Ce "sixième continent" qui travaille pour nous - UNESDOC

977
(XXXe
année)
2,80
français
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QUI
APPARTIENT
L'OCÉAN
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TRESORS
DE
L'ART
MONDIAL
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116
Honduras
Personnage
maya
Pendant
plus
de
mille
ans
jusqu'à
la
conquête
espagnole
de
l'Amérique
Centrale,
la
civilisation
maya
a
produit
un
art
d'une
extraordinaire
richesse,
comme
en
témoignent
les
sites
fameux
de
Chichen
Itza
(Mexique),
Petén
(Guatemala)
ou
Copan
(Honduras).
Exemple
achevé
de
l'art
maya
classique
(8e
siècle
de
notre
ère),
la
statue,
dont
on
voit
ici
un
détail,
provient
de
Copan.
Représen¬
tation
d'un
prêtre
ou
d'un
chef,
cette
figure
respire
une
impassible
sérénité.
Somptueux
et
élégants,
ses
vêtements
sont
ornés
de
motifs
qui
préfigurent
l'exubérance
qu'atteindra,
après
la
conquête
espagnole,
l'art
baroque
hispano-mexicain.
SwSBB
S
if«
k
Counter
JANVIER
1977
30e
ANNÉE
PUBLIÉ
EN
15
LANGUES
Français
Arabe
Persan
Anglais
Japonais
Hébreu
Espagnol
Italien
Néerlandais
Russe
Hindi
Portugais
Allemand
Tamoul
Turc
Mensuel
publié
par
l'UNESCO
Organisation
des
Nations
Unies
pour
l'Éducation,
la
Science
et
la
Culture
Ventes
et
distributions
:
Unesco,
place
de
Fontenoy,
75700
Paris
Belgique
:
Jean
de
Lannoy,
112,
rue
du
Trône,
Bruxelles
5
ABONNEMENT
ANNUEL:
28
francs
fran¬
çais.
Envoyer
les
souscriptions
par
mandat
C.C.P.
Paris
12598-48,
Librairie
Unesco,
place
de
Fontenoy,
75700
Paris.
Reliure
pour
une
année
:
24
francs
Les
articles
et
photos
non
copyright
peuvent
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repro¬
duits
à
condition
d'être
accompagnés
du
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et
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«Reproduits
du
Courrier
de
l'Unesco
»,
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la
date
du
numéro.
Trois
justificatifs
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Les
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non
copyright
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en
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Sawi
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Caire)
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Remiddi
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Édition-
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L.
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Édition
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M.
Mohammed
Mustafa-
(Madras)
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Broïdo
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Édition
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Ardalan
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néerlandaise
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Morren
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de
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Édition
française
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Ouannès
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Malkin
Édition
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Jorge
Enrique
Adoum
;
Illustration
:
Anne-Marie
Maillard
t
Documentation
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Christiane
Boucher
Maquettes
:
Robert
Jacquemin
Toute
la
correspondance
concernant
la
Rédaction
doit
être
adressée
au
Rédacteur
en
Chef.
?2
2
Page
4
A
QUI
APPARTIENT
L'OCÉAN?
La
recherche
d'un
nouveau
droit
international
de
la
mer
par
Maria
Eduarda
Gonçalves
9
SOUS
LA
GRANDE
BLEUE,
L'OR
NOIR
Photos
10
LA
MER
CONVOITÉE
Découvertes
de
l'océanographie
et
recherche
d'un
nouveau
droit
de
la
mer
par
Mario
Ruivo
14
L'UNESCO
ET
L'OCÉANOGRAPHIE
16
DES
SAVANTS
FONT
LE
POINT
SUR
LES
PROMESSES
DE
L'OCÉAN
par
Dan
Behrman
18
POUR
UN
CALENDRIER
DE
L'HISTOIRE
OCÉANE
Photos
23
LES
DERNIERS
TROUPEAUX
DE
BALEINES
Photos
24
CE
6e
CONTINENT
QUI
TRAVAILLE
POUR
NOUS
par
Constantin
N.
Fedorov
26
LA
MER
MALADE
DE
LA
POLLUTION
par
Dan
Behrman
28
DES
ÉPROUVETTES
À
LA
MER
par
Timothy
R.
Parsons
30
VOYAGES
D'EXPLORATION
DANS
UNE
VALLÉE
VOLCANIQUE
À
3
000
M
SOUS
LA
MER
par
Xavier
Le
Pichón
33
NOS
LECTEURS
NOUS
ÉCRIVENT
34
LATITUDES
ET
LONGITUDES
2
TRÉSORS
DE
L'ART
MONDIAL
HONDURAS:
Personnage
maya
Notre
couverture
Pêcheries,
pétrole,
minerais,
l'océan
recèle
des
richesses
considérables.
Pour
les
inventorier
et
les
exploiter
au
mieux,
il
est
indispensable
de
mieux
connaître,
dans
tous
ses
aspects,
cet
univers
liquide
que
l'on
a
appelé
le
«
sixième
continent
»
(notre
photo
:
deux
«
haches
d'argent
»,
poissons
lumineux
vivant
à
1
000
m,
dans
la
nuit
des
grandes
profondeurs).
