I. SITUATION POLITIQUE DE L'EUROPE AU XIXÈ SIÈCLE
UN SIÈCLE DE NATIONALISMES EN EUROPE
DU TRAITÉ DE VIENNE À LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
L'Europe des nationalités en 1850.
L'Europe des États en 1850.
Quelles observations peux-tu faire en mettant ces cartes en relation ? Quelles
conclusions peux-tu tirer ?
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II. NATIONALISME, NATION ET ÉTAT
Le nationalisme est un sentiment d'appartenance à une nation, c'est-à-dire un groupe
partageant une culture, des traditions, une langue, une histoire, une religion... communes.
S'emparant de ce sentiment national, certains mouvements ou États peuvent le transformer en une
doctrine politique qui réclame la création d'un État-Nation ou s'il existe déjà, son développement.
La nation se distingue donc de l'État. La première se définit par des critères historiques,
linguistiques, religieux et folkloriques, tandis que l'État est une organisation institutionnelle et
juridique. Un État peut donc être composé de plusieurs nations et une nation peut vivre sous la
tutelle de plusieurs États. Quand l'État et la nation coïncident, on parle d'État-Nation.
Au XIXè siècle, de nouveaux États (Allemagne, Belgique, Italie...) voient le jour. Certains sont
composés de différentes nations. Ainsi, pour justifier leur existence, ils s'efforcent de développer
l'idée qu'ils correspondent à une nation unique qui se définit par des caractères communs.
Retrouve dans ce texte les définitions des trois concepts développés : nation, État
et nationalisme. Recopie-les ci-dessous.
Nationalisme : …............................................................................................
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L’Europe à la veille de 1914.
Nation : …....................................................................................................
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État : ….......................................................................................................
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III. LES FORMES DU NATIONALISME
Questions :
1. L'auteur du document 2 est-il pour ou contre l'unification de l'Italie. Argumente ton
choix.
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Document 1.
"Qu'on ne parle plus d'Autriche et de Prusse, de Bavière et de Tyrol, de Saxe et de Westphalie mais
de l'Allemagne (...). Quelle est la patrie de l'Allemagne ? Nommez-moi cette grande patrie ! Aussi
loin que résonne la langue allemande, aussi loin que les chants allemands se font entendre pour
louer Dieu, là doit être la patrie de l'Allemand."
E. M. ARNDT, poète allemand, 1813, auteur entre autre de
"Le Rhin, fleuve allemand et non frontière allemande".
Document 2.
"Nous sommes un peuple de vingt et un à vingt-deux millions d'hommes, désignés depuis un temps
immémorial sous un même nom celui du peuple italien (…), parlant la même langue modifiée
par des patois moins dissemblables que ne le sont l'écossais et l'anglais, ayant les mes
croyances, les mes mœurs, les mêmes habitudes, fiers du plus glorieux passé politique,
scientifique, artistique qui soit connu dans l'histoire européenne, ayant deux fois donné à
l'humanité, un lien, un mot d'ordre d'unité, une fois par la Rome des empereurs, une autre quand
les papes n'avaient pas encore trahi leur mission, par la Rome papale.
Nous n'avons pas de drapeau, pas de nom politique, pas de rang parmi les nations européennes.
Nous n'avons pas de centre commun, pas de pacte commun, pas de marché commun. Nous sommes
démembrés en huit États indépendants l'un de l'autre, sans alliances, sans unité de vue, sans
contacts réciproques réguliers. Un de ces États, comprenant à peu près le quart de la péninsule
appartient à l'Autriche ; les autres, quelques-uns par des liens de famille, tous par leur sentiment
de faiblesse, en subissent aveuglément l'influence."
MAZZINI, L'Italie, l'Autriche et le Pape, 1845.
Document 3.
