures ou minutes avant UVA. C'est un isomère de la famille des
furocoumarines, qui possède une bande d'absorption dans les UVA.
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Il existe plusieurs modes d'administration :
par voie orale selon poids du patient (par exemple : Méladinine 0.6 mg/Kg 2h avant séance)
par voie locale en solution appliqué au pinceau 30 à 60 min avant
en balnéothérapie PUVA : Immersion dans une solution aqueuse de
psoralène puis UVA pendant 1h
(il est nécessaire d'attendre après administration pour améliorer la sensibilité : on
attend que toutes les cellules de l'épiderme soient atteintes)
La source de rayons UV :
Ce sont des lampes à vapeur de mercures à basse pression contenues dans des cabines
d'irradiation corporelle totale ou pour une irradiation localisée (main ou pied
uniquement).
Ils sont équipés d'un photomètre permettant de calculer la puissant d'émission
nécessaire.
Il faut aussi calculer, selon le phototype, la dose d'attaque qui correspond à la dose
photo-toxique minimale (DEM= dose érythémateuse minimale) capable d'induire
une petite lésion, car on débute avec cette dose là puis on l'augmente progressivement
(accoutumance cutanée menant au phénomène de bronzage afin d'améliorer la
protection de la peau aux rayons UV).
C. UVB thérapie
Les UVB vont moins pénétrer mais ont une plus grande énergie.
Les lampes utilisées sont différentes des UVA, ce sont des lampes à émission spectrale très étroite, limitée au
domaine des UVB.
Autrement elles se présentent de la même manière que les lampes à UVA.
Il existe d'ailleurs des cabines mixtes, d'irradiation corporelle totale, avec des tubes UVA et UVB permettant de
sélectionner les rayons voulus selon l'indication.
De même pour les doses, on progresse à partir de la DEM.
Les indications sont :
le psoriasis pour les UVB car plutôt épidermique
la dermatite atopique UVA+B (héliothérapie naturelle)
les UVA peuvent être effectués sans psoralène (pas en PUVA thérapie)
Mécanisme d'action :
Les photons émis dans le spectre des UV sont absorbés par les chromophores endogènes, c'est à dire tout ce
qui compose les cellules de la peau (ADN, acide urocyanique notamment).
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Il va alors y avoir plusieurs réactions photochimiques directes qui peuvent entrainer un érythème ; mais aussi
une photosensibilisation (intérêt en thérapeutique) avec production de radicaux libre en créant un stress
oxydatif.
Ce stress oxydatif est à l'origine :
de nécroses ou apoptoses/proliférations
d’altération des récepteurs membranaires
d'une action sur les activités métaboliques (cytokines, molécules
d'adhésions, facteurs de croissance, neuromédiateurs, facteurs
d'inflammation, synthèse d'enzymes)
Enfin il y a un effet immunomodulateur impliqué dans le soin des
pathologies inflammatoires (comme le psoriasis ou l'eczéma).
D. Effets secondaires
I. Effets secondaires précoces
Il est possible qu'ils surviennent quand on a calculé une mauvaise DEM.
Ce sont :
sécheresse cutanée, prurit, hypertrichose
nausées du au psoralène (rare)
conjonctivite et kératoconjonctivite (port de protection pendant les UV et de lunettes de soleil après car
le psoralène photosensibilise fortement les yeux)
érythèmes photo-toxiques (attention aux médicament photosensibilisants) = coup de soleil comme sur
la photo ci-dessous.
allergie au psoralène (photoallergie de contact, toxidermie)
aggravation d'une dermatose ou déclenchement du à cette stimulation de la peau (phénomène de
Koebner) : lucite, acné, rosacée, herpes, Kaposi juliusberg si dermatose atopique
II. Effets secondaires tardifs
Les risques sont essentiellement oculaires avec apparition d'une cataracte notamment (d'où port de lunettes
coques pendant et lunettes de soleil 12h après si prise de psoralène mais aussi examen ophtalmologique
préconisé avant).
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