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POLARISATION DES ECHANGES MONDIAUX
AUTOUR DE LA TRIADE
PROBLEMATIQUE :
En quoi la polarisation des échanges mondiaux autour de la Triade renforce t-elle les
inégalités Nord/Sud ?
I) LA POLARISATION DES ECHANGES MONDIAUX :
Depuis le développement des échanges mondiaux avec la libéralisation des marchés et
la suppression des frontières, les flux à travers la planète sont de plus en plus nombreux.
Cependant, on remarque que ces échanges se font la plupart du temps autour d’une
zone de polarité : la Triade.
a) Description des échanges mondiaux
Les échanges de marchandises
Le développement de ces échanges s’est accéléré à partir de la 2e moitié
du 20e siècle, une part croissante des travailleurs produise pour
l’exportation. Ce développement s’est aussi accompagné d’une
transformation de la structure des produits. L’augmentation des échanges
de produits primaires, croît moins vite que celle des produits
manufacturés. Ceci s’explique par le fait que le prix des matières
premières à peu augmenté par rapport au prix des produits manufacturés
mais aussi par l’augmentation de la demande mondiale des produits
manufacturés.
Les échanges de services
Ils se sont développés plus tardivement, mais ceux-ci ne cessent de
croître. Par exemple la part des services dans l’échange international était
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de 15% en 1980, il est passé à 19,3% en 2005. Certains types de services
s’exportent de plus en plus facilement, tels que les services bancaires,
services rendus aux entreprises, assurances, transferts de technologie.
Mais d’autres sont difficilement exportables tels que les services non
marchands : enseignement, santé …, car leur consommation est souvent
liée à des habitudes culturelles. Ils constituent aussi un secteur abrité,
c'est-à-dire il n’ya pas de concurrence internationale.
Les flux de capitaux
Le mouvement de capitaux et relativement récent, mais ce sont les
échanges qui ont connu la plus grosse évolution à la fin des années 70.
Cette explosion de capitaux a été rendu possible par une
déréglementation du marché des capitaux, ce que l’on appelle la
globalisation financière.
b) La Triade : définition et polarité
Le terme Triade a été utilisé et popularisé par l’économiste japonais K. Ohmae dans un
ouvrage de 1985. Il désigne l'ensemble des trois pôles qui dominent l'économie mondiale
et la conduite de la politique internationale. La Triade est constituée de l'Amérique du
Nord (États-Unis et Canada), l'Europe (Union européenne + Norvège + Suisse) et l'Asie-
Pacifique (Japon et Corée du Sud).
La puissance de ces pôles s’explique par des facteurs :
- économiques : 75% du PIB mondial
- touristiques : 75% des flux touristiques mondiaux se font au sein de la Triade
- Diplomatique : les états membres de la Triade sont à l’origine des
nombreuses organisations internationales qui ont une grande influence dans
les décisions mondiales (ONU, OMC, FMI etc.)
La Triade est une zone de polarité car elle attire de nombreux flux économiques qui font
sa puissance. C’est un véritable centre d’impulsion de l’économie mondiale
Cette intégration est souvent officialisée par la création de zones de libre-échange. Une
zone de libre-échange est un accord commercial régional. Elle prévoit un abaissement
progressif des barrières douanières entre les membres mais chaque pays est libre
d’appliquer les tarifs de son choix vis-à-vis des pays tiers.
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L’union douanière est l’abaissement progressif des barrières douanières entre les
membres mais avec un Tarif Extérieur Commun (TEC) vis-à-vis des pays tiers
Le marché commun est l’intégration complète (politique monétaire, fiscale…). C’est
l’adoption de politiques communes.
c) La polarisation défavorable au pays du Sud
Le fait que la plupart des échanges mondiaux se fassent autour de la Triade est néfaste
aux autres pays notamment ceux en sous développement et en développement. En effet,
ces trois puissances mondiales s’accaparent les richesses de la planète ne laissant en
quelques sortes que les « restes » aux états dits « pauvres ». Alors que certains
accumulent des biens, les autres se paupérisent du fait du manque de ressources.
Les populations du Sud sont des producteurs importants pour le reste du monde
notamment en ce qui concerne la production agricole et les matières premières.
Cependant, ces pays exportent à des prix bas sur des marchés du Nord qui eux se
créeront des bénéfices que ne ressentiront pas les petits producteurs des pays pauvres.
On peut donc dire que le Nord exploite en quelque sorte le Sud. De plus, la plupart des
investissements de la Triade se font vers les pays du Nord. Ainsi, ils enlèvent aux pays en
développement ou en sous développement, la possibilité de s’enrichir grâce à la création
par exemple de nouvelles entreprises.
La répartition des richesses se fait donc essentiellement entre pays du Nord. Elle ne fait
qu’accentuer les écarts de développement et entrainer la paupérisation de nombreuses
populations. Cependant, des pays essaient et réussissent de plus en plus à s’imposer
dans l’économie mondiale. Ils représentent de véritables challengers pour la Triade et
fondent leur force sur des valeurs ajoutées.
II) L’INTEGRATION DES PAYS EMERGENTS DANS LE COMMERCE MONDIAL
a) BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
BRIC
est le terme associant le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Il est apparu en 2003 lors
d'une thèse de la banque d'investissement Goldman Sachs. Ce rapport cherchait à
montrer que l'économie de ces quatre pays va rapidement se développer et aller en 2050
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jusqu'à devancer les principales puissances économiques actuelles, à savoir les Etats-
Unis, le Japon et l'Union européenne En effet, les
BRIC
ont les perspectives de croissance
économique les plus élevées pour le XXIème siècle, c'est pourquoi ils aspirent à devenir
des puissances mondiales.
