D) Diversités des modes de nutrition Autotrophes photolitotrophes = énergie lumineuse + donneur inorganique d'électrons (H2S, S2O3, NH3) + CO2 source de carbone. Autotrophes chimiolithotrophes = source d'énergie chimique inorganique + donneurs inorganiques d'électrons et de CO2. N.B : autotrophe ≠ hétérotrophe Autotrophe Fabrique ses propres matières organiques à partir d élément minéraux Hétérotrophe Dépendant des matières organiques produites par les autotrophes II) Définition du végétal A) Importance de la photosynthèse Sur la base de ce critère physiologique, on peut considérer comme végétal, tout organisme effectuant une photosynthèse oxygénique. Le concept de végétal repose donc sur une stratégie trophique apparue plusieurs fois au cours de l’évolution parmi les eubactéries, puis parmi les eucaryotes. Chez les eucaryotes, il s’agit de la lignée verte (algues rouges, algues vertes et végétaux terrestres : les embryophytes). On trouve également quelques lignées moins connues comme les euglènes et les dinophytes. L’autotrophie pour le carbone caractérise les végétaux, ce qui en exclut les champignons. Ils sont tous hétérotrophes malgré quelques caractères cellulaires communs avec les végétaux. Ils leur sont associés dans de nombreuses symbioses. Toutefois, le métabolisme des végétaux ne se résume pas à la photosynthèse, ils ont aussi une biochimie particulière qui permet de les caractériser. B) Le métabolisme secondaire Une vingtaine d’acides aminés sont nécessaires à l’élaboration des protéines humaines. Une douzaine d’entre eux est synthétisé par nos cellules à partir de squelettes carbonés et de groupements azotés : ce sont les acides aminés non essentiels. Les huit autres acides aminés doivent être impérativement fournis par notre nourriture. Ce sont l’isoleucine, la leucine, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, le tryptophane et la valine. Deux acides aminés à cycle aromatique, la phénylalanine et tryptophane sont synthétisés chez les végétaux, par une voie métabolique commune à tous : la voie de l’acide shikimique dans les chloroplastes. Les plantes sont donc notre seule source de phénylalanine et de tryptophane. Cependant, aucune plante ne synthétise conjointement ces 8 acides aminés essentiels, d’où la nécessité d’une alimentation équilibré et diversifiée. La voie de l’acide shikimique aboutit à la synthèse de composés phénoliques : ce sont des métabolites secondaires. Ils sont nécessaires au développement des plantes. Plus de 100 000 métabolites secondaires ont été identifiés au cours de l’analyse de 20 à 20 plantes d’espèces différentes. Ce sont des molécules de faible poids moléculaire, mais intensément produites par le végétal. On les classe en 3 catégories principales selon leur structure : les alcaloïdes, les terpènoïdes et les polyphénols. III) Concept biochimique du végétal Le concept biochimique du végétal repose sur : - La photosynthèse oxygénique La présence de la voie de l'acide shikimique La grande diversité des métabolites secondaires produits spécifiquement par les différents taxons. Organisation générale des plantes supérieures (Angiospermes) I) Les angiospermes Les plantes peuvent être classées grossièrement en deux types : les plantes vasculaires et les plantes non vasculaires. Les plantes vasculaires sont considérés comme plus évoluées que les plantes non vasculaires, car elles possèdent des tissus spécialisés impliqués dans le soutien et la conduction de l’eau : c’est le xylème. Un autre tissu est impliqué dans la conduction des nutriments : le phloème. Les plantes vasculaires possèdent aussi des racines, des tiges, des feuilles. Cette organisation est absente chez les plantes non vasculaires : elles sont regroupées dans les bryophytes. Ce sont de petites plantes qui ne possèdent pas de tissus de soutien et qui sont dépendantes de l’environnement pour le maintien de leur humidité nécessaire. On considère qu’il y a environ 260 000 espèces de plantes dans le monde. Les séquoias sont les plus grands organismes vivants (+ de 100 mètre de hauteur). Un faible pourcentage est utilisé pour la nourriture, les fibres ou en médecine. Les plantes sont à la base de l’écosystème terrestre et de la chaine alimentaire. Les formes animales complexes n’auraient jamais évoluées sans les plantes. Tous les organismes vivants sont dépendants directement ou indirectement de l’énergie produite par la photosynthèse. Le produit rejeté par ce processus : l’oxygène, est indispensable aux animaux grâce aux plantes, il y a réduction du taux de CO2 dans l’atmosphère. Elles limitent l’érosion des sols, elles influencent les niveaux d’eau et leur qualité. Toutes les plantes ont évoluées à partir des algues vertes (paléozoïque). Les plantes les plus anciennes datent de l’ordovicien. Au carbonifère, sont apparues les lycopodes et les gymnospermes. Les angiospermes ne se sont développées qu’à la fin du crétacé. II) Morphologie Les plantes peuvent être divisées en deux systèmes : le système aérien et le système racinaire. Le système aérien est au dessus du sol et porte les tiges, les bourgeons . Le système racinaire est constitué des parties souterraines comme les racines, les tubercules ou les rhizomes. Les feuilles sont les