Ce
numéro
du
Courrier
de
¡'Unesco
est
consacré
au
développement
de
la
coopération
internationale
dans
les
grands
domaines
de
l'océanographie,
ainsi
qu'à
la
recherche
d'un
nouveau
droit
international
de
la
mer
qui
faciliterait
l'accès
aux
ressources
de
l'océan,
selon
les
perspectives
d'un
nouvel
ordre
économique
mondial.
Photo
©
Aldo
Margiocco,
Campomorone,
Italie
Un
long
débat
sous
les
auspices
de
l'ONU
pour
établir
un
nouveau
droit
international
de
la
mer
et
préparer
un
partage
équitable
de
ses
richesses
par
Maria
Eduarda
Goncalves
MARIA
EDUARDA
GONCALVES,
ju¬
riste
portugaise,
membre
de
la
délégation
du
Portugal
à
la
3e
Conférence
des
Nations
Unies
sur
le
droit
de
la
mer.
fait
partie
du
ser¬
vice
des
relations
internationales
et
de
la
coo¬
pération
au
sein
du
Secrétariat
d'État
aux
pêches,
Lisbonne.
Elle
est
l'auteur
de
nom¬
breuses
études
sur
le
droit
de
la
mer
et
la
pro¬
tection
de
l'environnement.
DES
siècles
durant
les
océans
ont
été
considérés
comme
n'appartenant
à
personne
res
nullius
»),
choses
soumises
au
principe
de
la
liberté
des
mers,
for¬
mulée
en
1609
par
Grotius,
juris¬
consulte
hollandais,
auteur
d'un
code
de
droit
public
international.
Les
na¬
tions
puissantes
de
l'époque
s'enga¬
gèrent
alors
dans
la
construction
de
flottes
destinées
à
découvrir
et
conquérir
de
«
nouveaux
mondes
»,
des
mers
inconnues,
à
dominer,
ex¬
ploiter,
voire
répartir
entre
elles
les
océans.
Au
fil
des
âges,
la
coutume
et
la
pratique
des
nations
consacrèrent
peu
à
peu
la
souveraineté
de
l'État
côtier
sur
trois
milles
marins,
-comptés
à
partir
de
ses
rivages;
cette
distance
de
trois
milles
équivalait
à
la
portée
d'un
canon
de
l'époque.
La
règle
de
la
liberté
des
mers
n'était
applicable
qu'au-delà
de
cette
limite.
Mais,
récemment,
on
en
est
venu
à
remettre
en
question
la
notion
même
de
la
mer
tenue
pour
inépuisable
réservoir
de
ressources
vivantes,
ré¬
servoir
capable,
par
ailleurs,
d'absor¬
ber
tous
déchets
et
substances
qui
y
seraient
déversés.
Dans
le
même
temps,
nombre
de
lENT
L
OCEAN
?
pays,
se
lançant
dans
la
voie
du
dé¬
veloppement
économique,
prirent
l'initiative
d'étendre
unilatéralement
leurs
zones
de
souveraineté
jusqu'à
200
milles
des
côtes.
Les
uns
s'ap¬
propriaient
ainsi
des
lieux
de
pêche,
les
autres,
plus
développés,
du
pla¬
teau
continental
et
de
ses
ressources
minérales.
En
1958
et
1960,
les
Nations
Unies
organisèrent,
deux
Conférences
sur
le
Droit
de
la
mer.
Outre
les
aspects
traditionnels
de
navigation
et
com¬
munication,
furent
débattus
les
pro¬
blèmes
relatifs
aux
limites
des
eaux,
territoriales
et
aux
principes
de
conservation
des
océans
et
de
leurs
ressources
biologiques.
Pourtant
les
mers
n'en
restent
pas
moins
réserve
d'exploitation
future
et,
rationnellement
gérées,
source
de
richesse.
Conduites
à
grande
profon¬
deur,
et
au-delà
des
eaux
sous
juri¬
diction
nationale,
de
récentes
pros¬
pections
ont
permis
de
découvrir
d'importantes
ressources
minérales,
comme
les
nodules
de
manganèse.
Ces
découvertes
ont
conduit
les
États
industrialisés
à
la
mise
au
point
de
technologies
qui
permettent
l'exploi¬
tation
de
tels
«
gisements
».
Cette
perspective
conduisit
le
repré
sentant
de
Malte
à
l'Assemblée
géné¬
rale
des
Nations
Unies
en
1967
à
proposer
une
action
immédiate
visant
à
réglementer
l'utilisation
des
res¬
sources
minérales
des
fonds
océa¬
niques
et
garantir
les
fins
pacifiques
d'une
exploitation
menée
au
profit
de
l'humanité
tout
entière.
La
situation
même
de
ces
res¬
sources
au-delà
des
limites
des
juri¬
dictions
nationales,
risquaient,
le
pro¬
grès
aidant,
de
mettre
en
compéti¬
tion
des
nations
d'un
haut
niveau
technologique
et
jouissant
d'avan¬
tages
stratégiques
:
celles-ci
exploi-
k
teraient
alors
le
fonds
des
océans
à
r
1 / 36 100%

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