(CR), 2 381 (27 %) sont en danger (EN)
et 4 695 (54 %) sont vulnérables (VU).
Ces proportions sont analogues si l’on ne
considère que les plantes à eurs, en y
ajoutant l’extinction de 104 espèces. Les
chiffres sont sans doute un peu plus réa-
listes pour les Gymnospermes puisque,
à côté des 4 espèces qui ont disparu, il
y en a 371 autres (40 % des espèces
évaluées par l’UICN) qui sont menacées
(75 en CR, 125 en EN et 171 en VU), ce
qui est encore beaucoup !
Mieux chez nous ?
On estime entre 17 000 et 18 500 le
nombre d’espèces de plantes, algues
et champignons en Belgique. Parmi el-
les, 20 à 25 % n’auraient pas encore
été identiées. Le nombre des espèces
de plantes vasculaires (fougères, co-
nifères et plantes à eurs), mousses,
algues rouges et vertes atteint environ
3 100 en Belgique. La connaissance
des divers groupes est cependant très
inégale. Seules les plantes vasculaires
ont fait l’objet d’évaluations complètes
et structurées.
En Flandre, sur 1 418 espèces retenues,
56 ont disparu, 108 sont menacées de
disparition, 40 sont jugées vulnérables
et 69 autres menacées. Si on y ajoute
les 203 espèces rares, c’est près de
30 % des plantes vasculaires qui ont un
statut préoccupant.
À Bruxelles, sur les 793 espèces recon-
nues, 66 (8 %) gurent dans une Liste
rouge.
En Wallonie, l’appauvrissement de la
ore indigène n’est pas une constata-
tion récente ; déjà en 1969, la sonnette
d’alarme avait été actionnée par les bo-
tanistes pour 297 espèces (59 espèces
étaient déjà considérées comme dispa-
rues). Aujourd’hui, sur 1 460 espèces
et sous-espèces recensées, 110 (8 %)
sont considérées comme éteintes, 293
(20 %) sont menacées d’extinction, 98
(7 %) sont en danger et 60 (4 %) sont
vulnérables. La Liste rouge wallonne
comprend donc 451 taxons, soit près
de 31 % de l’ensemble des plantes vas-
culaires. Pour l’établir, deux critères ont
été utilisés : le degré de rareté de l’es-
pèce (soit le nombre de carrés de l’at-
las occupés après 1980) et le déclin de
chaque espèce (soit l’évolution de l’oc-
cupation des carrés de l’atlas « avant
1980 / après 1980 »). Les habitats les
plus touchés par les pertes en espèces
sont les pelouses à espèces annuel-
les, les groupements des espèces des
moissons et des cultures, mais aussi
les espèces aquatiques au sens large.
Les petites mares en milieu tourbeux,
les pelouses métallicoles ou encore les
milieux aquatiques ou tourbeux font
partie des habitats les plus précieux. La
plupart des espèces qui les composent
sont actuellement menacées. Nos pe-
louses calcaires en contiennent encore
Plusieurs années auront été néces-
saires pour établir une mise à jour
de la cartographie des plantes pro-
tégées et menacées de Wallonie. Le
résultat est la révision de plus de
600 espèces comprenant les 451
espèces de la Liste rouge et les 110
éteintes. Mais il reste tout autant
d’espèces plus courantes à prendre
en compte avant de pouvoir finaliser
la révision de l’Atlas de la Flore en
Wallonie. La procédure est en pla-
ce, et de très nombreuses données
sont validées chaque année dans
cet objectif.
sur 17 000 décrites), des champignons
(1 espèce sur 31 496 décrites) et des
algues brunes (15 espèces sur 3 127
décrites). Si les espèces d’oiseaux, de
mammifères et d’amphibiens ont été
quasi toutes évaluées, les lacunes sont
encore considérables pour le règne vé-
gétal. Il est dès lors peu prudent d’avan-
cer que ces pourcentages sont représen-
tatifs de la situation réelle sur l’ensemble
des continents, même s’il est un fait cer-
tain que le temps qui passe n’est globa-
lement pas favorable aux plantes.
En 2010, sur les 12 873 plantes étudiées,
8 692 sont considérées comme mena-
cées (67 %). Parmi elles, 1 616 (19 %)
sont en danger critique d’extinction
La prolifération actuelle du géranium
pourpre, espèce méridionale découverte
en 1997 en Wallonie, pourrait être le
résultat du réchauffement climatique.