Les Alliés sont condamnés à répliquer.
Sous les ordres de l’amiral Derrien, la
participation de la Marine française comprend
les croiseurs Emile-Bertin et Montcalm, une
division de croiseurs auxiliaires et trois divisions
de contre-torpilleurs, ainsi que trois divisions de
sous-marins basées à Harwich puis à Dundee, et
la 8ème division de contre-torpilleurs. En outre,
un corps expéditionnaire se rassemble à Brest
avec deux brigades de chasseurs alpins, une
demi-brigade de la Légion et le corps polonais.
Les premiers débarquements ont lieu à la
mi-avril, mais les évacuations sont décidées
moins de deux semaines plus tard, à cause de la
pression des troupes allemandes, du rôle crucial
de la Luftwaffe, combinés à la faiblesse de
l’armement des Alliés.
L’effort franco-britannique se concentre
alors sur Narvik, où sous les ordres du général
Béthouart vont opérer une demi-brigade de
chasseurs alpins, une demi-brigade de la Légion
et le corps polonais. La ville est enlevée le 28 mai,
mais elle sera évacuée quelques jours plus tard,
devant la tournure désastreuse de la bataille de
France3.
Citation du général Béthouart à son départ de Narvik : « C’est la mort dans l’âme que je quitte
la Norvège ; je laisse sur votre sol ce que j’ai de plus précieux, mes morts ; je vous les confie
comme un gage d’inaltérable amitié de la France pour la Norvège qui redeviendra libre ».
Le contre-torpilleur Bison
Le contre-torpilleur Bison fait partie des contre-torpilleurs de la classe Guépard.
La classe Guépard (parfois appelée classe Bison) est une série de six contre-torpilleurs
de la Marine nationale française, mis sur cale à partir de mars 1927 et entrés en service d'août
1929 à janvier 1931. Ils différent de la classe précédente, les Jaguars, par leur déplacement plus
important (2.440 contre 2 120 tonnes), leur puissance supérieure (64.000 au lieu de 55.000
chevaux), leur armement (5 canons de 138 à la place des 130) et leur silhouette à quatre
cheminées (au lieu de trois pour les précédents). Programmés en 1925 (Bison, Guépard, Lion et
Valmy) et 1926 (Verdun, Vauban), ils précédent les contre-torpilleurs des classes Aigle
(programme 1927) et Vauquelin (programmes 1928 et 1929) qui leur ressemblent beaucoup.
3 « Le seul succès allié de la campagne de Norvège intervient au moment de l’évacuation de Dunkerque. »