Sur les traces de César
enquête archéologique
sur les sites de la guerre des Gaules
MUSÉE DE LA CIVILISATION CELTIQUE
Cette exposition est produite par Bibracte, Centre archéologique européen du Mont Beuvray, à l’occasion du centenaire de la disparition de
l’érudit autunois Jacques-Gabriel Bulliot (1817-1902), – qui explora le Mont Beuvray de 1867 à 1895 et “réinventa” Bibracte.
Chefs de projet : Françoise Paquelot, Vincent Guichard (Bibracte)
Coordination technique : Jacques Gorlier, Dominique Lacoste (Bibracte)
Rédaction des textes : Geneviève Carbone, Vincent Guichard, Françoise Paquelot, Mathieu Poux
Scénographie : Patrick Bidot (Beaune)
Graphisme : Séverine Chupin, Gilles Février - Les Pistoleros (Dijon)
Frise des guerriers, cartes : Daniel Beucher (Bibracte)
Création sonore : Pascal Dores et Metallovoice (Nevers)
Aménagement de l’espace : Bernard Duquy-Nicoud, Pascal Guillemoz, Jean-Pierre Mongouachon, Claude Sainjon, (Bibracte),
Luc Barret, Patrick Chambeau, Declan Field, Amandine Paret, entreprise Contremurs (Beaune).
Fabrication graphique : Traphot (Montrouge)
Encadrement : Chaîne et Trame (Autun)
Électricité : entreprise Blanchot (Glux-en-Glenne)
Photographie des objets : Antoine Maillier (Bibracte)
Documentation : Anne Guichard, Céline Veyssière
Livret de l’exposition : Daniel Beucher, Myriam Giudicelli (Bibracte)
Promotion : Sophie Jouet (Bibracte)
Secrétariat : Patricia Lepaul (Bibracte)
L’exposition a bénéficié de prêts des institutions suivantes :
Bibliothèque Déchelette, Roanne
Musée d’Alésia, Alise-Sainte-Reine
Musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye
Musée du Berry, Bourges
Musée Denon, Châlon-sur-Saône
Musée municipal, Martel
Musée national du château de Compiègne
Musée Rolin, Autun
Service régional de l’Archéologie d’Auvergne, Clermont-Ferrand
Service régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées, Toulouse
Société éduenne des Lettres, Sciences et Arts, Autun
Bibracte remercie les personnes suivantes pour leur collaboration :
Micheline Petiot (bibliothèque Déchelette, Roanne), Claude Grappin (musée d’Alésia), Patrick Périn, Christine Lorre, Hélène Chew, Laurent
Olivier (musée des Antiquités nationales), Pierre Bailly (musée du Berry), Louis Bonnamour (Musée Denon), Françoise Maison (musée
national du château de Compiègne), Brigitte Chabard (musée Rolin),
André Strasberg (musée Rolin et Société éduenne), Philippe Vergain (service régional de l’Archéologie d’Auvergne),
Michel Vaginay (service régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées), Eric Blanchegorge (musée Vivenel, Compiègne), Peter Connolly,
Georges Diard, Jean-Pierre Girault (Vayrac), René Goguey (Talant), Christian Goudineau (Collège de France, Paris), Bernard Lambot
(Compiègne), Frédéric Lontcho (magazine L’Archéologue), Michel Reddé (École pratique des Hautes Études, Paris)
Et tout particulièrement : Matthieu Poux (université de Lausanne).
Crédit iconographique : René Goguey / Recherches d’archéologie aérienne (photographies aériennes d’Alésia),
Errance (monnaies de Vercingétorix et César), ARAFA (fouilles récentes de Gergovie).
© 2002 : Bibracte
ISBN : 2-909668-29-0
livret édité à l’occasion de l’exposition temporaire
présentée au Musée de la Civilisation Celtique
durant la saison estivale 2002
Sur les traces de César
enquête archéologique
sur les sites de la guerre des Gaules
2002
Nous vous convions à une enquête
archéologique sur la guerre des Gaules, sur
le conflit ses protagonistes et ses hauts lieux
tombés dans l’oubli… jusqu’à leur redécouverte
par les archéologues du x i x e siècle.
Napoléon III en fut le principal artisan.