« La division de l'Autriche en territoires nationaux est très possible. Les territoires seraient dans la
plus grande partie presque homogènes. On pourrait garantir par les lois impériales les droits des
minorités dans les régions mixtes, assurer l'égalité des langues dans l'administration... Tout ce qui
reste du centralisme devrait disparaître. Le gouvernement central ne conserverait que les affaires
nécessairement communes, comme les affaires militaires, les grandes lignes de chemin de fer, les
postes, les télégraphes, la police, etc. A cela on pourrait ajouter l'institution de tribunaux
nationaux qui trancheraient tous les litiges entre les nations concernant les écoles, les emplois
publics, l'emploi des langues dans l'administration. »
BENES, Le problème autrichien et la question tchèque, Paris, 1908.
2. Comment Mazzini définit-il la nation italienne ?
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3. On peut observer deux types de nationalisme en Europe au XIXè siècle. Trouve
lesquels d'après ce texte.
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4. Trouve maintenant les pays auxquels s'appliquent ces nationalismes à l'aide des
cartes du début du chapitre.
a) ….............................................................
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b) ….............................................................
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IV. ORIGINES ET VECTEURS DU NATIONALISME
La carte de l'Europe dessinée par les puissances victorieuses réunies à Vienne en 1815 après la -
faite napoléonienne ne tient aucun compte des aspirations nationales et du droit des peuples à dis-
poser d'eux-mêmes. Les trois grands empires russe, autrichien et ottoman englobent de nombreuses
minorités. L'Italie et l'Allemagne
restent émiettées, la Pologne a
disparu et les Belges ont été pla-
cés sous dépendance hollandaise.
En 1850, malgré les nombreux
soulèvements patriotiques, et des
révolutions lors desquelles la Bel-
gique et la Grèce ont arraché leur
indépendance, la situation n'a pas
beaucoup changé.
Ces nationalismes s'enracinent
dans des traditions diverses : libé-
rale en Europe occidentale y com-
pris l'Italie et la Prusse, conserva-
trice en Europe orientale.
La généralisation du libéralisme a
alimenté les sentiments natio-
naux. La défense de la liberté et
de la souveraineté populaire
pousse les peuples dominés ou
morcelés dans des États diffé-
F. RUDE, Le départ des volontaires
de 1792 ou La Marseillaise, Paris,
1836.
rents à revendiquer le droit à dis-
poser d'eux-mêmes.
Mais tous les mouvements natio-
nalistes du XIXe siècle ne sont pas
libéraux. En Europe orientale, ils
sont d'abord le fait de l'aristocra-
tie traditionnelle, parfois appuyée
par l'Église. Ces forces sociales
conservatrices réagissent contre
le centralisme prussien, autri-
chien ou ottoman. Leur idéal poli-
tique est le retour à l'État féodal
médiéval et au génie national
avec ses spécificités culturelles,
religieuses et linguistiques.
Des facteurs propres à chaque -
gion encouragent enfin le nationa-
lisme localement : besoin com-
merciaux en Allemagne, pro-
blèmes linguistiques en Italie,
etc.
Enfin, que ce soit en Europe occidentale ou orientale, le développement du romantisme provoque
un engouement pour les traditions historiques nationales et nourrit les nationalismes. Verdi, Wagner,
Tolstoï sont tous des auteurs inspirés par le romantisme.
Dans le texte et le document qui précèdent, identifiez les moteurs et les vecteurs
des nationalismes.
Classez-les dans le tableau suivant.
Moteurs Vecteurs
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V. LES CONSÉQUENCES DES NATIONALISMES EN EUROPE.
À l'enseignement historique incombe le devoir glorieux de faire aimer et de faire comprendre la
patrie. (…) Le vrai patriotisme est à la fois un sentiment et la notion d'un devoir. (…) C'est
pourquoi le maître rejettera les conseils de ceux qui prétendent réduire l'enseignement
historique à l'étude du siècle dernier et de l'âge contemporain. Il y a dans le passé une poésie qu'il
faut verser dans les jeunes âmes pour y fortifier le sentiment patriotique.
Adaptation d'un article d'Ernest LAVISSE,
dans le Dictionnaire pédagogique de Ferdinand BUISSON, Paris, 1886.
Pour notre ménagerie - Carte postale allemande.
Dans les pattes de l'ours, un nain figure la Serbie.
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