République Islamique de Mauritanie
Ministère de l’Economie et des Finances
Office National de la Statistique
Synthèse des résultats des comptes nationaux provisoires 2015
Juin, 2016
1
1. Contexte international, croissance mondiale en repli sur trois années consécutives
L’économie mondiale poursuit sa baisse et enregistre un repli sur trois années successives. La
croissance économique mondiale s’est ralentie pour se situer à 3,1% en 2015 contre 3,4% en
2014, en raison principalement du ralentissement de la croissance dans les pays émergents et en
développement qui s’établit à 4,0% en 2015 au lieu de 4,6% en 2014. Par ailleurs, L’inflation
globale a continué de fléchir dans les pays avancés, principalement du fait de la baisse des prix du
pétrole. Dans les pays émergents, le recul des prix des produits de base a contribué aussi à une
baisse de l’inflation globale, qui a été compensée dans certains pays (tels que le Brésil, la
Colombie et la Russie) par une dépréciation considérable de la monnaie.
2. Situation économique nationale : Une croissance soutenue en dépit du contexte
international défavorable
2.1. Le secteur tertiaire, moteur de la croissance
En 2015,
l’économie a
enregistré une
croissance réelle de
5,0%, soutenue
principalement par
l’activité des
transports et
télécommunications
avec une
contribution à la
croissance de 1,35
point, le
manufacturier avec
0,9 point, l’extraction de l’or et du cuivre avec 0,73 point, les autres services avec 0,71 point et le
commerce avec 0,6 point. Hors pétrole, la croissance économique réelle s’est établie à 7,6%.
Figure 1 : Evolution de la croissance du PIB
(2.00)
-
2.00
4.00
6.00
8.00
10.00 P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE PIB hors pétrole
L’économie nationale a enregistré une croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) de 5,0%
en 2015 après 4,2% en 2014. Du côté de l’offre, cette croissance a été principalement tirée par
le secteur tertiaire avec 2,9 points de contribution à la croissance réelle au niveau des transports
et télécommunications et dans une moindre mesure par les autres services marchands avec
respectivement 1,4 point et 0,7 point de contribution à la croissance réelle. Toutefois le secteur
secondaire n’a pas été en reste et contribue pour 1,7 point à la croissance réelle grâce
notamment à la relance des activités minières et manufacturières. Par contre, le secteur primaire
s’est replié en 2015 avec une contribution négative à la croissance réelle de 0,02 point en 2015.
2
2.2 Le secteur primaire :
affaiblit par les conditions
climatiques
Il contribue négativement à la
croissance du PIB pour 0,02
point. Cette évolution est
principalement imputable à la
baisse de l’activité agricole
avec une croissance négative
de 4,7% alors que la pêche
enregistre une chute par
rapport à 2014 pour se
retrouver avec une croissance
de 0.4%. Tandis que l’élevage
reste stable par rapport à
l’année précédente et connait
une hausse de 0,96%.
2.3. Le secteur secondaire : une évolution en dents de scie
Il contribue positivement à la croissance du PIB de 1,7 point. Cette évolution est principalement
due aux activités manufacturières et à l’extraction de l’or et du cuivre.
De son côté, le secteur tertiaire est celui qui a le plus contribué à la croissance du PIB avec 2,9
points grâce à l’intensité des services de transports et télécommunications ainsi que des autres
services marchands (hôtels et restaurants, services financiers et services aux entreprises). Le
commerce reste dynamique avec 0.6 point de contribution à la croissance. Le secteur tertiaire
reste leader de notre économie grâce notamment au développement des infrastructures, de
l’activité minière et des services financiers avec notamment la création de nouvelles banques et de
sociétés d’assurance.
3.
Les échanges extérieurs
Les exportations de biens et services entament une deuxième année consécutive de baisse. Cette
évolution résulte de la chute des cours de nos produits d’exportation et principalement du
minerai de fer dont les exportations ont baissé de 73% entre 2013 et 2015. Cette situation a
aggravé le solde de la balance commerciale qui enregistre sa quatrième année consécutive de
déficit. Globalement les exportations de biens et services connaissent en 2015 une baisse 18,3%
en termes nominal alors que les imports de biens et services enregistrent également une chute de
9.7%.
4.
Les finances publiques
En dépit de la baisse des recettes fiscales, les recettes totales y compris les dons affichent en
2015 une hausse de 8.5% après la baisse de 17% en 2014. Cette progression résulte de
l’évolution des recettes non fiscales grâce notamment aux redevances de l’Union Européenne
et des dons. Quant aux recettes fiscales, elles diminuent de 3,9% en 2015 alors que la pression
fiscale s’établit à 16,7% contre 15,9% et 17.1% respectivement en 2013 et 2014. Quant aux
dépenses publiques, elles évoluent de 7,2% en 2015 contre 1,6% et 9,7% respectivement en
2013 et 2014. Cette hausse résulte de la progression des dépenses d’investissement sur
financement du budget de l’Etat. Alors que l’évolution des dépenses de salaires et des biens et
services restent minimes.
