LES ŒUVRES EXPOSÉES : Description des œuvres majeures, et
éléments pour une analyse.
Salle 1 : DES ROIS DE France A L’EMPEREUR DES FRANCAIS.
∗ 1 Amiel, Louis-Félix
Charlemagne, Empereur d’Occident (742-814)
Huile sur toile
Image de l’empereur d’Occident tenant le globe et la croix.
Mille ans après la réactivation par Charlemagne de l’Imperium romain, qui n’avait jamais été
supprimé officiellement, Napoléon relança l’Empire en 1804.
Comme Charlemagne, il avait rétabli les regalia, main de Justice, sceptre, globe terrestre, et de
nombreuses images l’avaient représenté hissé sur le pavois comme on le faisait pour les
souverains germaniques. L’Empire de Napoléon devait ainsi se poser comme une synthèse de la
romanité, dont on utilisait les institutions, Sénat, Tribunat, et de la royauté germanique dont
Charlemagne s’était extrait par le Sacre.
∗2-8 Ingres, Jean-Auguste-Dominique(1780-1867)
Suite d’études à la mine de plomb
Réalisées pour les deux toiles, Napoléon Bonaparte, premier Consul (1804 ; Liège, musée
d’Armes et Napoléon sur le trône impérial (1806 ; Paris, musée de l’Armée).
Le choix d’un état ancien des regalia ne fut certainement pas innocent : le tableau était chargé de
véhiculer un symbole de continuité dynastique. Etrangement, l’artiste eut un accès plus direct aux
instruments du sacre de l’Empereur en 1825, lorsqu’ils furent réutilisés pour le couronnement de
Charles X.
∗9-10 Moreau Le Jeune, Jean-Michel (Paris 1741- Paris 1814)
Le sacre de Louis XVI, roi de France et de Navarre, à Reims, le 11 juin 1775
Eau-forte et burin, 1779
Le Serment de Louis XVI à son Sacre, constitue la seule planche réalisée par Moreau Le Jeune
pour les commémorations du Sacre de Louis XVI. Célèbre à juste titre, on retrouve un écho de
cette composition de Moreau Le Jeune dans la grande toile de Jacques-Louis David représentant
Le Sacre de Napoléon Ier. Modèle de modernité dans la représentation du faste monarchique, on
devine, jusque dans la clarté des conceptions du portrait de groupe propres à David, une
admiration sans borne du peintre de Napoléon pour cette composition de Moreau Le Jeune.
Le moment de la cérémonie choisi par Moreau est celui où Louis XVI prête
le serment du royaume par lequel il jure de donner à son peuple, paix, justice et miséricorde.