AIH - Herpesviridae
16/03/2015
OCANA Marine L2 (CR : Hamza Berguigua)
AIH
Pr A.Nougairede
20 pages
Herpesviridae
A) Classification des herpesvirus humains
Les herpesvirus sont une grande famille de virus que l'on peut retrouver dans toutes les spécialités médicales
car ce sont les virus les plus prévalents dans la population. Ces virus possèdent un ADN bicaténaire avec une
capside icosaédrique, ils sont enveloppés et sont donc plus fragiles dans l'environnement.
Au sein de la famille des Herpesviridae il y a trois sous familles : les Alphaherpesvirinae, les
Betaherpesvirinae et les Gammaherpesvirinae.
1/20
Plan :
A) Classification des herpesvirus humains
B) Les différentes infections virales
I. Par les Alphaherpesvirinae
II. Par les Betaherpesvirinae
III. Par les Gammaherpesvirinae
IV. La séroprévalence
C) Alphaherpesvirinae
I. L'Herpes simplex virus
II. Le virus de la varicelle et du zona
D) Betaherpesvirinae
I. Le cytomégalovirus
II. L'herpesvirus humain 6 et 7
E) Gammaherpesvirinae
I. L'epstein barr virus
II. L'herpesvirus humain 8
F) Le diagnostic des herpès
I. Le diagnostic direct
II. Le diagnostic indirect
G) Le traitement anti-viral
I. Le traitement préventif
II. Le traitement pré-emptif
III. Le traitement curatif
IV. Les différents traitements
AIH - Herpesviridae
Dans ces sous familles se trouvent différents virus :
on retrouve l'Herpes simplex virus de type 1 et de type 2 (HSV-1 et HSV-2), et le virus de la
varicelle et du zona (VZV) dans la sous famille des Alphaherpesvirinae
on retrouve le cytomégalovirus (CMV mais aussi HCMV pour le human cytomegalovirus, les deux
abréviations sont à connaître), l'herpesvirus humain 6 et l'herpesvirus humain 7 (HHV-6 et HHV-7)
dans la sous famille des Betaherpesvirinae
on retrouve l'epstein barr virus (EBV) et l'herpesvirus humain 8 (HHV-8) dans la sous famille des
Gammaherpesvirinae.
Ce sont donc les huit herpesvirus humains, d'autres peuvent aussi toucher les animaux et ne sont pas humains.
Sur cet arbre phylogénétique on regroupe les différents virus humains en fonction de leur génome. Plus la
distance entre les virus est importante, plus ils sont éloignés génétiquement. Ils sont bien regroupés par sous
familles (d'autres virus qui ne sont pas humains sont aussi sur le schéma).
B) Les différentes infections virales
En ce qui concerne leur cycle, on a vu précédemment que ces virus étaient enveloppés. Ils peuvent donc se fixer
grâce à leur protéines d'enveloppe sur la cellule de l'hôte grâce à un récepteur spécifique. Les enveloppes du
virus et de la cellule hôte fusionnent et la capside du virus est libérée à l'intérieur de la cellule hôte. Se produit
ensuite la décapsidation, le génome viral sort de la capside pour aller dans le noyaux de la cellule infectée. La
réplication de l'ADN va débuter, puis la synthèse de l'ARNm et la traduction des protéines. Ensuite, tous les
éléments du virus s'assemblent dans le réticulum endoplasmique, maturent dans l'appareil de Golgi puis le virus
sort le plus souvent par exocytose.
2/20
AIH - Herpesviridae
Ce qui est important à retenir, c'est que les 8 herpesvirus humains ont la particularité d'être latents.
La première infection par un herpesvirus est appelée la primo-infection. La personne peut alors être malade ou
non puisque ces virus ont beaucoup de formes asymptômatiques. Puis le virus reste latent toute la vie dans
l'organisme. Un jour il peut y avoir un stimulus (il existe plusieurs sortes de stimulus en fonction de
l'herpesvirus) qui va le réactiver, entraînant à nouveau la réplication du virus. Il donne alors une nouvelle
infection, appelée une récurrence qui sera ou pas symptômatique.
3/20
AIH - Herpesviridae
A gauche, c'est la primo-infection, le premier contact avec le virus. Soit on guérit, c'est l'infection résolutive, le
virus est éliminé de l'organisme ; soit le virus persiste. Il peut persister sous deux formes :
il donne des infections chroniques (ex : le virus des hépatites), c'est-à-dire qu'il persiste en se
répliquant
il persiste de manière latente (ex : les herpes), c'est-à-dire qu'il est dans l'organisme mais sous forme
non réplicative, il dort. De temps en temps peuvent se produire des récurrences cliniques (ou
réactivations biologiques).
