consulte du 7 novembre 1852 qui rétablit la dignité impériale et fait du Prince Président
l’empereur Napoléon III. Mais la dynastie n’est pas encore assurée car l’Empereur est
célibataire et donc sans descendant légitime. Il épouse pour cela la comtesse de lignage
espagnol Eugénie de Montijo, qui lui donne un fils unique, louis Napoléon, le 16 mars
1856.
2- La politique intérieure de Napoléon III, d’autoritaire à libérale.
Les premières années du Second Empire sont celles d’un pouvoir autoritaire devant
une opposition quasi inexistante, qui se manifeste essentiellement par l'abstention aux
diverses élections, très peu de républicains sont élus durant cette période. Le régime se
durcit davantage suite à l’attentat manqué contre l’empereur le 14 janvier 1858; le général
Espinasse est alors nommé ministre de l’Intérieur et présente un projet de loi de sureté qui
est voté par la Chambre le 1er février. Dès lors, tous les opposants notoires peuvent être
condamné ou exilé sans jugement. Cette loi est mise en sommeil en mars 1858 après plus
de 400 déportations. Le15 août 1859, après sa victoire en Italie du Nord, Napoléon II
proclame une amnistie générale, le régime prend ainsi une tournure plus libérale. Cette
mesure est aussi prise pour désamorcer le mécontentement dû au ralentissement de la
croissance économique. Ainsi, la censure est moins forte, le droit de réunion est libéralisé
et il en est de même pour les débats parlementaires. Les grands corps de l’Etat participent
plus directement a la politique générale du gouvernement, le fonctionnement du régime
tend alors a se rapprocher d’une monarchie constitutionnelle. Cette libéralisation de
l’Empire réveille toute l’opposition, qui aux élections de 1869, suite aux difficultés
économiques, fait une remarquable percée. Selon le principe parlementaire, Napoléon III
appelle alors Emile Ollivier, républicain, pour constituer un gouvernement. Cependant
l’empereur n’entend pas opur autant renoncer au pouvoir, en mai 1870, il organise un
plébiscite sollicitant l’approbation des réformes libérales mais aussi des prérogatives
impériales. C’est un succès, la constitution du 21 mai 1870 se met donc en place.
Toujours ambitieux d’asseoir son pouvoir, Napoléon III s’illustre aussi en matière de de
politique étrangère mais certains choix vont être fatal au régime.
3- La politique extérieure de Napoléon III
La politique étrangère de Napoléon III est empreinte de rêves impériaux et de
souvenirs de gloire de Napoléon 1er. Il mène ainsi durant son règne plusieurs guerres et
expéditions coloniales. Les possessions françaises triplent sous le règne de l'Empereur et
ce malgré une expédition au Mexique à l'échec retentissant. Lors de la guerre de Crimée
(1856-1858), il va à l’encontre des prétentions du tsar Nicolas 1er et permet ainsi la
création, plus tard, d’un Etat roumain. Mais l’essentiel de sa politique étrangèrent se
concentre en Europe avec comme principal ennemi l’Autriche qu’il veut à tout prix chasser
d’Italie, comme Napoléon 1er. Cependant, la menace prussienne efface tous les autres
conflits. Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse dans l’espoir de
raffermir l’unité nationale, mais avec une armée mal préparée et inférieure en nombre,
l’empereur perd la guerre en quelques semaines et est capturé à Sedan le 2 septembre
1870.Prisonnier en Allemagne, Napoléon III ne peut empêcher l’invasion du Palais
Bourbon en France et la proclamation de la République par les députés, dont Léon
Gambetta, le 4 septembre 1870.
La déchéance officielle de Napoléon II est votée le 1er mars 1871, il s’exile alors en
Angleterre et y meurt le 9 janvier 1873. Son régime fut longtemps discrédité pour son
caractère autoritaire et répressif mais aussi pour sa fin désastreuse dans la guerre franco