La montée en puissance de ces pays, que l'on peut qualifier de NPI, est surtout due à
l'internationalisation des échanges. En effet, la création du GATT en 1947 puis de l'OMC
en 1995 est au bénéfice de ces puissances, ces deux instances ayant pour but d'éliminer
toute entrave au libre échange.
Cette montée en puissance s’accompagne de la volonté de faire contrepoids, sur le plan
politique, à l’hégémonie occidentale, et en particulier celle des Etats-Unis, dans les
décisions politiques et économiques mondiales. Première revendication: une meilleure
représentation au sein des institutions internationales.
D’autre part, le BRIC critique vivement la suprématie du dollar dans les échanges
mondiaux et revendique la création d’un nouveau système monétaire international pour
pallier la volatilité actuel du billet vert, constante source d’inquiétude pour la Chine qui
détient d’importantes réserves monétaires en dollars. C’est dans ce but précis que Pékin
et Brasilia ont signé un accord qui leur permettra à l’avenir de réaliser l’ensemble de leurs
échanges bilatéraux avec leurs devises nationales. Le quartette envisage d’ailleurs l’idée
de s’acheter mutuellement des obligations afin de conforter leurs propres monnaies.
Bien qu’unis par une communauté d’intérêts, les quatre grandes puissances présentent
toutefois d’importantes disparités économiques et politiques qui pourraient à moyen
terme mettre un frein à cette alliance de circonstance. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la
Chine ont tous été durement touchés par la crise économique et financière, mais à des
degrés divers. Si la Chine, le Brésil et l’Inde s’en sortent relativement bien, ce n’est pas le
cas de la Russie qui a subi une forte dépréciation de sa monnaie. Il en va de même pour
la croissance économique dont le rythme est différent d’un pays à l’autre. Selon les
dernières estimations de croissance de la Banque mondiale, kin (+6,5%) et New Delhi
(+5,9%) devraient connaître une hausse appréciable de leur PIB en 2009 alors que Brasilia
(-1,1%) et Moscou (-7,5%) devraient s’attendre à une contraction plus ou moins
importante de leur économie. Enfin, d’aucuns avoueront que les standards politiques sont
pour le moins divergent au sein du BRIC: démocratie multiraciale au Brésil, démocratie
des castes en Inde, dirigisme en Russie, autoritarisme en Chine. Ces considérations
économiques et politiques ne sauraient toutefois remettre en question une alliance
hautement symbolique, économiquement profitable à tous, qui s’inscrit dans la stratégie
tous azimuts des diplomaties brésilienne, russe, chinoise et indienne.
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b) Les dragons : Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour
Les quatre dragons asiatiques font références à quatre pays d'Extrême-Orient à forte
croissance industrielle dans la deuxième moitié du XXe siècle : la Corée du Sud, Hong
Kong, Singapour et Taïwan. Depuis peu, la République populaire de Chine est parfois
ajoutée au groupe. Il s'agit de deux cités-États, Hongkong (désormais rattaché à la
République populaire de Chine) et Singapour, et de deux pays plus importants, davantage
d'ailleurs par leur population que par leur étendue, puisque les densités de population y
sont très fortes : la Corée du Sud et l'île de Taiwan, officiellement République de Chine.
Il ne faut pas les confondre avec les Tigres asiatiques. Ensemble, on les appelle parfois
nouveaux pays industrialisés d'Asie (NPIA). Ils font partie des nouveaux pays industrialisés
(NPI). Ces pays ont suivi le modèle économique développé par le Japon auquel ils font
concurrence dans les activités industrielles les plus sophistiquées (automobile,
électronique grand public) depuis 1980.
Ces pays présentent un certain nombre de caractères communs : la position littorale a
favorisé l'ouverture de leur économie vers l'extérieur ; ils ont profité de la proximité du
Japon, qui leur a montré l'exemple et leur a fourni un marché et des investissements ; ils
ont aussi bénéficié de l'aide américaine, pour des raisons stratégiques. Tous quatre ont
aussi connu des phases d'activité spécialisée, ils ont au part profité du bas prix de
leur main-d'œuvre. Mais cette phase est maintenant révolue, les productions sont plus
diverses, plus techniques, et l'économie n'est plus dominée par les intérêts étrangers,
puisqu'il s'est formé des capitalismes autonomes. Les quatre dragons présentent
cependant des différences considérables entre eux. Leur démarrage économique a
profité d'avantages initiaux différents : capital commercial et activité portuaire à
Hongkong et Singapour, investissements massifs de grandes firmes et de capitaux d'État
en Corée, aide des États-Unis et activité de petites entreprises à Taiwan.
Comme le Japon, les quatre dragons commencent maintenant à investir massivement
dans des pays proches, comme la Thaïlande, l'Indonésie, voire le Viêt-Nam ou les régions
littorales de la Chine. Aussi, ces pays et régions commencent à connaître une
modernisation et une croissance économique rapides, et l'on tend maintenant à les
inclure eux aussi parmi les « dragons asiatiques », ce qui peut paraître pour le moins
prématuré.
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