Il a y toujours plus de virus répliqué au moment de la primo-infection qu'au moment de la réactivation. Lors de
la réactivation la forme clinique est donc moindre chez l'immuno-compétent.
Certains herpes, les Gammaherpesvirinae (vu plus loin), on la particularité de transformer les cellules de
l'organisme. Ce sont des virus oncogènes qui donnent des cancers viraux-induits.
I. Par les Alphaherpesvirinae
HSV et VZV sont latents dans les neurones (le corps cellulaire) des ganglions sensitifs :
HSV-1 est localisé dans le ganglion de Gasser (du Trijumeau) et HSV-2 dans les ganglions sacrés.
HSV-1 peut aussi se retrouver dans les ganglions sacrés quand il s'agit d'infections génitales
VZV est latent dans les ganglions sensitifs rachidiens et leurs cellules gliales satellites, ainsi que dans
les ganglions des paires crâniennes.
II. Par les Betaherpesvirinae
CMV, HHV-6 et HHV-7 sont dans presque toutes les cellules. Il peut s'agir des globules blanc (monocytes,
macrophages), les cellules endothéliales, les cellules épithéliales,... Cette répartition a une implication dans la
transmission.
III. Par les Gammaherpesvirinae
EBV et HHV-8 ont pour zone de latence le lymphocyte B. Cela a une implication sur le pouvoir pathogène, les
signes cliniques et la transmission.
IV. La séroprévalence
Ce sont des virus très prévalents dans la population adulte :
HSV-1 : jusqu'à 90% de la population possède des anticorps contre ce virus et l'a donc rencontré une
fois dans sa vie. Ce phénomène est particulièrement important dans les pays sous développés puisque la
transmission est très solicitée (dans l'amphi entre 70 et 90% d'entre nous sommes porteurs de HSV-1 et
ne le savent pas en majorité)
HSV-2 : il est moins prévalent car c'est une MST (maladie sexuellement transmissible), en moyenne un
peu moins de 20% de la population est infectée (0% chez une femme vierge)
VZV : 95% des adultes ont eu la varicelle
CMV : on estime en moyenne qu'à notre âge, 50 à 60% d'entre nous ont eu le CMV. Ca va de 40 à 90%
suivant les populations
EBV : c'est la mononucléose infectieuse (la maladie du baiser) et à notre âge près de 90% des personnes
sont porteuses.
HHV-6 et HHV-7 : ils interviennent très tôt dans l'enfance. On estime qu'à 2 ans près de 95% des
enfants ont eu l'HHV-6 ou l'HHV-7
HHV-8 : le prévalence est très variable, on a un gradient nord-sud. On est aux alentours de 2% dans
l'hémisphère nord, et plutôt dans les 50% dans l'hémisphère sud (Afrique), voir 60% dans certains pays.
4/20
AIH - Herpesviridae
C) Alphaherpesvirinae
I. L' Herpes simplex virus (HSV)
Il rentre dans l'organisme par la peau et les muqueuses. La voie d'entrée d'HSV-1 est plutôt buccale, et celle
d'HSV-2 est plutôt génitale. Mais avec toutes les nouvelles pratiques oraux-génitales des dernières années qui
évoluent l'HSV-1 est également passé génital.
La multiplication est locale, l'incubation va donc être courte avec des signes cliniques qui apparaissent
rapidement (dans les 48h après l'infection). Elle se fait dans les cellules épithéliales et au niveau des
terminaisons nerveuses. En ce qui concerne leur latence, elle se fait dans les neurones des ganglions sensitifs
(voir partie B/I).
Sur le schéma ci dessous le virus se réplique localement dans les cellules épithéliales de la bouche (en bas à
gauche). Il va ensuite dans la synapse du neurone avec une réplication également au niveau du ganglion. On
aura les symptomes au niveau buccal, le virus va rester latent dans le corps cellulaire, son ADN est sous forme
circulaire. Un jour un stimulus stimule le neurone (à droite), le virus se réactive et donne de nouveau des
lésions buccales.
Au niveau neurologique, HSV-1 donne des méningo-encéphalites ou des encéphalites pures, c'est très grave. Il
peut aussi donner des kératoconjonctivites, le plus souvent des gingivostomatites au niveau buccal, des
pharyngites, des oesophagites, des lésions génitales et le panaris herpétiques (au bout du doigt).
HSV-2 est moins grave au niveau neurologique, il entraîne plutôt des méningites. On peut avoir des signes de
méningo-encéphalites, il peut aussi donner des gingivostomatites, des pharyngites, des lésions génitales et
périanales, le panari.
A retenir, des infections neurologiques, occulaires, orales, génitales et cutanées.
5/20
1 / 20 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !