Espèces introduites
Chaque espèce de plante alimentaire ou de plante textile a ses mauvaises herbes, ses insectes, ses
champignons ravageurs (Voir Figure 2.67). Beaucoup de ses ravageurs sont des organismes qui
proviennent de pays étrangers. On les appelle « espèces exotiques » ou « espèces introduites ».
Certains sont arrivées par accident et d’autres intentionnellement. Par exemple, le pissenlit a été
apporté de l’Europe comme légume à salade. Les insectes et maladies qui luttent naturellement contre
le pissenlit ne se retrouve pas ici. Les insectes non indigènes causent aussi des problèmes aux cultures et
aux forêts. Les scolytes ont causé des dommages plutôt légers aux ormes. Cependant, elles transportent
avec elles le champignon qui cause la maladie hollandaise de l’orme. Ce champignon a fait disparaître
presque tous les ormes indigènes d’Amérique du Nord.
Lutte contre les ravageurs
Depuis le début de l’agriculture, on a essayé différents moyens de lutter contre les ravageurs. À mesure
que les espèces étrangères et les ravageurs sont apparus on a mis au point des produits chimiques pour
les combattre. Les herbicides, insecticides et les fongicides nous ont permis de lutter contre les
mauvaises herbes, les insectes et les champignons. Les produits chimiques nous donnent des résultats
impressionnants. Cependant, il existe des problèmes graves liés à l’utilisation des produits chimiques.
Les préoccupations liées à la lutte chimique
La bioaccumulation des polluants chimiques : les polluants comme les produits chimiques dans
les pesticides peuvent s’accumuler dans la chaîne alimentaire. Les polluants sont stockés dans
les organismes de la même façon que l’énergie. Ce phénomène porte le nom de
« bioaccumulation ».
Les résidus : le ruissellement de certains produits chimiques appliqués sur les plantes laisse des
résidus dans l’eau et le sol. Parce que les pesticides ne se décomposent pas facilement, ils
restent dans l’environnement et demeurent toxiques.
Dommages causés aux organismes non visés : souvent l’élimination de ravageurs tue aussi
d’autres organismes utiles qui ne sont pas visés par la lutte chimique.
Espèces résistantes : les scientifiques ont découvert que plus l’utilisation des pesticides
augmente, plus le nombre d’espèces d’insectes qui tolèrent leurs effets augmente. Les insectes
deviennent résistants. (Voir Figure 2.73). Les générations suivantes d’insectes deviennent plus
résistantes aux produits chimiques. La seule façon de lutter contre ces insectes est d’augmenter
les doses et de trouver de nouveaux insecticides. Les doses plus fortes peuvent nuire à
l’environnement.
Production d’aliments biologiques
Les aliments biologiques sont cultivés sans l’utilisation d’engrais chimiques artificiels ni de pesticides
chimiques. Les agrobiologistes engraissent le sol avec du fumier et du compost. Ils utilisent le
labourage, la rotation des cultures, le paillage, le compagnonnage des plantes, couper les mauvaises
herbes, semer des graines de qualité, utiliser du savon pour lutter contre certains insectes
ravageurs, le nettoyage du matériel pour éviter de répandre les mauvaises herbes et l’enlèvement
manuel pour lutter contre les mauvaises herbes et les ravageurs. La production sans produits
chimiques demande plus de travail et de surveillance donc elle coûte plus cher. Elle menace mois la
santé et accumule moins de résidus et retourne plus de profit pour l’agrobiologiste.
Lutte biologique
Elle consiste à utiliser des ennemis naturels d’un ravageur pour réduire les dommages qu’il cause.