L’engouement qu’il a suscité a provoqué la
fouille de sites comme le mont Beuvray.
Jacques-Gabriel Bulliot, l’infatigable fouilleur
de Bibracte, appartient ainsi à la génération
des érudits qui, à la suite de l’empereur, ont
permis la reconnaissance de la civilisation
gauloise.
Par les traces laissées dans le sol et dans la
mémoire
collective, la guerre des Gaules demeure plus
que jamais d’actualité. Cette guerre a deux
visages : guerre de civilisations et d’intérêts,
glorifiée, récupérée par les hommes politiques
de tous temps, et guerre tout court, avec son
cortège d’atrocités, son quotidien et ses cou-
lisses sordides.
Pendant deux mille ans, les historiens ont vu
les Gaulois avec les yeux des Romains et plus
précisémment avec ceux de César, grâce à la
lecture de ses commentaires sur la guerre des
Gaules. On présente ici les témoignages des
acteurs des fouilles du x i x e siècle qui les pre-
miers, en cherchant César, ont redécouvert
nos ancêtres les Gaulois.
Ce regard est doublé par celui des archéolo-
gues de ce début du x x i e siècle sur les tra-
vaux de leurs prédécesseurs et sur la guerre
des Gaules.
Les textes à dominantes historiographiques sont
présentés sur fond ivoire.
Ceux portant sur la période antique
sont sur fond rouge.
2
La guerre des Gaules,
exercice de style ?
On connaît bien les talents de politicien et de chef de guerre
de César. On oublie souvent l’homme de lettres formé
dans les meilleures écoles et respecté dans les cercles
intellectuels. Le De Bello Gallico eut une grande influence
sur la littérature des siècles suivants.
Le sujet et le style adoptés ne constituent pas, en soi, une
nouveauté : la poliorcétique, art de la fortification et du
siège, fut un genre littéraire à la mode autant qu’une technique
militaire. Le De Bello Gallico s’inscrit dans cette tradition,
inaugurée par Homère : glorification des hauts faits d’ar-
mes, de l’ingéniosité militaire, le tout forgé dans un style
froid et objectif.
Les dommages sur les populations civiles n’y avaient
évidemment pas leur place, sinon à titre d’anecdote. « Je vois
que tu as pour écrire une matière de choix ! », s’exclame
Cicéron, admiratif, à la lecture des courriers qu’il reçoit de
son frère engagé sur le front. Lequel ne trouve rien de
mieux que de s’enquérir, en plein massacre, si César a
apprécié… ses derniers poèmes ! Entre gens de lettres…
Le De Bello Gallico ou Commentaires sur la guerre des
Gaulesrelate en sept chapitres (ou livres) les campagnes de
César dans les Gaules de 58 à 52 avant J.-C. Il fut complété
par un huitième, rédigé après sa mort par l’un de ses
anciens officiers, Hirtius, pour ce qui concerne l’année 51.
Le De Bello Gallico est l’ouvrage le plus célèbre de César,
qui poursuivit toutefois son œuvre d’écrivain avec une
chronique semblable des guerres civiles.
De nombreuses copies médiévales en sont connues, qui
montrent qu’on ne cessa jamais de lire César. C’est aussi
un des premiers auteurs antiques dont la diffusion bénéficia
de l’imprimerie, dès la fin du x v e siècle. À partir de cette
époque, toute bibliothèque digne de ce nom se doit de
posséder son César et, dès le x v i e siècle, nombreux sont
les érudits qui se piquent de retrouver l’emplacement des
villes et champs de bataille de la guerre des Gaules.
Cette édition critique, initialement éditée en 1606, est
due à l’érudit français d’origine italienne Joseph Scaliger (1540-1609), connu
notamment pour ses travaux sur les systèmes chronologiques des Anciens.
L’ouvrage est ouvert à la page qui commence le récit de la guerre des Gaules.
1 - C. Ivlii Cæsaris quæ extant Imperium Oceano, Famam qui terminet
astris, ex emendatione Ios. Scaligeri…
Edition des œuvres de César par Joseph Scaliger, parue à Leyde en 1635. La reliure
porte les armes du marquis de Villeneuve (1827-1893).
H. 13 cm ; l. 7 cm.
Bibracte.
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