Charlotte Mora – Alexandra Martinez 2A Publicité
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jusqu'à devancer les principales puissances économiques actuelles, à savoir les Etats-
Unis, le Japon et l'Union européenne En effet, les
BRIC
ont les perspectives de croissance
économique les plus élevées pour le XXIème siècle, c'est pourquoi ils aspirent à devenir
des puissances mondiales.
La montée en puissance de ces pays, que l'on peut qualifier de NPI, est surtout due à
l'internationalisation des échanges. En effet, la création du GATT en 1947 puis de l'OMC
en 1995 est au bénéfice de ces puissances, ces deux instances ayant pour but d'éliminer
toute entrave au libre échange.
Cette montée en puissance s’accompagne de la volonté de faire contrepoids, sur le plan
politique, à l’hégémonie occidentale, et en particulier celle des Etats-Unis, dans les
décisions politiques et économiques mondiales. Première revendication: une meilleure
représentation au sein des institutions internationales.
D’autre part, le BRIC critique vivement la suprématie du dollar dans les échanges
mondiaux et revendique la création d’un nouveau système monétaire international pour
pallier la volatilité actuel du billet vert, constante source d’inquiétude pour la Chine qui
détient d’importantes réserves monétaires en dollars. C’est dans ce but précis que Pékin
et Brasilia ont signé un accord qui leur permettra à l’avenir de réaliser l’ensemble de leurs
échanges bilatéraux avec leurs devises nationales. Le quartette envisage d’ailleurs l’idée
de s’acheter mutuellement des obligations afin de conforter leurs propres monnaies.
Bien qu’unis par une communauté d’intérêts, les quatre grandes puissances présentent
toutefois d’importantes disparités économiques et politiques qui pourraient à moyen
terme mettre un frein à cette alliance de circonstance. Le Brésil, la Russie, l’Inde et la
Chine ont tous été durement touchés par la crise économique et financière, mais à des
degrés divers. Si la Chine, le Brésil et l’Inde s’en sortent relativement bien, ce n’est pas le
cas de la Russie qui a subi une forte dépréciation de sa monnaie. Il en va de même pour
la croissance économique dont le rythme est différent d’un pays à l’autre. Selon les
dernières estimations de croissance de la Banque mondiale, Pékin (+6,5%) et New Delhi
(+5,9%) devraient connaître une hausse appréciable de leur PIB en 2009 alors que Brasilia
(-1,1%) et Moscou (-7,5%) devraient s’attendre à une contraction plus ou moins
importante de leur économie. Enfin, d’aucuns avoueront que les standards politiques sont
pour le moins divergent au sein du BRIC: démocratie multiraciale au Brésil, démocratie
des castes en Inde, dirigisme en Russie, autoritarisme en Chine. Ces considérations
économiques et politiques ne sauraient toutefois remettre en question une alliance
hautement symbolique, économiquement profitable à tous, qui s’inscrit dans la stratégie
tous azimuts des diplomaties brésilienne, russe, chinoise et indienne.