Figure2 : Contribution des différents secteurs à la croissance du PIB (point
de %)
(0.50)
0.50
1.50
2.50
3.50
2,013 2,014 2,015
(0.31) 1.44 (0.02)
3.00
0.78
1.71
1.19
2.65
2.91
Secteur primaire Secteur secondaire
Secteur tertiaire
3
Figure 3: Situation des finances publiques
Le solde global y compris les dons reste à un niveau acceptable avec un déficit de 53,5 milliards
en 2015 contre un excédent de 73 milliards en 2013. Cette situation s’explique en grande partie
par l’évolution des dépenses d’investissement. Toutefois rapporté au PIB, le déficit global
demeure à un faible niveau avec respectivement 4,3%, -3,4% et -3,3% en 2013,2014 et 2015.
5.
Conclusion
Globalement, l’activité économique mauritanienne a été dynamique malgré le contexte
défavorable de l’économie internationale marqué par le ralentissement de la croissance. En dépit
de cette situation, la croissance économique nationale poursuit sa relance entamée depuis 2010 et
maintient une tendance haussière durant toute la période de 2010-2014. En effet, le taux de
croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été en moyenne de 5,1% entre 2010 et 2015. La
croissance réelle hors pétrole est restée aussi vigoureuse en se situant en moyenne à 5,6% sur la
même période
4
Tableau 1: PIB aux prix courants en millions d'UM
unité : en million d'ouguiya
2 011
2 013
2014*
2015*
Secteur primaire
248 240
305 176
311 077
389 923
1. Agriculture, pêche, exploitation forestière
248 240
305 176
311 077
389 923
1. 1 Agriculture, Sylviculture et Exploit. Forestière
22 173
42 926
45 161
57 597
1. 2 Elevage
199 018
233 870
222 744
292 933
1. 3 Pêche
27 049
28 380
43 173
39 393
Secteur secondaire
657 834
699 884
587 588
450 056
2. Activités extractives
477 733
455 371
310 259
185 963
2. 1 Extraction de produits pétroliers
46 041
52 920
33 460
22 603
2. 2 Extraction des minerais métalliques
421 825
388 270
260 584
145 124
Fer
349 873
322 197
164 926
71 046
Or et Cuivre
71 952
66 073
95 657
74 078
2. 3 Autres activités extractives
9 867
14 181
16 215
18 235
3. Activités manufacturières
98 714
116 921
131 771
97 843
3. 1 Activités manufacturières hors Eau-Electricité
98 634
115 924
126 220
90 256
3. 2 Production et distribution d'eau et d'électricité
80
997
5551
7 587
4. Bâtiment et travaux-publics
81 387
127 592
145 557
166 250
Secteur tertiaire
476 520
566 935
635 192
638 147
5. Transports et télécommunications
61 103
79 805
108 416
96 753
6. Commerce
98 734
117 499
130 845
141 735
7. Autres services
184 308
220 197
228 326
233 921
Correction SIFIM
-23 227
-23 925
-36 733
-28 977
8. Administrations publiques
132 375
149 434
167 605
165 737
P.I.B. AU COUT DES FACTEURS
1 359 367
1 548 070
1 497 124
1 449 149
Taxes nettes sur les produits
92 986
147 722
144 681
162 240
P.I.B. AUX PRIX DU MARCHE
1 452 353
1 695 792
1 641 805
1 611 389
PIB hors pétrole
1 406 312
1 642 872
1 608 345
1 588 786
Source : ONS * : Provisoires
Tableau 2: Evolution des emplois du PIB à prix courants
unité : en million d'ouguiya
2011
2012
2013
2014*
2015*
TOTAL RESSOURCES
2 359 885
2 784 826
2 917 454
2 746 613
2 587 393
P.I.B au prix du marché
1 452 353
1 551 695
1 695 792
1 662 461
1 608 821
Importation de Biens et Services
907 532
1 233 131
1 221 662
1 084 152
978 572
TOTAL EMPLOIS
2 359 885
2 784 826
2 917 454
2 746 613
2 587 393
Consommation finale des
Administrations Publiques
263 112
307 353
327 154
349 760
366 008
Consommation Finale des Ménages
650 786
741 901
795 355
845 697
867 635
Formation Brute de Capital Fixe
548 251
780 894
932 330
704 823
648 547
Variation de Stocks
82 488
131 908
17 663
227 651
199 961
Exportation de Biens et Services
815 248
822 770
844 952
618 682
505 242
Source : ONS * : Provisoires
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