Les moteurs électriques BOISSON--HALLET Maxence HOHNER Quentin LARUE Quentin PÉCHEUX Guillaume THOMÉ Mathieu I. Un brin d’histoire : 1821 : la découverte du phénomène de l’électromagnétisme par Ørsted. 1822 : Peter Barlow construit ce qui peut être considéré comme le premier moteur électrique de l'histoire : la « roue de Barlow » qui est un simple disque métallique découpé en étoile et dont les extrémités plongent dans un godet contenant de l’eau ionisée qui assure le passage du courant. 1832 : Le premier moteur utilisable expérimentalement a été inventé en 1832 par William Sturgeon. 1869 : l'inventeur belge Zénobe Gramme rend possible la réalisation des génératrices à courant continu en imaginant le collecteur. Il améliore les premières versions archaïques d'alternateurs, qui seront par la suite appelées Dynamo. 1889 : Michail Ossipowitsch Doliwo-Dobrowolski, électricien allemand d'origine russe, invente le premier moteur asynchrone à courant triphasé à cage d'écureuil qui sera construit industriellement à partir de 1891. II. Les différents types de moteur : 1. Moteur à courant continu : a. Moteur à courant continu : Enroulements rotoriques Stator Une machine électrique à courant continu est constituée : - D'un stator qui est à l'origine de la circulation d'un flux magnétique longitudinal fixe créé soit par des enroulements statoriques (bobinage) soit par des aimants permanents. Il est aussi appelé « inducteur» en référence au fonctionnement en génératrice de cette machine. - D'un rotor bobiné relié à un collecteur rotatif inversant la polarité dans chaque enroulement rotorique au moins une fois par tour de façon à faire circuler un flux magnétique transversal en quadrature avec le flux statorique. Les enroulements rotoriques sont aussi appelés enroulements d'induits, ou communément « induit » en référence au fonctionnement en génératrice de cette machine. Rotor b. Moteur sans balais : Un moteur sans balais, ou « moteur brushless », est une machine électrique de la catégorie des machines synchrones, dont le rotor est constitué d'un ou de plusieurs aimants permanents et pourvu d'origine d'un capteur de position rotorique (capteur à effet Hall, synchro-résolver, codeur incrémental par exemple). Vu de l'extérieur, il fonctionne en courant continu. Son appellation (de l'anglais Brushless) vient du fait que ce type de moteur ne contient aucun collecteur tournant et donc pas de balais. Par contre un système électronique de commande doit assurer la commutation du courant dans les enroulements statoriques Ce type de moteur électrique élimine tous les inconvénients du moteur à courant continu classique : problèmes de commutation au niveau du collecteur, défrettage, inertie, refroidissement (les pertes joules étant situées au stator elles sont plus faciles à évacuer), puissance massique nettement plus grande, géométrie, durée de vie ; en particulier l'indice de protection IP ( C’est un indice de protection contre les corps solides et poussières et contre les liquides ) peut être augmentée par rapport aux machines à courant continu du fait de l'absence de balais. 2. Moteur à courant alternatif : a. Moteur synchrone : Une machine synchrone est une machine électrique : - soit produisant un courant électrique dont la fréquence est Stator Bobines déterminée par la vitesse de rotation de la machine : fonctionnement générateur. - soit absorbant un courant électrique dont la fréquence détermine la vitesse de rotation de la machine : fonctionnement moteur. Au-delà de quelques kilowatts, les machines synchrones sont généralement des machines triphasées. Les alternateurs sont des Rotor machines synchrones fonctionnant en génératrice. Le rotor, souvent appelé roue polaire, est alimenté par une source continue. Principes généraux Les courants du rotor créent un champ magnétique tournant dans le stator. Sa fréquence de rotation (sa vitesse) est proportionnelle à la fréquence de l'alimentation électrique. La vitesse de ce champ tournant est appelée vitesse de synchronisme. L'enroulement au rotor est alimenté par un courant continu ce qui le rend semblable à un aimant. Il peut d'ailleurs être constitué d'aimants permanents, le rotor n'a alors plus besoin d'alimentation. Le champ magnétique du rotor créé cherche en permanence à s'aligner sur celui du stator. C'est le principe de la boussole (qui voit elle par contre un champ magnétique fixe). Cette machine est dite synchrone : le champ du rotor ne peut que tourner à la même vitesse que le champ du stator. b. Moteur asynchrone : Le principe des moteurs asynchrone réside dans l’utilisation d’un champ magnétique tournant produit par des tensions alternatives. La circulation d'un courant dans une bobine crée un champ magnétique B. Ce champ est dans l'axe de la bobine, sa direction et son intensité sont fonction du courant I. C'est une grandeur vectorielle. Si le courant est alternatif, le champ magnétique varie en sens et en direction à la même fréquence que le courant. Si deux bobines sont placées à proximité l'une de l'autre, le champ magnétique résultant est la somme vectorielle des deux autres. Les 3 enroulements statoriques créent donc un champ magnétique tournant, sa fréquence de rotation est nommée fréquence de synchronisme. Si on place une boussole au centre, elle va tourner à cette vitesse de synchronisme. Le rotor est constitué de barres d'aluminium noyées dans un circuit magnétique. Ces barres sont reliées à leur extrémité par deux anneaux conducteurs et constituent une "cage d'écureuil". Cette cage est en fait un bobinage à grosse section et très faible résistance. c. Moteur pas à pas : Définition, classification : Un moteur pas à pas transforme une impulsion électrique en une énergie mécanique permettant le déplacement angulaire du rotor, appelé " pas ". On distingue 3 familles: aimants permanents, réluctance variable, hybrides. Moteur à aimants permanents : L'aimant permanent se positionne dans l'axe du flux crée par les enroulements. Ce type de moteur possède hors tension, un couple résiduel appelé " couple de détente ". Le couple moteur est relativement important. Moteur à réluctance variable : Le noyau de fer doux se positionne dans l'axe du flux crée par les enroulements alimentés, afin de réduire l'entrefer (loi du flux maximal). La réluctance du circuit magnétique varie pendant le mouvement du noyau. La polarité du courant est sans importance. Le nombre de pas par tour est relativement élevé. Moteur hybride : Ce sont des moteurs à réluctance variable dont le rotor est aimanté. 3. Moteur linéaire : Vue de l’extérieur le moteur électrique linéaire a une simple apparence de vérin pneumatique ou hydraulique. Son fonctionnement est simple en effet, le déplacement linéaire est en fait obtenu en utilisant les propriétés de l’électromagnétisme. La tige (slider) comporte des aimants en Neodym montés dans un tube de précision en acier inoxydable. Le stator situé dans le cylindre externe comprend les bobinages du moteur, le guidage du slider et un microprocesseur intégré qui assure les fonctions de mesure de position, la communication et la surveillance de la température du moteur. La translation de la tige (slider) est due à la force opposant les pôles de même nom résultant du champ magnétique alternatif créé par le stator et du champ magnétique des aimants.