
L’UEMOA avec une superficie de 3,5 millions de km2 et comptant une population totale de
près de 95 millions d’habitants a défini des objectifs claire à atteindre. Elle s’ingéniera à : a)
renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des Etats membres dans
le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et
harmonisé ; b) assurer la convergence des performances et des politiques économiques des
Etats membres par l'institution d'une procédure de surveillance multilatérale ; c) créer entre
les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens,
des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité
indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique
commerciale commune ; d) instituer une coordination des politiques sectorielles nationales,
par la mise en œuvre d'actions communes et éventuellement de politiques communes
notamment dans les domaines suivants : ressources humaines, aménagement du territoire,
transports et télécommunications, environnement, agriculture, énergie, industrie et mines ;
e) harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché commun, les
législations des Etats membres et particulièrement le régime de la fiscalité.
L’UEMOA se caractérise par la reconnaissance d’une même unité monétaire le Franc CFA
dont l’émission est confiée à un institut d’émission : la Banque Centrale des Etats de
l’Afrique de l’Ouest(BCEAO). Pour atteindre l’objectif de création effective d’un marché
commun, l’UEMOA s’est dotée de dispositif d’harmonisation des politiques économiques et
budgétaires, d’une politique agricole, d’une politique d’aménagement du territoire
communautaire, d’une politique de transports et des télécommunications, d’une politique
énergétique commune, d’une politique industrielle commune, d’un code minier
communautaire et d’une politique communautaire d’aménagement de l’environnement.
2. Situation du commerce extérieur burkinabè
L’économie burkinabè dans son ensemble a une relation très marquée avec les humeurs de
Mère nature. Elle a quand même enregistré de bons résultats macroéconomiques. Le taux
de croissance annuel moyen du PIB (Produit intérieur brut) entre 1999 et 2012 s’estimerait à
8,9% et équivaudrait à une multiplication par 3 de celui-ci. D’importants progrès ont été
accomplis en termes de libéralisation de l’économie et de développement du secteur privé.
Une analyse du commerce extérieur du pays permettra de cerner la structuration des
échanges extérieurs et d’avoir des éléments de compréhension de la force des liens
commerciaux avec les partenaires.
Le Burkina entretient des relations commerciales avec presque tous les pays du monde. Avec
une économie embryonnaire, très faiblement industrialisée et à une production agricole très
dépendante des aléas climatiques, le Burkina ne fait pas de bénéfices dans le commerce
international depuis 1960. La valeur des importations a toujours été largement supérieure à
celle des exportations et la période 1999-2012 ne fait pas une exception à cette règle. Les
graphiques ci-dessous permettent d’apprécier l’évolution globale du commerce extérieur du
pays entre 1999 et 2012.