principaux organes photosynthétiques des plantes. Ce sont des sites spécialisés dans lesquels l’énergie de la lumière est convertie en énergie chimique. III) Les tissus Les cellules des plantes sont formés par des méristèmes, ce qui donne ensuite des types cellulaires regroupés dans des tissus. On distingue seulement 3 types de tissus : le derme, le tissu vasculaire et les tissus internes. Le tissu dermique recouvre toute la surface externe des plantes herbacées. Il est composé de cellules épidermiques étroitement soudées et qui produisent une cuticule cireuse. La cuticule limite les pertes en eau. Le tissu interne constitue la plus grande partie du corps de la plante. On trouve des parenchymes, des sclérenchymes, des collenchymes. Les tissus vasculaires transportent l’eau, les nutriments, les hormones et les minéraux. Ils sont constitués du xylème et du phloème, d’autres parenchymes et des cellules du cambium. 1) Les parenchymes Ce sont des types cellulaires généraux vivant à maturité. Ils fonctionnent dans le stockage, la photosynthèse et entourent les tissus vasculaires. Les cellules du parenchyme palissadique sont des cellules allongés qui se trouvent dans de nombreuses feuilles juste au dessous de l’épiderme. Les parenchymes lacuneux se trouvent sous la couche de parenchymes palissadiques. On trouve aussi des parenchymes dans le xylème et dans le phloème (c’est-à-dire au niveau des tissus vasculaires). Dans la moelle, on trouve de grandes cellules de parenchymes souvent plus grande que celles des cellules des vaisseaux. 2) Collenchymes et Sclérenchymes Ils servent de support au plantes ; ce sont des cellules caractérisé par l’épaisseur de leur paroi on les trouve autour des faisceaux vasculaires, à l’angle des tiges angulaires. Les cellules de sclérenchymes sont des cellules mortes à maturité. Les fibres végétales (exemple : les fibres du lin ou du chanvre) font partie des sclérenchymes. 3) Le xylème Ce sont les cellules du bois chez certaines plantes. Leur paroi est imprégnée de lignine. Les cellules du xylème transportent l’eau et les minéraux des racines aux feuilles. On distingue des trachées (trachéides) et des éléments de vaisseaux. Les trachéides sont les plus primitives, on les trouve chez les plantes les plus anciennes. Elles sont longues, effilées avec des plateaux anguleux connectant les cellules entre elles. Les éléments de vaisseaux sont plus courts, plus larges, sans plateau anguleux. On les trouve seulement chez les angiospermes qui sont un groupe plus récent dans l’évolution. 4) Le phloème Il transporte les nutriments (substances élaborées) au reste de la plante. Ce sont des cellules vivantes à maturité. Elles sont généralement localisées à l’extérieur du xylème. On trouve deux types principaux de cellules : les cellules compagnes et les cellules de la sève. Les cellules compagnes conservent leur noyau et contrôle les cellules de la sève. Ces dernières transportent la sève élaborée qui contient du saccarose (le saccarose c’est la forme de transport des sucres) 5) L’épiderme L’épiderme a pour but d’empêcher les pertes en eau. Il agit aussi comme barrière contre les champignons et les autres agresseurs. Les cellules de l’épiderme sont étroitement serrées les unes contre les autres avec un très faible espace entre elles. Afin de limiter encore d’avantage les pertes en eau, certaines plantes possèdent une cuticule cireuse déposée à la surface de l’épiderme. 6) Les stomates et les cellules de garde Les stomates facilitent les échanges gazeux entre l’atmosphère et les tissus internes. Les plantes peuvent les ouvrir ou les fermer. Leur ouverture favorise les pertes en eau. Les cellules de garde contrôlent l’ouverture des stomates et régulent les échanges de vapeur d’eau, d’oxygène et de dioxyde de carbone au travers du stomate. IV) Concept cellulaire du végétal A) Généralités Si l’on compare une cellule animale et une cellule végétale, il ya des points communs et des différences. En général une cellule animale mesure de 30 à 50 microns et une cellule végétale mesure environ 200 microns. Les cellules animales sont délimitées par une membrane plasmique ou un plasmalemme, tout comme les cellules végétales. Cette membrane sépare ces cellules du monde extérieur. On trouve un noyau bien visible qui contient l’ADN. La membrane plasmique des cellules végétales est doublée d’une paroi. Cette paroi est souple quand les cellules sont jeunes, et cela devient un cadre squelettique rigide qui maintient la forme et le volume des cellules quand elles sont différenciées. Toutefois, même si elles apparaissent nues et molles, les cellules animales sont aussi entourées d’une matrice extracellulaire. Elle peut être rigide dans le cas des tissus squelettiques osseux ou cartilagineux. Toute deux possèdent des compartiments délimités par une ou deux membranes biologiques avec des organites tels que le noyau, les mitochondries, le réticulum endoplasmique et l’appareil de Golgi B) Constitution de la cellule végétale. Voir fichier PDF C) Conclusion Le végétal est un organisme eucaryote à paroi pecto-cellulosique avec des plastes et une vacuole. Les cyanobactéries n’ont pas de noyau ni d’organites. Les membranes des thylakoïdes sont libres dans le cytoplasme.