que son épreuve a suscité un mouvement de compassion
important dans la ville.
Ce qui nous montre que tout peut arriver à tous, nul n’est à l’abri.
La foi, l’expérience spirituelle, pas plus que le service pour Dieu
ne peut être une protection contre l’adversité. Bien d’autres
exemples bibliques l’attestent. Ne soyons jamais étonnés ou
découragés de cela. Les difficultés, comme les interventions de
dieu peuvent survenir indépendamment de nos parcours spirituels.
2°) Dans quelles circonstances ces deux familles vont-elle
avoir une rencontre avec Dieu ?
Là encore, il y a des similitudes et des différences. Similitudes
dans la situation éprouvante qui est la leur. Ces deux femmes sont
au bout et à bout de tout. On ne peut imaginer circonstances plus
dramatiques, plus désespérées et sans issue ! Mais il y a aussi des
différences. A Sarepta, alors que l’on vient de vivre de grands
miracles, des signes évidents de la bonté et de la fidélité de Dieu,
les choses basculent sans aucune raison apparente, si ce n’est la
mention d’une faute. Mention qui tient davantage à une croyance
populaire qu’à une réalité. Mais on a un prophète de Dieu. Il y a
une lueur d’espoir, un recours. A Naïn, il n’y a rien, aucune
espérance, tout est fini, on pleure et on enterre. C’est plus
dramatique encore, c’est fini. A Sarepta, à travers le prophète, on
va vers Dieu. A Naïn, en Jésus, c’est Dieu qui va au devant de la
famille en souffrance ou tout du moins ce qu’il en reste. En Jésus,
Dieu vient à la rencontre de tous ceux qui souffrent. A Sarepta, il
y a rencontre suite à un mouvement vers Dieu, une prière. A
Naïn, il y a rencontre sans aucun préalable. C’est la grâce en
Jésus, un hasard de rencontre diront les uns, une volonté divine
diront les autres, ceux qui croient en la souveraine bienveillance
de Dieu. Mais ce qui caractérise ces deux femmes, c’est leur
souffrance, leur désarroi devant une situation qui les dépasse. Et
ce qui va motiver l’intervention de Dieu, c’est seulement son
regard d’amour et de compassion.
Ceci pour dire qu’il n’y a pas toujours de schéma bien défini de
rencontre avec Dieu. En Jésus, Dieu est venu vers tous. Il vient
aujourd’hui encore vers tous, croyants ou pas. Il n’a pas d’autre
motivation que l’amour. Il vient rencontrer chacun là où il est, et
même et surtout, celui qui est à l’extrémité. Quelle bonne
nouvelle, quelle espérance pour tous !
3°) Comment Dieu intervient-il dans l’expérience humaine ?
A Sarepta, il y a un prophète qui prie, qui invoque Dieu et qui le
supplie de toutes ses forces. Elie fait appel à la miséricorde de
Dieu et à sa compassion : « Eternel, mon Dieu, je t’en prie, que
l’âme de cet enfant revienne au-dedans de lui ! ». Il y a une
prière fervente qui touche le cœur de Dieu (Jacq. 5. 16). A
Sarepta, il y a aussi un Dieu qui entend et qui écoute la voix de
l’homme. Un Dieu qui répond à la prière, « L’Eternel écouta la
voix d’Elie, et l’âme de l’enfant revint au-dedans de lui, et il fut
rendu à la vie ». Et le prophète peut se présenter devant la mère
avec l’enfant en vie.
A Naïn, l’expérience est différente. Deux cortèges se rencontrent
dans cette ville. Une foule nombreuse et enthousiaste suit Jésus.
Ils sont dans l’effervescence des miracles qu’ils ont vus. Mais
voilà que ce cortège en rencontre un autre, plutôt convoi funèbre.
Peut être y a-t-il un certain malaise dans la foule, désir d’éviter ce